Un sourire plutôt qu'un regard – un regard plutôt qu'un sourire. Elle se regarde dans le miroir et avance doucement vers son doux reflet. Reflet d'une petite gamine de dix huit ans ne voyant à peine que son « avenir » est gâchée par cette imperceptible position dans laquelle elle se trouve. Elle le déteste – lui et tout les autres – elle les déteste tout autant qu'ils sont, ses mécréants personnages qui n'ont d'autres choses à faire que de colorer son monde de rouge et d'or – de noir et de blanc. « Petit ange.. ? » Casse toi, barre toi, dégage de ma vue, 'spèce de chouette grise. Il s'agit juste de la douce gentillesse de la vieille chouette de grand mère que les Kwon se coltine depuis des années maintenant. Le week end dernier, elle a emménagé, cette peau de vache, dans la chambre de Yune, réduisant cette pauvre enfant à dormir sur le canapé inconfortable – et encore se n'était que trop étrange qu'il le soit vue la grande fortune de la famille. « Yune, va me chercher mon pot de crème hydratante. » Pour que je vide sur ta chevelure bien soyeuse, pimbêche. Peut-être que dans son enfance d'enfant pourrie gâtée vivant pour le beurre et l'argent du beurre de ses parents, elle n'a pas arrangé sa situation de petite fille ingrate et puérile. Yune est une enfant puérile – et à tout point de vue, cela semble lui aller à la perfection. Elle et ses robes bien coupés qu'elle met lors des galas de charité de sa mère et sa grande soeur de vingt deux ans. Elle et ses pantalons de jogging qu'elle arbore fièrement quand elle se promène simplement en ville. Elle est peut-être la risée de la famille – ou peut-être la plus normale. Yune n'a jamais eu la langue dans sa poche depuis l'âge de ses trois ou quatre ans, quand elle a envoyé chier sa grande soeur qui voulait la prendre dans ses bras en la traitant comme un bébé de deux mois parce qu'elle gazouillait pour « attirer » son attention. C'est parfois fou comment les personnes peuvent se planter sur toute la ligne. C'est parfois fou comment les gens sont désarçonnant. Peut-être que cette façon de voir les gens, les choses qui l'entourent, fait de Yune cette asociale sans amie qu'elle est. Mais Yune se fiche bien de n'avoir que trop peu d'amis proches, c'est ce qui fait que son cercle soit réduit à sa meilleure amie, son frère tant adoré et sa pétasse de cruche qu'elle supporte malgré elle, parce que sans elle, elle ne serait sans doute pas vivante. D'ailleurs, saviez vous que Yune avait tenté de se suicider à la suite de son père pendant le week end dernier ? Sans doute pas – personne ne l'aurait su si la presse n'avait pas parler de son père dernièrement. A chaque fois que la jeune femme se rend à l'école, tout les gens la regarde d'un air incrédule – comme-ci elle était une cancre et qu'elle n'avait rien à faire là – quoi que cela n'avait rien à avoir avec la situation, c'était juste les chuchotements habituels. « C'est la fille du gars qui a voulu se suicider. » - « elle n'est pas triste dit donc... » - « pourquoi elle ne reste pas chez elle? » - « trop courageuse. » - « trop arrogante. » - « trop sure d'elle. » Les murmures. Les chuchotements. Elle aurait aimé les bannir encore ce matin-là. Alors elle s'était réfugié dans les toilettes-douche des dortoirs. Personne ne viendrait là à presque l'heure du repas que les élèves appréciaient dans la cafétéria – tout sourire sur leurs visages que Yune ne pouvait décemment pas supporter. Ce qui était drôle c'était qu'elle n'était qu'à sa première année en compagnie de ce monde infernal qu'elle doit à présent supporter. Mais n'est-elle pas là simplement pour sa gloire propre et non pour se faire des amies ? Autant avoir de la bonne concurrence et se concentrer sur sa réussite plutôt que de chercher à promouvoir ses relations. Yune n'est pas quelqu'un de compétitive généralement – mais sans doute son état d'esprit a changé. Entre tuer les chats de la voisine d'à côté et devenir une grande danseuse, il y a sans doute une grande et large différence qui s'installe. La jeune femme, ses cheveux longs retombant sur ses épaules, franchit le seuil de la pièce et la porte claque. Elle s'adosse au mur à côté de la fenêtre et regarde le nombre de milliers d'élèves qui déambulent dans la cour extérieur en riant, souriant, parlant, en oubliant cette concurrence, en oubliant cette envie de gagner et de faire ses preuves. Peut-être que Yune en fait trop – peut-être que Yune réfléchit trop et se casse trop la tête à voir les choses dans un angle plutôt que dans un autre, n'es-ce pas ? Soupir sinistre. Regard dans le vide. Elle n'entend même pas le claquement de la porte qui à son tour aurait du attirer son attention et l'alerter d'une venue inconnue qui allait bouleverser sa vie quotidienne. Elle ferme les yeux, adossés à son mur et puis finalement les rouvrent pour entre-apercevoir la silhouette d'un garçon qui lui semblait familier. « Je te le dis tout de suite. Casse toi. » Elle ose refermé les yeux comme pour croire à une silhouette fantomatique de son esprit. Il n'en est rien puis-qu’au bout de deux secondes, il est toujours là. Lui. Ses cheveux. Son visage. Sa silhouette. Y entrait dans la place tandis que X se réfugiait tant bien que de mal de cette attraction soudaine quand il lui apparaissait là - devant elle. Pourquoi avoir envie de se rapprocher alors qu'elle le détestait juste un peu plus qu'auparavant ? Grognement léger suivit d'un sourire forcé. Il fallait bien admettre que Yune avait des humeurs irrévocablement... étranges.
