Sujet: we can do it! [feat. Hyunkiki] Sam 9 Avr - 15:45
Je tenais toujours la main de Hyun Ki lorsque nous déboulions dans le grand hall de l'hôtel. Je m'arrêtais brusquement et reculais rapidement, l'entrainant avec moi dans le couloir d'où nous venions, le plaquant contre le mur et posant mes deux mains sur sa bouche pour éviter qu'il ne nous fasse repérer. Je me penchais légèrement, vérifiant que le professeur qui discutait avec un membre du personnel ne nous avait pas vu. Après tout, nous étions censé être dans nos chambres. Le regardant partir du côté opposé du notre, je poussais un petit soupire de soulagement et remarquais enfin mes mains sur les lèvres de mon Oppa. Je rougis violemment, le libérant enfin. Je reculais, gênée d'avoir agis si familièrement sans même m'en rendre compte.
MI SUN : Je... Désolé... Il y avait un... hum... Professeur... Donc... Je... hum... Désolé, vraiment...
Je détournais la tête, tentant de cacher mes joues brûlantes. Ash quelle idiote! è_é Je lui jetais un regard en coin et remarqua qu'il souriait bizarrement. Ash... Il va me rendre totalement folle. Je m'éclaircis la voix genre « bon on ne va quand même pas en faire tout un plat hein ». Je lança un dernier regard dans le hall, vérifiant bien que personne ne pourrait nous surprendre et nous faire punir. La voie était libre. Bien, c'était le moment parfait!
MI SUN : Je crois que nous pouvons y aller... Prêt?
Je lui lança un sourire amusé et n'attendis pas sa réponse pour me mettre à courir vers la grande porte qui s'ouvrait sur notre liberté. J'éclatais de rire une fois dehors, courbée en deux, les mains appuyée sur les cuisses pour tenter de reprendre mon souffle. Rigoler et courir en même temps, c'est franchement fatiguant. Il déboula derrière moi. Voyant des membres du personnel se diriger vers nous, j'attrapais de nouveau la main de Hyun Ki et le tira derrière moi lorsque je me remis à courir. Après quelques minutes de course, il s'arrêta et m'entraina dans un restaurant typiquement japonais. Omo... ça ressemblait sacrément à un rendez-vous galant... Je commençais légèrement à paniquer lorsqu'il m'obligea à m'assoir en face de lui. Encore une fois, il me regarda bizarrement. Je préférais alors observer autour de moi, histoire de fuir ce que je pouvais espérer lire dans ses yeux. Il fallait que je dise quelque chose. Mais quoi? N'importe, il fallait parler.
MI SUN : Hum... C'est vrai que c'est une bonne idée de cachette ce restaurant...
Baffe mentale. Idiote, idiote, idiote! Pourquoi n'as-tu pas plongé ton doux regard dans le sien?! Pourquoi n'as-tu pas tenté de le séduire, comme l'aurait fait n'importe quelle autre fille plus ou moins normale?! POURQUOI NE PAS EN PROFITER MAINTENANT ESPECE D'IDIOTE ??!! è_é Bah justement, parce que je ne suis pas normale... Omo, que cette coupe lui va bien (*O*) NOOON FOCUS !!! Reprend-toi immédiatement Mi Sun! C'est un ordre! Il m'adressa un sourire charmeur dont je n'avais absolument pas l'habitude ce qui sapa toutes mes bonnes résolutions. Sentant mes joues s'enflammer de nouveau, je les cachais entre mes mains en gémissant légèrement. Espèce de... de... Aaaaaaaaash! C'est nul de me faire ça Hyun Ki Oppa! è_é
MI SUN : Pourquoi... Pourquoi est-ce que tu es venu me tirer hors de ma chambre?
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Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Sam 9 Avr - 17:01
Mi Sun &
Hyun Ki
Je fus immédiatement soulagé qu'elle accepte de venir avec moi. Le plus dure me semblait fait, même si je savais que tout ceci n'était que préliminaire. Le plus dure allait être pour plus tard. Et ça allait être un véritable parcours du combattant. Elle prit ma main et me fit courir dans l'hôtel, jetant des regards avertis autour d'elle. Jusqu'à ce qu'elle stoppe sa course, me pousse contre un mur, et m'intimant au silence en posant ses mains sur ma bouche. J'eus un peu peur, durant un instant. Et son contact, bien que troublant, ne me fis pas rougir comme avant. Je supposais que c'était dû au fait que plus aucune hésitation ne m'habitait. Mais je tremblais légèrement, jusqu'à ce qu'elle me regarde à nouveau et que mes lèvres se déforment en un sourire... assuré. Et... elle rougissait. Je me rendais enfin compte à quel point elle était jolie, avec ses joues roses, et ses yeux hésitants. Je conservais ce sourire étrange que je n'avais jamais eu. « Je... Désolé... Il y avait un... hum... Professeur... Donc... Je... hum... Désolé, vraiment... » Puis elle poursuivit, l'air de rien: « Je crois que nous pouvons y aller... Prêt? » Je hochais la tête, n'ayant pas le temps de la voir partir. Je la suivais tant bien que mal, écoutant son rire plutôt que le bruit de ses pas feutrés. Nom d'un chien, elle court vite ! Je sortais en toute hâte, la trouvant essoufflée, et rigolant.
Elle se remit à courir sans que je sache pourquoi, prenant ma main. Je la serrais, cette fois, mêlant mes doigts aux siens. Mais je ralentissais notre course aux alentours d'un restaurant japonnais. Je la poussais devant moi d'une main, et l'invitait silencieusement à s'asseoir à une table. Je me posais sur la chaise en face d'elle. Je restais silencieux un moment, cherchant les premiers mots que je pourrais prononcer. Je n'en avais aucune idée !! POURQUOI EST-CE QUE JE L'AVAIS EMMENEE ICI ? Ça ressemblait à un rencard. Ça ressemblait trop à un rencard. Beaucoup trop. Ça compliquait encore la situation. Mais tant qu'à être dans la merde nationale, autant être dans la merde jusqu'au cou... Je n'avais jamais fait ça. Jamais, jamais, JAMAIS ! Et je n'avais aucune idée de comment m'y prendre. Mais pendant que je me creusais les méninges, les yeux plongés dans les prunelles noisettes de Mi Sun, elle m'offrit un court répit. Mi Sun, t'ai-je déjà dit à quel point je t'aimais ? O* « Hum... C'est vrai que c'est une bonne idée de cachette ce restaurant... » Je rigolais. Un rire mi nerveux, mi soulagé. Mais je sentais, qu'au fond, elle étais aussi tendue que moi. Se doutait-elle de ce que j'allais faire ? Non. Sinon, elle n'aurait pas accepté. Je lui souriais avec tendresse, prêt à lâcher mon discours.
« Pourquoi... Pourquoi est-ce que tu es venu me tirer hors de ma chambre? » Je respirais un grand coup, puis me penchais vers Mi Sun. J'aurais voulu attraper sa main, mais j'en étais incapable. C'était minable. Vraiment. Je me faisais honte. « Bon... ce que je dois te dire est compliqué. Alors je te demanderais de ne pas me couper – ou du moins, de me couper le moins possible. J'ai galéré pour trouver les mots justes. Et figure toi que j'ai cherché pendant des jours. » Je reprenais mon souffle, et appelais un serveur de la main. « Tu veux prendre quelque chose? » Je sortais un porte monnaie de la poche de mon jean. A croire que j'avais tout prévu, du début jusqu'à la fin. Et en réalité... c'était le cas. « Donc, pour en revenir à... à ce que je disais avant. J'ai cherché ce que j'allais dire depuis des jours. Depuis que je t'ai quittée dans la salle de danse, en fait. » Je rigolais soudain, retrouvant l'espace d'un instant la personnalité d'enfant que j'étais. « J'ai même été obligé d'aller chez le coiffeur pour me changer les idées. J'espère que ça te plait. » Quelques jours plus tôt, je l'aurais taquinée, en ébouriffant ses cheveux, ou en faisant tout autre geste que font les amis. Mais maintenant, je ne pouvais plus, cela aurait sonné faux. Tous ces changements, imperceptibles ou énormes, me déstabilisaient. Je n'étais plus le confident, ou le oppa. J'étais le prétendant. J'étais amoureux. Je l'avais déjà été. Mais jamais... comme ça.
Je reprenais mon sérieux soudain, soustrayant mon regard au sien, espérant trouver dans ce court répit un moyen de calmer les pulsations de mon cœur. Je passais une main dans mes cheveux nouvellement coupés, trouvant étrange ce nouveau contact. D'habitude, je trouvais du réconfort dans ce mouvement mécanique qui était devenu un tic, dès que j'étais gêné. Maintenant, ça ne faisait que me rappeler le changement. Le changement, encore et encore. HA MON DIEU J'ALLAIS DEVENIR FOU ! Il fallait que je lâche ces fameuses phrases que j'avais soigneusement préparées avant de péter un câble! Je me mis alors à triturer ma boucle d'oreille, me demandant l'espace d'une seconde ce que Jae Young et Sukkie faisaient. NON, RESTE CONCENTRE SUR TON BUT, HYUNKI ! Je la regardais à nouveau, et je me confondais dans la contemplation de son visage. Visiblement, je n'étais pas prêt de venir au bout de mes idées. « S'il te plaît... ne panique pas. D'accord ? » Je souriais. « J'ai réfléchi à beaucoup de choses. J'ai d'abord repensé à notre rencontre. Tu t'en souviens ? Tu étais tellement stressée, que j'avais l'impression de me voir, lors de mon examen d'entrée. » Je rigolais de nouveau. Puis, d'un geste impulsif, j'attrapais la main de Mi Sun, observant la manière dont nos deux grains de peau se mélangeaient.
Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Sam 9 Avr - 21:43
Aussitôt prononcés, je regrettais mes mots. Ma question était idiote. Et s'il n'avait seulement eu qu'envie de sortir se promener? S'il était venu me chercher, c'était simplement pour avoir un peu de compagnie... non? J'essayais tant bien que mal de me convaincre que les intentions de Hyun Ki étaient innocentes. Après tout, ce n'était pas comme si je pouvais l'intéresser en tant que... femme. C'est vrai, j'espérais qu'il me voit autrement que comme une petite sœur, même si je continuais à me comporter comme une gamine. Mais pour lui... Pour lui, j'étais prête à changer et à grandir un peu si c'était vraiment ce qu'il désirait. A devenir le plus grand de ses fantasmes si cela le faisait craquer, à devenir la dame la plus élégante du monde si c'était ce qui l'intéressait. A être sommet du monde si cela pouvait m'attirer un seul de ses regards.
HYUN KI : Bon... ce que je dois te dire est compliqué. Alors je te demanderais de ne pas me couper – ou du moins, de me couper le moins possible. J'ai galéré pour trouver les mots justes. Et figure toi que j'ai cherché pendant des jours.
Sa voix me rappela à la réalité. Il s'arrêta de parler, me fixant du regard puis détourna la tête et leva une main pour appeler un serveur. Je passais une main dans mes cheveux, tentant de me recoiffer. Nom d'un chien, si seulement il m'avait laissé le temps de me préparer. J'aurais été piquer des fringues à Sukki pour avoir l'air un minimum sexy et pouvoir l'impressionner. Mais non, je portais toujours les même fringues que ce matin, après trois heures d'avion... J'espérais que mon maquillage n'avait pas coulé. Je jetais un regard discret dans la vitre qui se trouvait près de nous. Maquillage : check! Merci maman de m'avoir appris à choisir mes cosmétiques avec soin. Il sortit un porte-monnaie de sa poche et me lança un regard interrogateur.
HYUN KI : Tu veux prendre quelque chose?
J'hésitais puis finis par secouer la tête. J'aurais peut-être dû accepter pour occuper mes mains, faire comme si tout allait bien.
MI SUN : Non merci...
HYUN KI : Donc, pour en revenir à... à ce que je disais avant. J'ai cherché ce que j'allais dire depuis des jours. Depuis que je t'ai quittée dans la salle de danse, en fait. J'ai même été obligé d'aller chez le coiffeur pour me changer les idées. J'espère que ça te plait.
J'entendais à sa voix, qu'il souriait. Je relevais vivement la tête, n'osant pas baser de faux espoirs sur sa dernière remarque. Pourquoi espérait-il que sa nouvelle coupe me plaise? C'était avant tout à lui que ça devait plaire. A moins que... Non, impossible... Mais en fait, oui sa nouvelle apparence était plutôt agréable. Bien qu'il ressemblait à son arrogeant de frère, il gardait cette expression de gentillesse si familière, ce qui me rassurait. Je n'aurais pas aimé qu'il se transforme en copie conforme de Jae Young, bien que j'avais rien contre lui. Mais c'était Hyun Ki que j'... ash, oui que j'aimais. Et alors que je le fixais rêveusement des yeux, que je le regardais passer une main nerveuse dans ses cheveux, mon esprit commença à vagabonder... loin... très loin... Beaucoup trop loin. Et là, je compris que je n'étais plus une gamine. Mon cœur n'aurait jamais pu battre aussi vite.
HYUN KI : S'il te plaît... ne panique pas. D'accord ?
Comment ça ne pas paniquer? Parce qu'il allait sortir quelque chose de paniquant? Ash, c'était franchement la pire chose à me dire. Car, aussitôt, je me mettais à paniquer. Mon cœur s'affola, je sentis mes mains se mettre à trembler et j'eus soudainement l'envie de m'enfuir. Je jetais un regard vers la porte, me demandant si j'arriverais à échapper à Hyun Ki.
HYUN KI : J'ai réfléchi à beaucoup de choses. J'ai d'abord repensé à notre rencontre. Tu t'en souviens ? Tu étais tellement stressée, que j'avais l'impression de me voir, lors de mon examen d'entrée.
Oui, je me souvenais. Je me souvenais même trop bien. Il lâcha un rire et attrapa doucement ma main, ses yeux restant fixés sur nos doigts emmêlés. Aussitôt, je compris. Il se moquait de moi. Tout ça n'était qu'une farce idiote, un pari débile qu'il avait sûrement fait avec un de ses amis. Je n'étais rien pour lui. Juste un moyen de s'amuser. Il ne s'intéressait définitivement pas à moi. Finalement, était-il comme les autres? Je retirais vivement ma main, baissant la tête et cachant ma tête entre mes bras pour tenter de lui cacher ma déception et mes larmes.
