« Tu n'es qu'un égoïste. Un foutu égoïste. Et tu sais quoi ? Tu peux bien te démerder tout seul, puisqu'aucun de mes effort ne trouve grâce à tes yeux. Puisque ma volonté, mon amour pour toi n'est pas suffisant pour monsieur qui s'estime mieux tout seul, à trembloter dans son coin comme un enfant pleurnichard, à attendre que le destin se bouge à sa place et à espérer qu'un changement pointera le bout de son nez – d'ailleurs, Attends ! Attends si ça te chante, mais rien ne vient par hasard, Hyunwoo!! - alors tu vas rester seul. TU M'ENTENDS ?! SEUL ! Tu veux que je te dises ? Je n'en ai rien à foutre, de cette fille. De toute façon, tu les collectionnes. Ah, non. Tu les collectionnais. Tu n'es plus capable de rien aujourd'hui. Et je suis fatigué – je suis las – d'essayer de te rendre capable à nouveau. Je suis même exténué. Je n'ai eu de cesse de te rendre visite. Est-ce que tu te rends seulement compte du temps que j'ai passé à ton chevet, Hyunwoo ? Est-ce que tu te rends compte que mes journées se résumaient au tournage et à toi, et que les rares heures de sommeil que je me permettais – pas plus de quatre heures – étaient secouées d'angoisses qui me poursuivaient jusque dans mon sommeil ? Oh, tu vas me dire que tu n'as rien demandé. Mais la question n'est pas de savoir si tu as quémandé où si je l'ai fait de mon propre chef. Je l'ai fait, c'est tout. Et je crois que c'est ce qui compte le plus. Sauf pour toi, évidemment. Monsieur n'a besoin de personne pour se rétablir, il est invincible, même dans la plus pure des faiblesse. »

J'avais repassé ces paroles en boucle. Elles tournaient comme un mauvais refrain dans mon esprit. Je m'étais endormi – endormi était un bien grand mot, 'fermer les yeux et attendu que la nuit se passe' était plus exact – avec ces mots, m'étais réveillé – une fois de plus, mon réveil n'en était pas vraiment un. J'avais ouvert les paupières meurtries par les larmes amères, la peau collante du sel qui avait dégouliné de mes yeux – avec ces mêmes mots. Et une douleur sourde tordait mes entrailles, mon esprit, et une affreuse migraine m'avait assailli au beau milieu de la nuit. En me levant, j'avais eu la mauvaise idée de me regarder dans le miroir de la salle de bain: un zombie aurait eu meilleure allure. Mes yeux, à peine ouverts, mes cheveux ébouriffés, ma peau blafarde – pas son blanc laiteux habituel, mais un blanc pâle maladif – le noir qui ornait mes paupières inférieures, la transpiration de la nuit qui recouvrait mes pores d'un film transparent... Cette vision me fit grimacer. Je me détestais ainsi – ainsi, c'était avec ce manque d'énergie, ce visage qui attisait la pitié des gens autour de moi et les faisait se plaindre pour moi: je m'étais battu toute ma vie contre les préjugés liés à ma maladie. Je ne supportais pas la pitié – envers moi ou envers les autres.

Ce matin là, donc, après avoir jeté un œil peu amène au reflet cadavérique dans le miroir, je m'asseyais à la table de la cuisine. J'avais toujours mal. Mal, parce qu'en vingt ans de vie, je n'avais jamais détesté mon frère, et qu'en quelques minutes, j'en étais venu à le haïr. Mal, parce que les paroles qui tournoyaient dans mon esprit me faisaient l'effet d'une douche glacée. J'avais été dur. Agressif. Injuste. Et haineux. Et en y repensant, je me souvenais d'avoir voulu être méchant. En vérité, tout me semblait flou, comme si j'étais devenu quelqu'un d'autre; tandis que d'un autre côté, tout m'avait semblé plus réel. Sûrement l'adrénaline dans mes veines y était pour quelque chose.

Je n'entendais que vaguement les pas de mon frère qui entrait dans la cuisine. Mon regard ne déviait pas de la table – non pas par peur de croiser le sien, mais parce que j'étais tellement dans mes pensées que je ne percevais sa présence qu'à moitié. Je ne me levais pas, ne prenais pas les biscuits que je n'avais pas préalablement acheté et ne lui présentais pas l'affection particulière que je lui devais. Je restais, silencieux, immobile, telle une statut de pierre qui serait plantée dans le matériau de la chaise de cette cuisine. Lorsque je levais enfin les yeux vers lui, je ne montrais rien. Pas la plus petit émotion – ma fatigue seule devait se lire dans mes prunelles. « Il faut qu'on discute. Et pas que de hier soir. » Je ne m'excusais pas. Je n'en avais pas envie – ni d'être gentil et plein de compassion, à vrai dire.

