Obstinée, têtue, indifférente, fumeuse, emmerdeuse de première, insomniaque, caméléon, presque alcoolique, cultivée, fanatique de copie de Jimmy Choo, militante à sa façon… et tout ça, elle le vit bien.

L’espièglerie est un art, tout comme être Jade, c’est aussi un art. Un art différent, extraverti qui sent le tabac et le Chanel numéro cinq. L’art d’être Jade se joue sur de bons principes tels que vivre au jour le jour et rester indifférente lorsqu’on voit sa mère débarquer ivre morte à votre travail, venant se plaindre de la perte de son cinquième mari. Un comportement des plus alléchants et une allure de garce en mal de médicaments tout simplement. Seulement les apparences sont trompeuses et ce n’est pas une pauvre jupe en cuir qui va faire de Jade une saloperie de collabo, loin de là. C’est d’ailleurs un passe-temps, faire croire aux autres par un seul petit regard que nous sommes différents. On ne vous a jamais dis de ne pas juger las gens par leur apparence? Bien sûr que nous avons tous eu cette petite morale habituelle, nous demandant de rester poli et de ne pas avoir de préjugés. Cette allure dénonce le pouvoir caméléon que possède notre belle Jade, en effet se cacher derrière du cuir et une signature Lagerfeld ne veut pas dire que la jeune fille est une garce sans cœur, elle joue justement de cet aspect physique pour avoir la paix dans son si mouvementé quotidien. Contradictoire vous me direz, mais pourtant vrai. Sans pour autant être banale - mais pas non-plus hors du commun- Jade se détache de cette masse de femme coréenne se dandinant dans la rue se faisant passer pour innocentes alors qu’elles ne le sont pas plus que Dieu en lui-même l’est vraiment. Tout cela pour en venir à un seul et unique point: Jade joue sur les apparences, non pas pour amadouer son publique -s‘il y en a un- mais juste pour jouer de la vie car celle-ci et courte et nous n’avons pas le temps de faire toutes les conneries possibles avant de mourir, c’est théoriquement et humainement impossible. Intriguante, forte de tête et grande gueule, c’est du haut niveau avec la demoiselle Hwang qui gravit les échelons de la victoire avec de faux talons aiguilles Jimmy Choo jaunes poussin. Pourquoi dépenser autant alors qu’on peu avoir la même chose pour moins cher. C’est aussi valable pour Jade: Pourquoi s’attacher à son apparence physique de jet-seteuse dépravée alors que sous l’habit se trouve le moine, pas si innocent que ça, mais tout de même confiant. Etre quelqu’un de confiance c’est une très grande qualité de nos jours, une petite chance dont Jade à hérité de son cher papa partit en pèlerinage au Cambodge. Mission humanitaire ou pas, Jade doit tenir sa confiance et son dévouement à son prochain, de son père. Pour résumer en une poignée de mots ce qu’est Jade ce serait une sorte de feuilleté avec une touche de confiance, une pincée tabac avec une légère odeur de Chanel, sans oublier la touche finale, une emmerdeuse multinationale et une fanatique des concours d’Hamburgers au King Burger du centre-ville. Faire preuve d’indifférence envers tout ce qui l’entour est l’une des qualités -si ‘qualité’ est le bon mot- les plus remarquables chez mademoiselle Hwang. Non-pas qu’elle soit blasée de la vie sans arrêt, mais pour Jade il n’y a que très peu de chose importantes dans la vie, à commencer par envoyer sa mère dans un couvent et faire le pleins de cigarettes et d’alcools. Après vient d’autre petits plaisirs de la vie telle la luxure, mais ça, seulement après avoir finit son verre et sa clope. C’est juste une question de principes.