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Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Sam 9 Avr - 22:11
Pourquoi avait-elle l'air si pensive ? Que pouvait-il bien se passer derrière ces beaux yeux ? Je n'avais qu'un désir: savoir ce qui la rendait nerveuse à ce point, pour pouvoir la rassurer. Sa bouche ne s'ouvrait plus, et les seuls mots qu'elle prononça furent deux malheureux: « non merci ». Je fronçais les sourcils, et commandait tout de même un soda au serveur, que je payais à l'avance. Nom d'un chien, que ces mots avaient du mal à sortir !
« S'il te plait... ne panique pas. D'accord ? » Ses mains se mirent à trembler violemment. Elle ne pouvait les retenir, malgré ma main qui serrait la sienne. Je sentais tous ces tremblements, ces peurs, ces sursauts qui la secouait, et je l'observais, impuissant, retenir des sanglots. Pourquoi pleurs-tu, Mi Sun ?! Qu'ai-je dit de mal ? Pourquoi tes yeux cherchent-ils désespérément une porte de sortie ? Pourquoi ces sentiments dans tes prunelles ? Elle retire sa main de la mienne avec vigueur, sous mes yeux effarés, et serre son visage entre ses bras, secouée de sanglots refoulés. Je l'observe, en pleine incompréhension. Je m'étais attendu à ben des réactions, mais pas à celle là. Je m'étais préparé à l'étonnement, à la peur, mais pas aux larmes. Que dois-je faire ? Je jette un regard affolé autour de moi, tandis que le serveur pose le soda sur la table. Je le pousse maladroitement vers le corps de Mi Sun, tandis que je me lève pour me rapprocher d'elle.
« Mi Sun... qu'est-ce qui ne va pas ? » Mon assurance a laissé place à de la tension. Je suis affolé, et cela se ressent. Je pose ma main sur son bras, accroupi de telle sorte à avoir mon visage à la hauteur du sien. Je ne savais que dire. Elle avait tout chamboulé. Absolument tout. Mes paroles. Mes pensées. Elle me chamboulait, tout simplement. Je caresse avec timidité ses cheveux, et je souffle: « Mi Sun...tu ne m'as pas laissé finir. » Mon regard toujours fixé sur sa tête posée contre la table, je me pose trop de questions: est-il encore temps de dire le fond de mes pensées ? Est-il encore temps de tout lui dire ? Est-ce inapproprié ? Est-ce moi qui la fait pleurer ainsi ? Suis-je un... un monstre ? Cette idée me donne envie de pleurer. La faire souffrir ? C'est pourtant la dernière de mes volontés !! Pourquoi est-elle comme cela ?
« Mi Sun... » Je prononce encore une fois son nom, dans un soupir plein d 'espoir. Comme j'ai toujours voulu le prononcer. Le mouvement régulier de ma main sur ses cheveux se stoppe, et je poursuis, plus incertains que jamais: « Je t'aime. » Que va-t'il se passer maintenant ? Va-t'elle s'enfuir ? Va-t-elle me rejeter ? Me hurler de m'en aller ? Elle relève lentement la tête, et je caresse avec douceur sa joue mouillée, scrutant avec inquiétude les émotions qui perlent aux coins de ses yeux. Essuie ces larmes, Mi Sun. Tu ne mérites pas de pleurer ainsi. Tu n'es pas faite pour ça. Tu es gaieté et beauté. Mi Sun... sois mienne. Je veux vivre le reste de mes jours avec toi, avec toi uniquement, et ne jamais me séparer de toi. Je veux tout partager avec toi. Y compris les larmes, s'il le faut. Je voudrais te dire tout cela, mais les paroles restent coincées dans ma gorge, restent bloquées au moment le plus important. Je voudrais que tu puisses lire en moi comme dans un livre ouvert. Pour ne pas avoir de secret pour toi.
Mais tout ceci n'a pas sa place pour l'instant. « Mi Sun... » A croire que je ne sais dire que ça, alors que les mots me brulent les lèvres, meurent d'envie de traverser la barrière de ma gorge.
Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Dim 10 Avr - 14:10
Je le sentis s'approcher de moi. J'eus envie de reculer, de me trouver le plus loin possible de lui. Mais je savais ce qui allait suivre. Cette blague idiote... Se rendait-il compte qu'il me brisait le cœur? J'eus envie alors de lui sauter à la gorge, de le frapper aussi fort que possible, de lui faire aussi souffrir autant que moi. Mais c'était à peine si je pouvais contrôler mes pleurs. J'étais incapable de bouger. Sa main se posa doucement sur mes cheveux, qu'il commença à caresser.
HYUN KI : Mi Sun... qu'est-ce qui ne va pas ?
Je haussais légèrement les épaules mais ne releva pas la tête. Je n'en avais pas la force. Je ne pouvais pas, ne voulais pas surtout, croiser son regard. Je voulais qu'il me laisse seule. Ou qu'il appelle Min Ah ou Young Soo. J'avais besoin d'eux. C'était leur rôle de me protéger de ce genre de déception ou du moins, de m'aider à en guérir. Je voulais que Hyun Ki parte. Qu'il arrête ce petit jeu immédiatement. Mais il refusait de m'abandonner. Au contraire, sa voix semblait tendu, comme s'il ne s'était pas préparé à mon comportement. Espèce d'idiot, lorsque l'on joue avec le cœur d'une fille, tu t'attend vraiment à ce qu'elle reparte en riant?!
MI SUN : Laisse-moi tranquille... HYUN KI : Mi Sun...tu ne m'as pas laissé finir.
Génial... Maintenant, il va me sortir qu'il m'aime et blablabla puis, me regarder bizarrement. Et finir par éclater de rire en hurlant qu'il plaisante, bien sûr! Ahahah... Hilarant... Vraiment... Je me calmais un peu, retenant ma respiration en attendant le moment fatidique, ne sachant pas comment je devrais réagir, après sa fausse déclaration.
HYUN KI : Mi Sun... Je t'aime.
Et voilà. C'est fait. Bon sang, ça fait un mal de chien! Je relève doucement la tête, il plonge ses yeux dans les miens. Alors, je me lève d'un bond en repoussant son bras. J'essuie mes joues trempées d'un geste de la main et me tiens bien droite, décidée à montrer que cette petite mascarade ne me fais aucun effet. Je détourne la tête pour éviter de croiser son regard. Autant ne pas compliquer les choses. Pas la peine de se ridiculiser encore plus.
HYUN KI : Mi Sun...
Je lui lance un regard dur, froid comme de la glace. Un regard comme je n'en ai jamais lancé. Je ne suis pas ce genre de garce qui joue avec les sentiments des autres. Je ne suis pas de celles qui s'amusent à faire espérer puis à détruire les rêves qu'elles ont crée. Mais la déception me brûle entièrement, mon cœur me fait terriblement mal et je n'ai qu'une seule envie : hurler. Mais, comme par miracle, j'arrive à contrôler ma voix lorsque je décide enfin de m'exprimer.
MI SUN : J'ignorais que tout ceci n'était qu'un jeu... J'ignorais que tu étais comme les autres...
J'attrape mes affaires et le repousse pour pouvoir passer. Il ne semble pas comprendre ma réaction. Son regard surpris me perturbe mais j'ai vu clair dans son jeu. Je ne dois pas céder. Je lui tourne le dos et libère enfin mes larmes. Je ne peux retenir ma rancœur plus longtemps. J'en viendrais presque à le détester. Mais ce serait me mentir à moi-même. Je l'aime encore. Mais ça fait tellement mal...
MI SUN : Merci pour la balade... C'était amusant. Du moins, jusqu'à maintenant. A demain...
Je me dirigeais en courant vers la porte, que je poussais avec violence pour terminer dans la rue. Sous la pluie. Et comme par hasard, je n'avais pas pris de parapluie. De toute façon, j'étais incapable de réfléchir correctement. Mes pensées se bousculaient dans ma tête, ma vue se brouillaient alors qu'un torrent de larmes débordait de mes yeux. Une main pressée contre mon cœur, j'essayais d'enrayer cette excès de douleur qui me broyait la poitrine. Que devais-je faire? Où devais-je aller? Je ne pouvais pas rentrer tout de suite à l'hôtel, Min Ah me poserait tout un tas de questions auxquelles je ne voulais pas répondre. Je devais me calmer d'abord. J'ignorais si je pouvais arrêter de pleurer un jour. A l'instant, cela me semblait impossible. Je commençais à marcher, d'un pas incertain, titubant légèrement, la pluie se mêlant à mes larmes brûlantes. Qu'allais-je devenir?
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Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Dim 10 Avr - 14:44
« Laisse-moi tranquille... » Bon sang, mais qu'ai-je fait pour qu'elle soit si... si énervée? Si désespérée ? Decidemment, je ne comprends rien à rien. « Mi Sun... Je t'aime. » Elle se lève brusquement, me repousse avec agressivité, et je tombe par terre dans un bruit mat, a moitié affalé, levant des yeux effaré sur elle. Je ne comprend toujours pas. Tout cela m'échappe complètement. Les gens commençent à se tourner vers nous, curieux de voir le visage du garçon briseur de coeur. Mais je ne rougis pas. Leur avis m'importe peu. Tout ce que je veux, c'est savoir pourquoi... « J'ignorais que tout ceci n'était qu'un jeu... J'ignorais que tu étais comme les autres... » Je m'étrangle. Un Jeu ?! C'est donc ça, son hypothèse ? C'est donc ça qu'elle s'est imaginé ? Au bord de la crise de nerf, je tente de me relever, mais elle se lève précipitamment et s'en va vers la porte. Je hurle, désespéré: « UN JEU, MI SUN ? C'est donc ça que tu crois ? » Mais elle s'en va déjà, et je ne peux dire si elle m'a entendu, malgré le silence qui règne soudain dans le restaurant. « Merci pour la balade... C'était amusant. Du moins, jusqu'à maintenant. A demain... » Et elle s'en va. La porte grince lorsque son corps frêle s'engage dehors. La pluie bat frenetiquement sur la glace, comme elle malmène mon coeur. Je ne dois pas la laisser s'en aller !
Je me lève avec précipitation et tente de la retrouver. Mais on ne voit pas à dix mètre, avec cette pluie battante. Je me mets à courir dans tous les sens, cherchant désespérément sa trace. Nom d'un chien, elle va se perdre ! « MI SUN !! » Je hurle son nom, mais je ne vois aucune trace d'elle. Je stoppe ma course effrénée, écoutant ma respiration sifflante, et tentant de calmer le bruit du sang qui bat à mes tempes. Cette pluie et cette humidité n'ont rien de bénéfique pour mes poumons fragile, cependant, je m'efforce de rester calme. Dans l'immédiat, retrouver Mi Sun est plus important que ma santé. Je ferme les yeux, prenant garde à ne louper aucun bruit de la rue. Un bruit de course, a ma droite. Je m'y fis. Et je suis cette piste insignifiante.
« MI SUN !! » hurlais-je à nouveau. Cette fois, ses pas me semblent plus proche (si jamais ce sont ses pas). Je suis une silhouette vague à travers les gouttes de pluie, et m'engage dans une petite ruelle, plus sombre. L'eau qui déborde des gouttières des immeubles tout en hauteur dégouline sur mon visage, et ne m'aide pas à m'orienter avec précision. J'ai peur soudain. Et si elle était perdue ? Pire... si il lui arrivait le pire ? Ma respiration redevient saccadée, et les larmes nerveuses qui coulent sur mes joues sont aussitôt balayées par le blizzard qui tourne autour de moi... de nous. Je me tourne. Me retourne. Elle doit bien être quelque part.
Un cri retentit soudain. Mi Sun ! C'est sa voix! Je courais vers cet appel au secours, et me ruais vers le fin fond de la ruelle. Trois silhouettes, dont deux penchées vers la première, recroquevillée contre un mur, les mains retournée au dessus de son visage. Un rage meurtrière s'instillait en moi, me rendais fou de haine. Je me jetais contre le premier homme, et lui balançais sans aucune hésitation mon poing dans la figure. Je n'aimais pas me battre. Je n'aimais pas le sang. Mais personne n'avais le droit de toucher à Mi Sun. Le deuxième se révoltais, et c'était à mon tour de gémir. Un liquide chaud se mit à couler de mon nez jusqu'à ma bouche, et je crachais un juron. Le premier s'est relevé, et ils commencent à s'acharner sur moi. Je pousse un hoquet lorsqu'un poing vient s'enfoncer dans mon ventre, vidant mes poumons de tout air. « MI SUN !! Va-t-en !! » Pourquoi ne bougeais-t-elle pas ?!
Je me bats encore quelques instants, coupé de la réalité. Est-ce vraiment moi qui crible ces hommes de coups, plus violents les uns que les autres ? Est-ce vraiment moi qui suis rempli d'une telle haine ? Cependant, ils finirent par s'enfuir, par je ne sais quel miracle, en nous jetant quelques menaces en japonnais. Je m'affalais contre un mur, essuyant mon nez d'un revers de la main, avant de me rendre compte que la pluie s'en était chargée pour moi. « Mi Sun... ça va ? Ils ne t'ont rien fait ? »
Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Dim 10 Avr - 21:59
J'entends mon nom résonner dans l'air, loin derrière moi. Mais c'est comme s'il venait d'un autre monde, d'un autre univers. Je suis incapable de réfléchir correctement, mon esprit est totalement vide. Il ne me reste que cette douleur cinglante qui m'empêche de respirer normalement. Je titube, les larmes me brouillent la vue. Je bouscule des gens dont j'ignore l'identité. Mais ils n'hésitent pas à me repousser plus ou moins violemment. Je m'en fiche. J'ai envie de mourir. J'ignorais que cela faisait aussi mal. La pluie se fait plus forte. Je ne vois pas à deux mètres de moi. Je ne vois plus rien du tout. Je ne fais que ressentir. J'ai mal. Tellement mal. Trop mal. Alors, je marche. Sans m'arrêter. Sans même savoir où je vais. Je m'en fiche. Je veux tout oublier. Mais, sans arrêt, je revois le regard surpris de Hyun Ki. Et ces mots... Ces mots tant espérés que je n'arrivais pas à prendre au sérieux. Il ne pouvait pas m'aimer. C'était impossible. Jamais il ne s'était comporté avec moi, comme si j'étais autre chose qu'une petite sœur. Je ne comprenais plus rien. Mais j'avais cette certitude, profondément ancrée, qu'il ne pouvait pas m'aimer.