Il était normal que l'enfant têtu qu'avait été Hyunki resurgirait face aux dépressions instantanés de Hyunwoo. Hyunwoo était un garçon puérile et la distance qui l'avait effroyablement séparé de son frère suite à ce long discours qu'il s'était pris en pleine face. Hyunwoo était un garçon qui ne se rendait pas compte de ce qu'il admettait comme bon ou mauvais pour lui. Il a toujours vécu dans la simple idée qu'un jour où l'autre la vérité et le mensonge se mêleraient l'un à l'autre jusqu'à le tuer lui et son inconscience à blesser ceux qui l'entourent.

« Tu n'es qu'un égoïste. Un foutu égoïste. Et tu sais quoi ? Tu peux bien te démerder tout seul, puisqu'aucun de mes effort ne trouve grâce à tes yeux. Puisque ma volonté, mon amour pour toi n'est pas suffisant pour monsieur qui s'estime mieux tout seul, à trembloter dans son coin comme un enfant pleurnichard, à attendre que le destin se bouge à sa place et à espérer qu'un changement pointera le bout de son nez – d'ailleurs, Attends ! Attends si ça te chante, mais rien ne vient par hasard, Hyunwoo!! - alors tu vas rester seul. TU M'ENTENDS ?! SEUL ! Tu veux que je te dises ? Je n'en ai rien à foutre, de cette fille. De toute façon, tu les collectionnes. Ah, non. Tu les collectionnais. Tu n'es plus capable de rien aujourd'hui. Et je suis fatigué – je suis las – d'essayer de te rendre capable à nouveau. Je suis même exténué. Je n'ai eu de cesse de te rendre visite. Est-ce que tu te rends seulement compte du temps que j'ai passé à ton chevet, Hyunwoo ? Est-ce que tu te rends compte que mes journées se résumaient au tournage et à toi, et que les rares heures de sommeil que je me permettais – pas plus de quatre heures – étaient secouées d'angoisses qui me poursuivaient jusque dans mon sommeil ? Oh, tu vas me dire que tu n'as rien demandé. Mais la question n'est pas de savoir si tu as quémandé où si je l'ai fait de mon propre chef. Je l'ai fait, c'est tout. Et je crois que c'est ce qui compte le plus. Sauf pour toi, évidemment. Monsieur n'a besoin de personne pour se rétablir, il est invincible, même dans la plus pure des faiblesse. »

Il n'avait certainement pas dormi suite à cette dispute qui éclatait malgré eux à quelques pas de la salle de bain, dans leur propre appartement. Hyunwoo avait beau se dire qu'il s'agissait d'une simple "erreur". S'en était pas une. Au fond de lui, il savait que toutes les paroles de son frère était blessante et le poignardait à un point qu'il n'aurait pas pu imaginer. Allongé sur son lit, les yeux grands ouverts, fixant le plafond au dessus de lui. Il restait figé ainsi pendant des heures sans pouvoir sombrer dans les profondeurs d'un sommeil reposant. Comment s'endormir quand son esprit était rongé par bien des choses ? Remords. Arrogance. Froideur. Faiblesses. Il ne dormit pas de la nuit, juste quelques heures en réalité, jusqu'à entendre la propre porte de son frère s'ouvrir. Car oui il percevait tout les sons qui l'entouraient à la perfection ce jour-là. Le sommeil lui manquait et pourtant c'était comme-ci il n'avait jamais aussi bien perçu ce qui l'entourait. D'un bond il aurait du se relever et l'intercepter, mais il attendit soigneusement qu'il s'en aille plus loin dans l'appartement. Suite au discours infailliblement blessant de Hyunki, le jeune homme avait agi de la même façon que son frère en se réfugiant ainsi dans sa chambre, se frayant un chemin dans la pénombre de sa chambre aux volets fermés depuis presque trois ou quatre jours consécutifs.

