remember all... you're so mad... — pv aenah.

Il avait l’habitude de venir dans ce genre d’endroit. Il aimait ce parquet, le piano à queue noir de sa marque favorite. Accompagné de son violon préféré, celui qu’il a toujours chéri comme si c’était un trésor inestimable, le jeune quatrième année tira une chaise. Il s’asseyait alors doucement, fixant un moment son reflet dans le miroir de la salle. Il était seul, et il n’y avait l’air d’un avoir personne à cette heure-ci. Il n’avait pas cours durant deux heures et la salle n’était pas occupée, il pouvait humblement se mettre à répéter quelques sons, ajuster sa voix et rectifier les quelques petits problèmes qu’il avait en ce moment. Et ce n’était pas que musicalement parlant, aussi sentimental, familial surtout. Il soufflait un instant fermant les yeux les doigts posés le long du bois de la guitare, sa seconde main posée sur le manche, touchant les cordes. N’avez-vous jamais eut cette impression que les instruments vous parlaient ? Qu’il pourrait en un instant quelques peu magique vous communiquer des sensations étranges, mais tellement plaisante que vous en perdez le contrôle de vous-même durant une fraction de seconde ? Vous ne me croyez pas ? C’est que vous n’êtes pas fait pour la musique, simplement. Il ouvra doucement ses paupières, recroisant une fois de plus son regard, le déviant bien rapidement sur son instrument de musique.

Il se releva, fermant les yeux en posant l’instrument sous son menton. Il laissa ses doigts glisser contre les cordes, le manche, la seconde maintenant l’archer pour le frotter vicieusement contre celles-ci, menant une cadence plutôt lente mais sensuelle, donnant un léger air latino à sa musique. Il fit donc une assez longue introduction, s’écoutant juste jouer pour le moment. Vous savez, on peut exprimer des sentiments rien qu’en jouant une mélodie, il n’y a pas que la voix qui joue, mais aussi les autres sons. Il soupira un peu, continuant de jouer cet air qu’il aimait plus que tout, tellement qu’il en aurait presque les larmes aux yeux. En effet, c’est la chanson que lui jouait sa tendre mère quand il était petit avant de s’endormir. Il avait oublié les paroles, mais jamais il n’a put oublier ce son de la vieille guitare de ses parents, tellement doux, tendre, délicat. Il s’en voulait d’avoir oublier une telle chose, ses paroles lui tenait au cœur et jusqu’à aujourd’hui personne n’a été capable de la rechanter correctement. Elle n’est pas connu, apparemment.