retrouvailles inattendues ☂ part 2

**Song Hyun Ki** best teacher

« Je t'ai conseillé d'aller te coucher mais tu ne semble pas décidé à m'écouter... » Je faisais fi de ses paroles. Franchement, comme voulait-elle que je puisses me reposer alors que je venais de la retrouver ? Sûrement qu'elle m'aurait assailli d'argument plus logiques les uns que les autres, mais l'amour que j'avais pour elle était irrationnel. Rien de logique là-dedans. Du moins, si les bases de mon amour tenaient sur une attirance des plus commune – son caractère, ses envies, ses valeurs, étaient autant de choses que j'aimais chez elle – le reste n'était que pure folie: je l'aimais plus que mon être. Et je n'étais pas sûr que beaucoup de gens puisse dire la même chose de leur copine; l'idée de rester avec elle jusqu'à mes vieux jours, loin de me rebuter comme le voulait la société, m'enchantait parfaitement. Il ne m'était pas envisageable de vivre avec une autre: elle seule me satisfaisait pleinement et provoquait en moi cette petite chose en plus. Une étincelle, un feu d'artifice, comment le définir ? Et même en cet instant où elle m'exaspérait, une touche de gaieté venait se mêler à ma lassitude: elle m'estimait assez important pour s'escrimer contre l'idiotie d'une jeune fan. Elle n'avait certes pas assez réfléchi pour justement mettre le compte de son discours sur sa jeunesse, mais comment lui en vouloir ? Je savais qu'un jour ou l'autre, je serais moi même confronté à l'adoration de jeunes hommes. Et rien que d'y songer me faisait plisser les lèvres et me pinçait le cœur. Il me faudrait la partager – certes, ses fans ne profiteraient pas d'elle comme moi, mais l'idée qu'ils puissent être reliés à elle de quelque manière que ce soit, aussi tenu ce lien soit-il, me rebutait. Je ne l'acceptais pas. J'aurais préféré, quelques secondes, que nous soyons deux jeunes gens ordinaires. Mais c'était notre particularité qui nous avait rapproché. Sans Kirin, je ne l'aurais jamais remarqué, je l'avouais. Mais il me semblait inutile de m'enfoncer dans des suppositions. Les 'si' ne donneraient pas de solution à mon problème.

J'effaçais ces idées moroses de mon esprit en partageant ma gaufre avec Misun. Voilà qui était déjà bien plus réjouissant. Je me mettais du nutella partout, comme la tradition le souhaitait, et elle s'empressait avec tendresse de m'essuyer la joue. Je la couvais du regard, insatiable, et soudain, je ne doutais pas une seconde qu'elle deviendrait une artiste connue et reconnue. Si elle n'en n'avait pas conscience, elle possédait un charisme particulier, une aura spéciale qui participait à son charme. Je ne doutais pas non plus qu'elle deviendrait un fantasme pour nombre de coréen, et cette fois-ci, loin d'être jaloux, j'en éprouvais une certaine fierté. Parce que au fond de moi je savais que tous les fans du monde ne suffiraient pas à la séparer de moi. Nous étions liés – et nos retrouvailles d'aujourd'hui en étaient une preuve indéfectible. Lassé d'être l'objet de bien des regards, je me levais soudain, empoignais son sac, et entreprenais de l'emmener plus loin, là où nous serions au calme; Mais le calme est meurtrier parfois, et mes pensées rejaillissaient dans mon esprit, vicieuses. Je restais silencieux d'abord, puis, n'y tenant plus, la questionnait avec appréhension. Elle resta elle même silencieuse quelques instants, et je l'observais, impatient, cherchant la réponse dans ses yeux. Mais je ne l'interrompais pas dans ce que je savais être une intense réflexion; ma patience fut récompensée par un sourire rassurant et une étreinte qui mit du baume à mon cœur. « Je suis désolé d'avoir agit comme une imbécile ultra possessive, tout à l'heure. Et je ne vois pas pourquoi ton drama ferait un flop total, comme tu dis. Je suis même certaine que tu vas devenir ultra méga célèbre. Même que je pourrais me venter auprès de toutes mes copines parce que mon amoureux est le grand et talentueux Song Hyun Ki. »

Je souriais à l'idée que j'avais pensé la même chose d'elle quelques instants plus tôt. Ravi, je déposais un rapide baiser sur sa joue, un sourire scotché aux lèvres. « Où est-ce qu'on va maintenant? Oh, dis, on ne pourrait pas aller à ton appartement? Hyun Woo m'a dit qu'il te forcerait à me faire visiter un jour, si tu ne te décidais pas à me le proposer. Est-ce que je dois l'appeler tout de suite, pour qu'il m'aide à te décider? » Je déglutissais. Hyun Woo ?! Elle avait donc vu Hyun Woo ?! Cependant, je ne l'avais jamais croisée à l'hôpital, ce qui signifiait qu'elle m'avait soigneusement évité. Cette pensée fit retomber en flèche mon enthousiasme. Mais mon pragmatisme me souffla au coin de l'oreille que je ne pouvais lui en vouloir. Elle avait accusé le coup de notre séparation et n'avait pas souhaité se faire plus de mal que nécessaire en me voyant régulièrement au chevet de Hyun Woo. Je lui adressais un sourire quelque peu contrit, puis répondait avec un peu plus de malice, après qu'elle m'eut supplié en recourant à des moyens totalement illégaux – comment voulait-elle que je lui résiste si elle me faisait cette moue et s'accrochait à moi de la sorte ?! « Je te rappelle, comme tu l'as si bien dit, que je suis pervers. Et que j'ai deux ans de plus que toi, ce qui n'est pas négligeable. » Je ricanais, fier de ma répartie, et caressais sa joue doucement. « C'est parti pour mon appartement. Si vous voulez bien vous donner la peine. » Je lui offrais mon bras en parfait gentleman, son sac toujours sur l'épaule, et je l'entrainais de nouveau le long du couloir, repassant devant la cafeteria. Nous sortîmes de l'académie, et je la menais tout en discutant jusqu'à mon repaire – celui de mon frère, par la même occasion. Mais je le savais absent, aujourd'hui. Nous arrivâmes bientôt dans mon quartier, et je la guidais jusqu'à un pâté d'immeuble; nous entrâmes dans le second, ou il nous fallut monter quelques marches. Une fois devant la porte, je me tournais vers elle, et quelque peu anxieux, prenait la clé de la porte dans ma poche. « Prête? » J'enfonçais la clé dans la serrure, la tournais avec lenteur, et ouvrais la porte en silence, observant les réactions de Misun avec interêt. Elle entra, je refermai la porte.

Nous étions dans la cuisine. Une petite pièce chaleureuse, avec un plan de travail gris, et une petite table au coin de la pièce où nous déjeunions, Hyun Woo et moi. Quelques placards en dessous et au dessus des plans de travail permettaient de ranger des provisions, et dans l'unique espace qu'il restait, un frigo d'occasion, pas de prime jeunesse. Je posais une main sur la hanche de Misun. « Je te fais visiter ? » Finalement, cela s'était avéré moins dur que je le pensais, et j'étais fier de lui montrer mon univers, et tout ce qu'il représentait.