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Sujet: Re: x&y ✿ ft. joon. Lun 10 Oct - 22:18
« Écoute moi bien p'tit con. » Joon leva un doigt fin vers une silhouette distante. « Tu vois la fille là-bas ? » Le garçon face à lui pâli soudainement. « Je sais que tu veux sortir avec elle. Dommage qu'elle soit une vraie chieuse. Impossible de l'approcher, pas vrai ? Eh bien... » Joon leva le menton de manière provocante, un demi sourire sur ses lèvres rondes. « Je l'aurais avant même que tu ai pu lui adresser la parole. Elle sera tellement folle de moi qu'elle me supplieras de ne pas l'abandonner, une fois que le jeu auras pris fin. » Un rire cruel passa sa gorge, et il se retira du jeune homme qui avait déglutit avec difficulté. Joon était impitoyable. Puéril. Capricieux; Et le pire de tout ça... c'est qu'il obtenait toujours ce qu'il souhaitait.
Cela faisait deux jours que Joon avait prononcé son serment. Non pas qu'il l'avait oublié, il savait simplement choisir le bon moment, la bonne occasion. Si Joon n'usait pas de ses neurones pour rien, il savait manipuler, user de son charme, et de ses atouts. Son corps bien sculpté et sa gueule d'ange – quelle ironie venant du pire spécimen de tous les temps – suffisait généralement à obtenir ce qu'il voulait, et il n'en tirait qu'une brève satisfaction. Les désirs les plus accessibles étaient futiles, éphémères. En revanche, obtenir quelque chose après un dur labeur et de nombreux tâtonnement était bien plus jouissif. En profiter jusqu'à épuisement l'était encore plus. Joon fonctionnait sur ce principe: « obtiens ce que tu veux, quels que soient les moyens, et profites en. » Le jeune homme ne s'embarrassait pas de sentiments; ils étaient inutiles, et encombraient l'esprit. Sûrement avait-il tiré cette mentalité de sa vie à l'orphelinat. Cependant, n'y cherchez pas une excuse pour l'enfant abandonné. Si le laxisme des gérants de l'établissement y était sûrement pour quelque chose, il n'y avait là aucune manière de montrer son manque d'amour, ou de dissimuler une quelconque faiblesse. Joon était comme ça bien avant qu'un certain dégoût des autres ne s'installe en lui. Il aimait bien manipuler ses camarades de jeu – même si les enjeux de l'époque n'étaient rien d'autre que de simples sucettes.
A vrai dire, il ne l'avait pas suivie, ne s'était même pas intéressé à elle – à quoi bon ? Il improviserait sur le moment. Joon était impulsif, un trait de caractère qu'il poussait même jusqu'à l'inconscience. Il l'avait brièvement croisée dans les couloirs, sans même lui accorder un regard – inutile de paraître intéressé. Sa réputation de chien de garde la suivait et des yeux pisteurs l'auraient braquée sans aucun doute. La vérité était qu'elle ne l'intéressait pas à proprement parler. Trop petite, pas assez jolie. Il n'avait que peu entendu parler d'elle – mais sûrement était-il peu attentif, car lorsque ses oreilles se firent plus ouvertes alentour, il capta des murmures, des chuchotement, qui lui arrachèrent un sourire de satisfaction. Ainsi, son père avait tenté le suicide ? La petite cachait-elle une blessure ? Si tel était le cas, il saurait s'en souvenir. Pour l'heure, il avait cours de danse – peut-être la seule chose au monde qui éveillait un vif intérêt chez lui.
Après cet entrainement harassant, son débardeur était humide, et il méritait une bonne dose d'eau fraîche pour rafraichir son visage brillant de transpiration. Certaines trouvaient cela sexy, lui détestais conserver cette sensation de tissu humecté sur lui. Son sac en main – il prévoyait toujours un débardeur de rechange – il s'engagea dans les toilettes, et marqua un temps d'arrêt, un sourire engageant – et aussi faux que de la neige en août – ourlant ses lèvres. « Je te le dis tout de suite. Casse toi. » « Dommage pour toi: je suis quelqu'un de têtu. Et les toilettes ne sont pas à toi que je sache. » Il lâcha un ricanement quelque peu sinistre, et ouvrit les robinets, entreprenant de mouiller son visage, sans se soucier de la présence près de lui – un objectif qui lui fallait atteindre, rien de plus, rien de moins. Après ce rafraichissement, il sortit un tee-shirt de son sac, et ôta le sien, transpirant, entreprenant de le plier avec application. Oui, Joon était fier de son corps – il avait travaillé d'arrache-pied pour lui donner cette apparence. Il n'était jamais contre le montrer à qui le voulait. « Ça n'a pas l'air d'aller. » Une franche expression soucieuse s'était peinte sur son visage aux traits doux. Il pouvait revêtir plusieurs uniformes avec habileté. De ce bref échange, il tira un examen précis mais imperceptible. Loin d'un regard lourd et gênant, il s'occupait à voir ce qui l'entourait tout en distrayant ceux autour de lui, par des artifices quelconque. Il s'avéra que finalement, elle était plutôt jolie – des formes bien proportionnées, un corps musclé par la danse, des cheveux soyeux et un visage harmonieux. Le défi se révélait finalement intéressant même pour lui – au delà du fait qu'il tirerait de cette mascarade une vengeance accomplie. Il obtint même un sourire.