Soudain, une main attrape vivement mon bras. Je lâche un léger cri mêlé de douleur et de surprise. Quelqu'un me force à entrer dans une ruelle sombre. Une nouvelle fois, je lâche un cri lorsque ma tête heurte le mur contre lequel on m'a violemment projeté. Je lève les yeux. Trois hommes me font face, un d'entre eux tient une bouteille presque vide. Le verre brille lorsque son propriétaire le jette près de ma tête. La bouteille explose, un éclat m'ouvre la joue, faisant couler mon sang sur ma veste. Je l'essuie d'une main tremblante. Bon sang... Dans quel pétrin m'étais-je encore fourrée? Je tentais de les supplier de laisser tranquille mais ces types ne parlent pas un seul mot de coréen. Évidemment, puisque je suis au Japon. De nouveau, je sens des larmes brûlantes glisser le long de mes joues, tandis que je ne peux retenir un sanglot. Je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie. Mon cœur bat beaucoup trop fort. J'ai l'impression qu'il va exploser. Mais ça n'a rien d'agréable. Ce n'est pas comme lorsque je dansais avec Hyun Ki, l'autre jour. Hyun Ki... Aide-moi... Deux des hommes se penchent vers moi en baragouinant en japonais. Je ne comprend rien à leur discours. Mais leur gestes sont suffisamment explicites. L'un d'eux m'attrape par les cheveux et m'oblige à me lever. Il me plaque contre le mur, m'oblige à pencher la tête et colla ses lèvres dégoutantes dans mon cou. J'ai envie de vomir tandis qu'il pose une main sur ma hanche. Je tente de le repousser mais il me gifle brutalement. Je lâche un hurlement. J'appelle au secours. Mais au fond, je suis persuadée que personne ne viendra. Un de ses amis lui tape sur l'épaule. Il me relâche et je m'écrase sur le sol. Levant les mains devant mon visage pour me protéger, j'entends des pas précipités dans la ruelle. Alors, je vois une silhouette fondre sur un des hommes. Les coups pleuvent, l'eau sur le sol se mélange au sang. Celui de mes agresseurs ou celui de mon mystérieux protecteur? Un gémissement de douleur m'oblige à ouvrir les yeux. Alors, je reconnais la personne qui est venue à mon secours. Hyun Ki...
HYUN KI : MI SUN !! Va-t-en !!
J'aurais dû réagir. Bouger. M'enfuir. Ou l'aider. Mais j'étais incapable de faire le moindre geste. J'avais bien trop peur pour ça. Mes larmes redoublèrent d'intensité lorsque je vis ces hommes s'acharner sur Hyun Ki. Vas-y Mi Sun! Fais quelque chose! N'importe quoi! Mon regard est attiré par un éclat brillant, près de moi. Je reconnais la bouteille fracassée. Je l'attrape et me relève péniblement, m'appuyant sur le mur. Je m'approche en hurlant de le laisser tranquille. Ils tournent la tête vers moi, voient l'arme improvisée dans ma main et finissent par relâcher Hyun Ki. Quelques secondes encore et ils nous abandonnent. Je lâche la bouteille et me précipite vers le corps affalé contre le mur. Je m'agenouille devant lui, tremblant de tout mon corps. Je lève une main pour lui caresser les cheveux mais le souvenir de la scène du restaurant me revient à l'esprit. Mes doigts retombent sur mes genoux, tandis que je braque sur lui, mon regard toujours remplit de larmes.
HYUN KI : Mi Sun... ça va ? Ils ne t'ont rien fait ?
Je hoche vivement la tête, incapable de parler. Tout se bouscule dans ma tête. Je ne suis plus sûre de rien. Il n'aurait pas risqué sa vie pour moi, sans raison valable. Je ne l'avais jamais vu se battre. Jamais. Et pourtant, il n'avait pas hésité un seul instant pour me sauver. Est-ce que cela voulait dire qu'il... qu'il était sérieux? Est-ce qu'il m'aimait vraiment? Je passais une main dans mes cheveux trempés, tentant de faire le tri dans mes pensées. Mon regard croise le sien et je remarque le sang sur son visage. Bon sang, je n'avais jamais autant pleuré de ma vie. Je baisse la tête. J'ai tellement honte.
MI SUN : Je suis désolé Oppa... Tellement désolé...
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Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Mer 13 Avr - 21:34
Pourquoi s'étaient-ils enfuis? Je ne compris que lorsque je vis que les mains de Mi Sun étaient prises par une bouteille brisée. Son éclat verre semblait une tache au milieu des couleurs ternes de la rue et des trombes de pluie qui s'abattaient sur nos têtes. Je remarquais aussi la traînée rouge sur la joue de Mi Sun: une longue estafilade, peu profonde, mais nette. Sûrement l'œuvre d'un des agresseurs. Cependant, elle semblait aller bien, malgré les larmes qui coulaient discrètement sur ses joues, et elle me le confirma d'un hochement de tête. Je soupirais de soulagement, tout en essuyant une goutte de sang sur sa pommette du bout du doigt. « Je suis désolée Oppa... Tellement désolé... »
Je me relevais, et soulevais avec douceur celui de Mi Sun afin qu'elle soit elle aussi debout. Je posais la paume de ma main sur le haut de son crâne, sur ses cheveux mouillés, et baissais mes yeux vers elle. Je me sentais tout à coup en colère. En colère qu'elle ai pu douter. En colère qu'elle se soit mise en danger. En colère de tout. « Maintenant, Mi Sun, tu te tais, et tu m'écoutes. » Je la regardais avec autorité, braquant un regard accusateur sur elle. « Tu as foutu mon discours en l'air. Tu as douté de moi. Tu t'es enfuie seule, dans le Japon. Tu as couru des risques. Tu m'as fait la plus grande peur de ma vie. Tu t'es blessée. Et on s'est retrouvés en danger. » Mais toutes ces accusations n'étaient, au fond, pas dirigées vers elle. Le pire, dans tout cela, était que je ne l'avais pas protégée de ses doutes et des dangers.
Mais je passais outre. Ma soudaine détermination n'était que temporaire. Je n'avais que peu de temps. Mes mains descendaient sur son visage, et je serrais ses joues entre mes paumes. Elles étaient chaudes, malgré la froideur de l'air autour de nous. « Ce que je t'ai dit, tout à l'heure... Ce n'était pas une blague de mauvais goût. Ou un pari. Ou je ne sais quoi de stupide. » Je fermais les yeux, cherchant mes mots, et tentant de calmer le soudain sentiment d'injustice qui pesait en moi. « Je t'aime. Et ça compte pour tout à l'heure, pour maintenant. Pour toujours, tu m'as compris?! » Je rouvrais les yeux sur ceux de Mi Sun, et sur cette réalité qui me semblait d'autant plus réelle à cet instant. « Je veux être là pour toi Mi Sun. Que ce soit pour tes joies, tes peines, pour pouvoir te voir sourire ou pleurer, pour te soutenir dans tes échecs, t'accompagner dans tes rêves. » Mon visage se radoucit, et une main volatile vint cueillir une de ses larmes.
« Alors maintenant, arrête de pleurer, et montre moi ton joli sourire. » Je lui adressais un sourire soulagé. Soulagé de l'avoir enfin dit. Soulagé du dénouement de tout ça. Soulagé de tout. Mon cœur battait. Trop vite pour un cœur normal. Trop vite pour tout corps humain. Et soudain, comme si mon corps dépassait la vitesse de mes idées, mes bras vinrent enlacer son corps si fragile. Reste là, Mi Sun, jusqu'à la fin des temps. Et je te protègerais. Mon corps sera ton rempart contre les dangers. La pluie, les armes, les agressions, rien ne passera, jusqu'à ma mort.
Je détache son corps de poupée du mien, et observe son regard, l'espace d'une seconde. Tout semble s'arrêter. La pluie ralentit. Le temps arrête sa course. Le bruit s'atténue. Il ne reste qu'elle et moi, et le monde pourrait s'écrouler sans que je ne m'en rende compte. Peut-être que tout est mort, à cet instant, alors que mon visage se penche vers le sien. Peut-être la fin du monde arrive-t-elle, lorsque mes lèvres se posent sur les siennes. Mais peu importe. Il n'y a que toi et moi, et notre baiser. Un baiser soupir, léger, juste assez prononcé pour te faire comprendre l'intensité de ce que je ressens pour toi, lorsque tu pleures, lorsque tu rigoles, lorsque tu me regarde. Une infime caresse sur ta nuque trempée, une unique respiration qui se mêle à la tienne. Et c'est mon monde à moi qui s'écroule.
Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Jeu 14 Avr - 21:46
Il se releva et m'obligea, en douceur, à faire de même. Mais je n'osais plus le regarder. Comment avais-je pu être aussi idiote? J'avais risqué nos deux vies. J'avais risqué sa vie. Je m'en voulais horriblement. Et j'avais peur. Peur de le perdre définitivement. Peur qu'il me déteste. Il posa une main sur ma tête. Et je sentais son regard accusateur brûler chaque parcelle de mon corps. Je ne pouvais plus fuir. Plus maintenant. Pas après ce que je venais de faire et de ce qui avait failli arriver.
HYUN KI : Maintenant, Mi Sun, tu te tais, et tu m'écoutes.
Je hochais doucement la tête. Mon cœur se serra douloureusement et je me prépara courageusement au discours haineux qui allait suivre. Après tout, je l'avais amplement mérité. Petite gamine capricieuse que j'étais... Bon sang, combien d'erreur commettrais-je encore avant de comprendre qu'il faut réfléchir avant d'agir?
HYUN KI : Tu as foutu mon discours en l'air. Tu as douté de moi. Tu t'es enfuie seule, dans le Japon. Tu as couru des risques. Tu m'as fait la plus grande peur de ma vie. Tu t'es blessée. Et on s'est retrouvés en danger.
Un bon résumé de cette soirée. Dans un sens, c'était sa faute. Il n'avait qu'à me laisser à l'hôtel. J'aurais passé une soirée pyjama, à me gaver de sucreries en regardant la télé avec Min Ah. Tout se serait bien passé. Je ne serais pas en train de trembler de froid sous la pluie, il ne serait pas couvert de sang et nous nous serions croisé dans le hall le lendemain matin, nous saluant timidement comme nous avions l'habitude de le faire. Il en avait décidé autrement. Mais c'était idiot de le blâmer. C'était moi qui avait paniquer, c'était moi qui m'étais enfuie. Je sentis ses mains glisser sur mes joues, enserrant doucement mon visage.
HYUN KI : Ce que je t'ai dit, tout à l'heure... Ce n'était pas une blague de mauvais goût. Ou un pari. Ou je ne sais quoi de stupide. Je t'aime. Et ça compte pour tout à l'heure, pour maintenant. Pour toujours, tu m'as compris?!
Je relevais vivement la tête. La bouche ouverte et les yeux agrandis par la surprise, je devais sûrement ressembler à un poisson rouge. J'avais réellement pensé que sa déclaration était une mauvaise blague. Comment pouvait-il être amoureux de moi? Il pouvait facilement trouver une fille bien plus intéressante et séduisante que moi. Et pourtant... Il m'avait choisi.
HYUN KI : Je veux être là pour toi Mi Sun. Que ce soit pour tes joies, tes peines, pour pouvoir te voir sourire ou pleurer, pour te soutenir dans tes échecs, t'accompagner dans tes rêves.
Il ouvrit les yeux, plongeant son regard dans le mien. De loin, cette scène devait paraître terriblement guimauve. Pire que Bella et Edward. Et pourtant... Pourtant, j'avais l'impression de vivre un rêve éveillé. Je ne savais pas si tout ce qu'il venait de dire, tout ce qui venait d'arriver était réel. C'était perturbant.
HYUN KI : Alors maintenant, arrête de pleurer, et montre moi ton joli sourire.
Mais je ne pouvais pas. Je ne comprenais pas. Il m'entoura de ses bras, me pressant contre lui. Alors, ce fut le déclic. Il m'aimait vraiment. Ce n'était pas un rêve. Sentant son corps trop près du mien, mon cœur se mit à battre plus rapidement qu'il ne le devait. Je fus entièrement envahis d'une douce chaleur tandis qu'une volée de papillons s'envolait dans mon ventre. La seule pensée qui me vint alors était que je pouvais mourir en paix. Je me trouvais déjà au paradis. J'aurais pu rester ainsi jusqu'à la fin des temps. Mais il se détacha légèrement de moi. La déception m'envahis et j'hésitais à me blottir de force contre lui. Non, cela aurait été immature. J'avais commis assez de bêtises pour aujourd'hui. Je lui lançais un regard mi-frustré, mi-curieux. Allait-il me rejeter maintenant qu'il avait exaucé un de mes souhaits?
Une nouvelle fois, j'ouvris de grands yeux sous le coup de la surprise lorsqu'il se pencha vers moi. Je savais ce qui allait suivre. J'en avais rêvé tellement de fois. Mon cœur rata un battement lorsque ses lèvres se posèrent sur les miennes. Je suis incapable de bouger, je tremble de tout mon corps comme si ce seul contact me retient sur cette terre. Il ne se rend pas compte de ce qu'il vient de faire. Oppa, tu viens de briser mon univers pour en créer un autre, tout nouveau et totalement centré sur toi. Mes yeux se ferment par eux-même et j'ai l'impression que je vais m'envoler. Son corps contre le mien, ses mains qui caressent ma nuque, les miennes qui s'accrochent à sa veste. Ne pars pas...
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Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Ven 15 Avr - 18:11
J'atteins l'absolu. Le bonheur suprême. Ses petites mains s'accrochent, désespérées, à ma veste, et je suis persuadé que rien ne pourra me l'enlever. Jamais rien. Que le bonheur est là, au creux de ma main, et m'appelle. Il devient mon ami, mon compagnon. Son souffle se mêle au mien, sa peau est contre la mienne. J'oublie la pluie, j'oublie même jusqu'à mon nom, et comment nous sommes arrivés là. Après tout, plus rien n'a d'importance, sinon elle. Et j'ai l'impression que cet amour me consume lentement, comme un brasier en déclin, dont les braises irradieraient mon être. Et il y a de la fumée, une fumée épaisse, qui remonte dans ma gorge, dans mon organisme. Et j'étouffe, j'étouffe... j'étouffe vraiment. Ce n'est pas qu'une impression ou une métaphore.
