«  Je n'avait pas compris pas ce qui venait de se passer. Qu'avais-je fais à cette jeune fille pour qu'elle m'agresse ainsi ? En quoi est-ce mal de poser une question ? Il soupira. Je devrais m'y faire à force... »

Hyunnie partit en direction des de la salle de danse, tête baissée, larmes aux yeux. Notre petit nature sensible fut encore une fois victime d'une effroyable tempête. Il commença a perdre espoir. Il devrait s'y faire, c'est ainsi, tout le monde ne peut pas aimer tout le monde. Sauf que celui-ci était aimer de personne. Ou de très peu. C'était physique il paraît. Ne pouvant s'entraîner pour le moment, il alla à la salle de sport. Il posa ses affaires et autres petites choses encombrantes et se suspendant à une barre, surélevant son poids et restant suspendu, la barre au niveau du torse et les bras croisés par-dessus. Il avait un bonne équilibre et était assez musclé, il n'avait donc aucun mal à rester ainsi en soulevant les pauvres cinquante kilos, ou plus, qu'il faisait, pour un mètre soixante-quinze. Il était musclé, mais plutôt mince. Tout en étant perché comme un chimpanzé, il songea à ce qui venait de se passer.

Comme chaque matin, Hyunnie se leva en prenant son temps, restant un instant allongé dans son lit, prendre un bon petit déjeuner, se laver, etc. Il avait pour habitude, une fois près, de se rallonger dans son lit et d'allumer la télévision. Hyunnie ne regardait jamais l'heure après avoir couper son réveil. Parfois, il ne regardait pas la télévision, mais arrivait tout de même en retard. Il n'y avait plus rien à faire pour lui, il était destiner à être en retard. Il le savait, donc il ne se pressait pas. Quitte à être en retard, autant en profiter un peu non ? Bien sûr, c'est ironique, il le fait de façon involontaire. Il est tout simplement mal organisé.
Au bout de 20 minutes, alors qu'il était allongé dans son lit, regardant tranquillement la télé en caressant Jack allongé sur lui, sa sœur, Mi Ok entra dans sa chambre. Elle le fixa, surprise de le voir dans cette position. Il tourna la tête pour la regarder.

« Qu'y a t-il ?
- Bah...
- Ne me regarde pas comme ça, on dirait que tu as vu un fantôme !
- ... Je venais voir si tu étais toujours là, mais à ce que je vois tu n'as pas bouger ton derrière de ton lit.
- J'ai le temps !
- Oh bien sûr !! Monsieur à le temps ! Bah je ne t'attends pas moi, je dois aller en cours et arriver à l'heure, moi ! ».

Elle quitta la pièce. Hyunnie se frotta la tête. « Oh, c'est pas comme si j'étais toujours en retard ! » Dit-il en caressant son chien. Il regarda l'heure, se demandant pourquoi sa sœur était partit si pressée. « Oops ! » Dit-il. Le jeune coréen avait rendez-vous avec un homme de renommé mondial dans 20 minutes. Le temps qu'il se prépare, et qu'il fasse le chemin à pied... Hyun Jae n'avait pas le choix de prendre le bus cette fois. Il coupa alors la télé, jeta la télécommande sur le lit et s'élança sur son armoire. Que mettre ? Hum... Il choisit un pantalon de couleur noir, accompagné d'un simple débardeur blanc. Idéal pour danser. Il prit une veste en cuire noir. Habillement terminé, direction l'entrer. Le coréen enfila le plus rapidement possible ses chaussures, tellement rapidement qu'il les mit à l'envers. Une fois chaque chaussures dans le bon pied, il se jeta dehors. Bien sûr, il n'oublia pas de fermer la porte.
Tentative de prendre le bus. Est-ce une surprise ? Il le loupa, une fois de plus ! Il regarda l'horizon et soupira. Il prit un élan et entreprit une course endiablé pour essayer d'arriver à l'heure à la SA. Il lui restait 10 minutes pour arriver à temps. Sauf que Hyun Jae est connu pour être en retard. Attiré par sa distraction perpétuelle, il s'arrêta devant une boutique animalière ou de jeune chiot était en vitrine. Il oublia la SA et l'urgence qui l'obligeait de courir, ne pensant qu'a en acheter un deuxième. Un petit compagnon pour Jack, ce serait sympathique, non ? Mais peut-être qu'il ne supporterait pas le chat de sa sœur. Hum... Cela demande réflexion. Soudain, il entendit quelqu'un hurler. Un étudiant, ça en avait tout l'air en tout cas... Que disait-il ? Il est quoi ? En betterave ? En batterie ? … En retard ? Mais oui ! C'est ça ! … Une minute. Oops² ! Il reprit sa course.

Cinq minutes de retard. Bon, il s'améliore. Cet homme allait le pardonner non ? Mais, peut-être qu'un homme de cette importance ne tolère pas les retards ? En même temps, un homme reconnu dans le monde entier en tant que meilleur chorégraphe et compositeur. Qu'il souhaite voir Hyun Jae, considéré comme l'un des meilleurs Trainee à la SA – malgré son léger handicape. Le voici dans le hall. On lui avait dit de s'adresser à l'accueil pour l'entretien avec Monsieur... Euh... comment il s'appelait déjà ? Hyunnie se frappa le front. Il est inutile de se présenter à l'accueil, il devait trouver cet homme tout seul. Heureusement, il l'avait vu, il y a quelques jours lors d'une réunion expliquant ce qui se passerait, etc, etc... Le coréen emprunta un couloir sans faire attention où il allait réellement, plongé dans ses pensés. Il ouvrit une porte machinalement. Il entra. Coussins, miroir, photos familial... Cette pièce avait tout l'air d'une loge. Le garçon sortit de ses pensés, et regarda autour de lui.

