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 lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé

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Jung Melisende
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MessageSujet: lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé   lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé EmptyLun 26 Sep - 21:10


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    La gorge de Melisende se serra lorsque Lloyd entra dans la salle. Il chercha immédiatement son regard, et elle parut aussitôt particulièrement intéressée par ses fiches de cours, qu'elle avait pourtant consciencieusement étudié la veille – et qu'elle connaissait sur le bout des doigts. Elle sentait sa présence quelques mètres plus loin, et elle fut soulagée qu'il ne se rapproche pas. Une rougeur compulsive monta à ses joues pâles de rousse, et une chaleur inconfortable monta sur sa peau. Elle tritura nerveusement ses longs cheveux qu'elle avait raidit ce matin là – elle commençait d'ailleurs à se dire qu'elle devrait mieux s'habiller comme une souillon et venir avec les cheveux gras, peut-être la laisserait-il tomber ? - et tira sur sa jupe cintrée, qui était assortie avec son ensemble stricte, et qui mettait en beauté ses grandes et fines jambes.

    Le cours lui sembla horriblement long. Ses grands yeux noirs la fixaient avec insistance, et il lui semblait, peut-être à tort, que tout son corps lui envoyait des signaux. Elle avait l'impression qu'il dégageait un taux d'hormone beaucoup trop supérieur à la moyenne. En tant que femme, elle avait bien du mal à y être indifférente. Elle était plus ou moins habituée au désir des hommes, bien malgré elle – bien qu'elle soit encore incapable de contenir ses bredouillements convulsifs – mais pas à ça. N'importe quel homme aurait bien pu l'attirer dans un coin sombre qu'elle n'aurait pas ressenti la même chose. Tout son corps à lui était comme un brasier qu'elle ne pouvait éteindre, et ses flammes tentatrices ne cessaient de gagner du terrain sur elle – bientôt, elle s'enflammerait sans peine. Oui, Lloyd était beau. Affreusement beau. Et attirant. Il avait tout pour lui. Ou presque.

    Elle proposa à ses élèves un atelier pratique – ils appréciaient, en général. Ce cours là ne dérogea pas à la règle. Elle leur proposa un exercice classique: exprimer un sentiment, face à son partenaire. La semaine venait de commencer, et elle estimait qu'il était inutile de se lancer dans des exercices plus complexes – cela ne faisait que freiner le progrès. Elle divagua entre les binômes, observant ses jeunes étudiants et les corrigeant lorsque nécessaire, se prêtant elle même à l'exercice avec joie – elle appréciait de partager pareils moment avec les élèves. Elle avait entreprit de soigneusement éviter le binôme de Lloyd, faisant comme s'il n'était pas nécessaire de l'aider – après tout, il était doué, mais si lui ne méritait aucune remontrance, son binôme, en revanche, une jolie jeune fille, avait besoin d'aide. Elle se dirigea vers eux à contrecœur, et corrigea avec douceur la jeune étudiante, évitant le regard du jeune homme en face d'elle. Elle lâcha cependant un bref « C'est bien, Lloyd. Continu. Mais reste concentré sur ton exercice. » C'était elle qui devrait rester concentrée sur son cours. Elle se morigéna violemment en son for intérieur.

    Elle accueillit la fin du cours avec un soupir de soulagement. Elle félicita avec chaleur sa classe, et retourna à son bureau, afin de préparer ses affaires pour son prochain cours – il n'avait lieu que dans une heure. Lorsqu'elle se retourna, sa sacoche à la main, elle sursauta violemment, manquant de tomber sur le bureau dans son dos. « Oh, Lloyd, je... euh... je ne t'avais pas entendu. » Ses bafouillages lui firent piquer un fard. Elle ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil aux lèvres du jeune homme, avant de relever la tête vers ses yeux, une lueur d'orgueil dans les pupilles. Il lui en faudrait plus que ça ! Non, elle n'allait pas encore passer pour une idiote, et elle était résolue à lui montrer qu'il était vain pour lui de s'acharner. Elle le contourna avec sa grace habituelle, le 'clac-clac' de ses talons la réconfortant légèrement – grâce à eux, elle était aussi grande que Lloyd. Elle referma la porte derrière eux, se débattit avec la serrure – il était beaucoup trop prêt d'elle, s'en était perturbant ! - et se retrouva à nouveau face à lui. « Je peux t'être utile pour quelque chose ? » Marcher. Oui, elle devait marcher. Histoire de faire quelque chose de ses mains et d'avoir une contenance. Elle se dirigea vers la sortie de l'académie – elle comptait rentrer chez elle, ou prendre un café. Elle lorgna la dalle qui était quelque peu surélevée par rapport aux autres, en se jurant de ne pas se prendre les pieds dessus. « Ne pas trébucher, ne pas trébucher, ne pas trébucher... » Elle se répéta cette mélopée durant les quelques secondes – qui lui semblèrent durer une heure – que dura la marche de la salle jusqu'à la dalle. Après un dernier « ne pas trébucher... » elle leva haut le pied droit, et se félicita intérieurement. C'était sans compter le pied gauche, qui se prit violemment dans la dalle, la faisant descendre lentement vers le sol. Elle eut le temps de se haïr, de se maudire pour les dix prochaines années à venir, et de voir le sol se rapprocher beaucoup trop rapidement, jusqu'à ce que deux bras la retiennent. « C'est pas vrai, c'est pas vrai, c'est pas vrai...!! ».

    Elle se redressa, une chaleur incontrôlable surgissant dans ses veines, et lorsqu'elle releva son visage, il se trouvait à moins de un centimètre de celui de Lloyd. Son cœur fit une violente embardée, et elle devint rouge pivoine, incapable de bouger d'un cil. Il avait de belles lèvres. Charnues, juste assez volumineuses, et une boche pas trop large. Il avait de magnifiques yeux de jais, sous de longs cils élégants. Ses cheveux aussi noirs que ses yeux semblaient doux et soyeux. Sa peau avait un pigment parfait. Elle déglutit. « Merci... »
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MessageSujet: Re: lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé   lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé EmptyMer 28 Sep - 17:32

Les minutes s’égrainaient, et l’heure s’étirait, n’en finissait plus. Chaque coup d’œil que le jeune homme lançait à sa montre n’y changeait rien ; les aiguilles paraissaient comme figées, même le mouvement de la trotteuse ne se déroulait qu’au ralenti. Réprimant un soupir, Lloyd se redressa sur sa chaise et griffonna distraitement quelques mots sur sa feuille de cours. Sa jolie voisine de classe, qui avait perçu sa concentration défaillante, lui adressa un sourire aguicheur, mais ce fut à peine si elle obtint une réponse de sa part. La demoiselle n’était sans doute pas dépourvue de charme, mais ses attraits s’avéraient trop fade pour retenir l’attention du jeune homme. L’esprit de ce dernier vagabondait vers d’autres horizons, rêvait d’un sourire qui se serait dessiné sur les lèvres d’une autre – d’une autre qui, présentement, se tenait devant la classe et exposait les détails d’il ne savait trop quelle théorie dramaturgique. L’impatience de Lloyd n’avait rien à voir avec la leçon, encore moins avec celle qui la faisait. Au contraire. En d’autres circonstances, il aurait pu écouter sa voix pendant des heures, scruter le moindre de ses faits et gestes et ne pas s’en lasser. Mais ce jour-là, l’observer de loin ne suffisait pas – ne suffisait plus.