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Sujet: Re: x&y ✿ ft. joon. Mar 11 Oct - 10:47
« Ça n'a pas l'air d'aller. » Elle lui jetait un air incrédule. Il lisait dans sa tête comme elle le faisait sur les autres généralement. Ce qui faisait rire, la jeune fille, c'était qu'il pensait sans doute attiser sa curiosité et son regard en se déshabillant face à elle, à quelques mètres. Mais, elle n'en avait sans doute que faire de tout ce qu'il entreprenait. Adossé toujours à son mur, elle fixait ses pieds et ne se souciait pas de lui. Relevant son regard vers lui, quelques instants, elle n'osait à peine le regarder. Elle n'a jamais vraiment été intéressé par les garçons puériles dans son genre qui ne vivent que pour les beaux abdos. Pas Yune. Pas elle. Un soupir traversait les lèvres de la jeune femme et il fallut presque admettre qu'elle mentait en disant qu'elle ne s'intéressait pas à ce piètre personnage que Joon était. En fait, elle ne connaissait que trop peu Lim Joon pour admettre qu'il était « beau » et « charmant » mais de toute évidence, toute pensée futile qui puisse se développer dans son esprit de douce petite gamine écervelé n'était que trop inadapté à la situation. En effet, Yune ne pouvait en aucun cas réfléchir avec tranquillité si il était dans les parages, et cela ne marchait pas qu'avec lui, mais avec bien d'autre monde – tout les gens qui dérangeaient Yune provoquait souvent les foudres de la jeune femme. Sans doute ce matin-là, n'avait-elle pas envie de s'énerver et de crier garde. « Pitié, Jooooonie, ne me dis pas que tu t'intéresses à la santé mentale d'une jeune hypocrite comme Yune. » Mon brave, tu n'aurais jamais du venir ici. Un soupir bruyant. Un regard froid. Elle le fixait de ses prunelles chocolat sans se soucier de ce que son regard pouvait provoquer. Yune et son regard sinistrement mauvais ne pouvait décemment pas toucher un garçon comme Joon. Joon n'était juste qu'un garçon qui se croyait plus fort que les autres – d'après Yune surtout plutôt que d'après toute l'école. Torse nu à la vue de tous dans les toilettes, ils se trouvaient là, ainsi tout les deux, et elle n'avait qu'une envie – retrouver sa tranquillité matinale et quotidienne, car, par inadvertance, il venait encore de bouleverser son quotidien en quelques secondes – lui et son ricanement inutile – lui et ses abdos fraichement travaillés. « Je suppose que tu as une raison valable pour venir me sortir de ma torpeur habituelle ? Ah... oui.. je suppose que tu t'es dis que finalement tu viendrais dans les toilettes à cette heure-ci précisément et que peut-être, ô oui peut-être, Kwon Yune s'y trouverait... » Elle échappait à son tour un rire froid. Yune n'était pas d'humeur ce matin-là, et sans doute n'allait-il pas arranger les nerfs à vif de la jeune femme. « Enfin... tant que t'es là. Distrais moi, ça m'évitera de perdre mon temps à te parler et à réfléchir pour des niaseries pas possible, n'es-ce pas ? » Peut-être exagérait-elle un peu sur le mot distraire, mais sans doute une pensée avait traversé son esprit. Sans doute, Yune redevenait ainsi cette pimbêche ne demandant qu'à vivre au jour le jour et à manipuler son monde. Yune est comme ça, elle ne changera pas pour un clou. Sa froideur et son arrogance mêlée à ses envies de meurtres, cela ne fait pas bon ménage, mais peut importe. Elle avance au jour le jour. Elle vit au jour le jour. Bien qu'elle soit seule, associable et « abandonnée », Yune ne se laisse pas abattre par de telles qualifications – ce ne sont que des mots après tout. Qui est seul ? Qui n'est pas associable ? Qui n'a jamais été abandonné une fois dans sa vie ? Pour la peine, elle appréciait finalement sa présence. Pour la peine, elle décidait de jouer – elle voulait jouer. « Distrais moi... » Murmurait-elle doucement tandis qu'elle faisait quelques pas vers lui et qu'elle balançait sa tête en arrière comme pour faire un geste de charme dans lequel il pourrait éventuellement tomber. Elle glissait vers lui doucement, plongeant son regard dans le sien. Elle n'était pas du genre à approcher quiconque aussi rapidement, aussi facilement. Mais sans doute l'attraction que Joon développait sur la gente féminine était un atout considérable pour lui, alors Yune ne pouvait pas y échapper – à cette règle qui faisait qu'elle aussi pouvait tomber « dans ses bras ». Mais la tenacité de Yune était aussi là, tout près et quand elle jaillirait, il sera surpris de se faire planter là, d'avoir un refus, d'être pas si désirer que cela. « Sans doute, ne suis-je pas assez... Ou peut-être que... » Elle ne finissait pas ses phrases. Elle les laissait en suspens, un sourire aux lèvres. Un sourire qui voulait en dire beaucoup. Un sourire narcissique, mélangé de malice. Cette malice dont elle faisait preuve avec tout les garçons qui tentaient de l'approcher. Yune était une douce jeune femme pleines de ressources, ceci étant, elle ne savait pas encore qu'elle serait contrainte à tomber dans ses bras, véritablement. Le regard du garçon posé sur elle ne la faisait que trop frisonner. « Joon-nie.... » soufflait-elle doucement à quelques mètres de lui, glissant son gilet qu'elle avait retiré sur le sol.
