Jin Hyuk est né en Corée du nord. Un pays autoritaire qui pratique le lavage de cerveau et le culte de la personnalité. Fils de l'opposant politique le plus dangereux du pays, il fut, lors de ses premières années, élevé dans le secret de la maison familiale: son père prenait trop de risques pour permettre à son fils de vivre comme n'importe quel enfant. Il apprit à lire et à écrire chez lui, grâce à l'enseignement d'un professeur choisit sur mesure. A vrai dire, Jin Hyuk ne vécut pas dans l'enfermement, malgré sa position et ses conditions de vie. Il était heureux, entouré de l'amour de sa mère, et de son père. Il avait une nourrice, française, Michelle, qui s'occupait de lui aux heures difficiles, ou sa mère devait soutenir son père. Il apprit à vivre avec le secret de la condition politique et sociale de ses parents, parlant peu, et étant discipliné en toute circonstance.

Cependant, une année, sous les menace du gouvernement en place, les époux Noh durent quitter le pays. Refusant une telle vie d'exil politique à leur jeune fils de seulement cinq ans, ils décidèrent de le confier aux bons soins d'amis très proche: un jeune couple français, dans l'incapacité d'avoir un enfant. Jin Hyuk obtint ainsi la double nationalité, et devint le fils de la famille Desrosiers, conservant son nom originel. L'intégration fut difficile, la barrière de la langue empêchant tout d'abord la communication entre le jeune garçon et sa nouvelle famille. Mais après plusieurs mois où il resta enfermé dans son univers, peu réceptif et meurtri, Jin Hyuk s'ouvrit enfin à ses nouveaux parents, et il entama ainsi une nouvelle vie, une nouvelle existence. Bien différente de l'ancienne, évidemment. Mais le réconfort de sa nourrice, toujours présente, lui permit de s'adapter à cette nouvelle existence. Il révéla très tôt un talent extraordinaire pour la danse, n'ayant aucun mal à reproduire les chorégraphies les plus complexes, et il se passionna notamment pour Michael Jackson, qui devint très rapidement son idole, et influença des goûts musicaux, en même temps que la danse modelait son corps de telle façon que personne ne pouvait douter de ses activités. En plus de son côté naturellement mystérieux, son corps profilé faisait souvent craquer les filles et le rendait populaire auprès de ses camarades masculins.

Lorsque Jin Hyuk atteint l'âge de 15 ans, lui et ses parents déménagèrent en Corée du Sud, terre d'asile que les membres de la famille avaient toujours apprécié. Ils s'installèrent près de la Kirin Académy, laissant l'idée d'une carrière artistique germer dans l'esprit du jeune homme. A l'âge de 18 ans, il fit son entrée à l'académy artistique de Seoul, et y commença son ascension. Il fit même parti d'un groupe de cinq garçons durant sa deuxième année, avant que ce groupe ne se dissolve. « Vous êtes trop jeunes », leur avaient dit leurs professeurs. Et Jin Hyuk, même s'il avait appris à vivre avec des bribes de souvenirs de ses premiers parents, avait espéré que ses débuts en tant que danseur et chanteur aurait permis à ses géniteurs de retrouver sa trace et de le joindre, d'une manière ou d'une autre. Il n'en fut rien. L'avaient-ils oublié, ou faisaient-ils cela pour sa sécurité ? Il lui était impossible de la dire. Toujours est-il qu'aujourd'hui, Jin Hyuk conserve une cicatrice, cachée en lui. Fine, peu profonde, mais bien présente, et qui influence surement son amour de la justice, du silence et la difficulté qu'il a de se confier à qui que ce soit, malgré qu'il soit un garçon jovial en compagnie de ses amis, qui aime par dessus tout les jeux videos et les bastons (comme tout garçon qui se doit *sbaf*).