Ainsi, je lui montrais toutes les pièces: la salle de bain, fonctionnelle, le petit salon dont nous disposions, minuscule mais peint avec des couleurs chaudes qui donnaient envie de s'asseoir dans un fauteuil et de ne plus en bouger. Je lui épargnais la visite de la chambre de Hyun Woo – trahir ainsi son intimité ne me plaisait guère. Cependant, j'entreprenais avec timidité de lui ouvrir les portes de ma chambre. Celles ci s'ouvrirent en grinçant doucement.

Les murs étaient peints en bleu gris, une couleur apaisante. Une fenêtre, en face de la porte, donnait sur la rue en contrebas, et était protégée par des rideaux taupe, qui tamisaient agréablement la lumière. Mon lit – à deux places, étant du genre à bouger dans mon sommeil – trônait à gauche de la fenêtre, et était juxtaposé à une petite table de chevet où un livre recouvert d'une fine pellicule de poussière attendait d'être ouvert. En face du lit, à droite donc de la fenêtre, un bureau en bois clair où était posés des CD ainsi qu'une chaine hifi, ainsi que mes livres favoris. Je rougissais à la vue de la photo de misun posée en évidence sur une petite étagère, et je préférais concentrer mon attention sur mon violoncelle, casé à côté d'une armoire où étaient entreposés mes vêtements. Je me rendais compte que j'étais silencieux. Sans bruit, contournant la silhouette de Misun donc je guettais la réactions, je m'asseyais sur le lit, profitant d'un support moelleux. Enfin, je prononçais mes premiers mots depuis plusieurs minutes déjà: « C'est ici que je compose mes musiques – je désignais les feuilles sur mon bureau – et que je travaille. C'est mon lieu d'inspiration. » Quelque peu intimidé par cette intrusion dans une partie de mon intimité, je soufflais: « Qu'en dis-tu ? » Son avis m'étais important. J'avais toujours considéré cette chambre comme un lieu agréable. Les couleurs pâles me semblaient agréables et délicates, mais qu'allait-elle, elle, en penser ?

**Song Mi Sun** séoulite

retrouvailles inattendues ☂ part 2 2ugopoj

“misun&hyunki„

MI SUN : Où est-ce qu'on va maintenant? Oh, dis, on ne pourrait pas aller à ton appartement? Hyun Woo m'a dit qu'il te forcerait à me faire visiter un jour, si tu ne te décidais pas à me le proposer. Est-ce que je dois l'appeler tout de suite, pour qu'il m'aide à te décider?

Je n'avais aucun remords à me coller contre lui et à doter mon visage d'une moue suppliante, sachant pertinemment qu'il céderait rapidement. Si j'étais incapable de lui résister bien longtemps, il en était de même de son côté. Je glissais mes mains sous son tee-shirt, dessinant des motifs - sans forme réelle - du bout des doigts sur la peau de son dos. Je le sentis frissonner contre moi et un seul regard implorant de ma part suffit à abattre la dernière de ses résistances. J'eus un sourire triomphant.

HYUNKI : Je te rappelle, comme tu l'as si bien dit, que je suis pervers. Et que j'ai deux ans de plus que toi, ce qui n'est pas négligeable.

J'éclatais de rire. Qu'il soit plus âgé que moi n'avait jamais été un problème. Au contraire car cela me donnait le droit de l'appeler Oppa. Je m'imaginais mal le surnommer Nam-Dongsaeng. Depuis notre rencontre, il était mon protecteur, celui qui prenait soin de moi et encore plus aujourd'hui, maintenant que nous formions un couple. Mais lui, un pervers? Ses pensées étaient certainement plus pures que celles de la plupart des jeunes hommes de son âge. Il caressa ma joue, créant un courant électrique qui manqua de faire exploser mon cœur. Mes joues s'enflammèrent et je baissais vivement la tête. C'était idiot de ma part mais je ne voulais pas qu'il voit, une nouvelle fois, l'effet qu'il provoquait en moi.

HYUNKI : C'est parti pour mon appartement. Si vous voulez bien vous donner la peine.

Je lançais un cri joyeux, telle une enfant ravie. Agir ainsi m'avait manqué. Et ce fut avec délice que je retrouvais cette part innocente et naïve de moi-même. Il me tendit son bras que j'attrapais rapidement, en profitant pour me blottir une nouvelle fois contre lui. Je l'écoutais distraitement blablater tandis que j'essayais de mémoriser le chemin que nous empruntions. On ne sait jamais, j'aurais peut-être un jour besoin de me rendre chez lui sans sa compagnie. Connaissant son état de santé et celui de son frère, je savais qu'une urgence pouvait arriver sans que l'on s'y attende. Nous ne mîment que quelques minutes à arriver à destination. Je lui suivait sagement, n'ayant pas écouté un traître mot de ce qu'il m'avait raconté. Mais je ne culpabilisais absolument pas, trop occupée à admirer l'immeuble qui se tenait devant moi. Moderne mais discret, le lieu me plut aussitôt. Il m'entraina à l'intérieur. Curieuse, j'observais le moindre petit détail. Et puis, nous arrivâmes devant une porte, que je devinais comme étant celle de son appartement. Il sembla hésiter puis se tourna vers moi en sortant une clé de sa poche.

HYUNKI : Prête?

Je hochais vivement la tête. Pourquoi ne le serais-je pas? Après tout, il ne s'agissait que d'un appartement. Bon d'accord, de son appartement. Si l'idée qu'il puisse se passer quelque chose, style scène réservée au plus de dix-huit ans, ne m'avais absolument pas traversé l'esprit, il s'agissait tout de même de l'endroit où il vivait. Il y avait sûrement tout un tas de trucs secrets sur sa personnalité, là-dedans. J'attrapais doucement sa main, histoire de la rassurer. La porte s'ouvrit alors devant moi. Je lui jetais un rapide coup d’œil, histoire d'être certaine d'avoir le droit d'entrée. Voyant qu'il s'effaçait devant moi pour me laisser entrer, j'avançais timidement. J’atterris directement dans une adorable petite-cuisine, parfaitement rangée. J'entendis la porte se refermer derrière moi. Mon entousiasme monta en flèche. Je me fis l'impression d'être une gamine enfermée dans un magasin de jouets pour la nuit. Je tournais la tête dans tous les sens, voulant découvrir chaque recoin de cette habitation. Je sentis Hyunki glisser une main sur ma hanche et je relevais la tête vers lui, affichant un sourire radieux.

HYUNKI : Je te fais visiter ?

