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| Sujet: Shin Yu Wan Mer 4 Jan - 4:38 | |
| “ Shin Yu Wan „ featuring. Park Hyung Seok. SURNOM(S): Aucun, franchement, si ce n'est que celui que sa mère lui donnait lorsqu'il était encore enfant. Yui. Mais depuis, non, il n'a jamais eu de surnom. ÂGE: Il est plutôt jeune, encore, il n'a que 17 ans, et la vie devant lui. DATE: Il est né le 20 décembre 1994. LIEU: Il est né à Yonsei. NATIONALITÉ : Il est bien coréen, bien qu'il ait passé plusieurs années à l'étranger. STATUT: Célibataire. SEXUALITÉ: Hétérosexuel. EMPLOI: Il n'en a pas. ANNÉE&ÉTUDES: Il souhaite entrer en première musique. GROUPE: Musique.
partie hors-jeu.PSEUDO;: Yrch, bitchu. ÂGE;: 17 ans. PAYS;: Canada. PRÉSENCE;: 7/7. DÉCOUVERTE DU FORUM?: Junhaepoulet. COMMENTAIRE?: Gyaaaaaahahahahaha. CODE REGLEMENT;: validé par woonie.
Shin Yu Wan est né à Yonsei, le 20 décembre 1994, sous la première neige de l’hiver. Le troisième fils d’une famille influente du pays. Plusieurs pourront dire qu’il eut beaucoup de chance de naître aussi bien nantit. C’est vrai, il faut le dire, il vivait sur une mine d’or. Mais évidemment son statut ne venait pas sans responsabilités.
Être le troisième fils d’une famille d’intellectuels, ça avait sa part de difficultés. Après tout, ses deux plus vieux frères avaient déjà suivi le chemin de son père, et démontré, à de très nombreuses reprises, leurs forces. Rester en tête de classe, toutes les années, avec des scores parfaits, c’était quelque chose qui n’était désormais plus assez pour la figure paternelle, car deux fois avant, cet exploit avait été accompli. Afin de prouver sa valeur, Yu Wan devait sans cesse se surpasser, non seulement lui-même, mais aussi ses plus vieux frères. Et, bien que cela fût difficile, et douloureux, le jeune y trouvait un certain plaisir. Car à chaque victoire il se rapprochait de son but, celui de voler la fierté de son père à ses frères. Et surtout, afin qu’on lui lègue l’entreprise à lui. Et pas aux deux autres idiots.
Et même si cette pression s’approchait de l’insoutenable, il ne lâchait pas. Jamais.
Bref.
Yu Wan fut placé dès son plus jeune âge dans les meilleures écoles. Lorsqu’il eut 10 ans, il fut transféré en Angleterre, dans un pensionnat, où il fut ses études jusqu’à leur fin. Il passa une année assez rapidement, et aurait très surement pu en passer davantage, mais comme ce n’était pas dans ses intérêts, il refusa, tout simplement. Là-bas, il put apprendre l’anglais et le français, et même un peu l’allemand. Il se mit à la musique, une passion qu’il découvrit tôt, et s’y investit corps et âmes. Avec ses études. On lui reconnut rapidement un talent dans plusieurs domaines ; il jouait de la basse, du violon, du violoncelle. Et du piano. Particulièrement du piano. Habilement, il composait, et jouait d’un peu tout, avec l’aisance d’un professionnel. Il faut dire, l’asiatique était un jeune homme très talentueux, et prometteur. Mais il n’avait pas que des qualités. Malheureusement.
À 16 ans, une fois ses études complétées, il revint finalement vers sa terre d’origine. Il devait, selon la tradition familiale, ensuite aller faire quelques années à l’université, en administration, pour suivre les traces de son père. Mais il refusa. Pour la simple, et parfaite raison qu’il n’en avait pas besoin.
Il préféra tenter sa chance dans une école d’art. Les arts de la scène. En général, ce n’était pas quelque chose qui le passionnait. Tout ce qu’il voulait, c’était continuer le piano. Et il y tenait.