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Sujet: Re: x&y ✿ ft. joon. Mar 11 Oct - 22:00
Si la surprise fit une apparition furtive sur ses traits, elle fut vite remplacée par le sarcasme, la froideur. « C'est ainsi que tu te considère ? Une fille hypocrite ? Soit. Je le suis aussi. » Il rigola, et remit un tee-shirt propre sur lui, passant une main dans ses cheveux courts. Joon avait beau porter une attention particulière à la netteté, ses cheveux étaient tout simplement incoiffable – du moins ne se coiffaient-ils pas naturellement, et il arrivait bien souvent qu'il soit suffisamment feignant pour rechigner à peiner sa masse de cheveux pourtant fluide. Ce jour là, sa chevelure était donc ébouriffée en tout sens. Il cessa de porter de l'attention à Yune – puisqu'apparemment c'était son nom, d'après la tirade qu'elle venait de prononcer avec ironie. Il ne répondit que tardivement, prenant un soin particulier à laver sa nuque. Puis il releva son torse vers elle. « A vrai dire... je suis juste venu ici pour me laver la figure. Tu vois, rien de bien méchant. » Il rigola, quelque peu cynique. « Pas de quoi te prendre pour le centre du monde, en somme. » La remarque suivante de la jeune fille lui tira cependant une mince beaucoup plus contrite. Joon détestait qu'on lui donne des ordres, même lorsqu'il jouait la comédie. Il avait appris à n'obéir qu'à lui même, et les accès d'autorité de ce bout de femme commençaient déjà à l'énerver. Joon était facile à la réaction. Mais elle représentait un sacré cas – surement qu'il l'aurait déjà envoyée balader si son objectif ne l'incitait pas à faire des efforts monumentaux. Mais il avait une réputation à tenir, et il ne tenait pas à briser la nuque au pauvre jeune homme qui méritait une telle vengeance et qui ne manquerait pas de rigoler de lui s'il échouait – non pas par pitié, mais par fainéantise.
« Te distraire ? » Ce n'était qu'un chuchotement, comme s'il se posait la question à lui même; il se demanda brièvement ce qu'elle entendait par là, et son mouvement en avant ainsi que sa nouvelle attitude l'éclairèrent quelque peu. Sûrement qu'elle souhaitait le provoquer. Mais Joon était du genre à foncer droit dans le panneaux. Impulsif, inconscient. Il haussa un sourcil lorsque le gilet glissa par terre, à demi déçue, à demi satisfait. Si le jeu commençait ainsi, la suite méritait son attention. Mais cela était trop facile; il pouvait même pensé qu'il ne l'avait pas mérité. Quelques secondes et elle bougeait déjà de manière séductrice devant lui. Il n'en retirait aucune gloire, juste une certaine lassitude. Ces dernières réflexions attisèrent sa curiosité et sa méfiance – elle ne pouvait être aussi accessible alors que quelques secondes auparavant, elle l'avait rembarré avec acidité. Tout cela n'était pas clair. Vraiment pas clair.
« Joon-nie... » Il s'approcha avec circonspection, comme un prédateur ayant repéré la proie idéale. Son visage se baissa jusqu'à celui de Yune, sans pour autant qu'ils ne se touchent, et ses yeux effleurèrent du regard la bouche ronde de la jeune fille. Ça sentait l'arnaque à plein nez, et pourtant, fidèle à lui même, il fonçait tête baissée. Au pire, elle en retirerait une victoire personnelle, mais cela ne l'empêcherait pas de continuer sa quête de la blessure et de la douleur. Quoi qu'elle décide d'accepter, de faire, elle serait à elle. Un jour ou l'autre, elle lui appartiendrait: c'était écrit. Il s'avança encore, de telle manière à ce que son dos à elle se retrouve contre la porte d'une des toilette, fermée, et ses mains vinrent se poser contre la paroi, autour du visage de Yune. « Dis moi... quelle est ta définition de distraction ? » Un doigts volage vint caresser une mèche de cheveux qui tombait sur la tempe, effleurant du même coup sa peau. Sa bouche vint cueillir un baiser au niveau de sa joue à elle. Puis il se recula, impassible, sans la moindre trace d'émotion sur son visage. Une ombre passa soudain, et un rictus vint déformer sa bouche, alors que quelqu'un d'autre entrait dans les toilettes, les observant en coin. Il attendit patiemment que l'intrus s'en aille, et s'appuya nonchalamment contre le lavabo, un sourire agréable cette fois peint sur sa bouche. « Il s'en est fallu de peu pour que la réputation de Kwon Yune vole en éclat, n'est-ce pas ? » A vrai dire, il ne connaissait que peu cette réputation. Il ne savait que ce qu'elle lui avait appris, et ce qu'il avait glané au fil des conversations: autrement dit, peu de choses. Il resta à bonne distance, estimant qu'il valait mieux contrôler, jauger pour l'instant. Il ne pouvait agir s'il ne connaissait pas ses réactions, ses attentes, ses désirs. Leur prochaine rencontre, elle, tiendrait plus de la séduction que de la découverte, du moins était-ce qu'il croyait.