Es-ce que ce matin-là, où il entendit la porte de son frère se refermer, il avait décidé de changer la donne ? Es-ce que ce matin-là, il s'était promis de « changer »? Il ne pouvait rien changer sur ce qu'il avait fait, avait dit, avait été, en fait c'était tout bonnement impossible. Il s'en voulait autant d'avoir traiter son frère comme un moins que rien que d'avoir cru faire la bonne chose en affirmant qu'il savait se débrouiller seul – parfaitement seul. Dans la cuisine, Hyunki restait de marbre quand à l'arrivé de Hyunwoo. Logique. Prévisible. Hyunki était parfois très têtu et Hyunwoo savait que la rancœur dont il pouvait faire preuve était parfois.... destructive pour une amitié – ou un amour entre frères pour leur cas. Hyunwoo avait peur. Il avait peur que jamais ils ne redeviennent les frères complices d'autrefois – avant son accident – comme après. « Il faut qu'on discute. Et pas que de hier soir. » Le regard levé vers Hyunki, il le fixa un instant – une seconde sans doute, peut-être deux, avant de laisser son regard retomber sur sa main posé sur le rebord de la table. En silence, il s'approchait du réfrigérateur pour y sortir du jus d'orange qu'il posa sur la table ainsi qu'un paquet de gâteaux enfouis au fond du placard qu'il s'était empressé d'ouvrir par la suite. Toujours silencieux, il s'asseyait. Toujours silencieux, il ne daignait mot à son frère, tout comme il avait décidé de le faire avec Hyunwoo. Toujours silencieux, il se servait un verre de jus d'orange et entamait un de ses gâteaux légèrement potables à avaler qui ferait de son petit déjeuner un désastre. Mais au fond Hyunwoo s'en fichait. Valait mieux ça que demander à monsieur de lui apporter des tonnes de choses dont il n'avait pas forcément besoin. « Discuter ? A quoi bon ? Je sais pas on s'est tout dit je crois, pas la peine d'insister et d'accentuer la peine que l'on se crée l'un pour l'autre n'es-ce pas ?  » La peine hein ? C'était un mot trop faible pour définir l'actuel ressenti de Song Hyunwoo, mais peu importe, il se fichait bien d'hier ce qui importait c'était aujourd'hui. « Il est clair que si des frères, et encore c'est encore pire puisque nous sommes jumeaux, ne s'entendent plus, il faut... il faut faiblir les entrevus. Si tu veux, je peux partir. Si c'est ce que tu veux je peux. Plus de Hyunwoo le boulet, le poids de ses derniers mois. D'ailleurs, tu as réussi à me faire réfléchir pendant une nuit. Tu vois ses cernes là ? Il ne s'agit de nul autre qu'une nuit blanche à entendre tout ce qui m'entoure. Le cliquetis de la pendule me rendant aveugle de ma propre léthargie. Les bruissements des pas des gens à l'extérieur me rappelant à quel point tout ça fait mal. Non. C'est trop... » Il se tut. Il en disait trop. Il savait que son frère s'en fichait à présent. « Au diable tout ça, je suis qu'un égoïste alors je m'occupe de moi, tout seul. » Il n'était pas rancunier pour un clou d'habitude, mais aujourd'hui...

« Discuter ? A quoi bon ? Je sais pas on s'est tout dit je crois, pas la peine d'insister et d'accentuer la peine que l'on se crée l'un pour l'autre n'es-ce pas ? Il est clair que si des frères, et encore c'est encore pire puisque nous sommes jumeaux, ne s'entendent plus, il faut... il faut faiblir les entrevus. Si tu veux, je peux partir. Si c'est ce que tu veux je peux. Plus de Hyunwoo le boulet, le poids de ses derniers mois. D'ailleurs, tu as réussi à me faire réfléchir pendant une nuit. Tu vois ses cernes là ? Il ne s'agit de nul autre qu'une nuit blanche à entendre tout ce qui m'entoure. Le cliquetis de la pendule me rendant aveugle de ma propre léthargie. Les bruissements des pas des gens à l'extérieur me rappelant à quel point tout ça fait mal. Non. C'est trop... Au diable tout ça, je suis qu'un égoïste alors je m'occupe de moi, tout seul. » Un rire nerveux s'échappa de la barrière de ma gorge, et bientôt, une hilarité profonde s'emparait de moi, à tel point que des larmes coulaient sur mes joues. Non, ce n'était pas drôle, mais le stress accumulé, la fatigue, et cette tirade de mon frère avait causé tout ceci. Je me levais, fébrile, et m'appuyais contre le mur, essuyant en hâte mes larmes, de peur de vexer mon frère peu enclin au pardon, ce matin là. « Je crois que tu as pas bien saisi. » Je retrouvais mon sérieux. « J'étais censé m'excuser au cours de notre discussion, mais comme tu as brisé tout mon speech... Je m'excuse. Certes, tu es un idiot doublé d'une tête de mule, mais de toute façon, je dois faire avec, pas vrai? » Je lui souriais avec un semblant de bonne humeur, espérant que la plaisanterie aurait l'effet voulu et non pas l'inverse. « Alors c'est pas la peine de faire cette tête de déterré. Souris un peu. » Devant le manque d'enthousiasme de mon frère, j'empoignais ses deux joues, et lui tirait un sourire artificiel, rigolant comme un enfant. J'avais retrouvé mon comportement habituel, tentant de rétablir nos chamailleries habituelles. Même si je savais que ce n'était plus tout a fait pareil, je voulais lui montrer, peut-être maladroitement que dans le fond, tout était similaire, notamment entre nous.