Il passa les auditions de l’école, avec le seul, et le plus grand stress qu’il n’eut jamais vécu. Malgré son grand talent, il fit des erreurs dans sa composition. Quelques fausses notes. Et si peu nombreuses furent-elles en comparaison au reste, si cela l’empêchait d’être admis, il ne se le pardonnerait pas.
L’audition.
Depuis plusieurs jours, ça hantait son esprit. Jamais, au grand jamais, il n’avait vécu pareille nervosité. C’était quelque chose de nouveau, pour lui qui avait tout eu facile avant. Les notes, les examens d’entrée ne lui avaient jamais fait peur. Après tout, il était intellectuellement avantagé, avec un QI dépassant largement la moyenne. Et bien qu’il soit tout aussi prodigieux devant les touches de l’instrument classique, il s’aventurait maintenant sur un terrain inconnu. Miné, peut-être. Très certainement, en fait. Un territoire hostile, et ne ressemblant à rien de ce qu’il avait connu. Il avait beau connaître l’ambiance électrique des défis, la tension de l’affrontement, les regards perçant des concurrents… Il avait beau avoir appris à ne pas s’en faire et se nourrir de la peur émanant de ces autres idiots autour de lui, oui, il avait beau être normalement le plus à l’aise dans ces situations, cette fois-ci il voulait mourir.
Mais non.
Après s’être élégamment vêtu, et avoir relu plus d’une quinzaine de fois ses partitions, Yu Wan se fit conduire à l’école. Oui, parce qu’il était naturel pour le troisième fils du président d’une multinationale d’avoir son propre chauffeur. Mais ce n’est qu’après une bonne dizaine de minutes à marcher de long en large devant l’établissement qu’il se décida à entrer, pour trouver la salle d’audition. Et ainsi pouvoir se débarrasser le plus rapidement possible de cette boule de stress qui l’empêchait presque de respirer.
Il passa assez vite. Enfin, vite, c’était un bien grand mot. Il passa vite, par rapport à plusieurs autres. Mais en réalité il dû attendre, posté sur une chaise, pendant une heure. Deux, peut-être. Et de plus en plus de gens sortaient de cette salle damnée en jetant des regards désespérés un peu partout, ou en essuyant des larmes. En courant. En hurlant. Mais il finit par passer. Heureusement, d’ailleurs, autrement le pauvre jeune homme aurait probablement fini par faire une dépression nerveuse sur son siège. Il entra avec une démarche lente, rebâtissant sur son visage sa façade, ne voulant pas que s’échappe aucun indice de son état intérieur. D’une voix profonde, et assurée, il réussit à se présenter, à la demande des juges. Il présenta sa composition. Il avait l’air complètement détaché, et bougeait avec une assurance surprenante. Enfin, jusqu’à ce qu’il se pose sur le banc de bois laqué du piano, et que ses yeux foncés se posent sur les touches ivoires de l’instrument. Lentement, gracieusement, il leva ses mains, et les posa en appui sur le bord. Il hésita de longues secondes avant de jouer, inspirant profondément.
Puis, il ferma les yeux.
Ses doigts caressèrent les notes… avant de s’y aventurer habilement. En silence, les yeux clos, dans son monde, Yu Wan commença à jouer sa composition.
Une musique, d’abord douce, s’échappa du piano. Rapidement, elle se fit plus saccadée. Mais toujours d’une profondeur exquise, et suivant une mélodie poignante. Il se fondit vraiment dans sa musique, suivant ses propres notes, en se les réappropriant à la seconde qu’elles quittaient l’instrument, les rendant plus mélancoliques encore. Et il fallait l’avouer, le jeune avait un talent fou. Ses mains dansaient sur les notes avec une précision, en un touché merveilleux, composant ainsi un univers avec l’infinité que lui offrait la gamme devant lui. Il offrait des explosions de couleurs avec les seuls blancs et noirs de ses touches. Il savait envoûter l’audience, l’hypnotiser de sa musique dansante, de ses fresques et ses dessins mélodieux.