Unene quinte de toux m'oblige à me détacher d'elle. Légère au départ, elle redouble d'intensité et me fait manquer d'air. Cette sensation d'étouffement, plus forte que la douleur, me donne envie de vomir, et mon ventre se crispe sous l'effet de la bile qui semble prête à monter. Des larmes de souffrance brûlent ma chair, lorsqu'elles tombent sur mes joues et se refroidissent au contact de la pluie, et je me plie contre un mur mouillé. Si seulement la pluie pouvait me refroidir, moi aussi, me geler dans cet état terrible. Et comme si mes prières prenaient forme, tout s'arrête. J'inspire violemment, et l'oxygène regonfle mes poumons fragiles, les irrite à nouveau, et je me remets à tousser, oscillant entre respirations désespérées et retombées.
Je m'écroule sur le sol, et mon cerveau non oxygéné peine. Les images se brouillent, la douleur dans mon front augmente, et j'aperçois vaguement Mi Sun au dessus de moi, tandis qu'un mélange de sang et de mucus s'échappe de ma bouche. Dans une dernière pensée, je me souviens que mes médicaments sont dans ma valise, posés sous mes jeans, bien au chaud. Médicaments que j'avais négligés le matin même. Tout devient noir. Ridicule dernière image, avant le néant.
QUELQUES MINUTES PLUS TARD
Une voix japonnaise me tire du néant. Mes yeux distinguent le visage d'une jolie fille. Autour de nous deux, les murs blancs d'un grand couloir sont en mouvement, et je remarque que l'uniforme de l'inconnue sont de la même couleur immaculée. Ses yeux sont bridés à l'extrême et une expression empressée tord ses traits. Elle respire de manière rapide, et j'en conclus qu'elle court à côté du brancard qui doit me soulever. Elle s'adresse à moi en japonnais, langue que je sais heureusement parler. « Monsieur Song ? Vous m'entendez ? » Je hoche la tête en silence. J'essaie de tourner la tête pour chercher Mi Sun du regard, mais une douleur me traverse de haut en bas, et je découvre qu'un gros tuyau est enfoncé dans ma bouche et qu'un deuxième plus petit m'alimente en oxygène. L'effort me fait tourner la tête, et je m'évanouis à nouveau.
QUELQUES HEURES PLUS TARD
J'ouvre les yeux. La luminosité me fait cligner des yeux, et je gémis comme durant un mauvais réveil. Je détaille ce qui m'entoure. Toujours le même plafond blanc au dessus de ma tête. Mais plus rien ne tourne. Mon corps s'enfonce dans un matelas confortable, et l'énorme tuyaux qui était dans ma bouche a disparut. Un masque à oxygène est posé à la place, retenu par un élastique derrière mes oreilles. Un bip régulier retentit dans la pièce exigüe. J'essaye de me relever, et un étau sourd se resserre sur ma poitrine, ce qui me fait retomber lourdement sur mon coussin. Tandis que je referme les yeux, j'essaye d'effacer la douleur de mes traits en passant une main froide sur la peau de mon visage. Faiblement, je lance un appel, qui restera peut-être sans réponse: « Mi Sun... tu es là ? »
Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Ven 15 Avr - 21:11
Ce moment aurait dû être parfait. Il l'avait été un court instant. Lorsque ses lèvres avaient frôlé les miennes. J'avais tout oublié. Ne restait que mon cœur qui battait trop fort et cette douceur chaleur qu'il projetait dans le reste de mon corps tremblant. J'aurais voulu mourir. L'apothéose de mon existence. Aucun autre moment ne pouvait être plus beau, plus doux, plus puissant que notre premier baiser. Puis, tout c'était brisé. Je n'ai pas immédiatement compris.
Il s'éloigne soudainement de moi. J'ouvre les yeux, surprise, confuse. J'ai encore la tête embrouillée dans un épais nuage. Jusqu'à ce qu'il titube devant moi, victime d'une horrible quinte de toux. Les souvenirs éclatent dans ma tête à la manière d'un éclair. Je nous revoit dans la salle de danse. Cette tache de sang sur sa manche, l'obligeant à me raconter la vérité. « Une maladie incurable, mais pas mortelle, s'il y a un suivi médical régulier. » Il m'avait assuré qu'il ne risquait rien. « Tu n'as aucune raison de te faire du souci. » Je l'avais cru. J'avais confiance en lui. Il m'avait mentit. Pour me protéger. Je le vois manquer d'air, je sens mon cœur se serrer douloureusement. Cette sensation n'a plus rien à voir avec celle de tout à l'heure. J'ai mal. Je m'avance vers lui alors qu'il s'appuie contre le mur, tentant de reprendre son souffle. J'ignore quoi faire. Je dois trouver de l'aide. Et alors que je me retourne, m'apprêtant à courir vers la maison que j'aperçois au bout de la ruelle, j'entends un bruit sourd derrière moi. Je me retourne et le vois écroulé sur le sol, du sang sortant de sa bouche. Les yeux écarquillés, je me laisse tomber à ses côtés, bloquant son visage entre mes mains pour l'obliger à me regarder. Il ne doit pas sombrer. Je dois le forcer à rester avec moi. Je ne veux pas qu'il parte. Mes mains tremblent mais il ne doit même pas s'en rendre compte. Son visage déformé par la douleur, je sens des larmes acides me monter aux yeux. Non...
MI SUN : Song Hyun Ki!
Mais il ne m'entend pas. Il est déjà partit. J'attrape mon téléphone bloqué dans une de mes poches, manque de le faire tomber à cause des tremblements incontrôlables de mes mains. J'appuie sur une seule touche. Et l'appel au secours est lancé. J'essaie d'expliquer la situation en japonais mais je ne connais que quelques phrases. La personne au bout du fil me passe un intermédiaire coréen. Lui me comprend. Il me demande où nous nous trouvons. Je lui répond. Trente secondes ont suffit. Je raccroche. Dix minutes après, nous nous retrouvons dans une ambulance...
PLUSIEURS HEURES PLUS TARD...
Il est tard. J'ai envoyé un sms à Min Ah pour la prévenir. Elle m'a répondu qu'elle s'occupait de tout. Je pense que nous allons nous prendre un sacré savon en rentrant. Si jamais nous rentrons. L'angoisse me ronge le ventre. Et s'il ne survivait pas? Tout ça est de ma faute. L'infirmière vient me trouver dans la salle d'attente. Elle m'explique que l'état de Hyun Ki est stabilisé. Je lui demande si je peux aller le voir. Elle hésite. Voyant mon état d'extrême anxiété, elle m'autorise à entrer si je promet de le laisser tranquille. Je promet sans hésitation. J'entre sur la pointe des pieds, aussi discrète que possible. Alors, je le vois. Cette fois, mon cœur se brise réellement. La douleur est dix fois pire que dans ce restaurant où nous nous trouvions quelques heures plus tôt. Oppa... Je tire une chaise près de son lit et m'y installe, ne le quittant pas des yeux une seule fois. Je m'en veux tellement. Je pose ma tête sur le matelas, près de son bras, terrassée par la fatigue. Peut-être qu'en me réveillant, je me rendrais compte que tout ceci n'est qu'un cauchemars...
ENCORE PLUS TARD...
Un mouvement me tire du sommeil sans rêve dans lequel je suis tombé. Je cligne des yeux, encore endormie. Je ne me souviens de rien. Où suis-je? Que c'était-il passé? Je passe une main dans mes cheveux, la tête toujours posée sur la matelas.
HYUN KI : Mi Sun... tu es là ?
Alors, les souvenirs de la soirée me reviennent de plein fouet. Je me relève vivement, me penchant doucement vers lui, les mains serrées sur son bras. Il est enfin réveillé... Je hoche doucement la tête lorsque je suis sûre qu'il me voit, essayant de sourire. Mais une boule douloureuse bloque ma gorge, empêchant toute parole de franchir la barrière de mes lèvres. Alors, je me laisse retomber sur ma chaise, serrant sa main dans la mienne et pleurant toutes les larmes que mon corps contient. Je m'étonne d'être encore capable de verser ne serait-ce qu'une seule larme. Mais le soulagement et la culpabilité sont trop forts pour que je puisse retenir ce flot amer. Saranghae Oppa...
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Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Sam 16 Avr - 21:20
« Mi Sun... tu es là? » Son doux visage se penche vers moi presque instantanement, tandis que je sens, de manière plus prononcée que j'en aurais cru mon corps meurtri capable, ses mains qui serrent mon bras. Elle tente une ébauche de sourire qui m'évoque plus une grimace, puis laisse tomber de nouvelles larmes qui tombent sur le masque à oxygène qui gêne désormais ma respiration, lorsqu'il devrait la faciliter. De la buée se forment sur le plastique à demi transparent, puis s'efface pour se reformer à nouveau. Je me complais quelques instants dans cette observation, puis reporte mon attention sur les yeux de Mi Sun. Ma main faible vient cueillir son visage et essuie ses larmes. Enfin, exaspéré, j'arrache mon masque et essaye de me relever malgré la douleur qui tiraille mes poumons, même si c'est déjà moins douloureux que quelques minutes auparavant. « Mi Sun, tu veux bien m'aider à me relever, s'il te plait ? »
Une fois cela fait, je l'invite à s'asseoir sur le matelas à côté de moi. J'essaye de me montrer réconfortant, mais j'ai peur que l'environnement et mon état physique ne soient pas idéals pour la rassurer. « Mi Sun... c'est fini. » Je souris du mieux que je peux, et mes lèvres desséchées par les différents tuyaux qui ont dû y être posés craquent légèrement. Je passe une langue pâteuse sur ma bouche, inutilement. « S'il te plait, ne fais pas cette tête là, j'ai l'impression que tu me veilles sur mon lit de mort. » Je rigole. Je suis le blessé et pourtant je suis celui qui est le moins pessimiste. Mais c'est dans ma nature. J'ai déjà vécu des situations semblables. Mais à la place de Mi Sun se tenaient Jae Young, et mes parents. J'avais envie de lui demander si Jae était prévenu, mais je craignais sa réponse. A vrai dire, si j'étais angoissé à l'idée que mon jumeau ne soit pas prévenu (bien qui ai du sentir quelque chose lorsque je m'étais écroulé, inconscient, comme à chaque fois que l'un de nous souffrait), j'étais tout de même heureux que ce soit Mi Sun qui me veille ainsi. Si je connaissais les sentiments de Mi Sun, malgré le fait qu'elle ne les ai pas encore énoncés, je ne me doutais pas qu'elle serait allée jusqu'à rester à mes côtés de la sorte (et à voir ses yeux fatigués, elle était là depuis quelques temps déjà). Une fois qu'elle se fut assise à côté de moi, je prenais sa main chaude dans la mienne, gelée. Comment faisait-elle pour avoir toujours les mains à cette température ?!
Je rougissais un peu à ce contact; Après la douce euphorie de mes déclarations (qui me semblait si loin, désormais!) je retrouvais ma douce réserve. Après être resté silencieux quelques minutes, écoutant le seul bruit des larmes de mi Sun, je soufflais: « Tu es en colère ? » Elle pouvait être en colère de tant de choses... que je l'ai amenée, cette nuit là. De ce que je lui avait dire, qui sait ? De ma crise, de ma maladie, de mes secrets. De toutes ces choses que j'avais dissimulées pour la protéger. Alors que c'était elle qui m'avait protégé, au final. C'était elle qui m'avait, par je ne sais quel moyen, évité les souffrances et peut-être même la mort. Je lui devais tant de choses, finalement. Et je n'avais aucun moyen de la remercier. Je décidais de lui faire part de ces pensées. J'avais dit tant de choses plus difficiles à exprimer, auparavant, que cela me semblait facile, désormais, de lui ouvrir mes pensées. « Je te dois tant de choses désormais. Des heures de rires, de la joie, et même la vie. Et je n'ai rien à t'offrir en échange qui puisse compenser tout ce que je te dois. » Je déposais un baiser timide sur la joue de Mi Sun, comme à la première fois, dans cette salle de danse. Comme à la première fois, cette fois ou j'avais découvert ses sentiments. Ou tout s'était déroulé si vite, et si lentement à la fois. « A part ça, je n'ai rien à t'offrir. Tu me diras, c'est déjà pas mal, étant donné ma timidité et tout ce qui s'ensuit, mais bon... » Je pouffais, ce qui m'arracha une toux rapide mais douloureuse. Une fois mes convulsions stoppées, je posais ma deuxième main sur ma poitrine, tentant d'apaiser le feu en moi.
Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Sam 16 Avr - 23:39
Il tend une main et essuie une de mes larmes avec une douceur infinie. Ce contact m'apaise légèrement. Puis, sous mon regard horrifié, il enlève son masque à oxygène. Je lâche un petit cri. J'arrête son geste, tente de replacer le masque sur son visage mais il me repousse doucement. Furieuse, je tape du pied sur le sol comme une gamine de cinq ans. Il n'imagine pas l'importance que ce masque a pour moi. J'ai peur que, sans lui, sa crise ne revienne. Mais il ne semble pas s'en rendre compte.
MI SUN : Oppa! Le médecin ne t'as pas autorisé à enlever ton masque! Tu devrais le remettre!
Il esquisse un sourire amusé puis me demander faiblement de l'aider à se relever. J'obéis, glissant mon bras sous le sien. Puis, il m'invite à m'assoir sur le matelas. Près de lui. Trop près de lui. J'hésite. Mais je cède lâchement et m'installe timidement à ses côtés. Il tente un sourire rassurant. Mon regard est attiré par ses lèvres et le souvenir de notre premier baiser dans cette ruelle me revient. Alors, comme à mon habitude, mon esprit s'éloigne de la réalité, replongeant dans ce moment que je croyais toujours avoir rêvé. Je ne suis plus assise sur ce lit d'hôpital, je suis dans cette sombre ruelle, mon corps collé à celui de Hyun Ki. Mais sa voix me tire de ma rêverie. Je clique des yeux. Mon regard croise le sien et je comprend que je n'ai plus rien à craindre tant qu'il sera là.