S'il ne me l'avait pas proposé, j'aurais été parfaitement capable de le faire toute seule. Je me sentais déjà chez moi. Peut-être que je pourrais venir squatter ici? Bah, même s'il n'était pas d'accord, je savais que je pouvais toujours venir embêter Hyun Woo. Je remarquais alors que le jumeau anciennement narcissique ne s'était pas montré. Etait-il absent? Cette pensée m'étonna car il n'avait plus l'habitude de sortir depuis son accident. Du moins, c'est ce qu'il m'avait expliqué. Je suivis docilement Hyunki, examinant chacune des pièces qu'il me présenta. Nous passâme devant une porte qu'il s'abstint d'ouvrir. Je devinais qu'il s'agissait de la chambre de son frère. Puis, quelques pas plus loin, je m'arrêtais soudainement, comprenant qu'il s'apprêtait à ouvrir la porte de sa chambre. Devais-je me montrer gênée de m'introduire ainsi dans son intimité? Il ouvrit la porte. J'hésitais un instant puis, prenant mon courage à deux mains, j'entrais timidement. Je jetais des regards curieux autour de moi. Le lieu me plaisait. Les couleurs des murs avaient un effet rassurant et la lumière tamisée par les rideaux m'apaissait. Je découvris, étonnée, une photo de moi trônant sur une étagère. Certes, j'avais moi-même une photo de Hyunki sur mon bureau mais ce geste m'avais toujours paru être reservée aux filles. Ensuite, mon attention fut attiré par le lit double, plaçait près de la fenêtre. Des images peu chastes défilèrent devant mes yeux et je déglutis péniblement. Omo, j'avais peut-être fait une erreur en lui demandant de m'emmener ici. Je n'avais pas peur de ce qu'il pouvait faire. Enfin, me faire. Je craignais surtout mon propre comportement. Je me savais faible face à lui, totalement incapable de me contrôler. Les yeux fixés sur cet objet tentateur, je ne vis pas mon petit-ami me contourner. Je ne le remarquais que lorsqu'il s'assit sous mes yeux. Arrachée à mes pensées, je rougis violamment, honteuse. Il désigna son bureau d'un geste.

HYUNKI : C'est ici que je compose mes musiques et que je travaille. C'est mon lieu d'inspiration. Qu'en dis-tu ?

J'aimais ce lieu, l'appartement entier. Il était simple tout en était accueillant. Toutefois, j'étais encore suffisamment troublée par mes visions vicieuses que je fus incapable de lui répondre. Voyant qu'il attendait une quelconque réaction de ma part, je m'obligea à me calmer. Je réussi à lui sourire, passant une main dans mes cheveux longs.

MI SUN : J'aime beaucoup.

Voyant qu'il ne me croyait pas, j'oubliais totalement mon agitation.

MI SUN : Non mais j'aime vraiment cet appartement! Pourquoi est-ce que je ne l'aimerais pas, d'ailleurs? C'est plutôt cool comme endroit! Et puis, toi au moins, tu as ton propre chez-toi. Ce n'est pas toujours facile de vivre chez ses parents.

Je lâchais un rire amusé et m'installa à côté de lui, gardant tout de même mes distances. Un silence gêné s'installa. Que devais-je dire? Que devais-je faire? Je m'apprêtais à sortir une réplique idiote, histoire de détendre l'atmosphère lorsque je remarquais que la lumière teintait sa peau d'une façon qui m'hypnotisa instantanément. J'oubliais alors ce que j'allais dire.

MI SUN : Je... Euh...

Il tourna la tête vers moi et son regard me transperça. Une douce chaleur s'insinua dans mon corps, me faisant tressaillir. Inconsciemment, je m'approchais de lui, comme attirée par un aimant. Mes doigts virent frôler sa joue puis ma main glissa jusqu'à son cœur. Je le sentis s'affoler contre ma paume. Mon visage s'enflamma mais cette fois-ci, je ne détourna pas la tête.

**Song Hyun Ki** best teacher

Elle semblait ravie, bien que sentant mon appréhension. Le contact de sa main sur ma paume me détendit quelque peu – mais je conservais des bribes d'anxiété. Après tout, le fait de lui dévoiler mon univers n'était pas rien. Néanmoins, ce n'était pas la peur de lui révéler tout ceci qui m'effrayait – je souhaitais au plus profond de moi qu'elle connaisse chaque centimètre carré de ma vie, jusqu'aux plus ennuyants – mais plutôt le fait qu'elle puisse être déçue, par idéalisation. J'aurais préféré qu'elle soit surprise – peut-être pensait-elle que je possédais un appartement bordélique, digne d'un étudiant de première zone. Mais son enthousiasme était contagieux, et lorsque j'ouvris la porte après avoir obtenu un accord de sa part, elle se mit à tout observer, comme si elle venait d'entrer dans un monde fabuleux qui recelait de nombreux trésor. A mes yeux, cette cuisine était banale – sûrement que les trois années de vie dans cette cuisine m'avait amené à y être habitué. Je ne voyais désormais plus que le côté pratique, au risque de paraître pragmatique. Mais je me forçais à la voir d'un œil nouveau: et il m'apparaissait qu'en effet, cette petite cuisine était chaude et agréable à vivre. Je tentais d'avoir la même vision des choses dans les autres pièces, et je m'amusais avec franchise de l'émerveillement de Misun, que je guidais avec douceur dans l'appartement. Elle jeta des regards curieux, semblant chercher quelqu'un. Hyun Woo... il était allé faire des examens de rappels – afin que les médecins s'assurent que tout allait bien, une dernière fois, avant de le laisser définitivement se débrouiller. Je songeais à l'étrange coïncidence qui avait faite que nous nous retrouvions seuls dans mon appartement aujourd'hui. Et avant de divaguer, je préférais me concentrer sur Misun, devant moi.

Une fois devant la porte de ma chambre, elle hésita quelques peu, mais elle finit par entrer. Son regard innocent se posa sur le lit à deux places, et je l'entendis déglutir avec difficulté. J'observais son dos, me rendant soudain compte de la singularité de la situation. Et que mille et un scénarios étaient possibles. Je me demandais si c'était à ça qu'elle pensait, elle aussi. Et si elle avait peur. Évidemment, je n'avais pas l'intention de faire quoi que ce soit, mais il m'était physiologiquement impossible de ne pas y penser. Et peut-être qu'elle regrettait soudain son choix d'être venue. Pensait-elle que j'allais être entreprenant ? J'aurais pu. Aisément. Il aurait suffit de me laisser aller. Parce que j'en mourrais d'envie, il était inutile de le nier. J'avais envie d'elle plus que je n'avais jamais eu envie de quelque chose. Son corps m'affolait, autant de son être. Mais je n'étais pas un rustre. Ni un garçon incapable de se contrôler. Je m'asseyais sur le fameux lit, feignant la décontraction, et entamant une conversation futile. Cependant, j'avais noté le rouge qui était monté à ses joues et le temps qu'elle avait mis à prendre conscience de ma question. Révélateur. « J'aime beaucoup. » Voyant mon scepticisme, elle s'empressa de poursuivre, avec plus d'entrain cette fois: « Non mais j'aime vraiment cet appartement! Pourquoi est-ce que je ne l'aimerais pas, d'ailleurs? C'est plutôt cool comme endroit! Et puis, toi au moins, tu as ton propre chez-toi. Ce n'est pas toujours facile de vivre chez ses parents. » Elle rigola et s'assit à mes côté, une distance généreuse entre nous. Je l'observais. Je ne m'en lassais pas. La courbe douce de ses yeux, l'aspect pulpeux de ses lèvres roses, le rebondit de ses joues, la douceur de ses cheveux, la rougeur de ses pommettes, l'arrondi de sa gorge. Une chaleur monta dans mon corps, alors que nous étions là, seuls, sur ce lit. Je souhaitai poser ma main sur la sienne, mais une retenue soudaine m'en empêchait et je détournais les yeux, par peur de révéler des choses qui pourraient l'effrayer. Sa voix bredouillante brisa le silence. « Je... Euh... » Je tournais à nouveau mon visage vers le sien, plantant mes yeux dans les siens. Et je sus que je venais de tout dire en un regard. Je la dévorais littéralement. La lumière tamisée et l'ambiance confinée de la chambre à demi éclairée rendait notre proximité plus palpable, et je me sentais plus conscient de sa présence que jamais. Et le désir qui allumait mes pupilles brûlait en moi tel un brasier indestructible jaillissait vers elle comme autant de flèches enflammées qui auraient volé vers son cœur. Je priais pour qu'elle ne se rende compte de rien, mais la rougeur sur ses joues m'informa du contraire, et la vitesse à laquelle elle réduisit la distance qui nous séparait à l'état de poussière me fit frémir. Non pas de peur, mais de plaisir.