« Eumh... Où suis-je ?
-Qu'est-ce que tu fais ici toi ? Hurla une fille sortit de nul part. Tu es un fan ?! Comment t'es rentré !?
-Tu sors d'où ? Il regarda derrière la porte. De là ? Et puis, qui es-tu ?
-Ah, tu n'es donc pas un fan. Peu importe qui tu es, tu n'as pas à être ici alors sors de là tout de suite !
-On a plus le droit de faire une visite des locaux ? Dit il en riant.
-Dégage de là ! »

La jeune fille mystérieuse le frappa avec un coussin. Préférant éviter l'hystérie général et risquer de se faire jeter de l'agence pour la journée, il quitta les lieux au plus vite.
Le voici de nouveau dans le hall. Que lui a t-il prit d'aller dans les nouveaux bâtiment « externe » à l'agence ?
Cette fois-ci, et sûr de lui, il emprunta les escaliers menant au premier étages. Il chercha, personne. Il monta au deuxième. De nouveau personne à part deux trainee qu'il connaissait qui s'entraînaient ensemble. Il était inutile de les déranger, surtout qu'ils n'était pas concernés par cette nouvelle, et qu'il ne devaient sûrement rien savoir. Voyant personne d'autre, il redescendit au premier étage. Il devait trouver quelqu'un et vite. Il zingzaga entre les différents couloirs de l'étage dans l'espoir de trouver une âme charitable lui indiquant le droit chemin (amène *sbaff*). Plus il passait du temps à chercher, plus il paniquait. Il était peut-être partit ! Non, ne soit pas défaitiste pour une fois ! Mais il est vrai qu'il n'y a personne ici...

Il croisa enfin une personne. Une jeune fille. De loin, elle avait l'air vraiment jeune. Elle ne pouvait pas être à la SA... Peu importe, il n'avait pas le choix. Il s'approcha vers la jeune fille qui lui faisait face. Il s'arrête devant elle et fut troublé un instant en la regardant. Il n'avait jamais vu de fille aussi jolie, hors mis sa sœur – un membre de sa famille est toujours magnifique.

« Excuse moi de te déranger...
- En effet tu me dérange !
- Euh... Je me demandais juste si tu avais vu un homme plutôt grand en costard cravate entièrement noir, assez costaux, avec un air renfrogné. Il est sensé se trouver ici...
- Bien sûr ! 19 avenue de mon popotin !!
- Je... Pardon ?
- J'ai l'air d'une pancarte publicitaire ? Huhu, j'élève les hommes vêtus de noir ! Va voir ailleurs si j'y suis, ta face de babouin insupporte ! »

Hyunnie resta sans voix. Il la regarda puis baissa la tête, les yeux remplit de larme. Il dérange alors absolument tout le monde ici ? Cependant, les mots de la jeune fille l'ont vraiment blessé. Il se dirigea en pleur à la salle de sport.

Et nous revoilà au point de départ. Entre temps, Hyunnie était descendu de son perchoir et s'est installer, en prenant toutes ses affaires déposés bien avant dans la salle de sport, dans la salle de détente. Il s'était assit sur un des nombreux canapés présent dans la pièce, adossé au mur. Il versait encore quelque larmes. Il avait abandonner ses recherches. Après tout, personne ne pouvait lui dire où était ce fichu bonhomme vêtu de noir. Il appuya sa tête contre le mur et ferma les yeux. Puis, il entendit des bruits de pas venir vers lui. Fronçant les sourcils, il ouvrit doucement les yeux dont les larmes coulèrent à l'ouverture. Les bruits avait cessés. Il tourna la tête et elle était là. Cette demoiselle, planter à la porte. Que voulait-elle à nouveau ? Il remit sa tête dans sa position de départ, fermant les yeux. Il essayait de s'empêcher de pleurer. A chaque fois, il passait pour une petite nature... Ce qu'il était ! Mais un « vrai » homme se devait d'être dur. Il resta les yeux fermes, adossé au mur, se refusant de la regarder à nouveau.

Ok, j'étais pas franchement de bonne humeur. J'avais même envie de commettre un meurtre. Je reconnaissais sans mal que la raison de ma colère était tout simplement puérile et ridicule. C'était vrai, s'énerver parce que votre frère adoptif avait bousillé votre sauvegarde de pokémon, c'est un motif non recevable et qui pouvait paraître totalement superficiel. Mais avec moi, on rigolait pas avec les pokémons. C'était une religion; c'était un blasphème suprême que de supprimer une sauvegarde. Surtout que... je venais d'accéder à la ligue pokémon avec les super dresseurs ! Avec mon rondoudou super entrainé, j'étais sure et certaine de pouvoir les battre un à un, mais... enfin bref, j'étais en colère contre Sun Woo. Le genre de colère destructrice qui menaçait de déclencher un séisme ravageur ou un tsunami. La perspective d'engloutir le jeune homme m'était plutôt agréable – entende son ultime gargouillis pendant que je rigolerais en le regardant se voyer... Oh oui, quelle image satisfaisante ! C'était avec ces images réjouissantes dans l'esprit que je me levais, me préparais à toute vitesse; un rapide coup d'œil dans le miroir m'informait que mes cheveux avaient un aspect correct. Je m'en contenterais. Je prenais le premier transport en commun pour me rendre à la Sunshine Agency. Je rentrais en trombe, et quelques responsables s'empressaient de rebrousser chemin. J'étais connue parmi le personnel. J'étais la petite sœur rebelle et insupportable de Wang Sun Woo, qui venait l'humilier devant tout le monde et avec qui elle s'engueulait les neuf dixième du temps. J'avais beau faire la taille d'une puce et lui la taille d'un géant, ils avaient appris à leurs dépends qu'on n'embête pas Jung Na Ra sans une bonne raison. C'était assez frustrant, dans le fond, d'être considérée comme un objet de terreur... alors que je n'en avais qu'après mon frère adoptif.

Je me postais dans un couloir en attendant de croiser le dit frère, appuyée contre le mur. On me jetait des regards étranges, étonnés qu'une fille paraissant si jeune soit à la sunshine agency; je me contentais de les ignorer, espérant ainsi échapper aux classiques discussions que certaines personnes essayaient d'engager. mais l'un d'eux s'approcha de moi, manifestement timide. Je lui lançais un regard dénué d'expression, façon poisson mort, ma spécialité. Comment montrer un désintérêt total en un seul regard.