« Oppa~… qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? Tu ne voudrais pas m’aider à rév… ? »

La demoiselle n’eut même pas le temps d’achever sa phrase. La sonnerie avait enfin retenti, et sans plus attendre, Lloyd avait quitté sa place ; il ne jeta pas un regard en arrière, ayant comme oublié l’existence de sa partenaire pour ce cours-là. Il ne se souvenait déjà plus de son prénom et ne s’était assis à ses côtés que dans l’espoir d’obtenir un semblant de réaction chez l’enseignante. Le simple « concentre-toi sur le cours » qu’on lui avait difficilement adressé ne l’avait guère satisfait ; mais cela n’entamait point la confiance avec laquelle le jeune homme avançait vers le bureau – le pas réglé et assuré, le dos droit, le visage impassible. Le sursaut qui accueillit son arrivée lui tira une expression amusée ; le trouble manifeste qui naissait chez la jeune femme à son approche compensait l’apparente indifférence dont elle avait fait preuve un peu plus tôt. Lloyd se retint cependant de tout commentaire et se contenta de lui emboîter en silence le pas, ne dévoilant pas immédiatement ses intentions. A l’impatience de voir le cours prendre fin, succédait l’irrésistible envie de faire durer les choses, d’en savourer chaque instant. Et en prenant son temps, il espérait aussi déstabiliser encore un peu plus Melisende, l’intriguer, la pousser à s’interroger. La question tomba finalement, mais il n’eut pourtant pas le temps d’y répondre.

« Vous… vous devriez faire plus attention à vous. »

Ses bras s’étaient automatiquement tendus pour la réceptionner, obéissant à une forme d’instinct. La jeune femme se redressa avec une vivacité égale, mais ses mains à lui s’attardèrent sur sa taille, ne la quittant pas. Ces quelques mots lui échappèrent dans un souffle, mais il dut s’interrompre un instant ; à une telle proximité, son parfum délicat lui parvenait sans peine. Il envahissait l’air qu’il respirait, s’insinuait en lui. Cette fragrance était entêtante et l’enivrait. Lloyd se força à prendre une profonde inspiration afin d’apaiser le tumulte de ses sens et reprendre ses esprits.

« Je voulais vous demander… Il y a des auditions la semaine prochaine ; c’est juste pour un petit rôle. On passe tous sur le même texte célèbre ; ils veulent voir la manière dont chacun se distingue. Il me faudrait des conseils… vous voudriez bien répéter avec moi ? »

Il ne donnait que peu de réflexion au propos qu’il tenait. Mais les mots lui venaient cependant aisément ; cela faisait déjà plusieurs jours qu’il les préparait, attendant de pouvoir enfin tenter sa chance. Plus ou moins sciemment, Lloyd avait incliné la tête en avant, amenant leurs visages dans une proximité encore plus grande qu’elle ne l’était déjà. Son regard croisa le sien, et il ne détourna pas les yeux, ses iris sombres se plongeant dans les prunelles de la jeune femme. Quand il reprit la parole, sa voix s’était faite plus douce, plus suppliante.

« S’il vous plaît… vous me le devez bien, non ? Je viens de vous éviter une mauvaise chute. »

    [Je suis une faible ; il faudrait me jeter la pierre. Mais, mais, mais... nan, rien, je suis juste faible.]
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MessageSujet: Re: lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé   lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé EmptyMer 28 Sep - 20:37

    Elle faisait mine de ne pas remarquer ses pas. Ni leur bruit, ni la simple image de ses pieds qui frôlaient le sol. Elle serrait désespérément la anse de sa sacoche de ses doigts qui devenaient blafards sous la pression, comme si sa vie en dépendait. A vrai dire, elle n'était même pas sûre de pouvoir continuer à marcher normalement si elle pensait à sa présence, quelques pas dans son dos. Ne pouvait-il donc pas cesser cet irrésistible aura qui s'échappait de chacune des parcelles de son corps ?

    Elle contrôlait plutôt bien la situation. Tout compte fait, il lui suffisait de ne pas penser à lui pour marcher correctement. Elle se récitait des vers en boucle. Ça lui permettait de ne pas avoir l'esprit encombré. Elle connaissait nombre de poèmes sur le bout des doigts; notamment Baudelaire. Elle admirait la suavité de ses rimes, des sentiments qu'il laissait transparaître à travers de simples mots. Mais la simple vue de la dalle – cette dalle qui semblait comme toute droit sortie des tréfonds de l'enfer, là, à la narguer – suffit à réduire ses efforts de relaxation à néant. Et le carrelage eut raison d'elle. Du moins aurait-il eu raison d'elle si deux bras – ses bras - ne l'avaient pas retenue juste à temps, provoquant sur ses joues rondes la montée d'une rougeur involontaire, ainsi que celle d'un trouble immense qui la bouscula intérieurement. Elle remarqua vaguement sa main qui restait posée sur sa hanche, et durant ces quelques instants de totale incrédulité qu'elle mit à profit pour détailler ses traits sculpturaux – ses yeux s'attardèrent sur le mouvement de ses lèvres admirables qui lui recommandaient de faire attention à elle, mise en garde à laquelle elle ne porta qu'une attention distraite. Puis elle se ressaisit brusquement, reprenant ses instinct de bonne professeur qu'elle était, et tenta de se soustraire à son étreinte, sans succès, ce qui attisa sa colère. Elle le fusilla du regard, mais retrouva aussitôt son indécision la plus totale lorsqu'il inspira l'air autour de lui avec force, comme si l'oxygène s'était raréfiait autour d'eux. Etait-il possible qu'elle lui fasse autant d'effet qu'il ne lui en faisait, et que son intérêt soit plus poussé qu'une simple lubie de jeune homme qui avait parié qu'il serait celui qui ferait plier sa professeur ? Non, elle repoussa cette idée. Cette possibilité mettait en jeu beaucoup trop de choses qui lui déplaisaient.

    Elle préféra se concentrer sur la voix de Lloyd. Cette dernière, au moins, bien que veloutée, ne lui procurait pas trop de soucis. « Je voulais vous demander… Il y a des auditions la semaine prochaine ; c’est juste pour un petit rôle. On passe tous sur le même texte célèbre ; ils veulent voir la manière dont chacun se distingue. Il me faudrait des conseils… vous voudriez bien répéter avec moi ? » Elle hésita. La proposition lui semblait honnête, bien que voilée d'intérêt de la part du jeune homme. Mais elle préféra ne pas y prêter attention, et se concentrer sur son devoir d'enseignante. « Oh, euh... » Pourquoi était-elle incapable de dire plus ?! A la réflexion, peut-être était-ce dû à leur lèvres qui s'effleuraient presque, à quelques millimètres seulement les unes des autres. Elle sentait son souffle contre sa bouche, elle sentait son regard à elle qui se perdait dans le sien, dans ces yeux noirs magnifiquement grands et profonds. La voix suppliante de Lloyd finit de l'achever. Mais lorsqu'elle en comprit le sens, elle se retira brutalement, brisant toute l'alchimie du moment, et le foudroyant du regard. « J'accepterais de t'aider si tu te comportes de manière correcte. » Elle rebroussa chemin sans lui accorder un regard, ses talons fouettant furieusement le carrelage, en direction de la salle de spectacle. Elle sortit ses clés et se mit à les tripoter avec une violente envie de les balancer dans la figure de quelqu'un. Elle ne se retourna pas une fois, mais savait qu'il la suivait. Comment pouvait-il en être autrement après ce qu'il s'était passé ?