Je le lâchais enfin. Inutile d'être trop collant – cela l'énervait, surtout ces temps ci. Mieux valait être prudent, ne pas le brusquer. Sinon, le vilain garçon en lui pourrait ressortir et s'insurger violemment – comme moi hier soir. Je venais m'appuyer contre le frigo, malgré le froid qui s'en dégageait. « Et puis il est hors de question que tu t'en ailles d'ici. Imagine Omma. Elle me déshériterait si je faisais ca. » Je fermais les yeux, massais mes tempes, cherchant la phrase suivante, les mots exactes, les mots qu'il fallait, pour ne pas l'énerver. Ne pas le brusquer. Je m'étonnais des efforts de patience et de compréhension dont je pouvais faire preuve – je n'étais pas du genre à brusquer les gens, mais je ne me savais réfléchi à ce point. Surement l'amour fraternel faisait-il faire des merveilles. « Et puis... si on fait quelques efforts, il n'y a aucune raison que ca n'aille pas, pas vrai ? Je serais moins... paternel, moins protecteur. Et tu... t'efforceras de faire ce que tu peux pour ne pas être trop renfermé. Histoire que ton frère se sente pas trop seul, dans ce bel appartement. » Je lançais une bourrade à Hyunwoo. Guettant sa réaction. Guettant les tensions de son visages; Hyunwoo ne montrait plus grand chose ces temps ci, et arriver à saisir une émotion, fugace, de sa part relevait presque de l'exploit; mais je ne désespérais pas; J'étais passé maître dans l'art de comprendre ma tête de mule de frère – peut-être les gênes y étaient-ils pour quelque chose.

« Et puis... tu m'insultes en émettant l'hypothèse que je puisse te laisser tomber. Est-ce que c'est déjà arrivé ? » Je réfléchissais en vitesse, et la réponse s'imposa clairement, d'elle même. Non, ça n'était jamais arrivé. Même si d'ordinaire, Hyunwoo n'avait eu besoin de moi que pour quelques bricoles, des bêtises, des futilités; Jamais dans des cas de grandes nécessité – comme maintenant. Il me fallait donc lui prouver qu'il pouvait se reconstituer en toute tranquillité et que les personnes qu'il aimait étaient là, autour de lui, compréhensives, prêtes.