« Excuse moi de te déranger... »
« En effet tu me dérange ! » lachais-je, carrément sarcastique.
« Euh... Je me demandais juste si tu avais vu un homme plutôt grand en costard cravate entièrement noir, assez costaux, avec un air renfrogné. Il est censé se trouver ici... »
« Bien sûr ! 19 avenue de mon popotin !! »

Enfin bref, vous avez suivi l'échange. Mais à mon grand étonnement, il ne s'énerva pas, ne me lança pas de regard furieux; il se contenta de baisser des yeux remplis de larmes difficilement contenues, et de s'en aller tout penaud, comme un jeune enfant à qui l'ont aurait confisqué son jouet favori sans autre explication qu'un hurlement de colère; et il partit; C'était aussi simple que ça. J'aurais pu être satisfaite et avoir un sourire, en me rappuyant sur le mur. Mais j'étais troublée par tant de délicatesse et de sensibilité. Cela faisait longtemps que je n'avais pas été touchée par quelqu'un et que mon humour plein d'ironie n'avait pas blessé à ce point. La majeure partie du temps, je l'exerçais sur sunwoo et lui se contentait de renchérir, et même de surenchérir, sans aucune forme d'émotion. Je ne le croisais pas, d'ailleurs, et alors que je décidais de repartir pour mon appartement, je prenais une décision étrange – surtout pour quelqu'un comme moi, croyez moi. J'arpentais les étages et les couloirs, à sa recherche. Finalement, lorsque je le trouvais, il était assit sur un canapé, dans un coin, les yeux fermés. Ses joues étaient rougies par les larmes qui y avaient coulé, et mon cœur se serra à cette vision. Je me rapprochais un peu de lui, il ouvrit les yeux, les referma comme pour se protéger. Je m'asseyais sur le canapé à côté de lui, un peu penaude.

« Je... salut. » Je me raclais la gorge, gênée. « Je... comment dire ça ? je... je suis désolée de … ce que je t'ai dit ce matin. J'avais pas l'intention de te blesser, c'est mon humour qui est... spécial. » je lui tapotais le bras, pour m'assurer qu'il m'écoutait, au moins d'une oreille. « Je suis vraiment désolée, j'ai été... méchante. Mais en tout cas je n'ai pas vu ton monsieur en costard, tu peux me croire. »

Je le bousculais doucement, et sortais un mouchoir de mon sac, et lui tendais en souriant, pas le moins moqueuse. Même s'il était bien un garçon, il avait le droit d'être sensible. Je songeais qu'un peu plus de garçon comme celui ci ferait un peu de bien.

« He, ça va ? Je suis navrée. »

Un peu plus et j'avais l'air parfaitement affolée.

(Je fais un petit test. Mon premier rp en "je" *sbaff*)

Cette fille me semblait vraiment étrange. Il y a à peine quelques minutes de cela, celle-ci s'était moqué de moi, et particulièrement de mon physique... C'est donc la premier chose que voit une fille chez moi ? Mon physique de singe... Devrais-je faire de la chirurgie... Hum, d'un côté, Mi Ok ne te laissera jamais faire !

Lorsque je venais de fermer les yeux dans l'espoir de ne plus les ouvrir avant que celle-ci parte, la demoiselle s'imposa. Il est vrai que voulu ouvrir les yeux, je n'entendais plus aucun bruit... Faux espoir. Elle n'était pas parti, au contraire, je sentit un flot d'air à ma gauche. Elle venait de s’asseoir. Oui, le timbre de sa voix était plus proche à présent. Elle me salua. Qu'est espérait-elle ? Que je la salut en retour, comme si rien ne s'était passé ? Je suis incapable malheureusement. Ma sensibilité monotone m'empêchait de faire énormément de chose... Comme avec une petite amie... Oui... Cela n'a jamais été mon truc... Et ce ne le sera jamais. Je ne suis physiquement pas le "genre de mec" qu'une fille recherche. Et puis, il parait que je suis aussi coincé qu'un manche à balais dans le derrière d'un éléphant. Chaque fille qui m’intéressait devenait ma meilleure amie et un autre, plus vif et sûr de lui s’emparait de mon amour incertain. Il faut dire aussi que je n'ai jamais eu de coup de foutre pour qui que ce soit. BREF, ne dérive pas dans tes pensées.

Elle essayait de communiquer. La seule chose que j'entendis fut qu'elle n'avait pas vu l'homme en question. C'était bon signe. Il n'était peut-être pas encore arriver ! Je n'avais pas le choix d'attendre de toute façon. Je perçus d'autres sons... Elle... Est désolée ?
J'ouvris de nouveau les yeux pour regarder mon interlocuteur. Elle avait l'air si sincère. Ou était-ce naturel ? Elle était si belle qu'il était difficile d'en juger. Je ne répondit pas. Elle essaya de me faire réagir. Si je ne répondait pas tout de suite, elle me sautera dessus. Elle était à deux doigts de s'énerver car je ne répondais pas. Du moins, elle en avait l'air. je me contenta de répondre un « Ça va... ». Le pire fût la suite. Elle tendit un mouchoir pour que j'essuie mes larmes. J'avais l'air malin à pleurer comme une petite nature pour si peu ! Ma soeur me répétait sans cesse que physiquement, j'était à croqué - et j'en doute - mais que j'étais bien trop fragile. Ce que veut une fille, c'est quelqu'un pour la protéger... Mais tout en étant sensible, je sais protéger... C'est moi qui est élever ma soeur pendant tout ce tant tout de même !! Bon... Je devrais m'exercer ! ... Mais je ne peux pas prétendre ce que je ne suis pas... *un soupir* Et bien tant pis. Je pris le mouchoir et essuya les larmes. Je regarde de nouveau cette belle demoiselle aux cheveux brun.

« Je ne t'en veux pas tu sais... »

J'hésitais un instant à lui poser quelques questions. Elle pouvait toujours m'envoyer balader comme avant. Mais, j'avais le sentiment du contraire. Je me laissais donc guidé par mon instinct;

« Tu n'es pas à l'agence n'est-ce pas ? Tu es trop jeune. Que fais-tu ici ? »

Je poursuivis par une question des plus banale, mais il est impolie de ne pas la poser.

« Et, quel est ton nom ? »

Il prit mon mouchoir et s'essuya les yeux, un peu penaud lui aussi. Je lui adressais un sourire rayonnant, tentant d'effacer les quelques mots que nous avions échangé plus tot; j'étais désireuse de lui faire oublier le mauvais pas sur lequel nous étions partis. J'avais le sentiment que ce jeune homme méritait que l'on s'intéresse à lui, d'une manière ou d'une autre. Et maintenant que je le regardais plus attentivement, il me semblait impossible d'avoir pu m'énerver contre lui comme je l'avais fait. Tout dans son visage disait « je suis adorable et gentil ». Une fois de plus, Na Ra, tu as agis avant de réfléchi. Mon impulsivité me perdra, je crois.

« Je ne t'en veux pas tu sais... »
« Oh... »

Je poussais un soupir de soulagement, songeant cependant que ce garçon ne mettait pas longtemps à pardonner autrui. Je me demandais s'il avait souffert dans le passé... mais repoussais la question d'une pichenette mentale. Évidemment qu'il avait dû souffrir, et bien plus que les autres; moi qui faisait tout pour me fermer aux gens, moi qui était toujours sarcastique et ironique pour échapper à la souffrance avait bien souvent souffert à cause de la société. Je n'osais imaginer ce qu'avait dû subir ce jeune homme, avec sa sensibilité. Il trouvait encore le moyen de garder ce trait de caractère... j'étais vraiment sidérée... et curieuse.