    Ils arrivèrent bien trop rapidement à la salle à son goût. Elle déverrouilla la porte après avoir vérifié que la salle était libre à cette heure ci, posa son sac sur une chaise, et monta sur l'estrade, cherchant l'interrupteur. Ceci fait, elle se tourna, majestueuse d'autorité soudain, vers son élève, et, une main sur la hanche, l'observa avec sévérité. « Quel texte dois-tu étudier ? » Sa voix se radoucit quelque peu. Elle se radoucissait toujours lorsqu'il s'agissait de travail. Le travail était son obsession et sa meilleur carapace. Elle redescendit lentement de l'estrade – non sans avoir jeté un regard légèrement anxieux vers la porte fermée – et se rapprocha prudemment de Lloyd. « Pourquoi te contentes-tu de petits rôles ? Tu as beaucoup de talent, Lloyd. Assez pour jouer des rôles principaux. Assez même pour évincer tous tes partenaires, même en jouant un second rôle. » Elle se permit un sourire. Elle avait presque aussitôt deviné le talent de son élève – elle avait un don pour ça. Et elle se sentait un peu frustrée qu'il ne profite pas de ses dons de la manière la plus efficace.
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MessageSujet: Re: lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé   lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé EmptyJeu 29 Sep - 16:54

Lloyd demeura quelques secondes sur le pas de la porte avant d’esquisser quelques pas en avant et de la refermer lentement derrière lui. Le stratège qui sommeillait en son sein l’incitait à temporiser, à ne rien presser. Un prompt affront aurait levé des résistances bien trop vives ; les deux, trois regards noirs que la jeune femme avait dardés sur lui montraient assez qu’elle n’appréciait guère être brusquée. Et maintenant que son « plan » se concrétisait, il ne fallait pas qu’un faux-pas vienne tout gâcher. La question que Melisende lui posa lui offrit quelques instants supplémentaires pour mieux penser à ce qui lui restait désormais à entreprendre. Avançant jusqu’au pied de l’estrade, il se para d’un air pensif avant de répondre :

« Je ne suis tout simplement pas prêt pour prendre un rôle plus important. » Ces mots ne l’engageaient à rien ; et s’il l’avait voulu, Lloyd aurait prendre un nouveau masque, se faire passer pour l’étudiant consciencieux et, au fond, modeste qui révérait trop la profession qu’il voulait exercer pour se lancer sans discernement. Mais son regard croisa une fois celui, perçant, de Melisende, et le sourire qu’elle affichait acheva de lui soutirer la vérité. « Des grands acteurs, on ne retient que les noms des grands personnages qu’ils ont joué. Oui, il y en a toujours qui trichent, qui ne se donnent pas complètement à leurs rôles et qui parviennent à glaner un semblant de gloire personnelle avec leur interprétation. Mais les vrais, ceux qui savent leur métier, disparaissent complètement, s’effacent entièrement derrière la fiction. Et alors, il n’y a plus que des Hamlet, des Alceste, des Créon. Moi… je ne suis pas encore prêt pour renoncer ainsi à exister. Personne ne sait encore qui je suis, ce que je suis. Si je me sacrifie, qu’est-ce qui me prouve que l’on ne m’oubliera pas totalement ? »

Le jeune homme était conscient de la vanité qui sous-tendait ses propos ; et pourtant, c’était là une de ses plus grandes qu’il avouait. On était toujours enclin à porter sur lui des jugements lapidaires, à lui assigner des titres faciles. Selon les uns ou les autres, il était tantôt séducteur invétéré, tantôt gamin trop sûr de lui. D’autres, plus éclairés sans doute, voyait en lui un menteur sans foi, ni loi. Lloyd embrassait sans doute toutes ces identités à la fois, mais derrière les apparences… n’y avait-il pas quelque chose d’autre ? Quelque chose de plus profond, de plus véritable, de plus précieux ? Dans tous les cas, il voulait le croire et comptait le prouver. Là se trouvait sûrement l’une des raisons pour laquelle il cherchait tant à s’attirer les regards de l’enseignante. Elle seule semblait l’avoir percé à jour, elle seule lui reprochait de se contenter de masques futiles et d’artifices convenus. Elle seule savait.

« Pour l’instant, être un bon second rôle me convient mieux que tenir le devant de la scène. On ne retient jamais le nom de mes personnages, mais on me repère… on se souvient que j’étais là. » Il s’interrompit, fronçant imperceptiblement les sourcils ; le ton de la confession commençait à lui peser. Les grands discours sérieux l’ennuyaient ; rares étaient ceux qui passaient ses lèvres. Il n’osait considérer ce qui le poussait à faire exception. C’est pourquoi son expression se fit plus légère, plus taquine – presque moqueuse. « Puis je n’ai pas vraiment besoin d’être le rôle principal pour me faire remarquer, n’est-ce pas ? Mon physique suffit à m’obtenir ce que je veux. »

La plaisanterie avait eu pour seul but de dissiper un peu son trouble ; elle n’y parvint pas ; Mais secouant la tête, le jeune homme se résolut toutefois à changer de sujet. Se saisissant de son cartable en cuir, il en sortit le texte et le tendit presque négligemment à Mélisende. Elle n’en avait sans doute pas besoin pour lui donner la réplique. Lui-même n’avait pas eu besoin de le relire avant de venir – il s’agissait d’un tel classique. Et la manière dont les exigences de l’audition se pliaient si bien à celles de ses projets en devenait ironique. Quand les producteurs lui avaient donné les détails par téléphone, Lloyd avait presque eu peine à y croire. Se fendant d’un sourire malicieux, il dit simplement :

« Vous reconnaîtrez tout de suite. »

Lloyd s’éloigna quelques mètres, et Roméo revint sur ses pas. Tremblant, et pourtant confiant ; il la voyait pour la première fois. Quand elle était entrée dans la pièce, son regard s’était immédiatement posé sur elle et ne s’en était pas détaché depuis. Elle le fascinait et l’attirait. Elle et sa peau porcelaine. Elle et ses lèvres vermeilles. Elle et ses prunelles étincelantes. Comme aimanté, il arrivait dans son dos et penchait sa tête au-dessus de son épaule, murmurant à son oreille. Il n’osait pas parler plus fort de peur que le moment, si évanescent, si fragile, s’évanouisse dans les airs.

« … Alors, chère sainte, que les lèvres fassent ce que font les mains. Elles te prient ; exauce-les, de peur que leur foi ne se change en désespoir. »

Des paroles échangées. Puis un effleurement fugace, un frôlement à peine. Un premier baiser. Le contact avait été des plus éphémères ; il n’avait pas duré que quelques fractions de secondes. Mais Roméo avait enfin goûté au fruit défendu, et l’arôme interdit lui demeurait sur ses lèvres. Il ne l’oublierait plus.

« Vos lèvres ont effacé le péché des miennes. »

Et il se taisait. Mais son silence n’attendait pas n’importe quelle réponse ; il ne pouvait y avoir qu’un encouragement, qu’un signe d’approbation pour le combler.