Ses doigts montèrent, inexorablement, vers ma joue, et je fermais les yeux, retenant un soupir de satisfaction dû à ce contact qui aurait pu paraître si anodin. Sa paume légère glissa lentement vers mon cœur, dont le rythme cardiaque s'accéléra. Je rouvrais les yeux, et posais ma main momentanément réchauffée contre la sienne, mon autre paume volant vers sa propre joue, caressant avec plaisir les courbes de son visage, s'attardant sur la rondeur de ses lèvres. Mes doigts volages glissèrent le long de son cou, firent le dessin de ses clavicules et de ses épaules, arrêtant leur course folle soudain. Je relevais mon regard qui s'était attardé sur son corps jusqu'à ses yeux, et lui souriais, une immense tendresse dans le regard. « Ne t'inquiète pas. Rien de ce que tu ne souhaites pas ne se passera. »

Je posais une main a coté de son épaule, et après un regard rassurant, je l'allongeais délicatement sur le lit, faisant de même et rehaussant mon visage au dessus du sien, observant ses réactions. « N'aie pas peur. » Je posais mes lèvres en un baiser léger sur les siennes, comme une promesse appuyant mes précédentes paroles. Ma bouche descendit lentement le long de son cou, refaisant le même parcours que mes mains, sans déposer un seul baiser sur sa peau d'ivoire, profitant seulement de ce contact plus intime: ses clavicules admirables, ses épaules brûlantes, prenant garde à ne rien faire qui pourrait l'effrayer. Mes lèvres se réchauffaient au rythme de mon parcours, et je remontais lentement jusqu'à sa bouche rose, mes mains caressant sa chevelure. « Est-ce que je vais trop loin? » J'étais soucieux de ne pas la brusquer. Ces contacts me suffisaient pour l'heure, mais peut-être était-ce trop pour elle. Il me semblait que ma fatigue n'était qu'un souvenir lointain, allongé sur ce lit, sans autre souci que son bien-être – notre bien-être.

**Song Mi Sun** séoulite

retrouvailles inattendues ☂ part 2 Xdw380

Il était impossible de ne pas imaginer une telle situation. Après tout, nous étions dans une chambre. Assis sur un lit. La lumière tamisée par les rideaux et le silence, seulement brisé par nos respirations, ne m'aidait pas à garder le contrôle de moi-même. Je me savais incapable de résister. De lui résister. Et puis, ce n'était pas comme si je n'avais pas envie de lui. En toute franchise, je crevais d'envie de lui sauter dessus depuis notre tout premier baiser. Mais je m'estimais trop jeune pour passer à l'acte. Ou du moins, je m'estimais trop jeune avant. Par certains côtés, notre séparation m'avait fait grandir. Par d'autre, j'étais encore la Misun naïve. Mais l'ambiance particulière qui régnait dans cette chambre, son regard brûlant qui me dévorait, la chaleur émise par son corps, tout cela électrisait chaque atome qui me constituait. J'étais sienne. Indéniablement sienne. Jusqu'à la fin de mes jours et même au-delà. S'il existait un enfer, j'étais prête à l'y suivre.

Ma main vola jusqu'à son visage, mes doigts caressant sa joue tandis qu'il fermait les yeux, retenant tant bien que mal, un soupire de satisfaction. Je suivis du regard, le parcours de ma main glissant jusqu'à son cœur. Ses doigts enlacèrent les miens, sur son torse tandis que son autre paume virent dessiner les contours de mon propre visage. Je relevais la tête, le dévorant des yeux tandis que mon corps frissonnait sous le contact léger de ses doigts caressant mon cou. Il se figea soudainement, me souriant tendrement.

HYUNKI : Ne t'inquiète pas. Rien de ce que tu ne souhaites pas ne se passera.

Et si j'espère que quelque chose se passe? Cela arrivera-t-il si je le souhaite suffisamment fort? L'enfant en moi avait totalement disparu, faisant place à l'adulte responsable et avide de nouvelles sensations, de nouvelles expériences. J'avais hâte. Hâte de découvrir, de goûter à chaque parcelle de son corps, de son âme. Son regard se fit rassurant mais je n'étais pas certaine d'avoir peur. Mon cœur battait certes, plus vite qu'à l'ordinaire mais ce n'était pas dû à la crainte. J'étais impatiente. Je le voulais lui, et rien d'autre. J'aurais renoncé à tout - à mon statut d'Idole montante, à une vie de paillette, à la stabilité apportée par l'argent – vraiment à tout pour passer le restant de mon existence auprès de lui. Je me laissais faire, telle une poupée, lorsqu'il m'allongea doucement. Il plaça son visage au dessus du mien, me permettant d'étudier chaque trait qui le composait. Je n'eus plus aucun doute sur ce que je ressentais, sur ce que je voulais.

HYUNKI : N'aie pas peur.

Aucune peur. Seulement un désir cuisant. Mon rythme cardiaque, comme ma respiration s'accélèrent. Mon corps me trahissait mais vu la situation, ce n'était pas pour me déplaire. Ses lèvres se posèrent délicatement sur les miennes et je crû un instant que mon cœur allait exploser. Sa bouche descendit dans mon cou, touchant à peine ma peau. Son souffle seul sur mon épiderme suffit à provoquer une vague de frisson en moi. Un instant, je me demandais s'il était possible de mourir d'amour. Mais il détourna mon attention de cette interrogation en glissant ses doigts dans mes cheveux. Son visage fut de nouveau devant le mien. Ses joues étaient devenues aussi rouges que le miennes et je voyais le même feu qui me consumait, brûler dans son regard.

