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 our insides all turned to ash ☂ lloyd

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Jung Melisende
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Jung Melisende





















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MessageSujet: our insides all turned to ash ☂ lloyd   our insides all turned to ash ☂ lloyd EmptyDim 2 Oct - 12:37

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    Melisende acheva de se préparer. Elle lissa une dernière fois sa robe noire, remis en place une mèche de cheveux, et pressa ses lèvres rehaussées de rouge l'une contre l'autre. Elle acheva de poser du noir sur sa paupière supérieure, et termina son trait avec une fébrilité proche de celle d'un enfant de dix ans devant son nouveau jouet. Elle quitta la salle de bain et se rendit dans sa chambre, où elle tourna sur elle même, devant le miroir de plein pied accroché au mur. Satisfaite de son apparence, elle quitta enfin son appartement après avoir pris son minuscule sac – c'était à la mode, et sa mère lui avait conseillé de l'acheter, mais Melisende le trouvait bien peu fonctionnelle à son goût; il y avait juste la place de mettre un paquet de mouchoir et un portable.

    Elle prit sa voiture, doutant de pouvoir conduire normalement. Elle était excitée comme une puce, au comble de l'agitation. Elle ne sortait que rarement, mais ce soir là, elle se sentait sûre d'elle, séduisante... bref, parfaite. Sa théorie se trouva confirmée lorsque, sortant de son véhicule, et entrant dans la salle où se déroulait la réception, avec sa démarche parfaite malgré ses talons vertigineux, et son allure majestueuse, tous les regards masculins – et féminins compris, bien que teintés d'une certaine jalousie – se tournèrent vers elle, certains restant ébahis. Elle en ressentit une certaine arrogance – alors que d'ordinaire, elle se mettait à rougir et cachait son visage derrière sa longue chevelure. Mais ce soir là, Melisende était pleine d'assurance, ce qui était pour le moins rare, et elle avait envie de profiter, tout simplement. Quelques minutes après son arrivée, elle se fit immédiatement aborder par un homme – il avait une conversation de rustre, ses yeux lorgnaient un peu trop ses courbes, et il ne lui inspirait pas confiance, mais il était aussi grand et musclé, donc par mesure de précaution, elle préféra lui accorder quelques minutes d'attention. Une attention distraite au bout de quelques temps, car son regard se trouva bientôt attiré par une silhouette familière. Une tenue irréprochable, un maintien parfait, des cheveux de jais coiffés de manière soignée, un visage aux traits fins... Elle était certaine que cette personne l'avait remarquée aussi, car leurs regards se croisèrent, et une lueur de trouble passa dans ces iris noires. Mais avec le peu de lumière qui régnait dans la salle, elle n'était sûre de rien, et elle détourna ses yeux bleus, électrisés.

    Elle prit congé de son interlocuteur qui commençait à l'ennuyer, ce qui provoqua une défection totale sur le visage de ce dernier. Elle prit le chemin des toilettes des dames, et s'appuya contre le lavabo quelques instants, jusqu'à ce qu'un mouvement derrière elle la fasse sursauter violemment et la fasse se retourner – bien que le miroir l'ai déjà informée sur son visiteur surprise. Elle jeta un regard noir à celui qui l'avait suivie jusque là – le même gorille à qui elle avait parlé quelques minutes plus tôt. « Que faites-vous ici? » Il sourit doucement, d'un sourire qui n'avait rien pour rassurer Melisende. « Je m'étais dit qu'on pourrait discuter, tous les deux. » Son regard se baissa lentement jusqu'à la poitrine de la jeune femme, qui devint furieuse tout à coup. Il avait réussi à gâcher sa soirée. « Discuter ? C'est à dire me ramener chez vous, me faire boire jusqu'à plus soif et disposer de moi comme vous l'entendez ? » Elle avait parlé avec un sourire sarcastique qui ne lui ressemblait pas. Mais elle était parfaitement hors d'elle. Cette réplique, loin d'aiguiser ses soupçons, le fit rigoler. « En effet, on peut s'arranger. » Il s'approcha et sa main tenta de glisser sur l'épaule recouverte de tissu noir de Mel'. « Je n'ai qu'une réponse à vous offrir. »Elle s'approcha à son tour, et agrippant les épaules de l'inconnu, elle lui décocha un coup de genoux dans ses parties sensibles avec toute la hargne dont elle était capable. Était-il encore nécessaire de préciser à quel point ce genre d'hommes la répugnait ? Elle songea que la délicatesse, le raffinement d'un certain homme risquaient de cruellement lui manquer, tandis que l'autre lâchait un grognement et reculait, les mains posés contre la cause de son mal. « Sal*pe!! »

    Elle n'y fit pas attention, et s'apprêta à quitter les toilettes en contournant l'homme avec précaution. Mais c'était sans compter une arrivée soudaine, qui fit bondir son cœur et lui arracha un couinement de peur. Non, ce n'était pas possible. Il n'avait tout de même pas osé?! Pourtant, sa colère récente retomba aussitôt à sa vue. Elle se trouva même parfaitement apaisée. Et elle sut que depuis le début elle avait eut raison. Cette silhouette était bien la sienne, ce regard aussi, et elle se rengorgea immédiatement de son allure particulièrement avantageuse de ce soir – pour une raison qui lui sembla stupide et puéril mais contre laquelle elle ne pouvait lutter: elle voulait lui plaire. Et elle sentait qu'étrangement, c'était elle qui aurait l'ascendant, aujourd'hui.


Et juste pour faire baver Lloyd, voilà la seule, l'unique, la sexy Melisende
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Jung Lloyd
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MessageSujet: Re: our insides all turned to ash ☂ lloyd   our insides all turned to ash ☂ lloyd EmptyLun 3 Oct - 8:01

Il l’avait remarquée dès son entrée dans la salle. Tout le reste de l’assemblée se trouvait dans le même cas. Une pareille beauté ne passait pas inaperçue ; ses traits occidentaux la mettaient déjà à part. Sa chevelure flamboyante faisait converger tous les regards et les emprisonnait dans une béate contemplation. On suivait des yeux ces boucles de feu qui encadraient un visage pâle aux traits délicats, qui ruisselaient le long d’un dos droit et fier, qui descendaient sur un corps dont les courbes étaient parfaitement dessinées. Lloyd savait Melisende belle, magnifique même. Des heures, des jours, des semaines passées à l’observer en coin le lui avaient assez appris ; il lui semblait parfois qu’il la connaissait par cœur. Ou peut-être était-ce l’inverse ; peut-être était-ce elle qui s’était insinuée dans les moindres recoins de son âme. Depuis plusieurs nuits déjà, le jeune homme se réveillait en sursaut avant même que l’aube soit levée, les sens en alerte. Souvent, c’était son image ensorcelante qui était revenue le hanter. D’autres fois, il s’agissait de sa voix – il l’entendait appeler son nom, le murmurer, le soupirer. Mais des impressions plus fugaces suffisaient à le tirer de son sommeil : son parfum qui passait, ou la saveur de ses lèvres auxquelles il lui avait été donné de goûter. Oui, elle était belle. Lloyd en était conscient plus que quiconque ; et pourtant, lorsque ce soir-là, son regard se posa sur elle, il ne put retenir un léger mouvement de surprise. Ses yeux s’écarquillèrent à peine, mais c’était déjà beaucoup pour quelqu’un habitué à maîtriser chacune de ses émotions. Mais l’ampleur de sa réaction était à la hauteur de la transformation qui s’était effectuée chez la jeune femme. Elle se tenait là, plus ravissante, mais aussi plus confiante que jamais. Habillée, maquillée. Le soin particulier qu’elle avait pris de sa personne ne lui échappait pas. Il réveillait encore et toujours le désir qu’il éprouvait pour elle, mais convoquait aussi d’autres sentiments – la possessivité, le soupçon, la jalousie. L’enseignante avait pour elle l’attention de tous, mais était-ce la volonté de faire tourner une tête en particulier qui justifiait ce changement soudain ? Un imperceptible froncement de sourcil troubla son front, alors que déjà, il se voyait marcher jusqu’à elle et de l’emmener loin d’ici, de tous ceux qui la voyaient et pouvaient la convoiter.