[Voui, je triche honteusement sur le texte pour passer directement au baiser. Mais c'pas comme si Lloyd était honnête, naméoh]
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MessageSujet: Re: lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé   lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé EmptyJeu 29 Sep - 18:14

    Les premiers mots de Lloyd ne lui suffisaient étrangement pas. Elle savait qu'il se cachait derrière ces quelques mots plus que cette simple révélation, et les mots qui finirent par s'échapper de la barrière de ses lèvres confirmèrent – non sans une certaine fierté et émotion – ses pensées. Son discours – il lui semblait qu'il n'avait jamais été aussi près de la vérité, lui qui se plaisait en tant qu'être volage et superficiel, qui changeait de discours comme d'objectif et savait ce qu'il fallait faire, et quand le faire – fit mourir le sourire qui avait de manière éphémère habillé ses lèvres, et elle contempla le jeune homme avec un regard nouveau, empreint de respect et d'émotion. Elle ne le savait pas si mature – il était plus mature qu'elle, la professeur de vingt-six ans qui avait cinq ans de plus que son élève, et qui aurait été parfaitement incapable de prononcer des phrases pareilles. Elle resta silencieuse, saisissant avec solennité la confession de son jeune apprenti, avec délice presque. Elle était attaché plus que nécessaire à tous ceux qui passaient le pas de sa salle de classe, et pourtant, même au delà du comportement outrageux de Lloyd, il représentait plus que tous les autres, peut-être par son talent, son génie, ses manières, son mystère. Sa beauté, rehaussée de l'incertitude de son être – qui pouvait vraiment se vanter de connaître le jeune homme, lorsqu'on savait que les jeunes femmes défilaient dans sa vie, sans que leurs histoires aient duré plus de quelques jours ? La réputation de Lloyd était connue de tous – même des professeurs, surtout des professeurs. Si ses collègues approuvaient le génie, mais récusaient la séducteur, Mélisende s'était dit – naïvement peut-être – qu'il devait sûrement y avoir quelque chose derrière cette allure cliché, que bon nombre de jeunes hommes avaient tenté de s'attribuer, sans atteindre un seul instant la suprématie de Lloyd dans le domaine. Répugnant et attirant à la fois, tout cela avait participé à son trouble.

    Même en cet instant où il tentait de rendre l'atmosphère moins solennelle, plus respirable, une moue narquoise sur le visage, proférant des louanges sur son propre physique - ce qui laissa, pour une fois, Melisende de marbre, qui, pour l'heure, scrutait avec une rare intensité le visage du jeune coréen – il semblait définitivement différent. Elle avait vu son masque se fendiller durant quelques secondes, mais il revint aussitôt, à l'instant où il secoua son visage avec une certaine gêne, que Melisende ne décela pas. Elle était trop plongée dans ses pensées pour le remarquer. Lorsqu'il chercha dans sa sacoche un objet dont elle ignorait la nature, elle revint à la réalité, et secoua à son tour sa tête comme pour en chasser les idées inavouables qui traversaient son inconscient, et refusaient encore de traverser la fine pellicule qui le séparait de sa conscience, ignorante. Il lui tendit une feuille, un sourire malicieux sur ses lèvres outrageusement belles, et un simple regard lui suffit pour reconnaître la pièce. Une certaine allégresse la prit soudain, tant elle aimait cette pièce, ce qu'elle représentait. C'était sans compter la peur, qui reprenait le dessus, tandis qu'il s'éloignait vaguement. Elle jeta un regard sur le dos de son élève, et posa sans détourner les yeux sa feuille par terre. Elle n'en avait nul besoin. Du courage lui serait plus nécessaire; elle flairait une supercherie sans nom. Tout ceci ne pouvait pas être une simple coïncidence. Et le désir qui s'alluma dans les yeux de Lloyd, flamme brûlante qui ne désemplissait pas, lorsqu'il s'approcha d'elle, ombre insaisissable appartenant au domaine du rêve, ou du cauchemars, la firent frissonner. Et sa peur ne fit que redoubler inconsciemment: elle désirait cette flamme, presque autant qu'elle désirait s'enfuir de cette salle à la lumière voilée, et aux murs opaques, où elle semblait seule. Seule au monde, avec comme seul repère Lloyd.

    Un frisson incontrôlable fit trembler ses lèvres lorsque son visage se glissa au dessus de son épaule, sa bouche frolant le lobe sensible de son oreille, ses joues frôlant le feu de sa chevelure. Le murmure qui glissa vers elle lui donna envie de se retourner, mais un réflexe – qu'elle jugea stupide – le fit prononcer la réplique qui suivait. Elle n'avait jamais été aussi proche de la perfection; elle ne jouait pas, elle était. Ce n'était même pas Juliette qui s'adressait à Roméo, à travers l'enveloppe charnelle que représentait Melisende, c'était une Melisende torturée, incertaine d'elle même et de lui, effrayée et désireuse, a la fois blanche et noire, entre deux frontières. L'espace pourtant spacieux de la salle lui semblait confiné, l'air était trop peu riche en oxygène, son esprit était bien trop embrouillé. Et elle ne comprenait pas. Il lui semblait n'avoir jamais compris. « Les saintes restent immobiles, tout en exauçant les prières. »

    Si son inconscient s'attendait à cet instant, son esprit, stupidement enfermé dans des certitudes qui lui permettaient de rester accrochée à ses valeurs de bonne enseignante, n'y vit que du feu. La douceur de ses lèvres fit trembler sa bouche, et un désir brûlant la fit presque s'élancer en avant pour ne pas rompre ce contact, avant que ce qui lui restait de bon sens ne l'en empêche. Elle avait fermé les yeux, comme pour se cacher de la vérité, comme une enfant qui se serait cachée sous les couvertures pour échapper aux monstres imaginaires. Le feu en elle, mélange de fureur et d'autre chose – un autre chose insaisissable et qu'elle n'arrivait pas à comprendre – brûlait sans discontinuer. « Vos lèvres ont effacé le péché des miennes. » Elle ouvrit les yeux, et le dilemme en elle fit couler deux larmes, deux larmes uniques, sur chacune de ses joues, y laissant ne traîner blafarde. Elle aurait tant voulu céder à la colère, mais son corps semblait incapable de bouger. Ses lèvres, cependant, s'animèrent en un souffle si imperceptible que lui seul aurait pu l'entendre, s'ils n'avaient pas été seuls. Un souffle de désespoir. Un souffle qui contenait en lui seul tout l'être de Mélisende, en cet instant précis. « Mes lèvres ont gardé pour elles le péché qu'elles ont pris des vôtres. » Soudain, son corps s'anima à nouveau, et elle se précipita vers le jeune homme. Elle jeta son poing contre le torse de Lloyd dans la violence la plus totale – du moins, celle dont elle était capable – et jeta le second, plus lentement, sans le regarder, son visage caché derrière sa mèche de cheveux. « Tu n'es qu'un effronté; Un effronté arrogant. Pourquoi fais-tu ça ? » Elle releva le visage, révélant des traits baignés de larmes. « Pourquoi?! » La hauteur de sa voix avait augmenté, près de l'hystérie. Elle le haïssait. Elle le haïssait pour se conduire ainsi, compliquer les choses. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était l'amener au plus haut, le connaître plus éventuellement. Ses lèvres, plus rouges encore que d'ordinaire, tremblaient – de désir ou de colère, nul n'aurait su le dire.


[comment veux-tu que je t'en veuilles ? Et je ne le dirais jamais assez: vive roméo et juliette *O*]
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MessageSujet: Re: lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé   lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé EmptyVen 30 Sep - 14:15

La voix de Melisende se brisa ; son cri de détresse retentit dans la salle, puis mourut en un silence étouffant. Il en subsista toutefois de sourds échos dans l’air, déjà chargé de tant fièvre et de tension. Le souffle court, comme n’osant prononcer le moindre mot, Lloyd se tint immobile un long instant. Puis avec lenteur, avec précaution presque, ses doigts se nouèrent autour des poignets de la jeune femme ; peu auparavant, l’un après l’autre, ses poings s’étaient abattus sur sa poitrine. Elle avait frappé avec une force indéniable ; mais il n’y avait aucune commune mesure entre la violence de ces coups et celle de ceux que son cœur assénait contre les parois de sa cage thoracique – à une cadence régulière, mais douloureuse, car constante et imperturbable. Le sang lui battait aux tempes, et à nouveau, il devait se forcer à inspirer et expirer profondément. Mais à chaque inhalation, le jeune homme goûtait encore à cette lourde atmosphère où l’interrogation désespérée de Melisende demeurait en suspens… Pourquoi ? Pourquoi elle, pourquoi lui ? Pourquoi s’acharner ainsi ? Au fond, lui-même ne le savait point. La thèse du défi à révéler ne tenait que jusqu’à un certain point ; elle supposait des objectifs clairs et nettement définis, une destination à atteindre. Or, chaque pas esquissé semblait en appeler un second ; le moindre contact s’avérait imparfait tant qu’un autre ne venait pas le compléter, le prolonger. L’envie qui consumait Lloyd paraissait si insatiable, si inextinguible que toute notion de limite s’estompait et s’effaçait, et le jeune homme ignorait jusqu’où il était prêt à aller… jusqu’où ils iraient.