« Tu n'es pas à l'agence n'est-ce pas ? Tu es trop jeune. Que fais-tu ici ? »
« J'ai tout de même vingt ans. » Je rigolais sincèrement, le sourire aux lèvres. « Oh, c'est compliqué. Je suis venue ici pour engueuler le mec avec qui je vis. Il avait... il avait supprimé ma sauvegarde pokémon. » Je lachais un grognement de colère. « Et j'avais l'intention de lui faire payer. Très très cher. Pokémon c'est sacré. » Je me tournais vers lui, un peu gênée. « Oui, je sais, je suis stupide, mais... j'aime les pokémons. C'est malgré moi. »

J'avais un peu peur de paraître cruelle et sans cœur, un sentiment qui ne m'animait que rarement. Je savais depuis ce matin que ma démarche n'avait rien d'adulte – et pourtant, ma gentille mère me répétait sans cesse que je devais avoir un comportement responsable et respectable... toujours les même mots qui sortaient de sa bouche, s'en était affolant – et était totalement ridicule, mais j'en prenais soudain conscience sous le regard de ce jeune homme... que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam, mais qui me décontenançait par son innocence. Je savais pas que je pouvais être décontenancée au premier regard. Reprend toi ma petite Na Ra, franchement, tu te tournes en ridicule. J'avais un sourire presque tendre, et j'en étais la première étonnée. Ce n'était clairement pas dans mes habitudes. D'ordinaire, j'étais comme un animal sauvage: je mordais, je griffais – tout cela au sens figuré, évidemment... j'entendais déjà sunwoo se moquer doucement de moi en marmonnant que je n'avais pas l'occasion de faire tout cela, moi – et j'étais méfiante comme pas possible. J'avais l'impression que j'étais étrangère à moi même, et croyez moi, c'est pas de la tarte.

« Et, quel est ton nom ? »
« Na Ra. Jung Na Ra. Tu as peut-être entendu parler de moi, je suis tristement célèbre dans le coin. » Je rigolais. « Et toi ? »

Soudain je me retournais vers la porte et j'apercevais un homme en costume noir qui partait vers la sortie, avec un air franchement renfrogné sur son visage assez dur. Je haussais un sourcil, et tournais un regard interrogateur vers mon compagnon, d'un air de dire: « il a une sacré ressemblance avec ton monsieur en costard noir dont tu m'as parlé ». Je n'hésitais qu'un quart de seconde. A voir le visage du jeune homme, c'était bel et bien lui, et je n'avais pas l'intention de laisser passer cette occasion de me racheter... vraiment. Je rattrapais l'homme et l'empoignais par le bras, tout en ayant tiré le jeune homme par le bras. Je tentais un sourire sincère.

« Je crois que vous aviez rendez vous avec ce jeune homme... pardonnez le du retard, c'est moi qui l'ai retenu. » Je prenais un petit air de godiche – on est actrice ou on l'est pas n'est-ce pas ? « Ce que je peux être bête des fois ! »

Il m'adressait un sourire contrit, un peu gêné, puis expliquait au jeune homme qu'il avait un autre rendez vous, mais qu'il acceptait de prendre un nouveau rendez vous avec lui. Je souriais, satisfaite de moi, et adressait un sourire rayonnant à mon nouveau camarade.

Je me demandais ce qui pouvais bien trotter dans sa petite tête... Pourquoi changer d'un seul coup, et être si gentille avec moi ? Je ne sais pas ce qu'elle prépare, mais c'est assez étrange... Avait-elle besoin de moi ? Enfin, ce n'est pas le moment de te prendre la tête mon petit Hyunnie.
Elle m'avoua qu'elle était ici pour un garçon en particulier. Ceci explique cela. Son nom ne m'était pas inconnu. Il me semble qu'un professeur à Kirin m'en ait parler. Peut-importe. Ce qui me tracassait le plus n'était pas de savoir qui elle était vraiment, mais ce qu'elle me voulait. On ne devient pas gentil en un claquement de doigt sans raison. Mais peut-être que savoir son nom, son âge et tout le tralala quotidien allait m'aider à savoir... Mais non, je n'en savait pas plus puisque je ne voyait pas du tout qui elle était. [cette fâcheuse manie d'introduction me perdra]

« J'ai tout de même vingt ans. » Dit-elle le sourire au lèvre. « Tu es tout de même bien plus jeune que moi. » répondis-je sans le moindre sourire, ni moindre expression particulière. Sans que je ne fasse rien, elle enchaîna sur cette même question. « Je suis venue ici pour engueuler le mec avec qui je vis. Il avait... il avait supprimé ma sauvegarde pokémon. » Elle vivait donc avec quelqu'un. « J'aurais trouver cela étrange qu'une si jolie jeune fille soit seule... » Ceci était sortit toit seul. Je le pensais, mais ce genre de chose ne se dit pas lorsqu'on rencontre quelqu'un, au risque de passer pour un gros pervers, ou un simple violeur. Elle n'avait pas l'air d'avoir remarquer ce que je venais de dire, puisqu'elle enchaîna ; « Et j'avais l'intention de lui faire payer. Très très cher. Pokémon c'est sacré. Oui, je sais, je suis stupide, mais... j'aime les pokémons. C'est malgré moi. »

J’eus un sursaut de joie. Était-ce réel ? Je me sentis moins enfantin un instant, mais je repris la raison ; j'avais quatre ans de plus qu'elle. A presque vingt-cinq ans, on ne joue plus à cela ! Mais c'est plus fort que moi, je ne peux m'empêcher de jouer comme l'enfant que je n'est jamais été. Je n'avais pas tellement le temps de m'amuser en même temps, ma sœur me demandait trop de temps. La danse, le chant et ma sœur. C'était les seuls choses que je me souviens de mon enfance. Même avant sa naissance je ne me souviens pas avoir jouer à quoi que se soit... J'apprenais. J'avais dû prévoir le coup. Apprendre les langues plus jeune, pour pouvoir m'amuser ensuite.