« Garçon, est-ce que vous pourriez me resservir un verre d’eau ? »

La voix nasillarde de la femme qui l’avait abordé le tira de ses projets d’enlèvement et lui fit détourner la tête. Brutalement ramené à la réalité, il hocha rapidement la tête et exécuta l’ordre qu’on lui avait donné, sourcillant à peine lorsque la cliente lui glissa un pourboire dans lequel était aussi plié un papier avec son numéro. Il s’éloigna le poing serré, attendant quelques mètres avant de lâcher un soupir agacé. Lloyd voulut jeter un dernier regard en arrière, n’aurait-ce été que pour l’entrevoir, elle, mais l’enseignante avait disparu de son champ de vision. Le besoin de la retrouver se fit sentir au creux de son ventre, mais il l’ignora, les dents serrées. Il ne pouvait pas, il ne devait pas. Pas comme ça, pas dans ces circonstances… il était trop fier pour se montrer ainsi, un plateau à la main, un nœud papillon bien ajusté autour du cou. Cela brisait de trop la façade de petit lord derrière laquelle il se protégeait ; cela touchait de trop à la vérité. Depuis l’autre bout de la salle, un de ses collègues serveurs lui indiqua d’un signe de la tête qu’il pouvait prendre sa pause.

« C’est juste une fille, c’est juste une prof. Laisse tomber. »

Le robinet ouvert, l’eau fraîche coulait sans discontinuer et ne parvenait pas à l’apaiser. Debout devant le miroir, il scrutait son reflet. Sa peau était peut-être plus blême que d’habitude, et des minces cernes bordaient ses yeux charbons, trahissant trop de nuits sans sommeil. Une semaine était passée depuis leur dernière entrevue, et le jeune homme n’avait pas remis les pieds dans ses cours à elle. Il ne se sentait tout bonnement pas capable de demeurer des heures à la regarder sans la toucher. Une fois n’était pas coutume, c’était donc qui prenait soin de l’éviter. Il leur était arrivé de se croiser une fois au détour d’un couloir ; il ne s’était distrait qu’au prix d’un effort incommensurable, faisant mine d’être absorbé par la conversation de la fille qui paradait à son bras. Cela lui coûtait toujours ; et ce soir, se retenir s’avérait plus difficile encore. Inspirant profondément, Lloyd aspergea son visage fiévreux et coupa le lavabo. Il se redressa ensuite, rajusta quelques de ses mèches jais et vérifia qu’aucun pli ne venait froisser son vêtement. Quelques pas plus tard, et il sortait des toilettes des hommes, l’air apparemment impassible et imperturbable. C’était sans compter sur elle.

« Oh. Lee sangsaengnim… »

Ce magnétisme était encore à l’œuvre ; elle l’attirait sans que lui-même ne s’en aperçoive. Son premier réflexe fut de remarquer à quel point elle était resplendissante. Et différente. La confiance qu’elle affichait le désarçonnait presque ; la jeune femme l’avait davantage habitué à des regards fuyants et à des gestes timides. Derrière cet apparent effacement, il devinait une flamme bien plus impétueuse qui se dérobait néanmoins à la vue de tous, qui échappait à celui qui n’était pas attentif. En cet instant, à la manière d’un joyau éclatant, elle semblait bien dévoiler l’une des ses facettes cachées. Le désir de Lloyd s’en trouvait attisé, et cette envie lancinante qui revenait… toujours la même. Celle de l’étreindre, ici, maintenant. Un second instinct, plus réfléchi, moins vif, le ramena tant bien que mal à la réalité et lui fit rapidement se débarrasser du plateau qu’il tenait encore et qui criait sans réserve aucune les raisons de sa présence en ces lieux. Ce geste, dicté par son inextinguible fierté, l’extrait de sa torpeur et lui redonna un semblant de contenance. Prolongeant ce regain de maîtrise, ses traits se murent en son expression la plus effrontée, et il reprit d’une voix nonchalante :

« Vous êtes… Erm. Si vos cours n’étaient pas déjà passionnants, je vous conseillerais de les faire ainsi vêtues. On vous écouterait avec une attention sans faille. » L’ironie nappait son ton, mais il ne put s’empêcher de poser la question qui l’avait puérilement assailli un peu plus tôt. « Si vous avez mis ainsi tant de soin à vous préparer, c’est… c’est pour une personne en particulier ? »

Son interrogation demeura néanmoins sans réponse. Sortant en trombe des toilettes des femmes, un homme à la carrure imposante les interrompit. Il n’aperçut même pas Lloyd qui plissa les yeux des son approche. Le rustre fondit droit en direction Melisende, posant sa large main sur la menue épaule de celle-ci.

« Ma jolie, tu ne penses pas t’en tirer comme cela, n’est-ce pas ? Tu ne crois pas que tu me dois un petit quelque chose ? Quand on fait sa mijaurée, on… »

Lloyd n’avait pas eu le temps de réfléchir ; son corps s’était instinctivement mis en mouvement, et quelques secondes plus tard, il tenait au col l’autre brute épaisse, alors plaquée contre le mur. Le coup de la surprise compensait momentanément le différentiel musculaire. Le souffle court, le regard noir et insondable, le jeune homme énonça chaque syllabe avec précision :

« Ne la touchez pas. N’osez même pas vous en approcher. »
« Je ne savais pas que le petit personnel pouvait se permettre de jouer les preux chevaliers. »
« Ce doit être la preuve que même les primates de votre espèce en apprennent tous les jours. »
« Pauvre petit con. »

Le premier coup partit dans ses côtes, on décocha le second dans sa mâchoire. Sous la violence des frappes, Lloyd recula, recourbé sur lui-même. mais une rage sans nom l’inondait déjà, et son poing se serrait prêt à riposter quand une voix retentit au bout du couloir.