« Vous avez pris le péché de mes lèvres ? Ô reproche charmant ! Alors rendez-moi mon péché. »

Il avait pensé que le spectacle devait continuer, que la comédie les soustrairait à des questions sans réponse, ni fin. Roméo voulut donc embrasser Juliette. Mais le masque tomba, et l’amoureux transi céda la place à l’étudiant qui depuis des semaines, des mois même, brûlait de désir. Ses lèvres rencontrèrent à nouveau celles de Melisende ; de la timidité du baiser précédent, il ne demeurait plus la moindre trace. Il n’y avait plus qu’avidité, voracité presque. La jeune femme voulut peut-être reculer, mais Lloyd ne l’aurait pas laissée faire. Il maintenait leurs bouches pressées l’une contre l’autre comme scellées pour ne plus se quitter. La même audace anima ses mains. Celles-ci glissèrent le long du dos de l’enseignant, jouèrent avec les pans inférieurs de son chemisier ; lorsque ses doigts entrèrent en contact avec sa peau laiteuse, il ne put retenir un saisissant frisson. Même ses épaules s’en trouvèrent secouées, et il lui fallut reculer pour reprendre son souffle. Ils se séparèrent donc. Lloyd rouvrit les yeux qu’il avait instinctivement clos sous le coup d’une telle intensité. Son regard déjà naturellement sombre se dévoila obscurci, embrumé par la convoitise ; des charbons n’eurent pas eu la noirceur de ses pupilles dilatées. C’était à la fois un néant de pensées cohérentes et un excès d’envies encore inassouvies. Les secondes passaient, et ses iris ne s’éclaircissaient point ; sa respiration haletante, elle aussi, restait saccadée. Ainsi, quand Lloyd reprit la parole., ce ne fut qu’un mince filet de voix rauque qui franchit le seuil de ses lèvres rougies.

« ‘Pourquoi ?’ Mais… Mais de nous deux, c’est vous la professeur. C’est vous qui faîtes les leçons. C’est vous qui avez les réponses aux questions. »

Un sourire sarcastique lui était revenu. La situation avait irréversiblement tourné à son avantage ; même si la jeune femme prenait la fuite, tentait de faire marche arrière, elle avait avoué sa faiblesse. Même si ce n’était qu’à demi-mot, elle avait reconnu qu’il lui faisait aussi de l’effet. Cette confession lui procurait un étrange réconfort ; le délice du triomphe ne venait qu’en second lieu. L’émotion qui l’inondait avant tout tenait davantage du soulagement, de la consolation : il n’était donc pas le seul à ne point pouvoir se maîtriser. Son agitation trouvait un écho dans l’âme de la jeune femme, et ce contentement dépassait tous les autres.

« Puis ce n’est pas très juste ce que vous faîtes. Vous n’envisagez les choses que dans un sens ; mais on pourrait vous retourner l’interrogation, n’est-ce pas ? »

Il ne relâchait pas son étreinte, la resserrait même. Brûlantes, ses paumes ne se détachaient pas de ses reins. Lloyd fit même un pas en avant, abolissant ainsi la maigre distance qui les séparait encore. Son souffle avait retrouvé une relative régularité, mais ce regain de contrôle sur soi n’était qu’apparent et fragile. Un rien l’aurait à nouveau perturbé tant tout le reste de son corps était si tendu.

« Pourquoi… Pourquoi être venue alors que vous saviez pertinemment que cela se passerait ainsi ? Pourquoi se débattre quand c’est déjà trop tard ? Pourquoi céder alors que l’on ne veut que céder ? »

Sa voix était retombée au niveau du murmure. Il avait incliné la tête pour chuchoter à son oreille. Ses lèvres effleuraient son lobe ; il n’y tint plus et y déposa un léger baiser. Oui. Pourquoi ?
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MessageSujet: Re: lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé   lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé EmptyVen 30 Sep - 20:03

    Les larmes coulaient. Elles se brisaient sur le sol sans un bruit, pluie de tristesse et de désarroi, et elles ne cessèrent que lorsque les doigts délicats de Lloyd vinrent séparer ses mains à elle de son torse à lui. Elle ne tenta pas de libérer ses poignets de cet étreinte, observant chaque expression de son visage, les légères crispations de ses yeux, le mouvement que ses lèvres faisaient lorsqu'il respirait, la douceur avec laquelle ses paupières suivaient le mouvement de ses mains qui écartaient les siennes. Au sentiment de colère, succédait la culpabilité. A quel point avait-elle put être naïve pour croire qu'il se comporterait comme n'importe quel élève ordinaire, alors que tout son corps hurlait au désir? Naïve, elle l'avait toujours été, jusqu'à quelques années, bien que de maigres espérances subsistent au fond d'elle sur les gens, la société. Mais la candeur dont elle avait présentement fait preuve la sidérait – il était tout simplement impossible qu'elle ait put elle même se leurrer de la sorte, se berner d'illusions. Et quelles illusions ! Comment avait-elle pu croire un seul instant que Jung Lloyd, le séducteur invétéré, le bourreau des cœurs, serait différent avec elle, souhaiterait autre chose qu'une satisfaction charnelle ? Comment avait-elle pu penser qu'il serait un élève comme les autres, mais en plus intelligent et plus... parfait. Elle se trouvait idiote, désormais. Il lui avait pourtant semblé différent, de manière imperceptible, et ce sentiment persistait malgré ses actes précédents. Mais elle se trouva encore plus idiote lorsque ces paroles, évocatrices, s'échappèrent de sa gorge. Elle tenta de ses débattre, lorsque son visage fondit sur le sien, mais ses mains tenaient toujours les siennes, et elle lui était inférieure. Leurs lèvres s'entrechoquèrent à nouveau, et elle comprit que cette fois, il ne se cachait nullement derrière son rôle, derrière celui qui devait vivre à travers lui. C'était bien Lloyd, le seul, l'unique, qui mêlait furieusement son souffle au sien, les yeux clos, la peau brûlante. Il libéra enfin ses poignets et elle exerça une pression sur son torse pour se libérer de son étreinte – alors que ses lèvres, muent par un désir plus fort que le conscient, s'actionnaient à l'unisson de ses lèvres à lui, mêlaient à leur tour son souffle au sien – mais ses mains glissèrent dans son dos, qui s'arqua afin d'éviter le contact, par pudeur ou par peur, elle ne le savait pas elle même. Ses doigts entrèrent en contact avec sa peau, rapprochant leurs deux corps brûlant et pleins d'ivresse, et ses paumes presque moites caressèrent l'épiderme en fusion de Mélisende, qui lâcha un gémissement de surprise.