➽ la dernière chanson que ton personnage a écouté : Gimme The light - 2PM
➽ la chanson qu'il préfère le plus au monde : thriller - Michael Jackson.
➽ est-il doué en danse : C'est même son principal talent. Jin Hyuk est un véritable prodige de cette discipline.
➽ son timbre de voix est plutôt comment : Jinhyuk a une voix grave et profonde. Il fait parti des "basses chantantes": le timbre le plus clair des basses.
➽ a t-il un talent pour le théâtre : S'il est un parfait menteur, il déteste jouer du théâtre à part entière.
➽ sait-il jouer d'un instrument : Il n'a jamais appris à jouer d'un instrument.
➽ serait-il prêt à faire un solo : Il n'a rien contre les solos, même s'il se voit mal seul sur scène.
➽ aime t-il être en groupe : Il préfère être en groupe malgré son côté renfermé et peu loquace. Ce serait donc naturellement qu'il irait vers un groupe.

J'étais dans mon appartement, en compagnie d'amis. Nous étions tous affalés sur le canapé usé, en face de ma télé, une manette de jeux vidéos entre les mains. Du coca sur la table, des paquets de chips éparpillés sur le sofa, et des cris de toutes parts. Les hurlements des combattants nous éclataient les tympans, mais nos rires étaient encore plus fort que les bruits du jeu. « HE, LES MECS ! C'ETAIT TRAITRE CA ! » L'un d'eux venait de me faire une prise de fourbe, et je suis KO. Je me lève et éteins la console d'un geste rageur, obtenant les cris de rage de mes camarades qui s'empressent de me jeter sur le canapé et de me transformer à l'état de chair à saucisse. Soudain, je me lève, tel un mort vivant, et me précipite sur la porte d'entrée. « Mince ! Mon audition ! » A ces mots, les mecs se mettent à me caricaturer en train de danser billie jean, à coups de mouvements obscènes qui je rejette d'un mouvement négligent de la main. Je m'engage dans la rue, et deux pas plus loin, me voilà à la kirin académie. Je rentre dans le grand bâtiment, pas stressé le moins du monde, et appuie mon dos sur un mur, attendant que mon tour soit annoncé.

Quelques heures plus tard – il y a une foule pas possible, ici ! - on m'appelle enfin. « noh ». Peu de personnes portent ce nom. Je m'engage dans un couloir aux nombreux tournants, et j'arrive enfin à une grande salle. J'ai l'impression d'être en face de la justice, devant les visages revêches de tous ces professeurs, et je me raidis instantanement. L'un d'eux, cependant, m'adresse un sourire, et s'adresse à moi de manière conventionnelle. « Noh Jin Hyuk... c'est bien ça ? » Je hoche la tête avec froideur. « Noh... ce nom me dit quelque chose. Seriez vous de la même famille que ce politique qui, il y a quelques années, s'était opposé au gouvernement nord coréen ? » Je sens mes poings se refermer et mes nerfs se tendre sous la peau blanche. Je serre les dents et me contente d'un: « Je ne vois pas de quoi vous parlez. » pour toute réponse. Si je suis plein de rage, mes traits n'en montrent cependant rien, et l'homme en face de moi semble gober mon mensonge. Je me détends légèrement.

« Qu'allez vous nous interpréter, aujourd'hui ? » « Ce sera 'thriller', de Michael Jackson. » Des regards intéresses se tournent vers moi. « En chanson, ou en danse ? » Je réplique, plein d'assurance: « Les deux. » En effet, dès que la musique monte, je débute ma chorégraphie. Évidemment, j'ai inventé de nouveaux pas, tout en conservant plusieurs classiques de la chorégraphie originale. Mais lorsqu'il est temps de chanter, ma voix monte à l'unisson de la mélodie. Et si je n'ai pas les accents aiguës de mon idole, j'arrive à interpréter la chanson tout en continuant mes pas de danse. A la fin de ma prestation, le même homme me regarde avec interet. « Tout ceci est interessant. Un fan de Michael Jackson, je suppose ? » Je ne reponds pas. Tout ce que je veux est savoir si je suis admis, rien de plus, rien de moins. « Bienvenue à la Kirin Académy, monsieur Noh. »