HYUN KI : Mi Sun... c'est fini. S'il te plait, ne fais pas cette tête là, j'ai l'impression que tu me veilles sur mon lit de mort.
Je me renfrogne tandis qu'il rit. Ce n'est pas drôle. Pas drôle du tout. Après tout, cela aurait pu être le cas. J'ai cru que ça l'était pendant quelques heures. Je détourne la tête et frotte mes yeux fatigués et douloureux d'une main en soupirant tandis qu'il glisse ses doigts entre le mien. J'aperçois mon reflet dans la vitre à côté du lit. J'ai l'air affreuse. Mes yeux rougis par les larmes et la fatigue, les traits tirés par l'anxiété, je me demande s'il m'aime toujours en m'apercevant ainsi. Mais c'est une pensée idiote et je le sais très bien.
HYUN KI : Tu es en colère ?
Je secoue la tête. Bien sûr que non. Pourquoi le serais-je? C'était moi l'imbécile dans cette histoire. Si je n'avais pas bêtement paniquée, nous ne nous serions pas retrouvés sous cette pluie diluvienne et il n'aurait pas été victime de cette crise. J'étais la coupable. Je lui sourit tendrement et baisse les yeux sur nos mains enlacées. Je joue doucement avec ses doigts, tentant de trouver les bonnes paroles pour exprimer ce que je ressens.
HYUN KI : Je te dois tant de choses désormais. Des heures de rires, de la joie, et même la vie. Et je n'ai rien à t'offrir en échange qui puisse compenser tout ce que je te dois.
Il dépose un léger baiser sur ma joue. Je rougis violemment, n'étant pas préparé à son geste. Pourtant, je devrais m'y habituer. Non? Je le fixe du regard, me mord la lèvre inférieur pour m'empêcher de lui sauter au cou. Pour quelle genre de fille me prendrait-il ensuite? Je lâche un gloussement amusé.
HYUN KI : A part ça, je n'ai rien à t'offrir. Tu me diras, c'est déjà pas mal, étant donné ma timidité et tout ce qui s'ensuit, mais bon...
Il rit, me faisant sourire. Mais immédiatement, celui-ci fond comme neige au soleil. Mes doigts se resserrent sur les siens tandis qu'il est prit d'une nouvelle quinte de toux. Tout s'arrête soudainement et je le regarde reprendre douloureusement son souffle. Je lui caresse doucement la main, inquiète de le voir souffrir. Que pouvais-je faire pour le soulager? Ma seule présence était-elle suffisante? Je me relevais et descendis du lit, décidée à aller chercher une infirmière. Mais il me retiens délicatement par le bras. Je me retourne et nos regards se croisent une nouvelle fois. Mon cœur recommence à battre anormalement vite. Mes joues s'enflamment tandis que ma respiration s'accélère. Ma timidité envolée, je me rassois près de lui et glisse une main sur sa joue tandis que je me penche vers lui. Je n'hésite qu'une fraction de secondes. Mes lèvres rejoignent délicatement les siennes, déclenchant un torrent incontrôlable de frissons dans l'ensemble de mon corps. Quelques secondes plus tard, je romps ce contact à contre cœur. Mais j'ai besoin de respirer. Ce serait bête de faire une syncope maintenant. Je pose mon front contre le sien et ferme les yeux.
MI SUN : Tu n'as rien à m'offrir de plus Hyun Ki Oppa...
Dernière édition par Kang Mi Sun le Dim 17 Avr - 17:56, édité 1 fois
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Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Dim 17 Avr - 17:44
« Oppa! Le médecin ne t'as pas autorisé à enlever ton masque! Tu devrais le remettre! » Je rigole doucement, n'obéissant pas au comportement enfantin de Mi Sun. Ce masque me gênait. Et je ne supportais pas l'idée d'avoir l'air d'un malade au bord de la crise cardiaque. A ma demande, elle s'asseyait à mon côté, et lorsque je lui souris, je remarque que son regard se baisse vers mes lèvres, ce qui me fait sourire de plus belle. Elle est tellement peu discrète ! Tandis que je lui parle et que ses yeux reviennent à la réalité, je prends sa main, et elle joue distraitement avec nos doigts, semblant réfléchir à bien des choses. « Tu es en colère ? » Elle secoue la tête, et je soupire de soulagement.
Soudainement, après avoir noté le fait que je lui dois plus qu'elle ne me doit, je dépose un baiser sur sa joue qui s'enflamme immédiatement, à croire que le contact de nos peau respectives déclenchent en elle une réaction hormonale instantanée. Mes lèvres s'attardent quelques secondes, puisque se retirent avec déception. Je croise son regard tiraillé. A quoi songe-t-elle ? A mon tour, mes yeux glissent vers ses lèvres, songeusement. Aurais-je l'audace de recommencer ? J'aimerais répondre oui. Mais ma faiblesse soudaine me rend plus hésitant.
Comme en écho à mes pensées, une rafale me secoue, rapide mais destructrice. Je tousse durant quelques secondes, craignant que du sang ne gicle une nouvelle fois. Mais à mon grand soulagement, la crise se calme, et j'observe Mi Sun qui se lève du lit. Non, ne t'en va pas ! Je stoppe son départ de mon bras, lui jetant un regard suppliant. Je capte son attention de manière plus puissante que je ne l'aurais voulu, et une chaleur incontrôlable monte en moi. Cela n'a rien à voir avec ma maladie. Ni à la température ambiante. Mais bel et bien à sa paume qui caresse ma joue, et à ses lèvres qui viennent frôler les miennes. J'attire sa nuque, pose une main sur ses hanches. Tout, pourvu qu'elle ne s'en aille jamais. Je lui rend son baiser, plus intensément que mon cerveau ne l'a souhaité. Mon cœur s'emballe, machine incontrôlable, semble vouloir éclater dans ma cage thoracique. Malheureusement, le contact est rompu, et je me recule, à bout de souffle. Personne ne m'a jamais fait cette effet, Mi Sun. Mes mains restent dans leur position initiale, là où elles semblent être nées pour être, sur la courbe de ta taille si désirable, mais l'autre glisse sur ta nuque et retombe, inerte, sur le matelas. Il me semble que je me suis vidé de mon énergie. « Tu n'as rien à m'offrir de plus Hyun Ki Oppa... » Je souris, les yeux fermés, tandis qu'elle se rassoit à nouveau sur le matelas. Je pose mon front sur sa joue, et souffle: « Ne t'en va pas Mi Sun. S'il te plait. »
Je relève la tête. J'y ai goûté, et je ne peux plus m'en passer. Je l'attire à nouveau à moi et me jette sur ses lèvres avec le désespoir d'un aveugle qui voit enfin le soleil. Je respire à travers elle, je vois à travers elle. Je ne peux définitivement plus vivre sans elle. Dans quoi me suis-je embarqué ?! La porte de la pièce grince soudain, tandis qu'une de mes mains s'enfouit dans les cheveux de Mi Sun. Je détache brusquement mon visage du sien et jette un regard assassin à l'infirmière qui passe d'un pied à un autre, gênée. « Je suis désolée de vous déranger... je venais m'assurer que tout allait bien. » Je rigole soudain, amusé de la loquacité de la situation. « Tout va très bien, merci ! » Elle saisit le message implicite et referme la porte avec discrétion. Je me retourne vers mi Sun et rougit violemment. « Je suppose que si mon frère avait été à ma place, il aurait demandé « ou en étions-nous? ». Mais comme je ne suis pas mon frère... » Je rigole, gêné, et passe une main dans mes cheveux.
Pour changer de sujet, je passe un doigt sur l'éraflure sur la joue de Mi Sun. Il n'y a pas de sang séché dessus, et j'en déduis qu'ils se sont aussi occupés d'elle. Et soudain, l'idée me vient que dans les jours qui suivent, nous devrons nous comporter comme... un couple. Les yeux perdus dans le vague, je deviens rouge pivoine à cette idée. Un mélange de peur et d'impatience m'envahit.
Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Dim 17 Avr - 18:43
HYUN KI : Ne t'en va pas Mi Sun. S'il te plait.
Pourquoi m'en irais-je? Je serais incapable de survivre sans lui. Je suis totalement dépendante de sa personne. S'il savait seulement les pensées qui tourbillonnaient à l'instant même dans mon esprit, il n'aurait pas douté une seule seconde que je veuille rester près de lui jusqu'à ma mort. Voir plus. L'éternité à ses côtés, cela me semblait être une excellente idée d'avenir. Il releva la tête et plongea sur mes lèvres avec une telle rapidité que je n'ai pas pu réagir. D'ailleurs, pourquoi l'aurais-je repoussé alors qu'il exauçait un de mes vœux? Glissant mes bras autour de son cou, je lui rendis son baiser en me collant à lui. C'était différent des deux premiers que nous avions échangés. Trop différent. J'étais totalement incapable de raisonner correctement, ne pensant qu'à une seule et unique chose : lui. Et les images un peu trop matures qui me venaient en tête, au lieu de m'effrayer, me faisaient horriblement envies. Oppa, comment peut-tu me faire un tel effet? Certes, j'avais déjà agit comme une adulte. Mais il s'agissait avant tout d'expériences d'adolescents. Et je n'avais pas fait ça avec n'importe qui non plus. J'avais une confiance aveugle en mon meilleur-ami. Mais Hyun Ki... Omo, que ça pouvait être différent! Je lui étais vouée corps et âme. Je n'imaginais plus un seul instant de ma vie loin de lui. Et ça, ça me faisait peur. Une totale dépendance. Il glisse ses doigts dans mes cheveux, me faisant frisonner. Une de mes mains descends doucement jusqu'à son cœur, mes doigts serrent sa chemise comme si cela pouvait m'empêcher de me perdre définitivement dans un désir incontrôlable.
Mais la porte s'ouvre avant que nous ne puissions aller trop loin. Il se détache de moi et jette un regard furieux à la personne qui se trouve derrière moi. Je souris en blottissant ma tête dans son cou. J'entends une infirmière s'excuser. Hyun Ki éclate de rire. Et moi, je suis totalement envoutée par l'odeur de sa peau. La porte se referme en douceur et je m'éloigne de lui. Je dois me contrôler. Il ne faudrait tout de même pas que je me transforme en sauvage et finisse par lui sauter dessus. Il rougit violemment en me regardant. Bizarrement, mes propres joues ne s'enflamment pas. Comme si une barrière était tombée en moi. Certes, je ressentais toujours ma timidité, prête à jaillir au mauvais moment. Mais j'ai encore l'esprit embrumée par un nuage agréable. C'est à peine si je me rend compte qu'il s'agit de la réalité.
HYUN KI : Je suppose que si mon frère avait été à ma place, il aurait demandé « où en étions-nous? ». Mais comme je ne suis pas mon frère...
Il passe une main dans ses cheveux, gêné. Je lâche un gloussement amusé. Cette situation est ridicule. Certes, il n'était pas Jae Young. Mais rien ne l'empêchait de demander où nous en étions. Je m'apprête à rétorquer que ça ne m'aurais absolument pas déranger qu'il me pose une telle question. Mais ses doigts effleurent ma joue, à l'endroit de ma blessure. Pendant que les médecins s'occupaient de lui, une infirmière était venu soigner mon égratignure en m'assurant qu'elle aurait totalement disparus dans quelques jours. Dans un sens, j'en étais rassurée qu'elle représentait un mauvais moment pour moi. Les yeux perdus dans le vague, je le vois rougir violemment. Je baisse la tête, rougissant à mon tour. Je sais à quoi il pense. Et j'ignore comment réagir. L'idée de me comporter comme sa... petite-amie me paraît absurde. Comme si je n'avais pas le droit à ce titre tant espéré. Mon rythme cardiaque s'accélère.
MI SUN : Tu crois qu'ils vont te garder longtemps ici?
Faible tentative pour détourner son attention. Mais je me rend compte trop tard du sous-entendu qui se cache dans ma question. Nom d'un chien, je ferais mieux de réfléchir avant de parler! J'esquisse un sourire gêné. Il va vraiment me prendre pour une perverse maintenant. Aaaash...
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Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Lun 18 Avr - 11:03
Si seulement cet instant avait pu durer une éternité... et même plus... Mais il fallu que cette infirmière vienne tout gâcher. Je sens le souffle de Mi Sun dans mon cou qui pouffe. Je dois retenir mon propre souffle pour ne pas céder à des envies qui me dépassent, et je préfère opter pour le calme. « Je suppose que si mon frère avait été à ma place, il aurait demandé « où en étions-nous? ». Mais comme je ne suis pas mon frère... » Elle rigole à nouveau, amusée, et pourtant, il me semble lire autre chose dans ses yeux. De la déception ? « Tu crois qu'ils vont te garder longtemps ici? » Elle sourit, gênée, et je hausse les épaules. « Le moins longtemps, j'espère. Je n'ai jamais été très fan des hôpitaux. » Malgré ma réponse évasive, elle est toujours gênée, et malgré moi, je lis parfaitement dans ses pensées, dans une parfaite connivence. « Tu as peur que je te prennes pour une perverse, c'est ça ? » Je rigole lorsqu'elle rougit, complètement déstabilisée, et je pose mon front contre le sien, en remettant une de ses mèches derrière son oreille. « En fait, ça n'a rien de pervers. Et même si ça l'est... » J'éclate de rire, parfaitement joyeux, toute trace de fatigue définitivement effacée de mon visage. Ce qui s'est passé avant, je décide de l'occulter. Les mauvais souvenirs ne sont pas bons à garder, je le sais. Et il vaut mieux profiter de l'instant présent, surtout lorsqu'un tel instant se présente. Je souris soudain, une lueur amusée dans les yeux, en rapprochant mon visage de celui de Mi Sun. « Bon... où en étions nous ? »
Je rigole à nouveau avant de réitérer l'expérience. Décidément, je vais vraiment devenir un garçon accro, quoi que cette addiction là n'est pas pour me déplaire, songeais-je avec ravissement. Une nouvelle fois, mes joues me brûlent. Mais ce n'est pas la même brûlure que lors de ma crise. C'est une brûlure qui descend dans mon ventre et dans mon corps et me réchauffe agréablement, au lieu de me tordre les viscère cruellement. Je me sens comme un homme ivre, parfaitement à l'aise. Avec un rire malicieux, je renverse Mi Sun sur le matelas, et me place au dessus d'elle, bien décidé à renvoyer quiconque oserait une nouvelle fois nous déranger. Fiévreusement, mes lèvres rejoignent les siennes; pourquoi ai-je l'impression qu'elles sont faites pour s'assembler ? Je vais devenir fou ! Mon baiser se fait involontairement plus insistant, ma main se repose sur sa hanche. La brûlure s'accentue et mes doigts tremblent quelque peu tandis qu'ils caressent la peau satinée de Mi Sun. Mon cerveau cesse définitivement de penser et se met en mode pause pour une durée indéfinie. Ma dernière pensée fut que les lèvres de Mi Sun avaient un goût de citron.