HYUNKI : Est-ce que je vais trop loin?

Au contraire, il n'allait pas assez loin à mon goût. Je déposais un baiser sur ses lèvres brûlantes. Ma main glissa sous son tee-shirt, caressa chaque courbe de son dos tandis que je l'attirais un peu plus contre moi. Bientôt, la veste de mon uniforme me gêna et je repoussais doucement Hyunki, histoire de m'en débarrasser. Je me débattis un instant avec une des manches, grognant contre autant de résistance. Je réussis à m'en défaire, poussant un cri victorieux. J'eus un rire amusé mais bientôt je retrouvais le délicieux trouble qui m'avais quitté pendant quelques instants. De nouveau, je plongeais vers la bouche de mon amoureux, fourrant mes mains dans les mèches sauvages de ses cheveux court, sa main glissant sur ma cuisse.

A cet instant, la situation m'échappa totalement. Autant préciser qu'il n'est pas nécessaire d'entrer dans les détails pour savoir ce qui arriva. J'avais certes, déjà eu des petits-amis avant lui mais je n'étais jamais allé aussi loin. Jamais avec autant de passion, d'amour et de tendresse. Et je n'aurais jamais honte d'avouer que j'avais passé les plus beaux instants de ma courte vie. J'avais eus l'impression que ses bras étaient fait pour m'accueillir, que nous étions destinés à nous unir ainsi. Il s'agissait-là d'un acte naturel dont je ne me lasserais certainement jamais. Selon moi, il était impossible de lui montrer l'intensité de mon amour par d'autres moyens.

Je me réveillais la première. Clignant des yeux, je remarquais avec surprise qu'il était encore tôt. Je n'avais donc pas dormi si longtemps que je l'avais pensé. Je passais une main sur visage, chassant ainsi les dernières traces de sommeil. Le bras de Hyunki autour de ma taille me rappela ce que nous venions de faire. J'eus un sourire joyeux. Doucement, je me retournais pour lui faire face. Encore endormi, je pu l'observer aussi longtemps que je le voulais. Je n'étais jamais lasse de le contempler ainsi. Mais rapidement, il remua, preuve qu'il s'éveillait à son tour. Mon regard croisa le sien et je lui dédia mon plus beau sourire. Je me blotti contre lui, ayant au préalable, déposé un tendre baiser sur ses lèvres.

MI SUN : Je t'aime.

**Song Hyun Ki** best teacher

Inutile de vous faire un dessin. D'ailleurs, même un dessin n'aurait pas réussi à vous faire saisir la complexité de la chose, pour peu que vous n'ayez jamais vécu cela. Non, ça ne se résumait pas à un simple rapprochement physique, où une simple relation charnelle. C'était plus que ça. Beaucoup plus. Sûrement à la hauteur de notre relation et des liens qui nous rattachaient l'un à l'autre.
C'était plus qu'une intrusion dans son corps, c'était comme une fusion: nous étions définitivement faits l'un pour l'autre, et cet acte venait le confirmer. A vrai dire, je ne pensais pas le moins du monde que cela se passerait maintenant. Je m'étais vaguement imaginé la chose – parfois involontairement, lors de mon sommeil – mais je n'aurais jamais parié sur le fait que ça se déroulerait ici, et ainsi. Ici, parce que je n'aurais tout simplement pas cru qu'elle accepterait de voir mon appartement – j'avouais que j'avais une vision assez innocente et édulcoré de ma Misun. Ainsi, parce que je n'imaginais pas que ce serait aussi bien. Je m'étais attendu à tout autre chose – un garçon, en m'entendant parler ainsi, m'aurait sûrement rit à la figure et m'aurait assené que je voyais la chose de manière très féminine. Je n'aurais pas dit la chose ainsi. Je voyais la chose avec humilité – je n'étais pas de ceux qui se prétendaient des as dans le domaine et se disaient rompus à l'exercice.; je n'étais pas non plus de ceux qui donnaient un aspect assez bestial à la chose. Il me semblait que ma façon de la considérer était la plus naturelle et la plus normale.
Je n'avais pas imaginé une seule seconde que mes sens exploseraient, que mon amour se décuplerait, et que mon bonheur serait aussi total. Et je m'étais rendu compte que mes suppositions sur le sujet n'avaient rien de réel, et n'avaient même pas l'aspect d'idéalisation. Tout avait été plus beau. Plus.

Jusqu'à ce matin. Un mouvement près de moi m'éveilla. Cependant, je restais quelques instants les yeux fermés, savourant jusqu'au dernier moment les ultimes sensations que mon esprit conservait, rejouant la scène dans mon esprit endormi. Puis je passais ma main libre dans mes cheveux, souriant à la vue du visage près du mien. Elle me semblait plus belle que d'habitude, sous la lumière tamisée par les rideaux; telle une apparition divine, sa peau luisait faiblement, plus ivoire que jamais. Mon bras qui enserrait de manière possessive sa taille l'attira plus près de moi, je posais l'arête de mon nez contre son cou, frottant doucement mon visage contre sa peau, comme un chat se serait frotté à son maître de manière affectueuse. Je me détachais doucement, pas encore rassasié d'elle, et mon autre main passait sous la couette, cette fois sur son ventre, caressant avec ravissement sa taille de haut en bas, allant du haut de la cuisse jusqu'en dessous des aisselles. Elle m'adressa un de ces sourires que j'aimais tant, et déposa un baiser tendre sur mes lèvres encore molles de sommeil. A son tour, elle posa sa peau tiède contre moi. Le « Je t'aime » qu'elle me souffla me fit sourire, et je poursuivais mes caresses doucement. Il me semblait être déconnecté de la réalité, en dehors du temps. « Je t'aime » C'était certes dénué d'inspiration, mais rien d'autre ne résumait aussi bien ma pensée. Cela suffisait amplement. Rien n'était plus explicite. Rien ne convenait mieux. J'aurais certes pu rajouter des 'plus que ma propre vie', ou des 'infiniment', mais ils étaient superflus et s'imposaient d'eux même. La nuit que nous venions de passer avait scellé notre union – et je savais qu'elle n'ignorait pas la puissance de mes sentiments.