« Jung, qu’est-ce qu’il se passe ? Il y a un problème ? »

Il s’agissait de son supérieur, celui qui l’avait engagé parce qu’il connaissait sa mère depuis le jardin d’enfance. Le regard de Lloyd passa successivement de lui à l’autre monstre écoeurant pour finalement se poser sur Melisende. Il sentait ses propres ongles s’enfoncer contre sa paume. Mais il serra les dents, et ravalant son orgueil et le filet de sang qui commençait à s’écouler de sa gencive, il répondit :

« Rien… ce Monsieur cherchait tout simplement la sortit. »

A défaut d’être doué du moindre sens moral, l’homme avait celui des convenances. Voulant éviter un esclandre public, il partit sans un mot, n’oubliant tout de fois pas de servir un regard mauvais à Lloyd et Melisende. Lloyd et Melisende, désormais seuls dans ce couloir.
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MessageSujet: Re: our insides all turned to ash ☂ lloyd   our insides all turned to ash ☂ lloyd EmptyLun 3 Oct - 18:53

    « Oh. Lee sangsaengnim… » « Bonsoir, Lloyd. » Elle lui sourit, ne semblant pas le moins du monde troublée par son apparition, malgré un léger mouvement de surprise et un sursaut étouffé. Sa voix s'était faite quelque peu voilée, atténuée par la tranquillité. Elle jeta un regard distrait au plateau qu'il tenait dans ses mains, avant que ce dernier ne s'efface de sa vue comme par magie. Son regard remarqua le nœud papillon, accroché avec soin à son cou, et son esprit alerte fit immédiatement le rapprochement. Il n'était pas le seul à porter cette tenue, ce soir là. Il n'était pas non plus le seul à posséder ce même plateau d'argent. Elle ignorait qu'il travaillait – ses manières et son arrogance ne laissaient pas penser qu'il en avait besoin.

    Ce moment de trouble passé, une expression qu'elle commençait à connaître se dessina sur ses traits, mais les paroles qu'il proféra la surprirent. Elle lui sourit, flattée, fière de lui faire un tel effet, d'avoir fait en sorte qu'elle soit peut-être la seule qu'il ai pu remarquée. Être la seule, l'unique, à ses yeux, lui plaisait assez bien. Elle savait qu'il n'était pas acceptable de penser de cette manière, mais elle jetait aux orties les traditions, les us. Ce soir là, c'était elle, et uniquement elle. « Inutile, l'attention de mes élèves est déjà assez accaparée. » Cette allusion la fit pouffer. Un rire cristallin, malicieux, qu'elle ne réservait qu'à peu de personnes. Ses yeux étaient perçants, et se fermaient à demi sous l'effet de son hilarité, tandis qu'il lâchait, d'une voix différente, peut-être plus intimidante, car touchant un point intime, quelques mots qui lui semblèrent teintés d'une inquiétudes cachée. Accaparée par la réponse qu'elle pourrait lui fournir, elle ne vit que tardivement la main qui agrippa avec violence son épaule, qu'elle entendit craquer sous l'impact. Elle tenta de se dégager de l'étau puissant de son geôlier, n'y parvint pas, et s'apprêta à lui balancer un deuxième coup de pied. Mais une toute autre action la retint.

    Elle observa, sidérée, son jeune élève pousser avec violence la carrure imposante de son agresseur. Le bruit de son dos contre le mur produisit un son mat et puissant qui fit s'ébranler le mur. Elle lâcha un gémissement. Non pas d'inquiétude pour elle, encore moins pour le rustre qui était collé à la cloison. Elle avait peur pour lui, et pour personne d'autre. Il ne faisait clairement pas le poids contre cette montagne de muscle. Elle tenta de les séparer, mais les paroles de son élève la figèrent. Une rougeur monta sur ses joues, une rougeur incontrôlable, de plaisir et de timidité. Durant une fraction de seconde, elle avait retrouvé son incertitude de leur entrevue dans la salle de théâtre. Comme une enfant, intimidée devant un adulte, elle se trouva dépourvue de tout moyen, et ne put rien faire, du haut de sa frêle silhouette, lorsque deux coups touchèrent le corps tant aimé, produisant des bruits qui lui firent froid dans le dos. L'arrivée impromptue du responsable lui tira un soupir de soulagement, et une fois les deux intrus sorties, elle se précipita vers Lloyd, posant des mains inquiètes sur son torse. « Tu n'as rien?! » Un filet de sang qui coulait de sa bouche lui indiqua le contraire. « Ne bouge pas. » Elle sortit avec fébrilité un mouchoir de son sac, qu'elle lâcha sans ménagement sur le sol. Elle déplia le tissu, et essuya avec délicatesse le trace sanglante sur la mâchoire du jeune homme, tenant son crâne de son autre main, fraîche. Une fois de plus, ses yeux s'attardèrent sur la courbe de sa bouche, une bouffée de désir la secoua, tandis qu'elle essuyait une dernière traînée rougeâtre avec application, ses doigts légers caressant brièvement la commissure des lèvres de Lloyd. « Je ne te questionnerais pas sur le pourquoi du comment. Ton attitude aurait pu te couter plus qu'un mince filet de sang. Mais... merci. » Elle le gratifia d'un sourire éblouissant, puis, reprenant soudain une attitude sérieuse, entreprit d'examiner les dégâts fait par cette brute sans cerveau. Elle toucha du bout des doigts l'endroit ou il lui semblait que le poing l'avait atteint, et un brève frisson lui prouva qu'elle ne s'était pas trompée. Elle releva son visage vers celui de son élève. « Tu permets ? » Elle passa ses bras autour de son cou, et entreprit de défaire le nœud papillon. Sa bouche, aussi rouge que le sang qui s'étendait sur le papier du mouchoir toujours entre ses doigts, manqua de frôler celle de Lloyd. Elle lui jeta un regard en coin, main ne recula pas avant d'avoir délacé l'accessoire. Elle ôta ensuite avec douceur le gilet noir, et entreprit enfin de déboutonner lentement la chemise immaculée du jeune homme.

    Melisende faisait ça avant tout par inquiétude. Il n'y avait derrière cette attitude aucun désir pervers, aucun profit. Cependant, si ses intentions étaient purement honnêtes, les mouvements lents de ses doigts de fées dissimulaient une impatience certaine. Lloyd ne lui avait jamais été indifférent, et elle si elle s'était déjà imaginé les traits de son torse, les voir dans la réalité n'était pas comparable. Lui aurait-il opposé une résistance qu'elle aurait surement cédé à son désir et l'aurait rabroué avec violence. Mais il n'en fit rien, et lorsque les deux pans de la chemise furent totalement séparés, elle tenta de rester impassible, et, un certain trouble faisant trembler sa voix, elle murmura: « En ce qui concerne ta question de tout à l'heure... Il est en effet possible que toute cette préparation soit destinée à une personne. » Elle lui sourit, et toucha, un peu timidement, la peau douce de son buste aux dessins délicats, cherchant quelque part un os proéminent, qui aurait dénoté d'une blessure. Ne trouvant rien, elle retint un soupir de déception, et ses mains quittèrent la chaleur de la peau, et attrapèrent les deux côtés du tissu, prêtes à les refermer.
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MessageSujet: Re: our insides all turned to ash ☂ lloyd   our insides all turned to ash ☂ lloyd EmptyMar 4 Oct - 14:46

Lloyd avait mal. Sa mâchoire le lançait douloureusement, et une ecchymose bleuâtre se répandait déjà comme une tâche d’encre sur ses abdominaux. D’une manière ou d’une autre, il était parvenu à s’adosser au mur ; il y demeurait appuyé, grimaçant par moment, respirant avec irrégularité et difficulté. Chaque bouffée d’air qui passait par ses poumons soulevait et tendait les muscles contusionnés de son ventre, tandis que le sang qui perlait encore de sa gencive diffusait un goût amer dans sa bouche. Les meurtrissures n’allaient pas sans la colère ; chaque élancement rappelait au jeune homme qu’il n’avait pas su se défendre, qu’il n’avait pas su la défendre. A cette pensée, il devait fermer les yeux tant la rage qui montait en lui s’avérait intense ; son écoeurement était tel que ses poings se serraient jusqu’à ce que les jointures de ses doigts en blanchissent. La violence de ces émotions qui s’emparaient de lui le déroutait, le surprenait presque ; son flegme habituel ne l’avait guère accoutumé à de tels mouvements. Rares étaient les évènements qui l’arrêtaient, qui le touchaient ; c’était d’ailleurs ce qui lui permettait de perpétuellement alterner les masques dans une parfaite indifférence. Or, en ce moment, il lui était impossible de se défaire des sentiments révoltés qui l’assaillaient, l’étouffaient, le suffoquaient. Aux prises avec ceux-ci, Lloyd ne s’aperçut pas immédiatement que Melisende s'était approchée ; il ne s’en rendit réellement compte que lorsque ses pupilles sombres rencontrèrent les iris bleus et clairs de la jeune femme qui se tenait à quelques centimètres à peine.