Après plusieurs minutes ainsi, sans avoir prononcé un mot, je me recule quelque peu, toujours penché vers Mi Sun, et me rend compte de notre position. Mes mains sont passées en dessous de son dos et la distance entre nos deux corps est réduites à néant. La chaleur qui émane de mon corps baisse légèrement, et je me mords la lèvre, autant pour me contrôler que pour empêcher le rire qui chatouille mon palet et risque de percer la barrière de mes lèvres. Je suis à l'hôpital, et je ne me suis pourtant jamais senti aussi vivant.
Je me détache à regret, après avoir déposé un baiser dans le cou de mi Sun, en soufflant avec déception: « Je crois qu'il vaut mieux arrêter là. Sinon je risque de faire quelque chose que je regretterais. » Je lui adresse un clin d'œil malicieux et m'assoit sur le matelas, tandis qu'elle est toujours couchée. J'attrape le masque à oxygène et le pose sur le visage de Mi Sun, hilare: « Respire ! Je ne voudrais pas que tu fasses un arrêt cardiaque ! » Comme lorsque nous étions dans la salle de danse, je me protège la tête de mes bras, attendant avec docilité qu'elle me frappe, pour la forme.
Spoiler:
Ta réponse m'a tuée Oo la mienne n'est pas super, j'suis désolée, je me rattraperais ><
Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Lun 18 Avr - 14:00
MI SUN : Tu crois qu'ils vont te garder longtemps ici? HYUN KI : Le moins longtemps, j'espère. Je n'ai jamais été très fan des hôpitaux.
C'est compréhensible. Il a dû passer tellement de temps dans les hôpitaux que j'hésite à lui demander s'ils ont fini par lui offrir une carte d'abonnement. Mais sa maladie n'est pas un sujet sur lequel je peux me permettre de blaguer. Pas après avoir assisté à une de ses crises. J'espérais ne jamais revoir une telle douleur sur son visage. En sachant parfaitement que ce souhait était utopique. Si... Si notre histoire dure, je serais certainement, de nouveau témoin d'une de ses crises. Mais je serais là. Je ne l'abandonnerais pas. Jamais.
HYUN KI : Tu as peur que je te prennes pour une perverse, c'est ça ?
Il éclate de rire. Et moi? Moi je rougis violemment. Je cache mes joues entre mes mains et baisse les yeux en gémissant de honte. Pourquoi me fait-il ça? Ce n'est pas du jeu! Et comment peut-il lire ainsi dans mes pensées? Espèce de... de... Sorcier è_é Il pose son front contre le mien et ses doigts effleurent mes cheveux. Je frissonne. Encore.
HYUN KI : En fait, ça n'a rien de pervers. Et même si ça l'est...
Il rit. Je souris, heureuse de le voir de si bonne humeur. Comme si rien ne s'était passé, quelques heures plus tôt. Je me rend alors compte du sens de sa phrase. Mes joues s'enflamment une nouvelle fois. Omo... Je relève la tête et son regard accroche le mien. Je cesse de respirer en apercevant la lueur étrange qui brille dans ses yeux. Les battements de mon cœur deviennent précipités lorsqu'il se penche doucement vers moi. J'ai l'impression que je vais mourir. Mais d'une belle mort. Sans souffrance. Juste... d'amour. Ce type me rend dingue. Pourtant, je ne ressens pas l'envie de lui résister. Au contraire, je m'abandonne à lui avec plaisir. Il me renverse sur le matelas avec un rire espiègle. Me voilà allongée, totalement à sa merci. Et au lieu d'avoir peur, mon sang bouillonne dans mes veines, mon corps s'embrase entièrement et ma respiration s'accélère. Ses lèvres emprisonnent les miennes avec avidité. Sa main glisse sur ma hanche, me faisant frissonner et mon bras gagne son cou tandis que mon autre main se glisse sous sa chemise, mes doigts effleurant son dos. J'ai chaud. Beaucoup trop chaud. Distraitement, je me dis que j'ai peut-être trouvé la raison des combustions instantanées. Vais-je également m'enflammer? Son corps se presse contre le mien. Alors, la réponse à ma propre question m'apparais : je suis déjà en feu. Et pourtant, je n'ai pas mal. Bien au contraire.
Il brise notre étreinte, provoquant un grognement de frustration de ma part. Essoufflée, je le regarde se mordre la lèvre pour s'empêcher de rire. Un sourire amusé se dessine sur mon visage et fais briller mon regard. J'ignorais que l'amour provoquait un tel effet chez les faibles âmes comme la mienne. Il m'embrasse légèrement dans le cou et je retiens un gémissement. Traitre... J'esquisse une moue déçue lorsqu'il s'éloigne, s'asseyant à côté moi.
HYUN KI : Je crois qu'il vaut mieux arrêter là. Sinon je risque de faire quelque chose que je regretterais. MI SUN : Tu aurais été le seul à regretter ce quelque chose...
Les mots ont dépassés ma pensée. Je rougis brutalement en me rendant compte de ce que je viens, accidentellement, de dire. Omo... Idiote, idiote, idiote! Pourtant, je n'ai pas mentit. Je n'aurais pas regretté. Soudain, il place le masque à oxygène sur mon visage. Surprise, je louche sur ce morceau de plastique transparent.
HYUN KI : Respire ! Je ne voudrais pas que tu fasses un arrêt cardiaque !
J'enlève le masque, faisant semblant d'être furieuse puis me relève vivement, à genoux sur le matelas et lui faisant face. Je lève un poing que je laisse doucement tomber sur ses bras relevés devant son visage. Comment ça un arrêt cardiaque?! C'était sa faute après tout! Il n'avait qu'à pas me faire autant d'effet! Tsssss è_é
MI SUN : Espèce de... de... Ash!
Je lui tourne le dos, assise en tailleur sur le lit, les bras croisés en signe de protestation, faisant semblant de bouder. Il voulait jouer? Eh bien, jouons! Un discret sourire s'affiche sur mon visage. Jusqu'à présent, j'avais eu peur que tout change entre nous. Je n'aurais pas aimé perdre ces petites disputes qui m'amusaient beaucoup. Ces petits jeux de gamins qui me faisaient rire. J'étais heureuse de voir que notre relation, bien qu'ayant évoluée d'une façon naturelle, restait la même qu'à notre première rencontre.
Spoiler:
arrête de dire n'importe quoi Eim! Ton post est juste... juste... non, je n'ai pas de mots pour le décrire tellement il est MEGATOPGENIALDELAMORTQUITUE !!!!! (*O*)
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Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Lun 18 Avr - 16:32
M'étonnant moi même, j'arrivais à lire ses pensées avec une facilité déconcertante, à croire que nos esprit étaient reliés... Cette idée ne me déplaisait pas. Étais-je devenu clairvoyant ? Je rigolais en moi même à cette idée, tandis que Mi Sun rougissait de ma... « clairvoyance ». Et puis... je me perds à nouveau dans ce brasier délicieux qui lèche nos corps et les enflamme de manière irrésistible. Ses mains se glissent sur la peau de mon dos et je frissonne violemment, comme secoué d'un spasme maladif. Mi Sun... je me perds en toi. Cette sensation est jouissive, et tu n'as même pas la force de me retenir. Ta peau, tes yeux, ta bouche, sont autant de tentations cruelles. Et je suis forcé de m'éloigner de ces tentations, après une ultime baiser posé sur ta peau brûlante, t'arrachant un gémissement incontrôlé qui me tire un sourire.
« Je crois qu'il vaut mieux arrêter là. Sinon je risque de faire quelque chose que je regretterais. » « Tu aurais été le seul à regretter ce quelque chose... » Je fronce les sourcils, faussement choqué. Bien loin de regretter ce fameux « quelque chose », je refusais catégoriquement de le faire dans un hôpital. Et... tout se déroulait trop vite. Bien trop vite. Je ne pouvais pas me déclarer et faire... ça, dans la même journée. Tout était trop brusque. Non pas que je n'en avais pas envie mais... AAAAAH ! Oui d'accord, j'en crevais d'envie. Mais... pour l'heure, il fallait que je me retiennes. Et je décidais de jouer la carte de l'humour en brandissant mon masque à oxygène comme une arme, le plaquant sur le visage de Mi Sun, l'enjoignant à ne pas tomber dans les pommes avec un rire joyeux. Comme je l'escomptais, elle se relève et me frappe avec la force d'une mouche, ce qui fait redoubler mon hilarité. « Espèce de... de... Ash! » Elle me tourne le dos, une mine boudeuse sur son visage, et je lève des yeux faussement agacés au ciel.
Avec un soupir résigné – non pas résigné à ses manières enfantines, mais résigné à ma faiblesse, qui me forçait à me rapprocher d'elle – je passais mes bras sur son ventre, l'enlaçant, et posant des lèvres taquines dans son cou, bien décidé à la faire craquer. Malheureusement, me voilà pris à mon propre jeu, et je lâche un gémissement déchiré. « Pourquoi es-tu si délicieuse ? A croire que tu es née pour me tenter. » Je rougis légèrement, moins qu'auparavant cependant. Les barrières entre nous tombent lentement, et c'est plus qu'agréable. Je la serre plus fort contre moi et embrasse avec sadisme le lobe de son oreille, et murmure, amusé: « Jae Young, sort de ce corps... » A nouveau torturé, j'ai conscience que ces attraits me mèneront à ma perte. Ce serait particulièrement amusant que je cède dans l'enceinte d'un hôpital. Et le pire, c'est qu'elle ne fait rien pour ça. C'est l'essence même de sa vie qui m'attire, m'attire, sans fin et m'entraîne dans les profondeurs de désirs qui m'étaient jusqu'alors inconnus. J'avais auparavant déjà eu des copines, mais jamais avec une telle intensité, autant pour les sentiments que pour l'attirance physique. Mais j'étais tout de même heureux de me dire que cette attirance physique ne venait qu'après les sentiments, sans pour autant en être minimisée. Je me disais qu'ainsi, j'étais sure de ne pas me berner moi même.
Soudain, dans une pensée qui me surpris moi même, je me demande si les murs sont insonorisés, et je rejette cette idée plus... qu'inattendue avec la plus grand rapidité possible. Je dépose un autre baiser sur la gorge de Mi Sun et remonte lentement le long de sa mâchoire, me délectant de ces nouvelles sensations, de cette nouvelle acuité qui me ravit. L'odeur de sa peau m'enivre, et mes pensées ne sont plus tout à fait saines. Je ne me serais jamais cru capable de telles choses. Mais avec Mi Sun, c'était définitivement différent. Je pousse un gémissement incontrôlé, et détache brusquement mon visage, sans pour autant lacher l'emprise de mes bras sur son ventre, scrutant les traits de Mi Sun, surpris de mes propres réactions. « Je suis désolé. Tout cela me dépasse complètement. » Je rigole doucement, et pose plus doucement ma joue contre sa gorge, la laissant libre de décider. Je sais qu'elle comprend ce que je ressens. Tout va encore trop vite, tout est trop puissant. Comme si chacune de mes sensations avait été multipliée par cent.
Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Lun 18 Avr - 21:58
Je sens ses bras se glisser sur mon ventre et ses lèvres caresser la peau de mon cou. Je frissonne. Mes résistances sautent les unes après les autres. Je suis faible. Faible face à lui, faible face à son corps contre le mien, faible face à ses baisers qui me brûle jusqu'aux tréfonds de mon âme. Totalement faible. Je lâche un gloussement amusé lorsqu'il gémit. Je sais que, comme moi, il aimerait aller plus loin. Dans un sens, il serait peut-être plus sage de s'en tenir aux simples baisers passionnés.
HYUN KI : Pourquoi es-tu si délicieuse ? A croire que tu es née pour me tenter.
J'eus une moue boudeuse, ne sachant pas trop comment prendre cette remarque. Moi, tentatrice? J'avais dû mal à m'imaginer dans ce rôle. Pas pour le moment, du moins. C'était encore trop tôt. Mais je savais l'effet qu'il me faisait. Et je savais que cela était réciproque. J'avais sentis son cœur battre contre mes doigts pendant nos étreintes. Les frissons de son corps lorsqu'il se collait à moi. Tout ça, je l'avais remarqué. Et je le partageais. Il me serre plus fort contre lui, déclenchant une nouvelle vague de frissons en moi. Qui tente qui, désormais?
HYUN KI : Jae Young, sort de ce corps...
Je lève les yeux au ciel, exaspérée. Je sais qu'il est extrêmement proche de son frère. Mais je sais aussi qu'ils sont différents. Et le fait qu'il fasse toujours allusion à Jae Young, surtout dans un moment intime comme celui-ci, me perturbe légèrement. Je lui attribue une petite tape sur la main.
MI SUN : Tu n'es pas Jae Young... Si tu l'étais, je ne t'aimerais pas comme je t'aime.
Je me fige soudain, consciente des mots qui viennent de franchir mes lèvres. Omo... Est-ce que j'ai vraiment osé? Est-ce que j'ai réellement dit les mots fatidiques? Ceux qui font fuir tous les garçons... Allait-il prendre peur? Me demander de partir? Je tentais de me rassurer. Non, Hyun Ki n'est pas ainsi. De plus, il a été le premier à me déclarer ces fameux mots. Mais je l'avais dit d'une façon si naturelle... Dans un sens, cela me faisait peur. Ils perdraient leur sens s'ils devenaient une habitude. Or, ils étaient bien trop importants pour moi, pour que cela arrive.