« Je te comprends, je suis pareil avec ma petite sœur qui a le dont d'effacer mes parties sur Final Fantasy ou Kingdom Hearts... Quand on fou presque cent heures de jeux en l'air, on est jamais ravis. » J'essayais tant bien que mal d'aligner des mots, mais comme à chaque fois que je rencontre quelqu'un, je ne suis jamais le plus grand des bavards. Cela s'appelle la timidité à apparemment. C'est assez gênant. Mais cela me rassurait de voir que je n'étais pas le seul à aimer ce genre de jeu à mon âge, même si les mes deux jeux préférés sont plus matures que pokémon. Intérieurement, j'avais envie de lui dire que j'étais de son avis, pokémon c'est sacré et ne supprime pas une partie comme ça, non mais ! J'avais apparemment préféré comparer ce sentiment à d'autres jeux... Quel boulet !

Survint ensuite la réponse à ma dernière question. Son nom. « Na Ra. Jung Na Ra. Tu as peut-être entendu parler de moi, je suis tristement célèbre dans le coin. Et toi ? ». Hum, bien sûr que je te connais, je peux avoir un autographe ? Hyunnie, c'est pas le moment de te venger intérieurement, tu n'auras jamais le courage de le dire à haute voix. Je me contentais donc de répondre ; « Park Hyun Jae. Je suis assez réputé dans une école que j'ai fréquenter, mais aussi parce que j'aide certains élèves. Enfin, il y a peu de chance que tu est entendu parler de moi. » Voici ce qui nous différenciait ; Elle était sûr d'elle mais pas moi. Il est vrai que je commence tout juste à être connu, mais je doute de l'être à ce point là. « Je n'ai jamais entendu parler de toi, désolé. » Préférais-je rajouter. Pourtant, son nom me disait quelque chose. Peut-être quelqu'un de l'école ? Elle n'y est peut-être pas, alors...

Je fut ôté de mes pensés lorsque elle vit un homme en costume et qu'elle me le fit remarqué du regard. Mais... C'est mon monsieur !! Mon monsieur en costume ! Youpi !! J'étais surpris et heureux, mais gêner à la fois. Je n’osais pas me diriger vers lui, après tout, j'avais désormais plus d'une heure de retard. Je décide donc de me pas bouger. Mais ce n'était pas le même objectif pour Na Ra. Sans comprendre, je me fis emporter en peu de temps vers l'homme en question. J'étais encore plus gêner, on n'arrive pas en regard pour un rendez-vous pareil, mais on n'agit pas non plus de la sorte... Je me sentis rougir. « Je crois que vous aviez rendez vous avec ce jeune homme... pardonnez le du retard, c'est moi qui l'ai retenu. Ce que je peux être bête des fois ! » Il est vrai que c'était en partie sa faute, mais c'était aussi la mienne. Je n'avais cependant pas le courage de l'avouer. Je baisse la tête. Il devait partir, et acceptais de reprendre rendez-vous avec moi. Relevant la tête dans un regard de réflexion cachant ma panique, je réfléchis le plus vite possible. Si je reprends rendez-vous, je serais de nouveau en retard, et donc, je perdrais cette chance. De plus l'agence me reprocherais de manquer de respect à ces grandes personnes qui accepte de perdre quelques minutes de leur temps pour nous. Non, je ne pouvais pas courir le risque de perdre ma place ici. Mais... « Veuillez m'excuser, mais j'ai un autre rendez-vous, je peux cependant repousser le notre. Vous en parlerez au gérant de cet événement. Bonne journée. » Il tourna le dos. Une fois le regard de cet oppresseurs hors de mon visage, mon courage survint. « Monsieur ! Excusez moi mon retard et cette insistance, mais laissez moi ma chance, s'il vous plait. Cela ne prendra que quelque minute ! » Il se tourna face à moi. Nous échangeons une brève discutions. L'entretient devait durer une heure, mais je réussi à marchander cinq minutes, le temps d'une danse. Pour le reste, ce sera seulement si je l'impressionne. J'avais donc beaucoup moins de chance que tout mes camarades concernés.

Je demande donc à la jeune fille de m'attendre ici. Bon, je me disais qu'elle partirait sûrement. Après tout, qu'avais-je de si important à ses yeux ? Je tourne donc le dos à celle-ci et montai à l'étage supérieur avec mon assaillant. Une fois celui-ci assis face à moi, m'observant méticuleusement, j'eus une idée folle. Je pris un chapeau qui traînait là, et me mis en place. ♪♫♪♫
Je me disais que pour impressionner quelqu'un Michael Jackson était la parfaite personne. J'étais fan de ce type. Mais il me restait encore deux trois minutes, sans que l'homme ne dise rien, j'enchaîne avec un autre artiste: ♪♫♪♫
Une fois fini, l'homme se leva et m'applaudit. Je fut encore plus surpris. Il me tapota l'épaule, et me dis que j'avais énormément de talent. « Je vous recontacterais ». Il s'en alla. Je restais sans bouger. J'étais essouflé à cause de mon problème au coeur. Encore heureux que j'arrive à le gérer lorsque je danse.
Au bout de quelques minutes, je tourne enfin la tête vers la porte, et j'aperçois Nara. « Que fais-tu là ? » J'avançais en même temps. Une fois face à elle, j'hésite, et demande enfin ; « Tu... Tu m'as regarder danser ? »

Il avait un visage fermé qui ne me disait rien de bon; mais ma pauvre Nara, tu l'avais agressé il y avait à peine quelques minutes et tu espérais qu'il t'ai déjà pardonné ? Je me morigénais intérieurement pour ma propre bêtise. J'étais stupide, c'était certain, et bien présomptueuse – et peut-être même un peu arrogante. Mais je nourrissais l'espoir qu'il finirait par me pardonner parce que pour une raison que j'ignorais, je voulais vraiment le connaître, et peut-être devenir son amie... qui sait ? Autant d'espoir futiles et ridicules qui m'avaient bien souvent habitée... et toujours vainement. Combien de fois avais-je souhaité que ma mère s'ouvre à moi, ne serait-ce qu'un dixième de seconde ? Qu'elle pose une main sur mes cheveux, qu'elle me fasse un baiser sur le front avant que je ne m'endorme, qu'elle me dise qu'elle était fière de moi et d'être ma mère ? C'était à cause d'elle que j'étais devenu ce que j'étais, mais ce jeune homme n'avait vraiment rien à voir avec ma mère – déjà, il avait le bon goût de ne pas s'habiller en tailleur beige, ce qui était un bon point considérable, croyez moi... depuis que j'ai vu ma mère en porter, je ne peux plus supporter cette couleur, j'y suis allergique. Je décidais de tenter l'expérience en mon fort intérieur, quitte à me prendre un râteau monumental et à passer pour une idiote. C'était ce qui pouvait m'arriver de pire, et une fois de plus ou de moins... Il ne pouvait pas y avoir pire que d'être rejetée par sa propre mère, me disais-je au fond de moi.