Il détestait quand la tension s'infligeait dans leur relation si fraternel. Il détestait particulièrement être en froid avec son frère. Il détestait simplement ça et cela le rendait presque malade à ne plus vouloir le regarder en face. Certes l'un comme l'autre, ils s'étaient considérablement blessés, mais le revirement de situation de Hyun Ki ce matin-là qui venait presque s'excuser de s'être autant emporter le soir précédent. Hyun Woo avait beau être un triple idiot ne réfléchissant pas à ce qu'il dit, pense et fait, il ne pardonnait sans doute pas aussi facilement qu'on eu pu le croire – ca toujours été dans sa nature, et malgré son accident, sa rancune envers des propos ou des gestes trop déplacés restait la même, presque plus amplifier par l'accident qu'on pourrait le croire. Un soupir traversa les lèvres pincés de Hyun Woo tandis qu'il s'asseyait sur la chaise à côté de lui, comme dévasté par ce trop pleins d'émotions indescriptibles sur son visage. Au fond de lui, Hyun Woo se détestait de jour en jour, pour la simple et bonne raison qu'il en demandait beaucoup trop à Hyun Ki, pour la simple et bonne raison que la situation qui lui donnait cet air de mort vivant avait réduit considérablement leur lien de complices liés comme les doigts de la main d'autrefois. Hyun Ki sembla presque vouloir arranger les choses en tirant un sourire artificiel de son visage quand il empoignait de ses doigts plus fins que ceux de Hyun Woo, ses joues. Hyun Ki semblait presque vouloir arranger les choses en essayant tant bien que de mal de rechercher une réaction, une émotion de la part de Hyun Woo – sans succès. Celui-ci restait impassible face aux répliques de son frère et n'émettait que de simples soupirs surement particulièrement agaçant pour Hyun Ki. Il attendait juste la fin du speech de son frère pour reprendre, pour continuer, pour retracer tant bien que de mal ce lien invisible qui les avait liés pendant longtemps et qui n'avait sans doute pas pu être briser aussi rapidement. Au fond du coeur de Hyun Woo, c'était cela le problème. Ce lien déchiré qu'il avait peur de ne jamais retrouver. Etait-il possible qu'après de tels mots prononcés, de tels groupes de mots cinglants qui avaient fait réussi à provoquer de grands cauchemars pendant la nuit au garçon, leur lien soit toujours le même, soit même beaucoup plus soudé ? Hyun Woo se posait véritablement la question – Hyun Woo avait presque peur de perdre son frère, d'où son manque de réaction ce matin-là. « Certes tu ne peux pas me laisser tomber – pour l'instant. Mais plus tard. On sera mariés. On aura des enfants. On sera occupés. On ne sera plus là pour l'un ou pour l'autre. Et... D'accord, l'hypothèse es insensé. D'accord, nous sommes frères. D'accord, notre lien est ... » Hyun Woo ne peut sans doute pas s'empêcher de réfléchir quand à ses paroles. Jamais il ne s'était senti aussi stupide d'avoir blessé son frère. Jamais il ne s'était senti aussi stupide de s'éloigner autant de ses proches et cela ne définissait pas que Hyun Ki dans ce lot. Il y avait aussi Papa Song, Maman Song, qui avaient été mis au courant très tard de l'état de Hyun Woo. Il y avait Na Eun, la douce et frêle Na Eun, meilleure amie de toujours qu'il avait eu tant de fois envie d'appeler, sans succès – la peur l'envahissait – la peur du ridicule, la peur de tous les perdre peut-être. Hyun Woo réfléchit sans doute trop. C'est pour cela qu'il s'enfonce dans sa léthargie maladive. C'est pour cela qu'il ne parle pas, qu'il reste dans ses profondes pensées négatives. Un soupir déchirait l'atmosphère tendue entre Hyun Woo et Hyun Ki. Il reprend d'un ton presque pas monotone. Une large faiblesse se faisait ressentir dans sa voix. « Je... Je m'excuse. C'est ma faute. Ne proteste pas cela, c'est entièrement ma faute si on en est arrivé là. J'ai juste... j'ai peur. Cela paraît irrévocablement stupide de la part de Song Hyun Woo d'avoir peur, mais... hier.. je... je ne me suis jamais senti aussi mal envers ce que j'ai dis, Hyun Ki, alors... Désolé. Et... » Et ? Hyun Woo n'arrivait décemment pas à finir ses phrases quand il les commençait, mais cela était ainsi depuis un bout de temps maintenant, depuis quelques semaines , peut-êtres des mois ? Depuis combien de temps était-il comme ça au juste ? Hyun Woo se posait la quesion ce matin-là et sa main venait se poser sur l'épaule de son frère, un sourire se dessinant sur le coin de ses lèvres – un sourire timide qui naissait difficilement sur son visage de marbre, généralement sans trop d'émotions. « Au fond, on sait très bien que tu es la seule personne qualifié pour que je reprenne « du poil de la bête » comme on dit... Mais... Erm... » Hyun Woo se rendait visiblement compte que Hyun Ki prenait beaucoup plus de place dans son coeur qu'il ne l'aurait cru. Même Na Eun, qui eut réussi à hanter ses songes pendant un long moment dans le mois, n'avait pas pris autant de place dans son coeur que son frère jumeau. « Je propose que... euhm... Nous.. sortions ? Ca serait une solution adéquate.. erm. » Pour renouer le lien, voulait-il dire, mais les mots restaient bloquer au fond de sa gorge tellement cela le paniquait d'avantage de parler de lien, relation. Hyun Woo essayait de se prouver que rien n'avait changer, mais, il lui fallait la preuve.


(en fait c'est indianred la color de woonie ♥)