Il me ramena à la réalité en m'embrassant de nouveau dans le cou, remontant jusqu'à ma mâchoire. Je le hais. A chaque frôlement, il déclenche des réactions en moi, des sentiments que je n'ai jamais ressentis auparavant. Et s'il continue comme ça, je risque vraiment de devenir folle. Je fais glisser mes doigts entre les siens tandis qu'une douce chaleur se repend dans mon corps. Je ferme les yeux. Nous risquons vraiment de faire une bêtise si aucun de nous ne choisit de s'arrêter. Et alors que je me demande si je dois aller verrouiller la porte ou non, il lâche un nouveau gémissement et rompt brusquement le contact. Je suis déçue mais soulagée en même temps. Tout va trop vite. Ma tête tourne, j'étouffe un peu. Je pose l'arrière de mon crâne sur son épaule, tentant de reprendre mon souffle.
HYUN KI : Je suis désolé. Tout cela me dépasse complètement.
Il rit légèrement. Pas moi. Il ne devrait pas être désolé. Je suis tout aussi coupable que lui. Je libère une de mes mains et caresse doucement son bras, le regard fixé sur nos doigts enlacés. Je dois faire en sorte que tout s'arrête ici. Nous devons être sages. Du moins, pour le moment. Il serait déraisonnable de brûler les étapes. Un petit sourire espiègle apparaît sur mon visage fatigué.
MI SUN : Je peux te demander une faveur?
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Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Mar 19 Avr - 11:38
« Tu n'es pas Jae Young... Si tu l'étais, je ne t'aimerais pas comme je t'aime. » Je rigole un peu, comprenant que je l'énerves en faisant référence à mon frère, et je peux le comprendre. Je retiens la leçon. Cependant, je remarque soudain quelque chose de très important, en me remémorant ses paroles. Elle se tait et retient sa respiration, comme si une bêtise avait franchie les limites de ses lèvres, et je souris. Je dépose un chaste baiser sur sa joue et souris de plus belle: « Je suis heureux de le savoir. » Cela n'aurait peut-être pas eu d'importance pour certains, d'autant plus que je connaissais déjà ses sentiments sans qu'elle ait besoin de les énoncer. Mais les connaître et les entendre, était, à mes yeux, bien différent.
Après une nouvelle embardé, qui m'amène quelques secondes plus tard à me détacher de mi Sun, elle posa sa tête contre mon épaule. Et je me rends compte que cela me suffit, en réalité. Je souris, et pose mon front contre sa propre épaule, sage soudain. Je sais que tout cela n'est pas bien. Il me faut – il nous faut – résister; si nous ne résistons pas maintenant, je sais que nous le regretterons par la suite. Tout vient à point à qui sait attendre, dit-on. Ses doigts caressent mon bras, ce qui me fait agréablement frissonner, et elle me dit, avec un éclair de malice, que je peux sentir dans sa voix: « Je peux te demander une faveur? » Je lève des yeux étonnés vers elle, me questionnant sur la nature de la faveur. Puis je réponds, avec ces quelques secondes de réflexion muette: « Bien sûr. Tant que tu restes dans la limite du raisonnable. » A mon tour d'être espiègle. Je lui tire la langue d'un air enfantin, puis attend sagement sa requête, curieux et impatient, même si je crois en deviner le sujet.
Je me relève, abandonnant les bras de Mi Sun, et observant ses traits fatigués et tirés par le manque de sommeil, je me rend compte que je l'ai gardée égoïstement prêt de moi, alors qu'elle devrait être à l'hôtel, à se reposer. Cependant, je crains qu'elle ne se fasse réprimander, une fois à l'hôtel, et je ne veux pas que cela se déroule sans ma présence, étant donné que je suis le principal fautif, dans cette histoire. Sans moi, elle serait encore dans sa chambre, sans moi, elle ne serait pas à l'hôpital en cet instant. Même si je ne peux pas décemment regretter mes décisions, mes paroles ou encore mes gestes, je ne peux m'empêcher de me demander ce que le futur aurait été sans mes actes insensés et irréfléchis.
Mais d'un autre côté, elle ne pourrait pas éternellement rester ici, avec moi, et je ne pourrais rentrer de suite. Les médecins allaient devoir me faire plusieurs examens, afin de vérifier mon état de santé, et à moins de pousser une beuglante, ils ne me laisseraient pas sortir maintenant. Mais je savais aussi pertinemment que Mi Sun refuserait que je sorte de l'établissement avant d'être sûrs que je ne sois totalement guéri. Autrement dit, j'étais pris entre quatre murs. Il ne me restait plus qu'à espérer qu'elle n'aurait pas droit à une colère d'un professeur, ou qu'elle ne se ferait pas renvoyer. « Mi Sun, tu ferais mieux de rentrer à l'hôtel. Tu es exténuée. » Je passais un doigt sur les cernes qui commençaient à teinter de violet les yeux de Misun, puis passais moi même une main sur mes traits, puis secouant mon visage comme un chien s'ébrouant après avoir passé la journée sous la pluie. Pour ma part, je me sentais désormais en pleine forme, à croire que j'avais volé l'énergie de Mi Sun, pensée qui me tira une grimace.
« J'ai déjà été assez égoïste de te garder ici sans rien dire. Maintenant, c'est à toi de te reposer. Et essaye d'éviter Min Ah. Sinon, elle risque de te cuisiner. » Je lui adressais un clin d'oeil complice, imaginant la scène dans ma tête, et me retenant de pouffer à cette idée.
Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Mar 19 Avr - 15:23
MI SUN : Je peux te demander une faveur?
Il hésite. Je retiens le rire qui me chatouille la gorge. Il doit certainement s'imaginer tout un tas de scénarios improbables. Ma demande risque de le surprendre. Mais c'est quelque chose dont j'ai toujours rêvé. Il risque même de refuser. Dans un sens, je sais qu'il me cède toujours. Encore plus maintenant que nous sommes un... couple. Ce mot sonne étrangement dans mon esprit. Mais ce n'est pas désagréable.
HYUN KI : Bien sûr. Tant que tu restes dans la limite du raisonnable.
Je lâche un gloussement amusé. Ça pour être raisonnable... C'est même, carrément, une requête de gamine élevée à la sauce Disney! Oppa, si tu t'attend à quelque chose de plus adulte, tu va être déçu. Je sens son impatience. Je souris malicieusement. Je sais que ma demande va le surprendre. Enfin... Plus ou moins. Je baisse la tête, rougis un peu et... Il s'éloigne de moi. Quoi, quoi, quoi? Je n'ai encore rien dit! Il me regarde, soucieux. Quoiiii? Mon regard tombe sur mon reflet dans la vitre de la chambre. Omo... Je suis horrible. Vraiment horrible. Et pourtant... Mes yeux brillent d'un étrange éclat. Je cache vivement mon visage entre mes mains. J'avais oublié qu'il était tard. Ou tôt, selon le point de vue. Je me rend alors compte que je suis morte de fatigue. Mais je ne veux pas partir. Je ne veux pas l'abandonner. Même s'il doit avoir l'habitude d'être seul dans une chambre d'hôpital. Je veux rester avec lui. Et il est hors de question qu'il sorte d'ici sans de nouveaux examens. Je l'avais fait promettre au médecin.
HYUN KI : Mi Sun, tu ferais mieux de rentrer à l'hôtel. Tu es exténuée. MI SUN : Non.
Je secoue la tête, têtue. Non, je ne partirais pas. Pas maintenant. Pas seule. Je me lève et me dirige vers la fenêtre, les bras croisés. Je suis prête à rester debout le reste de la nuit s'il le faut. Mes yeux parcourt la ville illuminée qui s'étend devant l'hôpital. Je me rappelle que je suis au Japon. Loin de chez moi. C'est étrange comme sentiment. La pluie s'est momentanément arrêtée. Je me demande dans quelle direction se trouve l'hôtel. Les yeux plissés par la concentration, j'essaie de le repérer. Mais je n'y arrive pas. Un détail attire mon regard. Je lâche un cri de surprise. Une grande roue! Je me sens comme une gamine sur-excitée. Je veux y aller.
HYUN KI : J'ai déjà été assez égoïste de te garder ici sans rien dire. Maintenant, c'est à toi de te reposer. Et essaye d'éviter Min Ah. Sinon, elle risque de te cuisiner.
Je ris légèrement. Min Ah... La connaissant, elle a du deviner seule où j'étais passé et l'a certainement déjà raconté à tout le monde. Mina et sa discrétion naturelle... Je suis sûre qu'elle m'attend de pied ferme dans notre chambre. Aucun moyen de lui échapper. Donc, autant rester ici. Je n'aurais pas la force de me confronter à elle maintenant. Je veux garder notre histoire pour moi. Du moins, jusqu'à demain matin. Et je ne lui ai toujours pas demandé... Le regard obstinément tourné vers l'extérieur, je sens mes joues s'enflammer lorsque je murmure, gênée :
MI SUN : Chantes moi une chanson...
Il va refuser. Non, il va accepter. Non, refuser. Non, accepter. Non, il va...
Spoiler:
pardon pardon! j'ai trop regardé WGM désolé! xD
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Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Mar 19 Avr - 17:08
« Je peux te demander une faveur ? » « Bien sûr. Tant que tu restes dans la limite du raisonnable. » Elle pouffe comme une enfant fière du tour qu'elle a joué à un ami, ce qui ne fait qu'accentuer ma curiosité. Mais au lieu de me révéler son idée, elle s'observe dans la vitre et paraît effrayée de sa propre apparence, ce qui me fait sourire. Elle met sa tête entre ses mains, tentant d'effacer sans succès la fatigue qui se lit sur ses traits. « Mi Sun, tu ferais mieux de rentrer à l'hôtel. Tu es exténuée. » « Non. » J'aurais dû m'en douter, je suppose. Elle secoue la tête avec un air d'enfant bornée, puis va vers la fenêtre ouverte, les bras croisés autour de sa poitrine, et se met à observer consciencieusement le paysage, jusqu'au moment où elle lâche un petit cri, les yeux rivés sur... une grande roue. Je retiens ce détail. Peut-être l'amènerais-je là-bas, si nous avons le loisir d'y aller, ou plutôt si nous en avons la possibilité. En espérant que nous ne serons pas forcés de retourner en Corée, à Kirin.
Malgré cela, j'essaye de la pousser à rentrer, bien que je sache pertinemment qu'elle ne tiendra pas compte de mes recommandations et n'en fera qu'à sa tête. Elle rit lorsque je fais référence à Min Ah, toujours tournée vers l'extérieur, m'empêchant ainsi de voir autre chose d'elle qu'un reflet trop flou pour que je puisse déterminer les émotions qui passent sur son visage. Elle murmure: « Chantes moi une chanson... » J'ai un mouvement de surprise. C'est donc ça, sa requête ? Je m'étais attendu à beaucoup de choses – je l'avouais – mais certainement pas à ça. Je restais silencieusement ébahi durant quelques secondes, incapable de réfléchir. J'aurais pu rigoler, mais je ne voulais pas me moquer. J'aurais pu aussi refuser. Mais après tout, je m'étais attendu à bien pire. Et même si chanter n'était pas ma passion ni mon principal talent, je pouvais bien lui offrir ça, si elle en avait envie. Elle avait fait tellement plus éprouvant pour moi. Et aux dernières nouvelles, je ne risquais pas ma vie – quoique... Je me levais, et m'appuyais contre le mur, les bras croisés à l'instar des siens, les yeux clos, cherchant la meilleure chanson possible.
Après plusieurs secondes de réflexions, durant lesquelles j'évacuais plusieurs chansons de ma connaissance, j'avais enfin fait mon choix. Alors, je m'imaginais la mélodie dans mon esprit, et ma voix s'éveilla doucement d'abord, un peu timide: « Jeo meolli hweuimi haejineun naeui kkumeul barabomyeo, meonghani seoisseotjyo. » Ma voix est douce, bien qu'incertaine tout d'abord. Je conserve les yeux fermés, avec l'agréable impression que la musique m'accompagne. Je continu la chanson, avec toute la passion dont je suis capable, et finalement, deux larmes, deux uniques perles glissent sur mes joues, avant de s'effacer comme elles sont venues.
La musique dans ma tête ralentit l'espace d'un instant, puis reprend plus puissante, et je chante plus fort, comme s'il n'y avait plus rien autour de moi, autour de nous. L'hôpital s'est effacé, les dernières traces de pluie aussi, tout a disparu, et tout n'est plus que musique. Mes bras se décroisent et mes poings se serrent sur mon ventre, et ma tête accompagne le mouvement de cette mélodie irréelle qui envahie mon esprit et ne fait qu'un avec lui. Je lâche doucement la dernière phrase, ayant presque peur qu'elle ne s'échappe trop vite: « Eonjengan mannal nae kkumeul hyanghae » Le silence se fait quelques instants, et je relève mon visage vers Mi Sun, avec hésitation. « Hm... voilà. » Je souris, un peu gêné, et me gratte le haut du crâne, en me rendant compte que je me suis quelque peu laissé emporter par l'émotion. Est-ce parce que mi Sun est en face de moi, ou parce que cette musique me touche particulièrement, de part mon parcours ? Je ne saurais le dire. Surement un peu des deux. Je ne suis pas un chanteur, même si chanter ne m'a jamais posé problème. Et me rendre compte que j'ai pu prendre du plaisir à chanter me rend... hésitant. Je ne sais quoi penser. Et j'ai toujours du mal à m'entendre, trouvant ma voix trop frêle et aiguë par rapport à d'autres.
Spoiler:
paroles + traduction :D Et en ce qui me concerne je n'ai pas pu m'empêcher de prendre cette chanson *w* le passage avec Sam Dong m'a tellement fait pleurer ! *va chercher un mouchoir* et ta réponse m'a vraiment surprise ! XD je m'y attendais pas du tout !
Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Mer 20 Avr - 14:32
Je jette un coup d'œil à son reflet, dans la vitre, lorsque j'ose enfin poser ma question. Et cache un sourire amusé de ma main en voyant sa réaction. J'avais raison, il ne s'y attendait pas du tout. Mais j'ai mes raisons. Notamment, celle de ne l'avoir jamais entendu chanter. Et depuis notre première rencontre, je rêve, ou du moins espère, l'entendre chanter. C'est bizarre une fille influencée par des dramas hein?! Une sérénade... Oui, je trouve ça particulièrement romantique... Et oui, c'est censé être ringard... Mais dans mon cas, vous n'imaginez pas à quel point la musique est importante à mes yeux. Et à quel point l'ont peut faire passer des sentiments à travers une chanson. Voilà pourquoi je lui avais demandé de m'en interpréter une. Car le choix qu'il ferait été décisif. Je n'avais rien précisé. Juste... Une chanson... Il pouvait très bien choisir La Danse des Canards! Je le vois hésiter puis se lever, s'appuyant contre le mur, les bras croisés. Je perds tout espoir face à son silence. J'avais une chance sur deux qu'il accepte. Et soudain... Sa voix s'élève dans la pièce, au rythme d'une mélodie qu'il est le seul entendre.