« J'aurais trouver cela étrange qu'une si jolie jeune fille soit seule... » Je rougissais légèrement au compliment – je n'étais pas habituée à de tels qualificatifs – puis riais.
« On est pas ensemble, c'est mon frère adoptif. On habite ensemble sous l'injonction de nos parents. »

Hors de question de le laisser croire qu'il y avait quoi que ce soit avec Sun Woo. Rien que la perspective m'écœurait. Condamnée à recommencer mes parties de Pokémon pour le restant de mes jours... une véritable torture. J'avais l'orgueil de m'accorder un avenir un peu plus radieux que celui ci. Je me dépêchais d'enchainer sur un autre sujet... les Pokémons, justement. N'étaient-elles pas magnifiques, ces petites bestioles ? C'était de notoriété publique que j'en étais folle, et plus particulièrement du mignon, rose et doux rondoudou. Tout un pan de ma chambre était tapissé à son effigie – sans compter toutes les photos que j'avais collé de partout, y compris dans mes cahiers. Et tant que je ne l'avais pas capturé sur ma nintendo DS, je piquais des crises monumentales qui auraient fait hérisser les poils de vos bras. J'avais un peu peur de paraître totalement gamine et hystérique – ce que je n'étais évidemment pas... - mais il marcha dans mon sens et je ne pus m'empêcher de lâcher une exclamation de surprise en sautillant sur le canapé comme un ressort humain. Que dire de plus que « j'aime de plus en plus ce garçon » ? Lui au moins, il ne me traiterait pas de gamine écervelée comme un certain colocataire que je ne citerai pas..

« Park Hyun Jae. Je suis assez réputé dans une école que j'ai fréquenté, mais aussi parce que j'aide certains élèves. Enfin, il y a peu de chance que tu ai entendu parler de moi. » Je faisais la moue. J'avais en effet l'impression d'avoir déjà entendu ce nom.
« La Kirin, peut-être ? Ton nom me rappelle quelque chose... »
« Je n'ai jamais entendu parler de toi, désolé. »

J'aurais voulu soupirer de soulagement mais je me retenais avec toute la contenance dont j'étais capable. Il n'était jamais aisé de faire connaissance avec quelqu'un qui avait entendu parler de vous comme « la folasse de la sunshine agency », ou « la petite sœur hystérique », ou encore « la naine bonne à l'asile ». J'avais entendu tous ces adjectifs mais n'avait pas protesté. Je me fichais bien de ce qu'ils pouvaient penser de moi, de ce qu'ils disaient. J'avais pas de compte à leur rendre, ni même à me justifier. Et puis je n'étais pas la seule fautive dans l'histoire. Sun Woo était responsable sur toute la ligne. S'il n'insistait pas grassement pour me pourrir l'existence, je n'aurais pas besoin de venir gueuler devant tout son personnel à la sunshine agency. J'aurais pu laisser faire sans rien dire, mais ce n'était pas mon genre de rester stoïque. J'avais déjà du mal à rester assise sur une chaise, alors...

Puis un monsieur en noir passait. Ne me demandez pas pourquoi je me suis levée et pourtant je l'ai retenu, ni même pourquoi je m'excusais en mettant toute la faute du retard de Hyun Jae sur mon dos. Ce n'était clairement pas dans mes habitudes. Lorsqu'on disait Jung Na Ra, on ne pensait pas vraiment aux adjectifs « généreuse », ou « gentille ». « Hystérique , ok. « Sarcastique », ok. « Méchante », ok. Mais certainement pas gentille. Ce mec devait vraiment l'être bien trop et dégager de l'amabilité. Oui, c'était cela. Il m'envoyait des ondes qui modifiaient mon comportement et influençaient mes actions. Ce n'était pas possible autrement. Toujours était-il que j'obtenais une réponse satisfaisante du monsieur, avant que Hyun Jae ne prenne la parole. Un autre rendez vous, cinq minutes, danse. C'était les mots principaux que j'avais réussi à sélectionner; j'étais un peu dépassée par tout ça, et je lâchais le bras de Hyun Jae lorsqu'il me demandait d'attendre là... mais si au début je comptais lui obéir, il s'avérait rapidement que j'étais curieuse... bien trop curieuse. Je montais à leur suite en prenant soin de ne pas me faire repérer – croyez moi, faire un mètre cinquante et des poussières ça aide... - et je me postais devant la porte que les deux hommes avaient poussé quelques instants auparavant, après l'avoir réouverte discrètement. Heureusement, il n'y avait personne dans le couloir et donc pas de risque de me faire traiter de stalkeuse ou de fan dangereuse.. Sachant que j'étais juste prise d'une crise de curiosité.

Et là... cataclysme. Je vous laisse imaginer la scène: une fille qui regarde un mec qui danse sublimement bien, sur du Michael Jackson... fangirlisme total. Un instant, je me disais même que ce n'était pas la réalité. On ne pouvait pas danser aussi bien, à moins de venir d'une autre planète. Oui, c'était cela: Hyun Jae venait de la planète Mars et il s'était infiltré parmi les humains pour conquérir la planète en les hypnotisant par la danse. Mais franchement, j'en avais rien à cirer. J'étais en effet hypnotisée, bouchée bée, yeux écarquillés – en moins de temps qu'il n'en fallait, j'avais amorcé ma transformation vers le prototype de la groupie bourrée d'hormone par excellence. S'en était affligeant. Je ne remarquais même pas que la musique s'était arrêtée, encore moins que le bonhomme en noir passait à coté de moi et me jetait un regard amusé. Je ne reprenais contenance que lorsque je sentais que Hyun Jae me regardait.

« Que fais-tu là ? » Il s'avança, je haussais les épaules, faussement désinvolte. « Tu... Tu m'as regardé danser ? »
« Hm... oui. » Je faisais une moue mi-jalouse, mi-admirative, pas le moins du monde contrôlée. « Je suis jalouse. Tu danses comme un Dieu. Avec ça, il serait bien idiot de ne pas te prendre. MAIS JE SUIS TROP JALOUSE ! » répétais-je, faussement capricieuse. « Je suis incapable d'enchainer deux pas sans me casser la figure.  »

Comme pour illustrer mes propos, je tentais de reproduire ses gestes, et je m'emmêlais les pattes au bout du deuxième pas, et je finissais les fesses par terre, boudeuse. Une mèche de cheveux venait de tomber devant mes yeux et je l'ôtais d'un souffle râleur. Au moins, je n'avais pas peur du ridicule... vous me parlez d'une consolation. J'aurais peut-être dû me sentir gênée de bouger aussi mal – que voulez vous, j'peux pas être parfaite... hahaha – mais je ne pouvais pas retenir le rire qui chatouillait mes lèvres et menaçait de soulever mes épaules.