    Son corps à lui fut soulevé d'un spasme dont elle ignorait la nature, et il se recula quelque peu. Leurs deux souffles étaient archaïques, hachés. La poitrine de melisende se soulevait de manière plus poussée que d'habitude, de manière totalement irrégulière, et sa respiration était plus bruyante que d'ordinaire. Elle ne faisait même plus attention aux mains de Lloyd, ni à ses lèvres, ses yeux stupéfaits centrés sur les prunelles dilatées de son élève, comme sous l'emprise d'une drogue. Elle songea que si des yeux pouvaient transpercer un corps, ils appartiendraient au jeune homme, car l'intensité de son regard la faisait rougir – ses lèvres, ses joues, étaient plus vermeille encore, si cela était possible, signe d'une circulation sanguine excessive – et elle tenta à nouveau de se soustraire à lui, sans succès une nouvelle fois. Sa voix la fit sursauter, une voix enrouée, d'où naissait involontairement une certaine lascivité, due sans doute au fait qu'elle ne l'avait jamais vu dans un état pareil, pas même les fois où elle l'avait surpris en compagnie d'une jolie jeune femme dans les couloirs de l'académie. Ce constat la fit frissonner – et se frisson se répercuta le long de son corps échevelé, et par conséquent, aussi sur la peau de Lloyd.

    « ‘Pourquoi ?’ Mais… Mais de nous deux, c’est vous la professeur. C’est vous qui faîtes les leçons. C’est vous qui avez les réponses aux questions. » Mélisende fut déstabilisée par le sarcasme qui pointait dans ces mots, et elle le fusilla faiblement du regard. « Je ne possède pas la science infuse. Surtout en ce qui te concerne, semble-t-il. Elle se tut quelques instants, et lâcha, doucement, comme si elle ne le souhaitait pas totalement, comme si elle nourrissait l'espoir que son murmure ne parviendrait pas à ses oreilles: Lâche moi, Lloyd. » Mais il ne la lâcha pas. Il la rapprocha même de lui, et elle se retrouva collée à son corps, à cette chose qui attisait son désir, la rendait folle – dans tous les sens du terme – cette chose qui le faisait se sentir si arrogant, et qui lui donnait raison, même avec elle, l'enseignante censée être raisonnable. Leurs visages se touchaient presque, ses mains étaient posés, par manque d'autres possibilités, sur son torse, et elle en sentait les contours à travers le tissu de sa chemise. Elle fut étonnée de constater qu'il avait retrouvé toute son assurance, alors qu'elle était elle même encore haletante et tremblante – elle aurait juré qu'il pouvait entendre les battements de son cœur à travers sa poitrine.

    La question qui parvint à ses oreilles lui fit baisser les yeux honteusement, et elle frissonna une nouvelle fois, mais pas de désir et de peur, comme précédemment. Elle était en colère contre elle même, contre ses valeurs dont elle était si fière et qui volaient ainsi en éclat, à cause de lui, et uniquement de lui, de son corps, de son odeur – ce mélange de noblesse et de délicatesse, si piquant et attirant – de tout, en lui, qui semblait destiné à faire flancher sa volonté. Sa bouche, chaude encore, vint frôler le lobe de son oreille en une nouvelle accusation, et ses lèvres l'embrassèrent. « LACHE MOI ! » Melisende le poussa enfin avec toute la force dont elle était encore capable, et pointa un doigt accusateur sur son torse – le tissu de sa chemise était froissé, sous la pression des mains de l'enseignante qui s'était débattue, contre lui et elle même. Mais les mots acides qui lui brûlaient les lèvres s'évanouirent, tels mille et unes poussières sous l'aplomb du vent. « Je... je ne savais pas. Je suis une femme naïve. Son inconscient, vil entité, lui souffla qu'elle savait parfaitement, avait préféré ignorer l'avertissement. Elle repoussa cette idée. Je ne vois jamais les choses arriver. Je suis souvent victime des gens, de leur méchanceté, de leur égoïsme. Aveuglée par ce que je crois être les autres, je ne vois pas le piège, parfois grossier, qui se dissimule derrière les manières, les masques. Je suis faible. » Elle se retourna soudain, enserrant sa poitrine de ses bras, confuse de s'être ainsi laissée aller, à son tour, à la confession douloureuse d'un sentiment profond qu'elle ne confessait jamais, et préférait garder pour elle, au fond d'elle, dans son cœur meurtri par les trahisons.

    Ses jambes s'actionnèrent, telles des automates, et elle alla prendre sa sacoche, un peu plus loin. Elle retrouva un visage froid, celui qu'elle se réservait lorsqu'elle se trouvait touchée intimement et qu'elle se pensait en danger. Et sa voix se fit acide, méchante, accusatrice. « Mais après tout, tu dois être comme tous les autres, n'est-ce pas? Peut-être que si je me déshabille, là, devant toi, et que je décide de t'offrir ce que tu sembles tant vouloir – car c'est cela, n'est-ce pas? - tu me laisseras, enfin. Tant de choses tournent autour du désir charnel, et si peu autour des sentiments profonds, sincères. » Sans plus un regard vers lui, elle se dirigea vers la sortie, essayant de retenir – avec une si grande difficulté qu'elle avait du fermer les yeux afin de ne pas laisser couler les traitresses – ses larmes de haine, ses larmes d'aversion envers lui et envers elle. Elle était si lasse, de n'être qu'un jouet et de n'avoir toujours aucune protection contre les attaques d'autrui.
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MessageSujet: Re: lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé   lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé EmptySam 1 Oct - 8:24

« Ne partez pas. S’il vous plaît. »

Ces paroles lui échappèrent-elles avant qu’il n’ait pu esquissé le moindre geste, ou la main qu’il referma sur le poignet de la jeune femme fut-elle plus rapide ? Lloyd n’en savait strictement rien ; mais le fait était qu’il se tenait là, un pied sur l’estrade, l’ autre sur la terre ferme, tout son corps figé dans un seul et même mouvement – celui qui l’avait animé pour la rattraper. Sa réaction avait été instantanée et instinctive, elle ne lui avait pas laissé le temps de la réflexion. Pour la première fois depuis le début de l’entrevue, il avait agi spontanément, sans dessein préalable. Il s’était presque surpris lui-même ; le regard déconcerté qu’il posait sur son bras déployé le témoignait assez. Le silence qui suivit ses paroles, sa presque plainte, le confirma davantage ; et l’espace de quelques secondes seulement, un trouble indicible passa sur son visage – imperceptible et subreptice. Que faisait-il ? Et surtout, pourquoi… ? La même et sempiternelle interrogation revenait sans cesse, ne l’assaillait sans lui laisser le moindre répit. Et pourtant… il n’y avait toujours aucune réponse à l’horizon.

« Je suis désolé. »

Alors qu’il articulait ces mots, Lloyd releva lentement le menton vers Melisende ; à peine l’eut-il fait que ses yeux se perdirent dans les siens qui brillaient de larmes contenues. Ces dernières ne le frappaient que maintenant ; il les avait déjà aperçues un peu plus tôt. Mais dans l’ivresse du moment, ses sens intoxiqués et étourdis ne lui avaient guère laissé l’occasion de s’y attarder. Désormais, il les revoyait étinceler étrangement dans la lumière tamisée qui éclairait faiblement la pièce. Les choses s’avéraient-elles donc si difficiles à supporter ? Le jeune homme réprima un mouvement exaspéré des épaules tant la question lui paraissait absurde. Lui-même éprouvait cette lancinante douleur lorsque tous deux respiraient le même air. A chaque fois qu’il s’apprêtait à entrer en classe, son cœur se nouait, sa poitrine se comprimait, ses entrailles se nouaient. Les cours ne duraient peut-être jamais plus d’une heure ou deux ; mais ce bref laps suffisait à le soumettre à une torture qui lui semblait interminable. Assis à son bureau, les poings fermement appuyés sur ses genoux, il était péniblement conscient de la moindre parcelle de son corps, des moindres désirs qui l’irriguaient. Et cela lui coûtait d’incommensurables efforts de rester patiemment sur sa chaise à l’observer de loin, alors qu’il n’avait qu’une seule envie : se lever et se saisir d’elle, là, tout de suite et sans attendre. S’acharner au prix de tant de souffrances ? Melisende n’était pas la seule femme à fouler cette terre ; il en existait bien d’autres, des plus faciles, des plus accessibles. A certaines, il suffisait d’un seul sourire enjôleur, et elles le suivaient jusque dans ses draps. Lloyd secoua la tête et descendit de l’estrade, se retrouvant de plain-pied avec la jeune femme.