Agréablement surprise, je me tourne doucement vers lui, ne voulant surtout pas le perturber. Je ne voulais pas qu'il s'arrête. Je le savais doué. Et passionné. Mais la réalité est loin de ce que j'avais imaginé. Beaucoup plus loin. Alors, je reconnais ces paroles. Et je me rend compte qu'il livre une interprétation parfaite. Il ne se rend pas compte de son talent, son univers se réduisant à la danse. Impressionnée, envoûtée, je me laisse tomber sur le lit. Je ne m'attendais pas à ça. Mon regard porte alors sur les lumières de la ville, m'éloignant un peu plus du réel. Et je l'imagine sur scène, seul et entouré d'une douce lumière, attirant l'attention de tous. Et moi, simple spectatrice. Je ne doute pas de mon propre talent. Mais... C'est lui la star. Celle de mon existence. Celle du monde entier. Et je sens une bouffée de fierté m'envahir. Je n'aurais jamais imaginer gagner le cœur d'une personne telle que lui. Jamais... Hyun Ki Oppa... Le silence revient soudain mais je ne m'en rend pas compte. Je suis totalement... déconnectée. Jusqu'à ce qu'il me ramène sur Terre. Je cligne des yeux puis fixe un regard étonné sur lui.
HYUN KI : Hm... voilà. MI SUN : Je... Tu... Wow... Tu es... doué...
Et je comprend qu'il vient de m'offrir un extraordinaire cadeau. Car je sais, de source sûre, qu'il n'aime pas chanter en public, se croyant meilleur danseur que chanteur. Je me lève vivement et cours me réfugier dans ses bras. Je vais passer pour une groupie. Ou une accro. Ce que je suis, en fait... Tant pis. Je pose mon front contre son épaule en souriant, ravie. Vous remarquerez également, que je termine toujours blottie contre lui. Quand je vous dis que je ne peux pas lui résister... Ash... Je fais glisser ma main contre son cœur, le sentant battre contre mes doigts. Dois-je parler? Dire quelque chose... Mais quoi? Il me semble que si un seul mot s'échappe de mes lèvres, je gâcherais ce moment. Et s'il ne l'était pas pour lui, il l'était pour moi. Je lève la tête et dépose un tendre baiser sur sa joue. Puis cache rapidement ma tête dans son cou, cachant mes joues soudainement devenues rouges pivoine.
MI SUN : Merci...
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Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Mer 20 Avr - 16:36
Tandis que je chante, même si mes paupières sont closes, je sens qu'elle se retourne et s'assoie doucement sur le lit. Je suis troublé par la convergence de mes sensations vers elle. Comme si une partie de mon cerveau ne pouvait se détourner d'elle, je la ressens à chaque instant comme une partie intégrante de mon être. Est-il possible d'être si attaché à quelqu'un que votre être entier lui appartient ? Lorsque les dernières notes de la chanson s'éteignent, je l'entend souffler, tandis que je reouvre les yeux: « Je... Tu... Wow... Tu es... doué... » Je rougissais comme un enfant à qui l'on a fait un compliment dont il rêvait, ou auquel il ne s'attendait pas.
Soudain, elle se lève et se jette dans mes bras. Je resserre vivement mon étreinte autour d'elle, fermant les yeux et posant mon front contre ses cheveux, puis mon menton lorsque son visage glisse vers mon épaule. Je respire doucement son odeur, ravi, et frissonne lorsque ses doigts se posent contre mon cœur. Son rythme se cale sur sa respiration, et je sais que je pourrais rester ainsi une éternité, si la vie me le permettait. Je caresse ses cheveux, et un souris ourle mes lèvres lorsqu'elle dépose un timide baiser sur ma joue, avant de vite reposer sa tête contre mon cou. Ce contact déclenche une décharge électrique en moi, d'autant plus que ses joues sont devenues chaudes, donc rouges. « Merci... » Ce n'est qu'un souffle, à peine perceptible, mais qui a dans mes tympans la force d'un cri si puissant que mon cerveau en est embrumé. Je dépose un baiser sur le haut de son crâne, étonné de la rapidité avec laquelle je m'habitue à ces gestes de couples, et souffle à mon tour. « C'est moi qui doit te remercier. »
Soudain, avec un petit rire de la soulève de terre, la porte dans mes bras comme une enfant. Je suis surpris par sa légèreté, malgré qu'elle ne soit pas bien grande, et je la porte sans difficulté jusqu'au lit, sur lequel je m'assois avec toute la douceur dont je suis capable. Je la garde ainsi contre moi quelques secondes, la berçant doucement, et déposant mon front contre le sien, parfaitement serein. Plus serein que je ne l'ai été depuis longtemps, me semble-t-il. Mon cœur a atteint un rythme cardiaque si lent que j'ai l'impression qu'il va s'arrêter au moindre mouvement, et tout semble si silencieux, si... si beau. Tout va si bien, soudainement.
Abandonnant notre posture fœtale, je la pose doucement sur le lit, allongeant ses membres fatigués, et me couche contre elle, caressant avec un ravissement teinté de fascination ses traits. Ses yeux, sa bouche, son nez, sont confrontés au toucher de mes doigts, léger et aérien. Loin de nos caresses plus empressées de tout à l'heure, je la découvre autrement, plus doucement, mais de manière tout aussi intense. Mes bras la rapproche de moi et je la serre à nouveau après avoir déposé un baiser presque invisible sur ses lèvres. Les minutes passent, faibles et lentes, et le temps, loin de se dérouler rapidement, traine sa course, essoufflé, nous laissant, derniers êtres vivants au milieu de cette immobilité, seuls, abandonnés. « Tu vas t'endormir, à rester ainsi. » je laisse un rire étouffé sortir de mes lèvres et venir voler dans ses cheveux. « Ce serait bien, de rester comme ça, pour toujours, pas vrai ? Si on oublie le fait que l'on est dans un hôpital. » Je souris, bien conscient qu'elle ne me voit pas.
Spoiler:
j'ai moi aussi fait un peu moins long que d'habitude, sorry ^^
Sujet: Re: we can do it! [feat. Hyunkiki] Jeu 21 Avr - 13:29
Ses bras se resserrent autour de mon corps, m'enveloppant dans un cocon protecteur. Franchement, l'apocalypse pourrait arriver à l'instant que je ne m'en rendrais même pas compte. Je suis totalement concentrée sur les sensations qui éclatent en moi. Ses doigts qui caressent mes cheveux, l'odeur de sa peau, son corps contre le mien. Je me sens en totale sécurité. Bien qu'une petite voix dans ma tête me murmure qu'il ne s'agit que d'une illusion. J'en ai déjà été témoin. Nous n'étions pas invincibles, ni hors du monde. Une petite bulle rien qu'à nous qui pouvait éclater à la moindre perturbation. Comme l'infirmière de tout à l'heure, par exemple. Je savais que ce moment allait se terminer. Alors, je tentais de repousser la fin, de toutes mes forces. En sachant que mes efforts étaient inutiles. Est-ce que tout redeviendra comme avant lorsque nous sortirons de cet hôpital? Redevenir de simples amis au lieu du couple que nous formions, ainsi enlacés? Je frissonnais à cette idée. Non, c'était impossible. Ce que je ressentais pour lui était trop fort. Je ne le laisserais pas partir. Pas maintenant.
Et soudain, perturbant le fil de mes pensées, il me soulève, m'arrachant un petit cri de surprise. Mais... Qu'est-ce qu'il fait?! Je m'accroche à son cou. Je sais qu'il ne me laissera pas tomber mais un accident est vite arrivé. Mais il atteint le lit sans encombre, s'y assoit et me dépose sur ses genoux. J'ai l'impression d'être une gamine de cinq ans, sur les genoux du Père Noël... J'hésite à lui énoncer la liste de mes cadeaux de Noël. Mais il pose son front contre le mien, me faisant oublier tout ce dont à quoi je pense. Les battements de mon cœur s'accélèrent un instant pour mieux se calmer. J'ai l'impression qu'il ne bat plus du tout. J'avais raison... Il allait vraiment finir par me tuer. Les yeux fermés, entourée d'un calme surprenant et presque surnaturel, je me sens glisser vers les profondeurs obscures du sommeil. Seuls les bras de Hyun Ki autour de moi, me retiennent encore. Il m'allonge sur le lit sans que j'en ai conscience. Je ne sens que la chaleur qui irradie de son corps, ses doigts qui caresse mon visage, le doux bruit de sa respiration, comme si moi-même, j'avais cessé de respirer. J'ai une intense conscience de sa personne, comme si lui seul existait. Rien d'autre. Ça fait un peu psychopathe non? Oui, un peu... Mais je m'en fiche. Comment me cacher mes propres sentiments? J'étais déjà incapable de mentir aux autres alors à moi-même... Ses lèvres effleurent les miennes, m'arrachant un tendre sourire.
HYUN KI : Tu vas t'endormir, à rester ainsi.
Il rit doucement. Mais il a raison. Je vais m'endormir. La fatigue me tombe dessus de toute sa puissance. Peut-être que je ne me réveillerais pas du tout. Mourir de bonheur, vous croyez que ça existe? J'en doute. Est-ce que toute cette situation est réelle? Ça me paraît faux. Comme un rêve. Peut-être que je dors déjà. Ça serait dommage quand même... Mais dans ce cas, je ne veux pas me réveiller. Car ça signifierait que rien n'est arrivé. Et que je ne suis pas blottie contre lui à cet instant.
HYUN KI : Ce serait bien, de rester comme ça, pour toujours, pas vrai ? Si on oublie le fait que l'on est dans un hôpital.
Je hoche doucement la tête. Oui, ça serait bien. Mais je crois que les infirmières ne nous laisserons pas emménager ici. Je lâche un petit rire à cette pensée. J'ouvre difficilement les yeux et plonge mon regard dans le sien. Je ne veux pas partir. Mais il était peut-être temps de rentrer. Min Ah doit être morte d'inquiétude. Je ne lui ai donné aucun détail dans le sms que je lui avais envoyé à notre arrivée ici. Elle va m'étriper. Je passe une main fatiguée sur mon visage, tentant de me réveiller.
MI SUN : Je devrais peut-être y aller...
Je lui lance un regard de chien battu. S'il me retient, je reste. Sinon... Et bien, j'irais rejoindre mon lit, à l'hôtel en essayant d'éviter ma meilleure amie. Et l'escouade de professeurs qui devaient nous attendre de pieds ferme pour nous faire la leçon. Et peut-être nous renvoyer directement en Corée. Je caresse doucement la joue de Hyun Ki puis me relève tant bien que mal. Ash, j'ai l'impression que mon corps va se briser en mille morceaux. Je m'étire, tentant de réveiller mes muscles endoloris puis descend prudemment du lit, en grimaçant. J'enfile mon manteau qui a eu le temps de sécher depuis. Puis attrape mon sac. Et... J'hésite. Je suis sûre de le revoir le lendemain. Mais je n'aime pas les au revoir. Surtout pas avec lui. Je m'avance timidement vers lui et dépose un léger baiser sur sa joue.
MI SUN : Ne contre-dit pas les médecins, d'accord? On se voit plus tard, maintenant repose-toi...
Je sors de la pièce en soupirant. Noooooon, je veux rester. C'est dur de se battre contre soi-même è_é Je me dirige vers les ascenseurs, l'esprit encore enfermé dans cette chambre. Je croise quelques personnes qui me lance des regards curieux, se demandant certainement ce que je fais encore ici. Après tout, les heures de visite sont terminées. J'étais encore dans le hall de l'hôpital lorsque mon portable avait sonné. J'allais répondre lorsqu'une infirmière me l'avait arraché des mains en hurlant dessus en japonais. Je n'avais pas compris un seul mot. Alors, elle avait pointé un doigts sur une affiche. Téléphones interdits dans l'enceinte du bâtiment. J'avais alors baragouiné quelques excuses en japonais, m'inclinant bien bas pour lui faire comprendre que je ne recommencerais plus. Elle m'avait alors rendu mon téléphone, que j'avais fourré dans ma poche avant de sortir précipitamment. Je clignais des yeux, éblouie par le pâle soleil. Après avoir passé ma nuit enfermée, je respirais profondément. L'air sentait encore la pluie. J'aimais cette odeur, elle avait le don de me calmer. Alors, je re-sortit mon portable et découvrit que j'avais un message de Suk Hee. Je découvris avec horreur que son frère, mon cousin par la même occasion, avait eu un accident de voiture. Je raccrochais, les doigts tremblant. J'étais totalement paniquée. Qu'est-ce que je devais faire? J'ignorais quelle direction prendre pour retourner à l'hôtel. Mais il était important que j'y arrive le plus vite possible. Je ne pouvais pas laisser Sukki seule. Même si je savais qu'elle avait dû ameuter tous ses amis. J'essuyais d'un geste, les larmes qui commençaient à couler le long de mes joues. Ah non, ça suffit! Reprend-toi Mi Sun, tu as suffisamment pleuré comme ça! Mais bon sang, il s'agissait de ma famille! Comment faire pour rester calme?! Je lâchais un cri énervé avant de lever une main autoritaire. Un taxi s'arrêta devant moi et je m'y infiltrais en indiquant l'adresse de l'hôtel. Je regardais une dernière fois l'hôpital. J'aurais aimé que Hyun Ki soit assit à côté de moi, dans cette voiture, à me tenir la main pour me rassurer. Je n'étais pas particulièrement proche de Shin Gook. Mais, enfant, j'étais inséparable de Sukki. Obligatoirement, j'avais grandis avec lui aussi. J'essuyais de nouveau une larme et reniflais bruyamment, attirant l'attention du chauffeur qui me jeta un regard inquiet. J'esquissais un sourire rassurant.
THE END...
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