Je restais ainsi immobile à la contempler comme un aveugle miraculé aurait contemplé le soleil, puis déposais mille et un baisers sur son cou et son visage. Je récupérais mon slip par terre, l'enfilais discrètement, puis me levais doucement – étais-je ivre pour être aussi peu sûr de ma démarche ?! Je lui jetais un nouveau regard – elle était si belle, emmitouflée comme elle l'était sous les couettes, les joues rouges et les cheveux quelques peu décoiffés, dénudée sous le tissu comme une vierge qui m'aurait été offerte, pleine de vénusté dans ce plus simple appareil. Les souvenirs des courbes de son corps, alors camouflées mais pas invisibles grâce à la légère lumière qui traversait les mailles du coton, me firent quelque peu rougir. « Tu veux manger quelque chose... » Puis, hésitant, je rajoutais avec une voix qui se voulait assurée mais qui en était totalement dénuée: « ...mon amour ? » Je me précipitais à nouveau vers le lit, ne pouvant m'en empêcher – oui, j'étais définitivement ivre, ou pour être plus précis, totalement addict – et je déposais un nouveau baiser sur ses lèvres avec un petit rire.
Je partais vers la cuisine, espérant trouver de quoi la contenter, lorsque je passais devant un miroir mural. Je m'arrêtais brusquement face à mon image, et, peu soucieux d'observer mon corps – je m'étais néanmoins musclé plus que je ne le pensais durant ces quelques mois, ce qui me fit vaguement sourire – je me concentrais sur mon visage: rosi, détendu, ma fatigue s'était nettement estompée, et, pire que ça, un sourire béat s'affichait sur mes lèvres. Je me demandais si j'avais l'air idiot.
Je courrais à nouveau dans la cuisine, me mettant à fouiller les placards avec le moins de bruit possible, ce qui fut périlleux – mes mains tremblaient et je n'avais qu'une hâte: retourner la voir.

**Song Mi Sun** séoulite

la chose

Tu veux manger quelque chose... mon amour ?

Bonjour, au fait...

**Song Hyun Ki** best teacher

Une paire de bras enserrèrent ma taille et une joue fraîche se posa contre mon dos, m'arrachant un sourire amusé. « Bonjour, au fait... » Je me retournais, de telle manière à ce que ses mains ne se séparent pas et restent liées, dans mon dos cette fois. Mon regard descendis lentement jusqu'à sa tenue improbable et je ne pus retenir un rire en remarquant que ce qui lui servait de robe était mon tee-shirt de la veille. Mon accès d'hilarité passé, je l'embrassais avec chaleur. « Bonjour. Ce tee-shirt te va bien. » Puis je jetais un coup d'œil à ses cheveux recoiffés et faisait une moue faussement jalouse. « C'est injuste, je n'ai même pas eu le temps de me rendre présentable. » Ce qui n'était pas faux. A vrai dire, le fait de me retrouver décoiffé, le visage rougi et en caleçon pour seul vêtement ne me dérangeait pas outre mesure, mais misun était pudique – la preuve, elle avait même pris mon tee-shirt afin de dissimuler ses formes. Mais en cet instant, elle ne paraissait pas s'en formaliser, ce qui me rassura. A vrai dire, j'avais l'habitude d'être ainsi habillé à mon réveil, n'ayant personne d'autre que mon frère dans mon entourage proche – ou nos parents, à l'occasion, mais cette vision ne les dérangeait évidemment pas. Je déposais une main légère sur sa hanche – il aurait dû être interdit d'être aussi belle et tentatrice ! C'était déloyal envers nous, la gente masculine – et caressais ses cheveux avec tendresse – j'avais définitivement perdu l'habitude de les ébouriffer et préférait désormais cette caresse plus douce.

Tandis que je sortais des toast et tout ce qui pouvait aller avec – dont le Nutella, que j'ouvrais malicieusement – et je poussais une chaise pour permettre à Misun de s'asseoir. Ceci fait, je la rassurais immédiatement – elle avait sûrement dû songer à la chose: « Ne t'inquiète pas, Hyun Woo ne rentrera pas avant plusieurs heures. Nous avons du temps devant nous. » Il m'était étrange de lui parler de manière aussi banale, désormais que nous avions consommé notre amour, et que je pouvais affirmer la connaître plus intimement que personne. Ou bien... la question me sauta à l'esprit soudain. Peut-être n'étais-je pas le premier, idée qui me révulsait totalement. Je décidais de crever l'abcès, quitte à la faire rougir. « Hum... hier soir... Enfin, je veux dire... » J'hésitais sur les mots à employer. « Est-ce que tu l'avais déjà fait avant ? » Voilà, je l'avais lâchée, cette fichue phrase. « Je... non pas que ce serait gênant mais... » N'y pouvant plus, je finissais, lâche, par avouer: « Bon, ok, ce serait terriblement gênant et je serais terriblement jaloux, et je risque de jeter des pierres toute sa vie à ce mec si tenté il existe, mais tu peux me le dire quand même, non ? » Je prenais un air angélique. « Et puis ça me semble légitime. Enfin je crois. Et puis de toute façon tu as pas le choix. » J'avais finalement réussi à dissiper mon malaise en feignant la décontraction, mais je savais – et elle aussi – que j'étais tendu et que, au fond, je mourrais d'envie de savoir, tout en priant pour que la réponse soit 'non', évidemment. Pourtant, il me semblait qu'avec son caractère, ses qualités, et son physique, il était impossible qu'elle n'ait rien fait avec personne. A ce moment là, j'aurais souhaité qu'elle fut d'une laideur telle qu'aucun garçon ne pose les yeux sur elle.

Soudain, je me levais – une tartine de nutella à la main - et venais m'agenouiller devant elle, posant mes bras sur ses cuisses. Oui, j'avais désespérément besoin de sa proximité, c'était décidément plus fort que moi – encore plus fort que le besoin d'engouffrer des bonbons toute la journée, pour vous dire ! « Ca te dirait qu'on passe la journée ensemble ? A moins que tu ai des choses à faire. Quel jour sommes nous d'ailleurs ? » J'avais perdu la notion des jours depuis une éternité déjà. Je ne me repérais qu'en phrase du style 'jour du tournage de la scène 2', 'rencontre à 9h30 du scénariste', etc. Je m'étais détaché de la vision ordinaire du monde, j'avais appris à ne me focaliser que sur un chose, et il me semblait redécouvrir le temps, les jours, les semaines. Et dire que dans quelques jours, il me faudrait retourner à l'académie. J'aurais bien pu ne pas y retourner, mais il me fallait bien passer mes journées à quelque chose – et puis, j'avais encore tant de choses à apprendre ! Cependant, je redoutais la réactions des autres élèves. Je redoutais que rien ne soit plus jamais comme avant à l'académie, et que tout cela finisse par me dégouter finalement, moi qui aimais tant cette institution. Pris par tant d'inquiétudes, je posais mon front sur les cuisses de Misun, mon visage dissimulé par mes cheveux qui recommençaient à pousser, ne dissimulant pourtant pas complètement l'anneau noir à mon oreille.

désolée, c'est nul --'

**Song Mi Sun** séoulite

Bonjour. Ce tee-shirt te va bien.

Je pense que je vais me balader comme ça un peu plus souvent, histoire de lancer une nouvelle mode. Je suis sûre que ça va marcher du tonnerre!

C'est injuste, je n'ai même pas eu le temps de me rendre présentable.

Ne t'inquiète pas, Hyun Woo ne rentrera pas avant plusieurs heures. Nous avons du temps devant nous.

Tu crois qu'il nous a entendu? On a pas été super discrets.

Hum... hier soir... Enfin, je veux dire... Est-ce que tu l'avais déjà fait avant ?

ça

ma

Je... non pas que ce serait gênant mais... Bon, ok, ce serait terriblement gênant et je serais terriblement jaloux, et je risque de jeter des pierres toute sa vie à ce mec si tenté il existe, mais tu peux me le dire quand même, non ? Et puis ça me semble légitime. Enfin je crois. Et puis de toute façon tu as pas le choix.