« Je… je… »

Il existait en ce monde des choses qui n’avaient tout bonnement pas cours. Les poissons ne volaient pas, le père Noël ne passait pas en juillet et Jung Lloyd ne bégayait pas. Son arrogance le suivait comme son ombre, et les regards appréciateurs qui glissaient sur lui nourrissaient son orgueil. Même dans les situations potentiellement embarrassantes, son aplomb ne diminuait point – en n’importe quelle circonstance, le jeune homme avait sans cesse un mot pour tout, un mot pour tous. Et pourtant, cette fois-là, la phrase qui naquit au creux de sa gorge mourut à ses lèvres et ne les franchit jamais. Le silence enveloppa aussi ses pensées, tandis que son regard se perdait dans la muette contemplation de chacun des gestes qu’esquissait Melisende. Le mouchoir tiré de son sac, la caresse au coin de ses lèvres, et ses doigts qui glissaient sur ses habits, puis sur sa peau. La douleur des minutes précédentes ne s’était point dissipée, mais passait presque en sourdine tant chaque parcelle qu’effleurait la jeune femme se trouvait comme mise à vif. Le couloir était mal isolé, et son corps, ainsi dénudé, devenait la proie de tous les vents et courants d’air. Mais le frisson qui courut le long de son échine n’avait rien à voir avec de trop basses températures ; une fièvre incertaine l’envahissait même, au fur et mesure qu’une délicieuse langueur le pénétrait. Tant que le contact se prolongeait, le temps parut se figer et suspendre son envol. Et pourtant, soudain, il prit fin. Trop tôt, trop rapidement. Une fois encore, Lloyd ne put réprimer un mouvement instinctif : ses mains se refermèrent sur celles de Melisende et les ramenèrent tout contre son buste.

« Qui… Pour qui avez-vous… fait tout cela ? Toute cette préparation, vous dites... Pour qui ?»

Il ignorait qu’il retenait sa respiration jusqu’au moment où il la relâcha ; tout le souffle accumulé dans ses poumons inonda sa voix, lui conférant plus de volume et de solennité qu’il ne comptait initialement lui en donner. Lloyd ne pensa pourtant pas à le regretter, toute son attention se concentrait sur la jeune femme et la réponse qu’elle pourrait lui fournir. Ses yeux, encore plus sombres que de coutume dans la pénombre du corridor, sondaient son visage avec une rare intensité. Il la scrutait – il en allait toujours ainsi lors de leurs entrevues ; la jeune femme entrait dans son champ de vision, et son regard ne la quittait plus tant qu’elle n’avait pas disparu. C’était pourquoi il lui semblait la connaître par cœur – dans les moindres détails, dans les moindres courbes. A ce moment-là, cependant, l’observation se teintait d’une couleur nouvelle. Lloyd n’admirait pas seulement, il guettait : la première expression qui serait passée sur ces traits délicats l’aurait alerté. Sa brève interrogation, lâchée presque brusquement, demeurait suspendue dans les airs.

« Ne me dites pas que c'était pour cette ordure. Si c’était le cas, je n’aurais pas seulement dû l’empoigner par le col, mais lui casser le nez – ou du moins, soyons réalistes, essayer. Même si cela m’aurait effectivement coûté un bras… Ou les deux. »

Par le biais de cette menue plaisanterie, le jeune homme avait voulu détendre l’atmosphère, échapper au trop grand sérieux qui risquait de les enfermer. Mais son visage restait grave et concentré. A son insu, Lloyd avait resserré l’emprise qu’il avait sur les mains de la jeune femme ; sans en être davantage conscient, il entrelaça leurs doigts et fit lentement remonter la paume de Melisende le long de son torse – jusqu’à sa poitrine. Contre les parois de celle-ci, on sentait son cœur tambouriner et battre la chamade.

« Pour qui… ? »
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MessageSujet: Re: our insides all turned to ash ☂ lloyd   our insides all turned to ash ☂ lloyd EmptyMar 4 Oct - 18:12

    Ses mains étaient froides. De fraîches, elle étaient passées à tiède. Et maintenant qu'il avait empêché leur séparation trop rapide, ses mains se transformaient en brasier au contact de la peau, qui aurait dû elle même se rafraichir au contact de l'air froid d couloir, mais dont la chaleur ne cessait de s'amplifier. Ses doigts encore libres caressèrent avec un ravissement muet le torse bleuté, fragilisé par l'affrontement passé. Si elle n'avait pas été plus sûre d'elle, plus responsable de ses sensations que les fois précédentes, ses joue se seraient teintées de rouge, ses mains auraient tremblé et sa peau aurait frissonné. Mais toute absorbée par ce qui lui semblait l'accomplissement de journée de pensées et de désir profondément enfouis, elle ne faisait pas attention à son trouble et au fait qu'une professeur n'aurait pas du toucher ainsi son élève. Et, si on y réfléchissait bien, elle n'était, en cet instant, plus vraiment l'enseignante, mais uniquement la jeune femme – la femme. Elle était donc théoriquement libre de ses mouvements, et de pareils contacts avec un jeune homme, bien que plus jeune qu'elle, n'étaient pas prohibés par les lois de leur pays. Elle n'était donc pas forcée de se séparer de lui, de limiter leur proximité. Si l'idée ne vint pas ainsi dans son esprit, trop accaparée par d'autres sujets, la finalité fut la même: la possibilité de cesser tout cela n'avait pas eu la force de s'imposer à son esprit. Elle resta donc là, immobile, les yeux détaillant tout ce qui se tenait devant elle, suivant le parcours des muscles finement dessinés, remontant jusqu'à la paleur de sa gorge, devorant la courbe de ses lèvres, de son nez, se plongeant dans l'abime de ses yeux une fois de plus aussi noirs qu'un nage d'orage. Mais elle n'avait jamais autant souhaité que l'orage se déclare. Que les éclairs et le tonnerre tombent autour d'elle, elle n'en avait que faire. Elle se sentait en vie, plus en vie que jamais, pleinement elle, et même les foudres divines n'auraient pu éteindre ce qui vivait en elle.