Elle m'avoua que ce n'était que son frère, du moins adoptif. Quel soulagement... Je ne sais pourquoi, mais la savoir seul me rendais heureux. Pourtant, habituellement, je m'en fiche complètement, mais là... Non ! Je ne peux pas être amoureux, c'est encore plus débile. Je ne la connais même pas ! C'est sûrement le fait qu'elle soit belle, qui me trouble, oui, c'est cela. Je ne ressent rien pour elle... Enfin, je crois. J'ai cette drôle de sensation... Je ne comprends pas, c'est si étrange. Lorsque d'autres filles m'envoyaient balader ainsi, je ne cherchais pas à leur parler, même si elle revenaient s'excuser, parce que ce n'est pas la première fois que cela m'arrive. Habituellement, je joue à leur jeu, et ne les calcule pas, pourquoi cette fois-ci, je « fond » sous le charme de cette jeune fille ? Enfin bref, cela faisait trop longtemps que je la regardait fixement d'un air de fascination, il ne faut pas qu'elle croit que je l'aime, puisque ce n'est pas le cas... Enfin je crois...

J'eus l'idée saugrenue de détendre l’atmosphère avec une de mes blagues douteuse. Je devais être nerveux, car : « Tes parents ont souvent l'habitude de t'enfermer avec de garçon comme ça sans raison ? Je veux bien que mes parents fasse de même avec de jolie fille comme toi ! » n'était pas la meilleure des blagues... Qu'est ce qui m'a pris de dire ça ? Déjà, je n'enviais pas du tout ses parents, j'aurais préférés qu'ils fassent plus attention à moi, mais je n'ai aucunement l'envie d'être enfermer avec des filles que je ne connais pas. Et plus, je tendais le bâton pour me faire battre, parce que « de jolie fille comme toi » … C'est déplacer, et cela ressemble aux paroles d'un vieux pédophile qui essaie de draguer une adolescente... Je sentais qu'elle allait m'en mettre une pleine tête, elle devait penser que je la draguait, mais non. Je voulais me rattraper, cela devait se voir sur mon visage paniqué, mais je n'avais pas le courage de rajouter qui que ce soit. Au risque de m’enfonce encore plus, il valait mieux ne rien dire.

Je ne comprenait pas ses sautillements d'excitation soudains... Elle devait vraiment être fan de pokémon. Je la comprends, je suis pareil pour Disney. Je ne dors jamais sans ma peluche Rox. Ce petit renard berçait mon enfance. Je ne m’attardai pas là dessus, puisqu'elle changea de sujet. Nous passons donc de pokémon à « est-ce qu'on se connait ? ».
« La Kirin, peut-être ? Ton nom me rappelle quelque chose... ». J'eus un sursaut. « Et bien... J'ai été étudiant à la Kirin autrefois, avant que l'école ferme. J'y retourne pour voir d'anciens amis professeurs, ou aider des étudiants... Ma sœur aussi est là-bas... »

La suite, vous la connaissez ; elle m'entraîne près de l'homme costumé, il doit partir, j'arrive à le convaincre de rester un instant, je laisse la jeune fille seule, je montre mes talent, je le conquis, il parts. Je rêvais un instant de ma futur célébrité. Ce serait si beau ! Mais je revint sur terre lorsque je me retrouve face à Na Ra, qui était à la porte de la salle. Je l'avait rejoint un peu gêner et lui demande si elle avait vu ce qui c'était passer. Intérieurement, j’espérai que non. Je ne sais pourquoi... Peut-être parce qu'elle m'intimidait ? Je me savais bon en danse, peut-être moins en chant, mais j'ai enfin confiance en moi, et je sais que je finirais, tôt ou tard, à être un artiste à part entière. Mes fans le prouvait, ces filles qui admirent mon talent. On me dit mignon, ce qui est faux. Je n'ai eu qu'une relation potable dans ma vie. Non, pas mon chien, mais une coréenne. C'était aux États-Unis. Ils en a eu quelques autre, mais c'était le véritable amour... Si je n'étais pas retourné en Corée... du moins, si on ne s'était pas quitté à cause de la distance, et que nous serions restés dans la même ville, nous serions sans doute encore ensemble... Enfin, ce n'est pas la question. A mon grand malheur, Na Ra répondit positivement, et elle enchaîna. « Je suis jalouse. Tu danses comme un Dieu. Avec ça, il serait bien idiot de ne pas te prendre. MAIS JE SUIS TROP JALOUSE ! Je suis incapable d’enchaîner deux pas sans me casser la figure.  »

Je fut surpris de sa réaction, mais aussi heureux. J'eus envie de la serrer dans mes br... Qu'est ce qui me prends ! On m'a sans cesse répéter les mêmes mots, sans que l'envie de câliner la personne en question me prenne... Je dois délirer, ce n'est pas possible... Je me sentis rougir. Je me gratte la nuque, détourne le regard et la remercia dans un soupir. La suite fut étrange. Elle gesticula dans un sens puis un autre et tomba à terre. Je m’inquiète. Ma bouche s'entre ouvrit et je m’avança d'un pas, comme si je voulais l’empêcher de tomber. Je voulais lui demander si elle allait bien, si elle s'était fait mal et autres questions du genre, mais au même moment, elle se mit à rire. Je la regarde faire, tout en lui souriant. Je tendit ma main vers elle pour qu'elle se relève. En se relevant, elle trébucha et posa ses mains sur mon torse... Elle est vraiment maladroite... Je recule d'un pas, gêner, et sûrement en train de rougir. Je détourne le regard et dit : « Si tu veux, je peux t'apprendre, mais pas aujourd'hui. Je dois travailler. On m'attends à 10h... ». Il est 10h20. Bravo Hyun Jae, tu es en retard.