« Qu’est-ce que je veux exactement ? »

Elle était belle – qui l’aurait nié ? Des courbes parfaites, une silhouette irréprochable. Ses boucles de feux arrêtait immédiatement le regard, et on se perdait dans le décompte des innombrables tâches de rousseur qui constellaient son visage. La pâleur de son teint lui conférait des airs d’apparition : on était tenté d’en approcher la main et de la toucher afin de s’assurer de sa réalité. Mais elle paraissait si fragile qu’au dernier moment on se retenait de crainte qu’elle ne disparût au premier frôlement venu. Sa magnificence n’avait pas d’égale ; quand bien même elle en aurait eu, Lloyd s’en contrefichait. Car c’était elle, et pas une autre.

« Qu’est-ce que je veux ? Tous semblent le savoir mieux que moi. Mes parents pensent que je ne cherche qu’à passer du bon temps. Les autres professeurs voient en moi le jeune ambitieux type, celui qui se contente de l’attention de tous braquée sur lui. Il y a ces filles aussi – d’après elles, c’est d’elles-mêmes dont j’ai besoin ; de leurs soins et de l’amour pour m’assagir et me remettre dans le droit chemin. »

On attendait tous quelque chose de quelqu’un. Et pourtant, Lloyd n’avait jamais eu l’impression de passer sa vie dans l’expectative. Il l’avait toujours menée comme elle venait, profitant de tout ce que l’existence avait de bon à lui offrir, ignorant comme il le pouvait ce qu’il y avait de mauvais. Il voulait seulement être et avoir une preuve qu’il avait été. Jusque là, le regard approbateur, ou du moins intéressé, des autres lui avait suffi. Mais au moins où sa main desserra l’emprise qu’elle avait sur le poignet de Melisende, le jeune homme s’aperçut combien lourdement il se trompait. A peine le contact fut-il rompu qu’il se sentit incomplet. A la dérive.

« Alors, selon vous… qu’est-ce que je veux ? Admettons. Vous vous déshabillez. Et après… ? Je viens vous embrasser. Sur la bouche, dans le cou, au niveau de la clavicule. » Il s’était avancé jusqu’à elle, et du bout des doigts, il désignait tout ce qu’il évoquait. « Là, et là, et là. Encore, et encore. » Ses mouvements devenaient plus désordonnés, peut-être plus tremblants. « Et je vous enlace. Et je soupire votre nom. Puis le matin arrive… et c’est tout ? Cela prend fin comme cela ? On n’entend plus reparler après, si ce n’est peut-être dans quelques rumeurs, parce que ce qui se passe entre une professeur et son élève, ça alimente les commérages ? » Il s’interrompit ; ses iris étaient encore assombries si cela était possible. « Et c’est tout… ? J’ai l’air de m’arrêter à si peu ? Ce serait ça, seulement ça, que je voudrais ? »
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MessageSujet: Re: lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé   lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé EmptySam 1 Oct - 10:12

    Elle n'y croyait pas. Venait-il de la prier de rester ? C'était la première fois qu'il demandait son accord, qu'il ne faisait pas ce qu'il voulait, quand il voulait. Cependant, elle resta tournée vers la sortie, sur la défensive, encore incertaine, comme elle l'avait été, finalement, depuis le début de cette entrevue. Son poignet fut emprisonné, à nouveau, et, pour la première fois, elle se demanda de quoi elle était emprisonné. Emprisonnée par ses désirs à lui, ce désir qui semblait dépassait largement la moyenne ordinaire, le désir simple qui traversait un corps face à un autre, gracieux. Emprisonnée par son désir à elle ? Était-ce cela, qui, au fond d'elle, rugissait lorsqu'ils s'effleuraient, lorsqu'ils se touchaient ? Était-il possible qu'après s'être leurrée sur ses intentions à lui, elle se soit elle-même leurrée sur ses propres sentiments ? Était-il possible que l'attirance que Lloyd ressentait à son égard soit la même en ce qui la concernait, et qu'elle soit ainsi destinée à se battre à jamais contre cette chose qui ne cessait de grandir en elle ? « Je suis désolé. » « Ils le sont tous. » Elle tourna enfin son visage vers lui, gardant cependant les yeux baissés. Elle releva son visage, et elle se rendit compte qu'elle ne voyait le visage de Lloyd que de manière trouble, ses résistances ayant cédé, et les assaillantes ayant franchi la barrière qu'elle aurait voulu insaisissable de ses paupières. Elle ne vit que faiblement le trouble qui passa dans ses iris noires, que faiblement l'exaspération qui lui fit brièvement froncer les sourcils, et ce n'était pas plus mal. Elle aurait en cet instant préféré être dans son lit, comme ce matin, et n'en avoir pas bougé de la journée.

    Le bruit de ses chaussures sur le parquet de la salle lui indiquèrent qu'il avait quitté l'estrade. Se fier à ses sens, autres que la vue, lui était plus facile. Ses larmes s'effaçaient, pour la seconde fois, mais elle ne rouvrit les yeux que lorsque sa voix s'éleva une fois de plus, interrogative, solennelle. Elle l'observa, tandis qu'il la détaillait, des pieds jusqu'à a tête, ses yeux d'encre s'attardant sur ses cheveux, ses taches de rousseur, la peau de son cou, de son visage. Pourquoi fallait-il que le seul homme qui la regarde avec tant d'admiration, qui semblait voir à travers elle, qui semblait être à part, soit un élève ? N'aurait-il pas pu être un collègue, un homme qu'elle aurait croisé dans la rue ? Pourquoi avait-il fallu qu'ils se connaissent ici, ainsi ? Que voulait-elle, que voulait-il, que voulaient-ils ?