    Les hésitations qui parsemaient ses paroles la surprirent, autant que la puissance de ses mots, de son intonation, qui lui sembla résonner dans le couloir long et vide. Elle songea un instant que si quelqu'un entrait et se trouvait face à eux, leur position et leur attitude auraient quelque chose de suggestif. Il était impossible d'ignorer ce qui se dégageait d'eux, cette fusion, cette attirance si puissante qu'elle aurait pu jouer sur le comportement d'autrui. Leur connivence, l'alchimie qui vivait entre eux, telles des milliard de fils qui auraient mariés leurs deux corps de telle manière à ce qu'il leur soit impossible de ses séparer, ne pouvait pas leur échapper. Melisende se fit une raison. Elle s'arracha à l'observation quelque peu excessive du corps de Lloyd, et se jeta dans l'océan de ses iris, tandis que ces dernières scrutaient avec insistance les siennes. Sa réplique la fit rigoler, et elle esquissa inconsciemment un demi pas, qui acheva de les coller l'un à l'autre. Son ventre collé au sien, leurs deux visages se touchant presque, tout cela était plus électrisant encore, et ses lèvres qui rigolaient tremblèrent une demi seconde. « Me crois-tu capable de m'enticher d'un bougre pareil ? Je ne pensais pas que tu avais une si basse opinion de moi. » Son visage à lui restait sérieux, et elle était elle même accaparée par le peu d'air qui les séparait encore. Elle ne le supportait pas – ne pas être à lui, ne pas pouvoir lier ses envies et ses devoirs; elle savait qu'il lui faudrait bien un jour choisir entre l'un ou l'autre.

    Il entrelaça leurs doigts, elle rapprocha leurs deux visages encore plus, si cela était possible. Leurs lèvres manquèrent de se toucher, elle recula quelque peu, et un sourire malicieux ourla ses lèvres rouges. Cette union, bien que légère, lui procurait plus de trouble qu'elle ne voulait le montrer. Sous sa robe, une goutte de sueur commençait à tremper la fine ligne de sa colonne vertébrale. Enfermés dans leur bulle, les éléments extérieurs semblaient de faibles choses. Comme le froid qui ne l'atteignait plus, les bruits alentour, le brouhaha des conversations proche, semblaient atténués, semblaient loin d'eux. Comment aurait-elle pu s'ouvrir aux autres, alors qu'il faisait glisser ses paumes brulantes le long de son torse, jusqu'à l'endroit ou son cœur, organe puissant, battait à une cadence folle – elle le sentait aussi surement qu'elle sentait son souffle qui venait chatouiller ses narines ? Il lui semblait que ses doigts avaient laissé une trace rouge sur le torse de Lloyd, ou peut-être était-ce un effet de son imagination. Elle continua lentement le parcours jusqu'à sa gorge, ses doigts toujours accrochés aux siens, jusqu'à sa nuque, inconsciente, mais ravie, caressant chaque ligne, chaque pore, poussant l'audace jusqu'à effleurer la ligne de ses cheveux, hésitante, puis redescendit ses doigts incandescent jusqu'à son cœur, dont le rythme s'était encore accéléré. Une fois posée, elle ne bougea plus, et consentit enfin à répondre à son élève, après un murmure imperceptible qui était parvenu à ses oreilles avec force néanmoins; Tout ce qui le concernait était plus puissant, tandis que tout ce qui concernait autrui s'atténuait. « A vrai dire, peut-être que tout cette... 'préparation' n'était au départ destinée à personne. Mais peut-être s'est-il avéré que tout ceci était finalement adéquat, grâce à un concours de circonstance ? » Elle sourit avec aplomb, jetant rapidement aux vêtements de son élève qui reposaient par terre, inertes, un vague regard, puis ses yeux retombèrent sur leurs mains entrelacées. « Tu ne peux pas t'en empêcher, n'est-ce pas ? Mais je ne peux même pas t'en vouloir. C'est terrible, ce qui est au fond de nous... n'est-ce pas? » Elle avait prononcé cette dernière phrase dans un chuchotement aux sonorités différentes de ses murmures habituelles. Une sensualité toute nouvelle s'en dégageait, accentuée par le regard de braise qu'elle lui lançait de ses yeux turquoises, intensifié par le trait noir qui soulignait leur forme et leur couleur, et par la longueur de ses cils. Tout ceci n'était qu'involontaire. Son assurance la rendait moins raccrochée à ses valeur et au reste, la ramenait à la nature de séductrice qui se cachait en elle et à ses désirs. En somme, elle ne doutait plus de grand chose - l'enseignante s'était effacée pour laisser place à Melisende, et rien qu'à melisende.
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MessageSujet: Re: our insides all turned to ash ☂ lloyd   our insides all turned to ash ☂ lloyd EmptyJeu 6 Oct - 20:08

Elle était différente – délicieusement différente. Dès le premier regard, Lloyd avait deviné que derrière la professeur dévouée à son métier se cachait une femme. Une femme qu’il avait immédiatement désirée. Une femme discrète, timide peut-être, mais sensuelle surtout. Cela se lisait dans chacun de ses gestes vifs et gracieux, cela se lisait sur ses lèvres pleines – au coin de celles-ci, il semblait perpétuellement se trouver un baiser qui attendait d’y être cueilli. Ce soir-là, cette ingénuité, n’avait pas disparue. Bien au contraire. Tout se passait comme si en quittant l’enceinte de l’école, Melisende avait aussi abandonné la retenue qu’exigeait se position d’enseignante et le carcan d’obligations qui allait avec. Enfin, elle souriait – riait même. Et son humeur taquine, légère s’avérait communicative et contagieuse ; déjà, une sourire joueur se dessinait sur les lèvres de Lloyd.

« Vous trouvez réellement cela terrible ? »

Le jeune homme avait retrouvé son assurance ordinaire. Sa voix ne tremblait plus ; elle ne s’élevait toujours pas plus haut qu’un chuchotement, mais c’était cette fois le ton de la confidence, la langue de l’intimité qu’il employait. Doucement, ses mains se détachèrent de celles de Melisende et glissèrent dans le dos de celle-ci. Cette nouvelle étreinte avait une saveur qui ne correspondait pas tout à fait à celle de la précédente : il ne s’agissait plus tant de la retenir, elle, que de goûter autant que faire se pouvait à une proximité dont il avait tant rêvée. L’urgence de ses mouvements s’était presque dissipée. Ne craignant plus qu’elle lui échappe, il ne se hâtait plus, se redressait avec lenteur et enfouissait enfin son visage dans le creux de cette gorge d’ivoire. Le premier baiser, délicat, fugace, vint se poser sur la jointure du cou et de l’épaule ; le second atteignait déjà le lobe.

« C’est terrible parce que ‘les autres’ n’approuveraient pas ? Mais ils ne sont pas là, mais ils ne voient pas. C’est terrible parce que je suis l’élève, et vous la professeur ? Pas ici, pas maintenant. »

Une petite voix, sans doute celle de la raison qu’il abhorrait tant, qu’en cet instant, d’eux deux, c’étant sans doute lui qui courait le plus grand risque. Si on le trouvait dans cette position pour le moins éloquente, on n’hésiterait pas à le renvoyer. Et ce serait bien regrettable, car même si servir des verres d’eau à des cinquantenaires aux soirées huppées ne constituait point l’un des temps fort de sa vie, cela n’empêchait pas que le semestre débutait ; bientôt, Kirin demanderait à ce que les premiers frais d’inscription soient réglés, et sa mère pouvait bien faire des ménages dans tout Séoul, ce ne serait toujours pas assez. Lloyd n’aurait sans doute pas dû négligéer ces considérations matérielles ; mais il s’en trouvait à peine effleuré. Ses lèvres longeaient la ligne de sa mâchoire à elle, et dès lors, il n’y avait plus que cette peau blanche. Que cette peau douce, parfumée, sucrée. Enivrante. Oubliant ses côtes endolories, le jeune homme fit un pas en avant, se séparant du mur contre lequel il reposait depuis plusieurs longues minutes. Il pivota ensuite sur lui-même jusqu’à ce que ce fut Melisende qui se trouvât entre son corps et la paroi.