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Sujet: Re: x&y ✿ ft. joon. Mer 12 Oct - 15:52
Pour ses actes des plus puériles et sans conséquent, elle aurait du l'étrangler sur place. Elle se doutait pourtant bien qu'il n'allait pas lui sauter dessus en criant au diable le règlement. De toute façon, elle se fichait bien de ce personnage cynique qu'il pouvait être généralement. Yune se fichait totalement de Joon – et c'était presque peu dire sur son état d'esprit quand il venait ainsi lui annoncer qu'il n'était là que pour « se laver le visage ». Paroles sur paroles – ce ne sont que des paroles, elle n'est pas dans ses pensées et ne peut en vérifier l'hypothèse. De toute manière, elle sourit bien que sa respiration se fut accéléré quand il l'eut approcher la jeune femme avec danger. Elle aurait pu le frapper si elle en avait eu l'occasion, mais elle n'était que trop pétrifiée face à ce mécréant qui décidait de torturer tout ses sens. Yune le fixa un instant. Elle retrouvait en Joon ce qu'elle avait toujours retrouver chez ses garçons qui n'en valait strictement pas la peine lors de ses années de collège et de lycée où ils venaient l'aborder comme- ci elle n'était qu'un simple bout de viande à déguster avec amour. Douce métaphore qui ne l'aide que trop à être dégouter par ce genre de garçons stupide. Car oui, à ses yeux, ils sont stupides, et incompétents – bien que Joon soit dans cette école, bien qu'il soit sans doute l'un des meilleurs élèves en danse, elle n'a jamais pensé qu'il eut pu être un gros crétin comme les autres – depuis le début de son arrivée à la kirin art high school. Yune l'avait remarqué depuis le début de sa scolarité ici, lui, le souriant et ténébreux qui attirait forcément le regard de toutes les femmes, elle ne pouvait pas pas échapper à la règle et devenir une exception à part, de toute manière c'était tout bonnement impossible. Se retrouver là, face à ce garçon, c'était comme redevenir la petite gamine écervelé et trop naïve pour voir que sous son nez se trouvait la clé d'une fuite belle et bien écrite dans son destin. Elle devait fuir tant qu'il était encore temps. Le fuir lui et ses sarcasmes. Le fuir lui et sa beauté enivrante, à bien des égards. Au fond, Yune se promettait presque de ne pas céder à la tentation, mais avoir délibérément jeter son gilet sur le sol en criant « distrais moi » ce n'était pas une façon apte pour fuir, ni une façon d'arranger les choses. Elle sentait encore la pression légère de ses lèvres au creux de sa joue. Elle y porta sa main, rêveuse. Tu n'es que trop stupide, Yune, combien de fois te le dira t-on ? Un soupir déchire l'atmosphère. Son soupir. Le prédateur approchait sa proie sans difficulté, mais que ressentait dont cette proie face à cette approche si soudaine, qu'elle eut pourtant réclamer avec ardeur ? La proie, c'était Yune, sans doute, éventuellement. Mais elle ne se laissait pas faire, la jeune Kwon. Son caractère montrait particulièrement son côté révoltée de la vie et sans doute avait-elle déjà envie de le frapper et de se révolter contre son acte de séduction qui ne marchait décemment pas avec elle. Yune est une sans coeur – elle garde son sang froid – elle a le coeur de pierre d'un homme blessé, sauf qu'au contraire, elle est une femme. « Tsssst. Si c'est ainsi que tu distrais les gens, je crois que je vais quitter cette pièce sans plus attendre, mon brave. » Elle attrapait dans un doux geste son gilet sur le sol, ainsi que son sac laissé près de la fenêtre près de laquelle elle s'était réfugié jusqu'à avoir été déranger par nulle autre que ce charlatan de Joon. Si il pensait que Kwon Yune avait une réputation à ne pas perdre, il se mettait sans doute le doigt dans l'oeil, elle ne comptait que trop en gagner justement. Yune restait cette associable endurcie que ne cherchait pas à avoir des amies mais des concurrents, ce qui en somme paraît normale dans une école comme celle-ci – on est là pour danser ou chanter et non pour se faire des copains copines. Mais Yune ne se rend pas compte de cette attraction qui l'attire plus ou moins vers Joon. Es-ce que c'est le fait qu'ils puissent faire notamment un bon duo en danse ou... autre chose de plus... étrange et impossible ? « Sans doute vas-tu retourner à ton occupation première... » Elle ne faisait allusion à aucune occupation directement, c'était une phrase comme une autre, Yune ne connaissait pas tant que cela Joon, alors à quoi bon rester là alors qu'ils n'avaient rien à se dire à part se cracher à la figure comme des gamins. « Ceci étant... beaux abdos... Et te bile pas, ce n'est qu'un compliment comme un autre, les garçons ne m'intéressent pas. » Elle soupira un instant, ouvrit un robinet et y but quelques gorgées d'eau pour assouvir sa soif avant de se diriger vers la porte, d'un pas élancé – de son pas léger. Fallait-il remarquer que Yune été vêtue d'un t-shirt tâché dont ne sait quoi, d'où le fait que son gilet eut été retirer ? Fallait-il remarquer que Yune était aussi pieds nus sur le carrelage froid de la pièce ? Sans doute pas, de toute manière, pieds nus ou dénudée, elle faisait bonne apparition où elle allait – ou pas forcément, mais, elle s'en fiche éperdument. Yune a trop de fierté et ça lui causera sa perte. Debout face à la porte, elle se retournait une dernière fois vers lui, ses pieds toujours nus, son gilet trainant sur le sol dans sa main. « Pour ton information, des gamines de première années, oui, mes collègues dirons-nous, on décidé de bizuter mon casier tout à l'heure – c'est pour ça que je me trouvais ici, c'est pour ça que j'étais énervé, c'est pour ça que j'ai uniquement retiré mon gilet et que je me retrouve déchausser. Alors. Ne te fais pas de scénarios aphrodisiaques pleins de scènes érotiques mon vieux, j'ai jamais eu l'intention de toucher à un cheveu de la sculpture parfaire de ton corps. » Sans le savoir, elle se noyait dans son propre mensonge.