    Il s'escrimait à répondre à cette question. Et melisende le dévorait toujours des yeux. Il avait retrouvé cette noblesse, cette maturité qui la faisait frissonner. Son corps à demi tourné vers la sortie se relâcha – elle avait inconsciemment tendu son corps vers ce qui lui apparaissait comme un échappatoire, vers l'unique recours qui lui restait encore pour échapper à ça, pour lui échapper – et elle pivota afin d'être parfaitement en face de lui, à l'instant même ou son poignet se trouvait libéré. Cette absence soudaine de contact provoqua en elle une insatisfaction certaine, mais elle se devait de rester impassible, de rester immobile, de ne pas céder à cette même chose qui lui dictait des instinct tout à fait différents de ses instincts ordinaire. Sa main effectua la moitié du chemin jusqu'à son visage, plongé dans un réflexion intense, tandis qu'il évoquait l'inadmissible. Ses doigts à lui effleuraient sa peau, frôlaient sa bouche, avec toujours cette même fièvre, qui faisait trembler les doigts de lloyd, comme si tout ce qu'il imaginait et ne se déroulait pas dans la réalité se déroulait au fond de lui, dans son esprit torturé, dans ce qui le composait tout entier, et que des contacts inavouables se créaient dans son inconscient. Elle même ne put réprimer un frisson, d'envie, de peur, toujours ce même mélange étrange de sentiments. Des images toutes aussi inavouables que celles qui défilaient dans les regards encore obscurci de son élève défilèrent dans les siens, impossible à oublier, impossible à rejeter, d'un simple mouvement de la main, comme un insecte qui l'aurait agacée. Sa main, levée vers les lèvres du jeune homme, resta en suspens dans les airs. « Et c’est tout… ? J’ai l’air de m’arrêter à si peu ? Ce serait ça, seulement ça, que je voudrais ? » Son poing se referma, sa main redescendit au niveau de sa poitrine, qu'elle enserra de ses deux bras, comme pour se protéger d'un ennemi extérieur. « Je l'ignore Lloyd, je ne suis pas toi. Et tu es tellement... complexe. Tellement contrasté, tellement... tellement plein de choses. Tu as le sexe féminin à tes pieds, et tu trouves le moyen de vouloir - dire ce mot, pour la première fois, qui signifiait le désir de possession, le désir, la fit se taire quelques instants – ta professeur. C'est interdit Lloyd, c'est prohibé. Ce que tu veux ? Je ne le sais pas. Je pensais que... que ce n'était qu'un jeu. Ça a si souvent été le cas. Mais... - cette fois ci, sa main vint caresser la pommette de Lloyd, juste en dessous de sa paupière inférieure, en dessous de ses yeux noirs, de manière douloureuse, face à la vérité qu'elle ne pouvait plus ignorer – ce qu'il y a dans tes yeux prouve malheureusement le contraire. Un simple jeu ne rendrait pas ton regard aussi noir, ou auquel cas, tu es un acteur encore plus brillant que je ne le pensais. Mais tu te fais du mal, Lloyd, tu te fais souffrir. Un jour, tout ça s'éteindra, mais les conséquences de tes actes, elles, ne s'effaceront pas. Ne commet pas d'erreur, tu es un élève, un jeune homme trop précieux pour ça. » Elle semblait apaisée soudain – bien que cet apaisement ne soit qu'une apparence, trompeuse, vile, menteuse, car, au fond d'elle, subsistait l'interrogation, subsistait tout le reste, dont elle savait ne pas pouvoir se séparer - et ce fut d'un mouvement qu'elle voulait maternel qu'elle scella son discours. Elle écarta une mèche de cheveux du front de Lloyd, avec une affection particulière, sans arriver à donner la saveur qu'elle voulait à ce geste. Elle aurait voulu paraître protectrice, désintéressée, mais tout ça, elle ne l'était pas le moins du monde. Aurait-il touché à nouveau sa peau, sa bouche, ses cheveux, qu'elle serait retombée toute entière dans le tourbillon du trouble, dans l'ouragan de l'incompréhension. Pourquoi s'attachait-elle à lui, qu'avait-il donc de plus ?! Pourquoi ne trouvait-elle pas les réponses à ses questions, pourquoi en pouvait-elle pas trouver la solution ?

    Elle s'éloigna soudain de lui, dans un mouvement brusque et instinctif, comme voulant lui prouver, se prouver, qu'elle était une adulte raisonnable, une adulte sage.
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MessageSujet: Re: lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé   lloyd vs melisende Ϟ ft god héhé EmptyDim 2 Oct - 12:15

La voix de la raison, la voix de la froide raison, s’était élevée pour la première fois et résonnait encore alors que Melisende cherchait à nouveau à rejoindre la porte. Elle s’attardait dans les airs, les enveloppait et les enserrait. L’enseignante avait voulu mettre de la douceur dans ses propos, mais les arguments qu’elle avançait ne voulaient qu’étouffer le feu qui s’écoulait dans les veines du jeune homme. Ses appels à la sagesse et à la modération passaient sur lui comme une eau glacée, insidieuse et volatile. Le plus fourbe était sans doute que des semaines durant, Lloyd avait ressassé les mêmes idées : le défi était peut-être beau à relever, mais le jeu en valait-il la chandelle ? Que pouvait-il advenir d’une telle relation ? Quelques heures ou, dans le meilleur des cas, quelques nuits de bonheur. Il n’y aurait sans doute pas davantage ; leurs différences d’âges et de rangs les retiendraient de… De quoi, d’ailleurs ? Le jeune homme se refusait à pousser la question plus en avant ; sa nature que tout le monde disait volage ne le lui permettait guère. Même à cet instant, il secoua encore la tête pour chasser ces pensées. Il les avait longtemps occultées – les hésitations lui allaient si peu au teint ; mais les dernières paroles de Melisende les avaient réveillées s’en peine. Désarçonné par ce nouvel assaut, il ne se débattait qu’avec davantage de force.

« N’essayez pas de me faire croire ça. »

La violence avec laquelle il prononça ces mots le surprit lui-même. Un pas vif et alerte le mena presque malgré lui entre la porte et Melisende ; et sans vraiment en avoir eu l’intention, il se dressa devant elle, se retenant à peine de la saisir par les épaules. Le souffle raisonnable qui devait apaiser les flammes qui le consumaient avait eu pour seul effet de les faire repartir de plus belle. Cela se lisait dans son regard, se sentait sur sa peau brûlante, s’exhalait dans sa respiration haletante, s’entendait dans sa voix forte – se goûtait dans le venin de ses paroles. Humain, trop, humain, le jeune homme se trouvait parfois en proie aux doutes. Mais ceux-ci ne quittaient jamais le sein de sa seule conscience ; son orgueil l’empêchait de les dévoiler à quiconque d’autres. Plutôt mourir que d’avouer de telles faiblesses. Les propos de Melisende ne lui rappelaient que trop qu’il les avait éprouvées, et il lui semblait qu’il ne pouvait combler cette brèche qu’en se faisant l’avocat du diable.

« N’essayez pas de me faire croire que vous faîtes tout cela pour mon bien. C’est juste absurde. Je suis en quatrième année. Votre élève ? Dans quelques mois à peine, je ne le suis plus. Dans quelques mois à peine, je pars d’ici. Alors trouvez une autre excuse. Vous n’avez pas peur pour moi. »

Il avait parlé dans un seul et même souffle, ne s’interrompant pas une fois pour reprendre sa respiration. A chaque syllabe qu’il articulait, il avançait vers elle abolissant une fois encore la distance entre leurs deux corps. Son ardeur allait croissant au fur et à mesure qu’il trouvait des arguments auxquels il n’avait jamais réellement pensé auparavant. Jusque là, son attirance s’était toujours imposée à lui comme une évidence qui n’avait pas besoin d’être justifiée. Mais plus la jeune femme montrait de résistance, plus il était tenté de trouver des raisons pour la convaincre. Et comme il les cherchait, celles-ci abondaient. Les tentatives de Melisende pour le détourner de ses desseins aboutissaient à l’inverse des résultats d’escomptaient – plus il y pensait, plus Lloyd annihilait toute interrogation qui pouvait lui venir et se persuadait qu’aucune autre alternative était possible – cela devait avoir lieu.

« Vous avez peur de moi. »

Et cette simple phrase acheva de lui redonner toute sa superbe. Son sourire revint sur ses lèvres – narquois et aguicheur. Il inclina la tête en avant jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’un mince filet d’air pour séparer leurs bouches.

« Vous ne voulez que vous tromper vous-même. Mais cela ne tiendra pas. Ça au moins, vous le savez. »

Pour le bonne mesure, Lloyd laissa planer un long silence après ces quelques mots ; Melisende se tenait si proche de lui qu’il aurait pu l’embrasser. Encore. La tentation était grande, et il flirta avec quelques instants. Mais se laisser aller, ç’aurait été se heurter à nouveau contre les défenses de la jeune femme ; ç’aurait été lui donner de nouvelles raisons de s’insurger. Alors Lloyd recula et renonça. Pour cette fois.
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