« Mais si cela vous terrifie encore, alors comment faire ? Car je peux me montrer bien pire… »

Une lueur amusée dansa au fond de ses yeux ; c’était une étincelle à peine, mais elle se révélait suffisante pour attisait le brasier qui couvait en lui depuis des mois entiers. Il n’y tenait plus. Il n’y tint plus… Il l’embrassa. Avidement. Amoureusement.
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MessageSujet: Re: our insides all turned to ash ☂ lloyd   our insides all turned to ash ☂ lloyd EmptyJeu 6 Oct - 22:07

    Elle aurait pu elle même le faire. Du moins le souhaitait-elle, mais elle appréciait ce sentiment d'attente, cette tension qui serait ses entrailles et la faisait vibrer. Sûrement que les mains qui glissaient dans son dos achevèrent de briser ses résistances. Sûrement que le soupir qu'il lui arracha en déposant ses lèvres chaudes contre son cou et le lobe de son oreille, qu'elle retenait depuis des mois, sûrement que le frisson incontrôlable qui parcourut son corps de haut en bas lorsqu'elle se retrouva prisonnière de son corps et du mur, et sa bouche qui embrassait sa mâchoire ronde, sûrement que tout cela participa au fait qu'elle n'était définitivement plus maître de ses mouvements. Elle le voulait, ici, maintenant. Et ce désir passait avant tout le reste. Manger, dormir, semblaient des actions ridicules, qu'elle pouvait ignorer avec superbe, contrairement à ça. Ses mains accrochèrent les pans de la chemise, l'attirant brusquement à elle, et elle le supplia du regard d'accomplir ce qu'elle était incapable de faire. Son corps hurlait au supplice. Sa bouche, fiévreuse, s'était entrouverte, dans l'attente du moment.

    Lorsqu'il l'embrassa enfin, un océan se déversa en elle; ses mains firent glisser définitivement le tissu blanc des épaules du jeune homme, ses mains s'accrochant à son dos parfait, le collant à elle. Elle était comprimée entre ce mur froid et cette enveloppe brulante, une main volage glissant sur les muscles en fusion. Sa respiration se fit rapide, et bientôt, ils n'entendirent dans le couloir que le résultat de la danse de leurs lèvres, parfaitement compatible: leurs souffles puissants résonnaient, et Melisende laissa même échapper un gémissement imperceptible de plaisir, qui la surprit elle même; il était impossible de ressentir autant de plaisir pour un simple baiser, pas avec lui, pas ici. Pourtant, c'était bel et bien une plainte, qui avait franchi sa barrière de sa gorge, une plainte involontaire, une plainte qui s'échappait de son corps en pleine détresse – ce dernier finissait lui même par se révolter, trop sollicité, dépassé par ce qui se passait en lui. Elle intercala un doigts entre leurs deux bouches, et elle éclata de rire: celle de Lloyd était teintée de rouge, sûrement à cause de son rouge à lèvre qui avait déteint. Malicieuse, elle s'éloigna de lui, échappant avec peine à l'étreinte de ses bras. « Ce soir, c'est moi qui mène la danse Lloyd. » Elle se mordit la lèvre inférieure, et se rapprocha à nouveau, avec une lenteur voulue, du torse nue de Lloyd, avant que son regard ne soit attiré par un papier blanc, sur le sol. Elle le ramassa lentement, le déplia avec curiosité, et une ombre passa sur son beau visage. Soudain, elle déchira le papier furieusement, dictée par un instinct presque ancestral. Ce mot, ou plutôt, ce numéro, représentait la rivalité, la jalousie. Elle ne pouvait accepter qu'il puisse appartenir à une autre qu'elle. Possessive, elle l'était, et d'autant plus avec lui, connaissant les passions qu'il déchaînait. Son corps était – serait – à elle. Si elle était pour lui un défi, elle avait elle même le sien à relever. Jung Lloyd serait sienne. Tôt ou tard. Il ne pouvait en être autrement – elle ne supporterait pas de le voir au bras d'une autre, plus maintenant, et n'envisageait pas qu'il puisse penser pouvoir reprendre sa vie normale, au sein du lycée, devant elle, devant ses yeux.

    Elle jeta en l'air les quelques miettes qui restaient du papier, et posa un doigt sur la bouche de son élève. « Quel serait l'intérêt du jeu, si je te cédais si vite? Non, tu ne m'auras pas si facilement, il te faudra encore patienter. » Elle se baissa, ramassa les vêtements éparpillés sur le sol, et entreprit de rhabiller Lloyd. « Et puis... j'aime te rendre impatient. Autant qu'il te plait de me rendre folle, dans tous les sens du terme. » Elle remit consciencieusement la chemise, le gilet, le nœud-papillon, et acheva de le rendre présentable en effaçant le rouge de ses lèvres – beaucoup moins sanglant, mais tout aussi évocateur. Désormais, elle ne le verrait plus jamais de la même façon. Cette brève découverte de ses traits physique ne faisait qu'attiser sa fièvre, et elle avait maintenant l'envie d'en voir plus. Elle se retiendrait cependant. Séductrice, elle posa doucement ses lèvres contre le cou du jeune homme, là où battait la jugulaire, et vint murmurer, lascive, à son oreille. « Tu es un garçon arrogant, Lloyd. Ne voudrais-tu pas parader au bras de la plus belle fille de la soirée ? Cela te changerait de ces cinquantenaires, qui ne voient en toi qu'un fantasme. Alors que moi... » Elle laissa sa phrase en suspens et s'empara du bras du jeune homme, fière, élégante. Ils croisèrent le directeur, qui venait sûrement s'inquiéter de la santé de son employé – un sourire de Melisende le rassura, et il les laissa passer sans rechigner, non sans avoir lui même esquissé une moue enchantée. Le bruit de ses talons sur le sol résonnait, et ne cessa que lorsqu'ils entrèrent de nouveau dans la salle, au milieu de la musique. Elle se rapprocha de lui, prenant la pénombre comme une excuse, et de nombreux regards se tournèrent vers eux. Il était grand, beau, noble; elle était élégante, sensuelle, atypique; ils étaient liés par une alchimie si puissante qu'elle semblait se répercuter sur les murs alentours. Ils avaient tout pour s'attirer les regards de l'assistance.
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MessageSujet: Re: our insides all turned to ash ☂ lloyd   our insides all turned to ash ☂ lloyd EmptyVen 7 Oct - 14:56

Les émotions déferlaient sur lui en vagues puissantes et bouleversantes ; le sang battait à ses tempes, et il y avait comme une tempête qui grondait en lui. Une tempête de désir, d’envie et de convoitise. Plus le temps passait, plus elle gagnait en intensité ; elle prenait possession de tous ses sens, fouettait chaque parcelle de son corps, venait s’insinuer dans les moindres recoins de son âme. Il n’était plus que frissons et tressaillements ; ses mains tremblaient, ses genoux se dérobaient presque sous lui. Elle cédait enfin. Après des mois passés à lutter contre ses assauts, à batailler contre ses propres sentiments, elle rendait les armes dans un abandon complet. Et pourtant, cette capitulation ne lui procurait pas la moindre impression de victoire. Il ne s’agissait pas d’une conquête triomphale, d’une prise de guerre avec laquelle il serait revenu. Depuis bien longtemps, on avait dépassé le point de non-retour ; on l’avait même oublié. L’avidité de Lloyd ne connaissait plus de limite. Chaque caresse le laissait insatisfait, il brûlait d’en recevoir d’autres encore comme il brûlait d’arracher de nouvelles exclamations à la jeune femme. Elle le rendait fou, le plongeait dans le désarroi le plus entier. Elle le perdait, et il la suivait volontiers.