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Sujet: Re: x&y ✿ ft. joon. Sam 15 Oct - 10:51
« Tsssst. Si c'est ainsi que tu distrais les gens, je crois que je vais quitter cette pièce sans plus attendre, mon brave. » Joon haussa les épaules, faussement désintéressé. Mais il était trop arrogant et orgueilleux pour la laisser quitter cette pièce sans autre forme de procès. Il lui apparaissait comme impossible qu'elle s'enfuit ainsi, qu'il soit si impuissant. Quoiqu'elle fasse, il la suivrait. Quitte à paraître collant. Au moins, elle se souviendrait de lui. Et de là, pourrait commencer le reste. Le plus important. « Ceci étant... beaux abdos... Et te bile pas, ce n'est qu'un compliment comme un autre, les garçons ne m'intéressent pas. » « Vraiment ? » Un sourire ravi avait ourlé ses lèvres, tandis qu'il observait avec défi le visage de son interlocutrice. Un début d'hilarité fit trembler ses joues, et il s'appuya nonchalamment contre le mur, présentant ainsi son profil à la jeune femme. Il ferma négligemment les yeux et éclata de rire. « C'est ce que nous verrons. » Joon, de cette manière, finissait par révéler une partie de son plan. La faire craquer. Il était impulsif, irréfléchi. Mais jusqu'alors, ce comportement lui avait parfaitement réussi. Les filles qui l'entouraient se fichaient souvent bien de savoir qu'elles n'étaient qu'un jeu pour elle. Elles se persuadaient qu'elles sauraient faire la différence. Mais au fond, elles étaient toutes trop peu intéressantes pour l'arrogant Joon. Et la stabilisation auprès de quelqu'un lui apparaissait comme un sort bien peu enviable. Il avait vécu de choses éphémères toutes sa vie et n'avait pas connu la chaleur d'un foyer. Les parents avaient défilés devant ses yeux sans qu'aucun d'eux ne s'intéresse à son visage d'ange. Il avait donc grandi dans l'idée que si on ne prenait pas le taureau par les cornes, rien ne pouvait nous parvenir, et que ce qui était durable était bien ridicule.
Elle commença un discours sur sa pseudo innocence. Il la scruta avec un rictus qui en disait long, ses yeux fixés sur la tâche qui ornait le tissu de son tee-shirt. C'était souvent comme cela avec le jeune homme. Il considérait que tout ce qui lui résistait céderait un jour. Il ne répondit pas à la provocation – non pas par sagesse, mais par pure fainéantise. Cependant, une pointe d'étonnement commençait à naître dans son esprit, ainsi que de la curiosité. La même curiosité qu'aurait pu avoir un enfant de dix ans devant un nouveau jouet dont il ignorait le fonctionnement. Généralement, les filles reposaient sur deux ou trois règles fondamentales qui étaient immuables. Mais Yune semblait être un spécimen à part entière. Il la regarda vaguement passer devant lui, pieds nus, et il retint avec tranquillité son poignet, proférant quelques mots avec ironie. « Tu vas faire quoi, maintenant que tu as un casier pourri et un tee-shirt taché ? » Il était clair qu'elle aurait eu l'air ridicule, surtout que d'après ce qu'elle lui avait appris, elle n'était pas particulièrement appréciée de ses camarades. Il songea aussi qu'elle était bien jeune. Il aurait pu relâcher la pression de sa main sur la sienne, mais il la maintenait avec force, et puisqu'elle exerçait une résistance, ce fut lui qui s'approcha d'elle. Il enfonça sa main dans son sac et en sortit un autre tee-shirt blanc– oui, Joon était parfois maniaque. Il jaugea la carrure de la jeune fille, et estima que si le tee-shirt aurait été moulant sur lui, il serait juste à la bonne taille pour Yune, bien qu'un peu long. Il lui tendit le tissu avec autorité. « Tu as qu'à te changer dans les toilettes. Ce sera toujours mieux que le tien. » Comme elle refusait, capricieuse, il lui plaqua le tee-shirt contre le ventre, et répéta, une lueur de colère dans la voix: « Mets-le. » Joon ne supportait pas que l'on refuse ses choix, qu'on le contredise. D'ailleurs, bon nombre de personnes avaient appris à accepter tout ce qu'il disait, ou du moins à mimer l'approbation. On disait amen à tout ce qu'il disait, ou on le payait. Joon était un tyran dans son genre.
Alors qu'elle semblait encore sur le point de lui hurler à la figure qu'elle ne voulait pas de son 'cadeau', une bande de filles de deuxième années rentrèrent dans les toilettes, et jetèrent un coup d'œil peu amène à Yune, avant d'adresser un sourire mi contraint, mi ravi au jeune homme, qui ne leur répondit pas. « C'est ta nouvelle copine ? » Il rigola doucement. « Evidemment. » Il passa un bras autour de la taille de la jeune femme.« Tu devrais mieux choisir tes copines si tu veux mon avis. » Une fureur étrange déforma les traits du jeune danseur. Oui, Joon était un personnage étrange. Il ne supportait pas que cette fille remette ainsi en cause son défi. Il avait des sautes d'humeurs fréquentes et qui en déroutaient plus d'un. On aurait pu croire qu'il défendait vraiment sa 'copine' en cet instant, si on ne savait pas qu'il était impossible qu'il ressente une quelqu'un loyauté envers qui que ce soit. Oui, Joon était bien étrange.