Quoi, j'ai pas le choix? J'suis pas ton esclave Hyunki, hein, donc je fais ce que je veux, sans devoir te demander ton autorisation. Ash, tu m'énerve! Bah tiens, tu n'aura qu'à deviner tout seul, si tu tiens vraiment à connaître la réponse à ta question!

Ca te dirait qu'on passe la journée ensemble ? A moins que tu ai des choses à faire. Quel jour sommes nous d'ailleurs ?

Je vais me faire tuer, je vais me faire tuer, je vais me faire tueeeeeeeer !!!

J'avais rendez-vous avec notre manageur à huit heures! Mais il est déjà...

neuf heures trente! Je vais me faire décapitée, trucidée, décimée, anéantir! Ils vont me virer du groupe et je vais finir reniée par ma famille, même toi tu vas cessé de m'aimer et je vais finir ma vie seule, entourée de mes chats qui me dévorerons à ma mort!

Je suis une idiote, hein?

**Song Hyun Ki** best teacher

Sa proximité eut l'effet instantané de réchauffer ma peau dénudée, et si elle s'était rapprochée de moi au maximum, je souhaitais que la distance qui nous séparait puisse être encore plus minime. Je réprime avec difficulté un frisson nullement dû au froid lorsque ses doigts de bébé glissent sur mon dos. L'effet qu'elle me procure m'étonne un peu plus à chaque minute. Et j'ai l'étrange impression que cet effet ne fait qu'empirer – le mot est inexact, 'améliorer' serait plus juste – avec le temps. Je songeais avec un sourire que bientôt, un seul de ses regard suffirait à me réduire en cendre. D'ailleurs, ce tee-shirt n'était pas une si mauvaise idée que ça finalement; il valait mieux pour nous deux que mon regard ne croise pas à nouveau son corps de trop près. Je lui faisais d'ailleurs remarquer que mon tee-shirt lui convenait parfaitement, ce à quoi elle répliqua avec malice: « Je pense que je vais me balader comme ça un peu plus souvent, histoire de lancer une nouvelle mode. Je suis sûre que ça va marcher du tonnerre! » Au contraire, cette idée ne m'enchantait guère, bien que je sache qu'elle plaisantait. Je n'imaginais même pas le nombre d'adolescents boutonneux hystériques qui se jetteraient sur elle, tels des bêtes affamées. Cette image me fit grimacer jalousement, ce qu'elle remarqua, car aussitôt une moue hilare se dessine sur ses lèvres roses qu'elle tente de conserver impassibles. Je préfère jeter un œil à ses cheveux instantanément recoiffés, et elle me gratifie de son mouvement de cheveux de starlette, puis elle éclate de rire. Je la rejoins vite. « Je m'en suis pris pleins les yeux, félicitations! » Je lui tire à mon tour la langue comme un enfant.

Ses yeux descendent lentement, et fixent le volume de mes abdos. Je m'esclaffe, au comble de l'hilarité. Je contracte mes muscles, en faisant ressortir le dessin harmonieux – tant qu'à se faire désirer, autant y aller jusqu'au bout ! Et rigole de plus belle, sans vraiment faire attention à son air gêné et au mouvement de tortillement qu'elle adopte pour se défaire de moi tandis que je mets la table en place. Ses yeux papillonnent vers la porte en même temps qu'elle s'assoit et tartine un morceau de pain, et la question qui lui brûle les lèvres en franchit la barrière: « Tu crois qu'il nous a entendu? On a pas été super discrets. » Je rigole. C'est vrai que le silence n'avait pas été de mise, mais de toute façon, je m'en fiche. « Ses examens de rappel ont eu lieu cette nuit, et il va rentrer vers midi. Ils voulaient voir l'évolution de son état et... » Je me tais, la gorge serrée par l'émotion. Je ne pleure pas, certes, mais l'état de mon frère me fait toujours souffrir. J'ai du mal à accepter son comportement, à accepter sa faiblesse.

« Hum... hier soir... Enfin, je veux dire... Est-ce que tu l'avais déjà fait avant ? Je... non pas que ce serait gênant mais... Bon, ok, ce serait terriblement gênant et je serais terriblement jaloux, et je risque de jeter des pierres toute sa vie à ce mec si tenté il existe, mais tu peux me le dire quand même, non ? Et puis ça me semble légitime. Enfin je crois. Et puis de toute façon tu as pas le choix. » Elle me lance un regard du genre 'nonmaisçavapas?!' et je lui jette à mon tour un regard ahuri. C'était une plaisanterie. Une simple plaisanterie. Elle me fusille – il n'y a pas d'autre mot je crois – du regard. « Quoi, j'ai pas le choix? J'suis pas ton esclave Hyunki, hein, donc je fais ce que je veux, sans devoir te demander ton autorisation. Ash, tu m'énerve! Bah tiens, tu n'aura qu'à deviner tout seul, si tu tiens vraiment à connaître la réponse à ta question! » Et voilà, elle boude, prévisible. Je suis toujours totalement pris au dépourvu. Je n'aurais pas imaginé une seule seconde qu'elle prendrait cette phrase au sérieux. Je me lève, m'agenouille devant elle, tandis qu'elle en profite pour piquer ma tartine de nutella, que je récupère avec malice et enfourne en une bouchée, la bouche encore pleine lorsque je lui dis, mettant fin à cet instant de bouderie mêlée à de la taquinerie – son demi sourire ne m'a pas échappé: « Ça te dirait qu'on passe la journée ensemble ? A moins que tu ai des choses à faire. Quel jour sommes nous d'ailleurs ? » Elle semble réfléchir intensément, je pose mon front contre ses jambes et attends, perdu dans mes pensées. Ses doigts de fées tripotent mes cheveux. Instant de plénitude. Jusqu'à ce qu'elle me repousse avec force – je me retrouve instantanément sur les fesses, une lueur de pure surprise dans les yeux, observant Misun courir comme une folle dans le couloir, vers la chambre. Je me relève doucement, parfaitement déstabilisé et incapable de comprendre quoi que ce soit à cette situation.

Elle est dans une position typiquement féminine, les doigts écarlates autour de la fermeture éclair de la jupe de son uniforme. Je lui jette un regard interrogateur, auquel elle répond par une inspiration profonde et par le bruit du sommier sous son poids lorsqu'elle s'effondre sur mon lit. « J'avais rendez-vous avec notre manageur à huit heures! Mais il est déjà... neuf heures trente! Je vais me faire décapitée, trucidée, décimée, anéantir! Ils vont me virer du groupe et je vais finir reniée par ma famille, même toi tu vas cessé de m'aimer et je vais finir ma vie seule, entourée de mes chats qui me dévorerons à ma mort! » Sa voix ressemble à celle d'une cantatrice qui aurait eu un chat dans la gorge – totalement hystérique et survoltée. Je prends le portable de Misun, appuie sur le bouton de déverrouillage, et contemple avec une certaine lassitude mêlée à de l'amusement. Nous sommes samedi et il est clair qu'aucun manager ne prendrait rendez vous avec son idole un samedi, aussi tôt. Elle se couche avec un énorme soupir sur le lit, je repose le téléphone sur ma table de chevet, et m'assoie à côté d'elle, observant son visage détendu, malgré le fait qu'il ai été rempli de stress quelques instants plus tôt.