Je pris un petit bout de papier et un stylo et griffonna quelque chose dessus. « Voici mon numéro de téléphone... Recontacte moi s l'envie de prend... ». Je baisse les yeux et la contourna. Je me sentis idiot... Dans un bref salut, je courus là où l'on m'attendais ; le toit. Oui et bien, tout le monde à ses délire n'est-ce pas ? Mais la personne en question déteste attendre, alors il devait se dépêcher, désolé de quitter cette jolie jeune fille.

« Tes parents ont souvent l'habitude de t'enfermer avec des garçons comme ça sans raison ? Je veux bien que mes parents fasse de même avec de jolies filles comme toi ! »
« Il ne vaudrait mieux pas pour toi, nous sommes souvent invivables !  »

Cependant, je rougissais davantage encore. J'ignorais si j'étais gênée ou flattée – peut-être un peu des deux - mais dans tous les cas, lui aussi semblait dans le même état: il sembla sur le point de rajouter quelque chose, puis se ravisa, ostensiblement gêné cette fois. Je mordais ma lèvre inférieure – un mauvais tic, qui traduisait ma nervosité. J'étais ravie, moi qui aimais attirer l'attention, j'aurais même dû me sentir à mon aise. Mais... cette fois ci, je me sentais plus coupable qu'autre chose. J'avais même l'impression d'avoir commis un crime. Tant de gentillesse... je n'en méritait pas tant, c'était clair et net. J'étais plus habituée aux propos rudes et acerbes des gens qui m'entouraient, ou a l'indifférence simple. J'étais invisible, transparente, et il fallait croire que j'en avais pris l'habitude, et que maintenant, la « reconnaissance » m'était étrangère – cf. mes joues rouges et chaudes. Heureusement que j'ai l'art de détourner l'attention – ou l'art de passer d'un sujet à un autre en éclipsant le précédent en feignant l'indifférence... appelez ça comme vous voudrez, toujours est-il que nous nous mettions à parler école, Kirin... et je découvrais que mes soupçons étaient fondés. Je comprenais mieux d'où je le connaissais. S'il venait régulièrement à la Kirin, j'avais surement dû entendre parler de lui, par un professeur ou une de mes camarade de classe. Peut-être une de ces groupies stupide qui bavait sur tout ce qui bougeait. Hum, oui, ça devait être ça. Il avait l'air plutôt bien foutu, et même moi qui n'avait pas l'œil pour ce genre de chose – personnellement, évacuer de la salive en grande quantité ne fait pas parti de mes passe temps favoris... - je devinais bien qu'il avait un sacré 'potentiel'. Alors, je vous laisse imaginer la réaction des fangirls en puissance.

Puis monsieur costard cravate arrivait; il dansait; awesome. Je dansais... awful. J'me cassais la gueule au bout de deux pas, les fesses en premier, et les quatre fers en l'air. De quoi briser l'allure de « jolie fille » qu'il m'avait attribuée un peu plus tôt. Je rigolais – moqueuse de moi même, n'est-ce pas une réaction exemplaire, dites moi ? - et il me tendit la main; je m'y accrochais pour me relever. Jusque là tout allait bien. Mais avec des jambes d'artiste, on est jamais tranquille: je me reprenais les pieds dans le tapis – comment ça, je me suis repris les pieds dans mes propres pieds ?! Je suis persuadée qu'il y avait un tapis dans cette pièce – et je retombais, main en avant. Et me reculais aussitôt. Toucher les autres, c'est pas bien, c'est pas beau, surtout lorsqu'il s'agit du torse d'un garçon. En tout cas, j'ai confirmation de ma théorie: oui, mesdemoiselles les groupies, monsieur Park Hyun Jae est musclé, vous pouvez baver tout votre aise sans paraître ridicules. Je retenais ma gêne par une expression indifférente, moins bien contrôlée que je ne l'aurais voulue. Lui, par contre, devenais rouge tomate – s'il avait l'art de la danse, j'avais l'art de la scène à mon avantage. Je souriais doucement, un peu amusée.

« Si tu veux, je peux t'apprendre, mais pas aujourd'hui. Je dois travailler. On m'attends à 10h... »
« Il est dix heure vingt...  » Remarque très perspicace Na Ra, merci beaucoup.
« Voici mon numéro de téléphone... Recontacte moi si l'envie de prend... »
« C'est gentil. Merci !  »

Sourire rayonnant, et il s'échappe dans une mine gênée. Je retournais dans le couloir, cherchais ma cible du regard, et le croisait enfin. Et là, je marchais – que dis-je ? Je courrais, je volais – vers lui. Mon pauvre Sun Woo, tu vas passer un sale quart d'heure !

« [color=indianred]YAAAH ! Crétin, t'as fais quoi ? C'est bien, tu as affirmé ton autorité ? Monsieur a supprimé la sauvegarde de sa petite sœur ! J'espère que tu étais content. »
« Oh salut mon ange. Depuis quand je touche à tes jeux de gamine pré pubère ? C'est pas moi qui ai fait ça, OK ?  »
« OUAIS C'EST CA, ET MOI JE SUIS LA...  »
« En fait, tu t'es fait un nouveau copain ?  »

Là, je tiltais. Un nouveau copain ? Quel était le rapport avec ma sauvegarde pokémon ? Est-ce qu'il avait fouillé mon jeu avant de le supprimer ? Est-ce que....

« Mais oui, Hyun Jae. Je savais pas que vous vous connaissiez. Toujours est-il que tu lui as fait de l'effet. Je me demande ce qu'il a mangé ce matin pour être dans cet état, parce qu'à la réflexion, tu es IN-CA-PA-BLE de faire de l'effet à qui que ce soit !  »

Je rebroussais chemin, furieuse, pendant que Sun Woo ricanait avec quelques uns de ses collègues, et je prenais la route du toit. J'avais bien besoin de prendre un bol d'air, de respirer de l'air bien frais, de vider mes poumons, de... Enfin bref, de penser à autre chose. Je montais les escaliers deux par deux, et finissais sur le toit, essoufflée... et coupée dans mon élan. Je voyais Hyun Jae, en compagnie d'une jeune femme. Ils avaient l'air plutôt proches, et je n'avais aucune envie de passer pour une stalkeuse ou une voyeuse. Je redescendais les escaliers comme si ma vie en dépendait, m'imaginant déjà un dialogue fictif entre une de mes camarades. « J'ai croisé Hyun Jae l'autre jouuuuuur. » « Désolée de ne décevoir chérie, mais monsieur Park et ses pectoraux ne sont plus libres. » « Quouaaaaaa ?! » Cette vision suffisait à me rendre partiellement le sourire. Comme quoi, ça tient à peu de choses.