« Alors que vous… ? »

Lorsque leurs lèvres, lorsque leurs corps s’étaient séparés, le jeune homme n’avait pu retenir un râle rauque et suppliant. Tandis que Melisende semblait retrouver ses esprits et rassemblait ses vêtements à lui, il était demeuré immobile, n’avait osé esquissé le moindre mouvement. C’était comme si cette soudaine absence l’avait glacé – elle s’était soustraite à son étreinte, éveillant immédiatement en lui une terrible impression de manque. Aux lames déchaînées de tout à l’heure succédait désormais un ressac bien plus insidieux qui coulait sur lui et le transissait de froid. Enfin, il sentait passer sur sa peau les vents qui s’engouffraient dans le couloir où ils se trouvaient, et sa chair se tendait et se contractait. Mais dès déjà, Melisende revenait vers lui et le vêtissait de nouveau. Ses membres restaient de marbre, mais au creux, de son ventre, la chaleur renaissait. La fièvre ne l’avait finalement pas quitté ; elle avait été là, prête à l’embraser à nouveau. Ce n’avait été que l’œil du cyclone, et le véritable orage était encore à venir.

« Alors que vous… ? Qu’est-ce qui vous différencie des autres ? Qu’est-ce qui vous rend si… ?

Il n’acheva pas sa phrase, les mots lui manquaient. Dans une sorte de torpeur dont il ne pouvait s’extraire, il s’était laissé conduire jusqu’à la grande salle. La rumeur des conversations qu’il retrouvait à contrecoeur lui bourdonnait aux oreilles, le faisait presque grimacer. Ils se tenaient au centre de l’attention ; on les observait, certains chuchotaient sur leur passage. Le regard des autres ne l’avait jamais autant ravi et contrarié à la fois. Pour quelqu’un dont la vie reposait tant sur les apparences, il ne pouvait qu’apprécier le fait que le lien qui les unissait soit affiché aux yeux de tous, reconnu par tous ; seule ce que l’on voyait endossait une quelconque réalité. Mais s’exposait aussi sortir de l’intimité dans laquelle ils baignaient depuis le début de la soirée. Un homme dans l’assemblée – il n’était certainement pas le seul coula une œillade approbatrice vers Melisende. Son front se plissa imperceptiblement sous le coup de l’irritation, et ses instincts possessifs le firent entourer d’un bras la taille de la jeune femme. Retrouver ce contact ne l’apaisait qu’à demi. Une fois de plus, il se trouvait tiraillé entre satisfaction et insatisfaction.

« Ils m’accusent de porter un masques, ou plutôt des masques. Mais c’est vous qui changez toujours de visage. C’est assez frustrant, vous savez… Oui, vous le savez… »

En sa présence, il basculait continuellement d’un extrême à l’autre. Ces oscillations sans fin reflétaient cruellement le caractère versatile de la jeune femme. Un jour, enseignante stricte. Un autre, séductrice née. Elle se présentait tel un joyau dans lequel un rayon de lumière se prenait et se trouvait diffracté en d’innombrables facettes. Cette multiplicité attirait Lloyd autant qu’elle l’effrayait. Certes, il ne pouvait y avoir que cela pour garder éveillé l’intérêt d’un garçon aussi volage qu’il l’était. Mais la personnalité de Melisende se montrait alors insaisissable, fuyant comme l’eau qui vous glisser perpétuellement entre les doigts. Tout ce qui la concernait demeurait instable, non assuré, et cela l’angoissait plus qu’il ne voulait l’avouer. De leur baiser de tout à l’heure, il ne semblait plus y avoir trace ; la jeune femme avait retrouvé toute sa contenance, et seule son rouge à lèvres qui s’était estompé indiquait à Lloyd qu’il ne s’était pas seulement agi d’une chimère, d’un de ces rêves qui certaines nuits le réveillaient en sueur.

« Vous voulez mener la danse. Bien, parfait. Dictez le prochain pas, je suivrai. Mais avant prouvez moi vous… »
« Garçon. Garçon, par-ici s’il vous plaît. »

A l’autre bout de la salle, la cliente qui lui avait discrètement fait passer son numéro l’appeler à nouveau à ses côtés. C’aurait dû être pour lui le signal de départ, le glas qui sonnait la fin de ce moment. Mais Lloyd ne détournait pas son regard de Melisende, il scrutait son expression insondable, incapable de poursuivre. Son regard sombre à lui s’était comme opacifié ; quelque chose dans son visage avait subrepticement changé. La fin de sa phrase lui restait en travers de la gorge ; il n’osait pas la prononcer, réalisant peu à peu que non, il ne voulait pas l’avoir. Il la voulait, elle. Elle et elle seulement.

« Prouvez-le moi. »
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MessageSujet: Re: our insides all turned to ash ☂ lloyd   our insides all turned to ash ☂ lloyd EmptyVen 7 Oct - 20:55

    « Alors que vous… ? Qu’est-ce qui vous différencie des autres ? Qu’est-ce qui vous rend si… ? » Elle haussa ses sourcils clairs, attendant une fin de phrase qui ne vint pas. Si ? Tellement ? Elle était curieuse de savoir ce qui pouvait traverser son esprit, mais il n'était pas disposé à dévoiler ses sentiments et ses sensations. Quand à elle, elle préférait ne pas répondre, pour l'instant. Elle ne remarqua chez lui qu'une brève moue de gêne, et elle songea soudain qu'elle aurait dû plutôt le laisser au calme. Il devait avoir mal, il devait être secoué, il semblait désorienté. Il jetait des yeux circulaires, cherchant dieu savait quoi, et il la serra contre elle avec jalousie, sa main sur sa hanche. Peut-être par peur qu'un autre ne la lui ravisse. Mais si Melisende était plus ou moins consciente des regards qui venaient se frotter à eux, elle n'avait nullement la notion précise des visages autour d'eux. Cet homme, là-bas, qui la détaillait, elle ne le vit pas. Cet autre, au coin, ne lui fit pas plus d'effet. En revanche, elle remarquait avec beaucoup trop de précision les visages féminins qui chuchotaient à leur passage – chacune d'elle se recevait un regard glacial de haine.