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Sujet: Re: x&y ✿ ft. joon. Mer 19 Oct - 18:07
Yune fixa un instant le garçon tandis qu'un rire sarcastique sortait de ses douces lèvres. Son rictus définissait parfaitement son état d'esprit sur la chose puisque, en effet, Joon avait vraiment décidé de jouer avec ses nerfs ce jour-là. Déjà qu'elle n'était pas d'humeur joueuse – quoi que cela pourrait paraître ironique quand on sait qu'elle lui avait demandé quelques minutes plus tôt de la « distraire », il en rajoutait une couche en la faisant passée pour sa copine aux yeux d'une pimbêche qu'elle ne pouvait voir en peinture. Ce n'est pas comme si Yune avait déjà réussi à supporter quelqu'un dans sa vie, d'ailleurs a-t-elle déjà ressenti un point de compassion envers quelqu'un depuis sa naissance ? Peut-être bien il y a dix ans, quand la fille avec qui elle partageait son gouter avait oublié d'emmener son jus de fruit préférée et qu'elle a jouée la bienveillante en lui donnant le sien, juste parce qu'elle habitait la ruelle d'à côté. Yune n'est pas du genre généreuse ou gentille, elle n'a jamais vraiment fait preuve de bonté dans sa vie – seulement envers elle même, même pas pour le chien du voisin a qui elle lançait des cailloux ou pour la voiture d'une vieille dame qui se garait devant leur garage quand Papa Kwon avait un rendez vous super important et qu'elle sortait la clé pour rayer la carosserie parfaite de la petite chose qui appartenait à la vieille dame. Yune n'est pas gentille. Yune n'est pas douce. Yune est juste froide et mesquine. « Vue comme ça, c'est clair que tu vas pas faire long feu dans mon estime toi. » D'un ton froid et arrogant, elle lui adressait un regard brulant – glaçant. Elle l'aurait trucidé sur place si il n'avait pas un de ses airs de petit « branleur » si l'on emploie les mots adéquates à la pensée directe de Yune. Un soupir déchira l'atmosphère quand elle entendait la douce et mielleuse voix de cette pimbêche qui parlait d'elle comme-ci elle n'était qu'un rat d'égout ou un vieux poisson mal séchée. Ce qui n'arrangeait pas les nerfs de la jeune femme – ils étaient sans doute à vif – plus encore que Lim Joon ne les avait attiser dernièrement. « Crois moi, si je voulais sortir avec ce genre de mec, je me serais déjà planter une balle, petite. » Yune s'était avancé avec dégout et froideur, elle avait pointé son doigt faire cette fille, prête à la repousser du bout de son doigt avec lenteur et avidité. Yune montait vite sur ses grands chevaux surtout quand il s'agissait de sa propre fierté ou qu'elle ne supportait pas la situation dans laquelle on l'a mettait – en l'occurrence, la situation dans laquelle Joon la mettait. Déjà qu'elle n'était que trop peu apprécié des élèves de son année, elle n'avait aucune envie de se prendre les foudres de la jeune femme, face à elle, qui arborait des années de plus qu'elle et de l'expérience en la matière. Si Yune l'avait pu, elle se sera enfoncé sous terre pour se cacher et se terrer dans son coin. « C'est pas une petite première année qui va me dire ce que j'ai à faire, petite. » Elle accentuait le « petite » autant que Yune l'avait fait en s'adressant à elle. Et une ennemie de plus, une. Yune, furieuse, se retournait vivement vers le couloir inverse pour fuir cette idiote et ce garçon puérile qui lui tenait compagnie depuis quelques minutes seulement. Elle ne pouvait protéger sa fierté ainsi – elle ne pouvait en aucun cas retenir son orgueil et sa vanité – et pour cela, elle fuyait considérablement bien les situations pour ne pas se mettre en colère ou péter littéralement un câble. Un soupir, elle inspire. Un autre soupir, elle expire. Elle tente de se calmer, elle s'arrête dans son élan, se tourne vers lui, lui jette un regard froid. « Espèce de con. » Disons que c'est franc comme réaction. Yune est beaucoup trop franche et beaucoup trop vulgaire, mais les garçons aiment cette facette si réactionnelle et émotive de Yune, après tout, une femme vulgaire et « hard » comme elle ne vaut que d'être aimer. « Trouve une autre victime, ça t'évitera les déceptions comme... celle-ci. » Elle avait sans doute fixer trop longtemps son regard – ses yeux – cette étincelle qui jaillissait dans ses yeux. Elle beugait sur sa phrase, la terminant rapidement avant de reprendre sa route, mais fallait-il déjà qu'elle regarde devant elle pour éviter le garçon et sa pile de livre qui venait la faire tomber et se prendre un tas de livres sur elle. Elle chouine. Elle geint. Elle grogne. « Qui est l'idiot qui... » C'était juste elle l'idiote. Elle fuyait et se mettait dans des pires situations qu'elle ne cherchait à fuir celles qu'elle définissait déjà comme horrible et insupportable. Un grognement. Un soupir. Elle se frappe le front, elle frotte son avant bras qui a recu deux ou trois livres assez lourd. Elle regarde son interlocuteur. Elle lui jette un regard. Puis, inconsciemment, son regard se tourne vers Joon. Il est encore là. Il est toujours là. Pourquoi ? Ce crétin... cet idiot... pourquoi elle réagit ainsi ? Pourquoi fuit-elle au juste ? Elle fait toujours face d'habitude – elle amplifie les choses « d'habitude ». un léger sourire vers lui. Pourquoi ce sourire ? Doux. Mielleux. « Amoureux ». Sensible. Perturbé. Pas doué. Désolé. Du jamais vue chez Yune.