Mais bien que le contact avec l’instrument le rassura, il ne suffit pas à le calmer complètement. Encore nerveux, légèrement tremblant, l’asiatique fit quelques mauvaises notes. Et à chaque nouvelle erreur, il se tendit un peu plus, se crispant d’horreur, de rage, et de honte sur son siège en s’appliquant un peu plus.
Il se redressa ensuite, doucement. Il fit une révérence classique, et remercia les professeurs avec un certain calme, et même un demi-sourire. Mais il fulminait.
Oh, sa prestation n’était pas horrible. Il avait joué magnifiquement, malgré ses erreurs, on ne pouvait pas lui enlever ça. Mais pour le perfectionniste compulsif qu’il était, c’était inacceptable. C’était un échec cuisant. Et il avait bien l’impression, à ce moment précis, se tenant, les mains nouées dans le dos, en attendant le verdict des professeurs, que son rêve venait de s’évanouir devant ses yeux, lui laissant un goût amer.
Les professeurs discutèrent entre eux. À voix basse. Ils notèrent quelques choses, encore. Il bouillait. Il avait, lui aussi, envie de sortie de cette cage en hurlant, en courant. Il se sentait humilié, devant ces quatre professeurs au regard perçant. Il se sentait mourir devant eux. Et l’attente lui semblait encore plus horrible que celle à l’extérieur.
Mais soudainement le vide se fut. Dans la salle, et dans son esprit, surtout. L’annonce d’un des professeurs lui fit l’effet d’une douche froide. Déjà immobile, il se figea à la manière d’une statue de pierre, battant des cils à plusieurs reprises, cherchant ses mots. Mais finalement un grand, vrai sourire étira ses lèvres, et il remercia chaleureusement le jury, en faisant une nouvelle révérence, beaucoup plus basse.
Il était pris.
Il quitta la salle rapidement, enfonçant ses mains dans ses poches en relâchant l’excédent de nervosité qui le tenaillant toujours, étirant son sourire franc, et fier, en sortant, dévisageant ceux qui attendaient toujours.
Il était pris.
Le reste lui importait peu, désormais.
“ moi je m'aime, moi je suis beau „
Malgré ses allures de prince charmant, Yu Wan en est très loin. Il n’est pas le genre de personne à développer facilement des liens avec les autres, à moins que cela soit dans ses intérêts. Tout simplement car il n’a jamais été quelqu’un de très sociable. Et de toute façon, personne n’a jamais réussi à le comprendre assez pour se dire près de lui. Il n’a jamais jugé nécessaire de se lier avec des gens qui pourraient le détourner de ses buts et idées. Il s’y donne donc corps et âmes, au détriment du reste.
Du coup, il est aussi plutôt taciturne. Silencieux, la tête plongée dans un bouquin, un devoir, ou simplement concentré sur les touches d’ivoire de son précieux piano. Il n’intervient que lorsqu’il le juge nécessaire, et ne se gêne absolument pas pour faire part de ses avis tranchants.
Malgré tout, au fond de lui, il est quelqu’un de généreux. C’est simplement plus dur d’atteindre son bon fond, vu tous les efforts qu’il met à le faire disparaître. Car il faut savoir, trop de bonté en affaires, n’est jamais bon. Il faut avoir de la poigne, et ne jamais se soumettre. Il a donc développé des manières d’aider sans qu’il en ait l’air. Anonymement. S’imposant ainsi la haine que peut éprouver autrui à son égard, pour son mauvais caractère et sa froideur. Pour sa non-compréhension. Car ce n’est pas son genre d’accepter les compliments, et de passer pour le bon gars. Et surtout, cette haine l’aide à se forger, solidement.
Il la chérit donc.
(c) lulute & nessaleth
Dernière édition par Shin Yu Wan le Jeu 5 Jan - 5:04, édité 4 fois |
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