« Je suis une idiote, hein? » Je souris, attendri. « Je dirais plutôt que tu es une hystérique doublée d'une enfant surexcitée. Pas une idiote. » Je pose un baiser sur son front. « Bon, maintenant il faut que je fasses en sorte que tu te détendes à nouveau, pas vrai ? » Je dé zippes la fermeture éclair contre laquelle elle s'est battue précédemment, puis tire doucement sur le tissu, dévoilant ses jambes laiteuses, puis entreprend d'ôter avec attention sa chemise. La voilà maintenant en sous vêtements sur mon lit, et je lui tends mon tee-shirt qu'elle a balancé négligemment par terre. « Remets ça, avant que je ne me sentes obligé de se sauter dessus. » Je l'observe une demi seconde, puis un sourire farceur passe sur mon visage, et je me jette sur elle, contre le matelas, appliqué à disséminer mille et une chatouilles sur son corps à demi dénudé. Je n'avais pas ma pareille pour chatouiller les gens – j'excellais dans le domaine.

Puis, essoufflé, je m'étends à côté d'elle sur le matelas et je fermes les yeux, parfaite image de l'innocence. Ou plutôt, parfaite image du gars qui tend le bâton pour se faire battre. Je rouvre un oeil. « Allez, viens, tu en meures d'envie. » Elle se blottit contre moi, et, toujours farceur, je passe un bras sous ses cuisses, un bras sous son dos, et la porte, tel un prince charmant – oui oui oui, j'en ai l'étoffe... - jusqu'à la cuisine.

**Song Mi Sun** séoulite

toujours

Je suis une idiote, hein?

Je dirais plutôt que tu es une hystérique doublée d'une enfant surexcitée. Pas une idiote.

beaucoup

vraiment

Moi, une hystérique? Même pas vrai!

Bon, maintenant il faut que je fasses en sorte que tu te détendes à nouveau, pas vrai ?

Remets ça, avant que je ne me sentes obligé de se sauter dessus.

Allez, viens, tu en meures d'envie.

Donc, on va où? Parc Namsan? Cinéma? Hwangbo Coffee?

Par contre, il faut que je passe chez moi avant. Histoire de me changer et de rassurer ma mère. Elle pense que j'ai dormi chez Sukkie. Je lui ai envoyé un message hier soir pour prévenir que je passais la soirée chez elle et ma chère cousine a accepté de me couvrir. Je n'aurais qu'à lui dire que tu es venu me chercher chez elle.

**Song Hyun Ki** best teacher

épreuve

Donc, on va où? Parc Namsan? Cinéma? Hwangbo Coffee?

Le parc est une bonne idée. L'air frais nous fera du bien.

Par contre, il faut que je passe chez moi avant. Histoire de me changer et de rassurer ma mère. Elle pense que j'ai dormi chez Sukkie. Je lui ai envoyé un message hier soir pour prévenir que je passais la soirée chez elle et ma chère cousine a accepté de me couvrir. Je n'aurais qu'à lui dire que tu es venu me chercher chez elle.

Elle est au courant qu'on sort ensemble?

Si Madame veut bien se donner la peine de se rhabiller. Votre serviteur va aller prendre une douche et se rendre présentable.

Je précise que la douche peut accueillir deux personnes.

Madame la princesse est prête ?

Désolé du désordre. Bon, où est la maison de belle maman ?

**Song Mi Sun** séoulite

Donc, on va où? Parc Namsan? Cinéma? Hwangbo Coffee?

Le parc est une bonne idée. L'air frais nous fera du bien.

Par contre, il faut que je passe chez moi avant. Histoire de me changer et de rassurer ma mère. Elle pense que j'ai dormi chez Sukkie. Je lui ai envoyé un message hier soir pour prévenir que je passais la soirée chez elle et ma chère cousine a accepté de me couvrir. Je n'aurais qu'à lui dire que tu es venu me chercher chez elle.

Elle est au courant qu'on sort ensemble?

avant

Oui, elle était au courant... Mais, plus maintenant...

Si Madame veut bien se donner la peine de se rhabiller. Votre serviteur va aller prendre une douche et se rendre présentable.

Je précise que la douche peut accueillir deux personnes.

Madame la princesse est prête ?

Mademoiselle, s'il te plait.

Désolé du désordre. Bon, où est la maison de belle maman ?

Tiens, tiens, un revenant! Comment vas-tu mon garçon?

Omma!

Ce n'est pas à toi que je m'adresse ma chérie.

**Song Hyun Ki** best teacher

Mademoiselle, s'il te plait.

Tiens, tiens, un revenant! Comment vas-tu mon garçon?

Ce n'est pas à toi que je m'adresse ma chérie.

Mieux, depuis que j'ai retrouvé misun.

Ces paroles doivent vous sembler bien hasardeuses. Et je sais aussi que tous les discours du monde ne suffiront pas à vous prouver que je n'ai que de bonnes intentions. Seuls les actes peuvent prouver ce genre de chose. Je m'attellerais à cette tâche avec application.

Je m'en suis pas trop mal sorti, je crois.

Bon, direction le parc ?

Hm... Misun? Tu crois que... et bien... que tes parents vont m'en vouloir longtemps ? Je veux dire, ce genre de situation est plutôt gênante. Surtout si je te demande en mariage un jour.

En fait, le coup du mariage... c'était une blague. Du moins, pour l'instant.

**Song Mi Sun** séoulite

Tiens, tiens, un revenant! Comment vas-tu mon garçon?

Omma!

Ce n'est pas à toi que je m'adresse ma chérie.

Mieux, depuis que j'ai retrouvé misun.

Ces paroles doivent vous sembler bien hasardeuses. Et je sais aussi que tous les discours du monde ne suffiront pas à vous prouver que je n'ai que de bonnes intentions. Seuls les actes peuvent prouver ce genre de choses. Je m'attellerais à cette tâche avec application.

tenue

Je m'en suis pas trop mal sorti, je crois.

Bon, direction le parc ?

Hm... Misun? Tu crois que... et bien... que tes parents vont m'en vouloir longtemps ? Je veux dire, ce genre de situation est plutôt gênante. Surtout si je te demande en mariage un jour.

En fait, le coup du mariage... c'était une blague. Du moins, pour l'instant.

Tu sais, je crois que ma mère t'aime bien. Oui je sais, ça peut paraître surprenant vu la façon dont elle t'a traité tout à l'heure mais je t'assure qu'elle a bien mieux réagit avec toi qu'avec mes anciens petits-copains. Félicitation Oppa, tu viens d'être adopté par la famille Kang!

SUITE...

**Contenu sponsorisé**