    « Ils m’accusent de porter un masque, ou plutôt des masques. Mais c’est vous qui changez toujours de visage. C’est assez frustrant, vous savez… Oui, vous le savez… » Un trouble furtif traversa les traits de son visage. Elle stoppa leur avancée, et se tourna face à lui, posant ses mains sur sa chemise. Elle tripota nerveusement les boutons immaculés, gênée du fait qu'il souligne cet aspect de sa personnalité, frustrée d'avoir été elle même la cause du fait qu'ils ne pouvaient plus être aussi proches. Non, décidément, ils auraient mieux fait de rester là-bas. Elle resta une nouvelle fois silencieuse. Comment lui expliquer qu'il touchait du doigts le problème, le fond du problème ? Comment lui dire qu'elle se révélait, lentement, et pourtant si rapidement à lui ? Comment pouvait-elle lui faire comprendre qu'elle n'avait jamais franchi ce cap, qu'elle n'avait jamais montré l'entièreté de sa personnalité à aucun de ceux qui avaient partagé une partie de sa vie – mais partageaient-il vraiment quelque chose ? Si Melisende était définitivement, irrévocablement engagée dans ce qui semblait un début de quelque chose, elle doutait encore. Elle était méfiante, et nul ne lui enlèverait ça. Elle se méfierait jusqu'au bout, ou du moins jusqu'à ce que... jusqu'à ce que quoi ? Elle ne pouvait songer à quoi que ce soit d'autre que ce qui les constituait.

    Mener la danse... oui, loin de sa timidité, elle découvrait le plaisir de se faire désirer. D'être réellement désirée. De voir ses pupilles s'agrandirent lorsqu'elle entrait dans son champ de vision. De sentir son cœur qui s'accélérait lorsqu'elle le touchait. De comprendre que la main qui furetait sur sa hanche voulait dire 'tu es à moi'. Elle songeait à cela, lorsqu'il du s'éloigner; Elle le suivit du regard longtemps, les yeux a demi dans le vide. Un homme l'aborda aussitôt, et capitula aussi vite qu'il était arrivé, lorsqu'il vit qu'elle ne l'entendait pas, ne le voyait pas. Elle s'assit sur un siège, et passa le reste de la soirée à guetter un passage de sa chevelure, le souffle de son corps – étrangement, ils ne se recroisèrent pas. Elle sortit de la salle, et marcha, âme errante, autour de la salle. Lorsqu'elle le vit sortir, elle sut immédiatement, par un instinct, que c'était lui. Il était accompagné – bon gré ou mal gré, impossible de le savoir, et cette seconde apparition la laissa immobile sur le trottoir. Une volonté extérieure à la sienne mit en mouvement ses pieds, et elle se précipita vers les deux silhouettes.

    Son visage fondit immédiatement sur celui de Lloyd. Passionnément, fougueusement, un baiser volé qu'elle fit durer plus longtemps que nécessaire. Une fois de plus, elle accrocha sa nuque, et, outrageuse, elle ignora complètement la femme aux cotés de Lloyd. Lorsqu'elle se recula, elle lâcha, parfaite actrice, parfaite femme inquiète: « Chéri, où étais-tu ? Je t'ai cherché toute la soirée ! » Elle entendit un bref grognement de rage, et une fois sa rivale partie, elle éclata de rire, mélange de nervosité et de soulagement. « 'Chéri, ou étais-tu?' ? C'était pitoyable. Même une femme fidèle n'aurait peu eu l'air aussi idiote. Au moins, le baiser avait le mérite d'être réaliste. » Elle essuya les larmes de rire qui coulaient sur ses joues et venaient se glisser sur la courbe de ses lèvres – elle passa une langue humide sur celles ci, essuyant le liquide salé.
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MessageSujet: Re: our insides all turned to ash ☂ lloyd   our insides all turned to ash ☂ lloyd EmptyDim 9 Oct - 9:56

Son service s’achevait bientôt, et les coups d’œil qu’il glissait vers sa montre se multipliaient de minute en minute. Il parvint tout de même à forcer un sourire à l’adresse de la cliente qui, depuis le début de la soirée, n’avait de cesse de le rappeler à sa table. Au bout du huitième verre d’eau, elle avait voulu être conseillée sur la carte – à cet instant, elle s’enquerrait de la composition du plat du jour. Pour ce faire, battre intempestivement des paupières et laisser sa main posée sur l’avant-bras de Lloyd n’était sans doute pas nécessaire, mais le jeune homme était présentement trop distrait pour le lui faire remarquer. Quand il ne se trouvait pas trop occupé à surveiller l’heure, son regard se détournait et sondait le reste de la salle. Ses yeux ne cherchaient jamais bien longtemps ; la chevelure flamboyante de Melisende se repérait plus qu’aisément. Lloyd avait beau s’être éloigné d’elle depuis près d’une heure déjà, il l’épiait presque constamment. Même lorsque ses yeux la quittaient, il restait douloureusement conscient de sa présence, de chacun de ses gestes. Et l’envie de la retrouver montait à nouveau en lui, l’assaillait et le débordait de toutes parts. Ses jambes manquaient de se mettre en mouvement à son insu. Se retenir lui coûtait d’incommensurables efforts ; et pourtant, il s’y résignait. Il le devait ; comme au début de la soirée, son orgueil lui interdisait de se montrer dans un tel état à la jeune femme. Servile, soumis au moindre commandement ou caprice de l’assemblée. Départi de toute sa superbe habituelle. Sans éclat.

« Jung, tu peux rentrer. C’est fini pour aujourd’hui. A la semaine prochaine. »

La hâte avec laquelle il s’était changé, retrouvant ainsi des habits plus confortables et moins formels lui tira un sourire sans joie. Il pouvait à peine maîtriser son empressement ; ses gestes rapides se succédaient, et il n’aspirait qu’à la revoir. L’attendait-elle ? Il ne s’agissait que d’un fol espoir, illusoire peut-être, pathétique sans aucun doute. Avec un soupçon de distance, le jeune homme prenait tout l’ampleur de l’état de dépendance auquel il se retrouvait réduit. Le petit arrogant en lui s’insurgeait – comment une seule femme pouvait-elle avoir tant d’emprise sur lui ? Il était bien trop fier pour n’appartenir qu’à une. Et pourtant… plus le temps passait, plus il s’apercevait qu’il ne luttait plus. Qu’il ne pouvait plus rien contre.

« Vous avez du feu, jeune homme ? »

Ces pensées emplissaient tellement Lloyd qu’il ne remarqua même pas que a cinquantenaire de tout à l’heure l’avait suivi. Elle se trouvait là, à la sortie du restaurant, laissant couler un regard suggestif sur lui. Il s’apprêtait à prendre congé en douceur, quand deux mains se refermèrent sur sa nuque. Il la reconnut immédiatement – fut-ce à la finesse de ces doigts ou à son parfum délicat ? Sans doute, les deux. Sans doute, la connaissait-il seulement par cœur. Il répondit immédiatement au baiser, voulut même le prolonger, mais elle fit un pas en arrière, riante. Mais lui la fixait. Une fois encore. D’un geste lent, Lloyd leva la main vers le visage de la jeune femme et essuya soigneusement les larmes d’hilarité qui y demeurait encore.

« Vous voulez entendre quelque chose de réaliste ? »

Il inclina la tête et chuchota :

« Je t’ai cherchée, je t’ai trouvée. Et il est hors de question que je te laisse t’échapper. »
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