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Sujet: Re: x&y ✿ ft. joon. Ven 21 Oct - 23:16
« Vue comme ça, c'est clair que tu vas pas faire long feu dans mon estime toi. » Il haussa les sourcils. Joon pouvait se blesser aussi facilement qu'il pouvait ignorer avec un calme royal les critiques d'autrui. Il était instable, lunatique, susceptible. Tout comme Yune, il se jouait des autres au grès de ses humeurs volages et pouvait tout autant devenir incontrôlable. « Crois moi, si je voulais sortir avec ce genre de mec, je me serais déjà planter une balle, petite. » Il aurait pu s'énerver contre elle, mais finalement, il reporta sa fureur contre les deux filles qui étaient entrées – comportement bien étrange pour quelqu'un qui ne s'embarrassait guère de considérations d'ordinaire. Lorsque Yune s'enfuit des toilettes, il jeta un regard furibond aux deux filles qui restaient debout, un air de satisfaction sur leur visage, et grinça des dents. « Sortez d'ici, espèces de niaises. » Elles avaient contrecarré son plan – elles avaient tout fait tomber à l'eau. Bien que malgré elle, il bouillonnait d'une sombre colère qui menaçait de jaillir s'il ne s'en allait pas immédiatement. De plus, Yune marchait à une vive allure et s'il ne calait pas son pas sur le sien, il risquait de la perdre définitivement de vue. Il sort donc de cette atmosphère, laissant même négligemment son sac aux bons soins de ces filles qui ne manqueront pas cette occasion – elles pourront ainsi lui rendre visite sous prétexte de rendre à Joon oppa ses affaires. Dans quelques heures, elles ne se souviendront même plus qu'il les avait traité de filles niaises. Tout s'oubliait si facilement.
Il se mit à courir à sa suite dans le couloir, manquant de la percuter lorsqu'elle s'arrêta brusquement, lui faisant face et sifflant avec rage quelques mots. « Espèce de con. » Cette colère achève de bloquer ces pas, bien qu'il ne puisse s'arrêter qu'à quelques millimètres d'elle. Il ne réduit pas la distance entre eux – ce n'est pas nécessaire. Mais elle se fait bousculer, et elle bascule dans les bras du jeune homme qui la retient pendant un infime dixième de seconde avant de la relâcher. Puis elle le regarde. Lui sourit. Il ne sourit pas. Ne parle pas; Reste stoïque pendant plusieurs secondes avant d'esquisser un rictus moqueur, sans même accorder d'attention à celui qui ramasse ses livres près d'eux. Du monde afflue dans les couloirs – c'est bientôt la pause – et Joon compte bien mettre à profit cette soudaine densité humaine pour opérer un rapprochement – ou du moins tester ses réactions. Le défi prend de plus en plus de saveur au fur et a mesure que les secondes passent, au fur et à mesure qu'il découvre un bref aperçu de toutes les facettes qui la compose. Elle semblait insupportable – l'était sans doute – mais le jeu en valait d'autant plus la chandelle. Quelle tête feraient-ils, tous, lorsqu'il paraderait à son bras ? De plus, à cette faible distance, il pouvait remarquer le ton uni de sa peau, voir l'ébène de ses cheveux qui chatoyait à la lumière du couloir, sentir l'arôme de sa gorge qui montait jusqu'à ses narines sensibles. Elle semblait a première vue fragile – petite, mince, frêle même.
« Tu as quoi, maintenant ? » Inutile de préciser que plusieurs regards convergeaient vers eux, guettant cette rencontre insolite entre deux spécimens surprenants. Il se rendit soudain compte qu'il tenait toujours son tee-shirt à la main – il lui tendit à nouveau, toujours aussi têtu et borné. « Enfile ça. Avant que je ne devienne incontrôlable. » Il lui adressa le sourire en coin qui les faisait toute craquer, puis s'empara avec douceur de son bras rougit par le choc passé – ses doigts frais parcourant avec légèreté l'épiderme irrité par le frottement violent. Une fois son examen terminé, il ne lâcha pas immédiatement le poignet fragile, et ignora totalement les regards alentours. « Quant à choisir une autre victime... Je suis borné et capricieux. » Il eut un énième sourire orgueilleux. « Si j'ai choisi que c'était toi que je voulais... ce sera toi, et uniquement toi. Peut-être pas longtemps – du moins jusqu'à ce que j'obtienne ce que je voulais. Or, ce que je veux en ce moment... » Il marqua un temps d'arrêt, et stoppa ses caresses éparses, prenant une mèche de cheveux brun entre ses doigts désormais libres. « C'est bien toi. » Il rigola. Un rire qui aurait pu glacer le sang de n'importe qui – ses paroles semblaient bien maléfiques et pleins d'une malédiction inconnue, sorties de sa bouche charnue de gamin capricieux. Il trouvait amusant de découvrir ouvertement ses projets à la jeune femme – sûrement que le périple n'en serait que plus attrayant et distrayant. « Et tu connais le meilleur? » Il se pencha à son oreille et en effleura la peau douce de ses lèvres à demi entrouvertes. « Tu finiras par m'appartenir. » Il se recula soudain, et posa ses lèvres contre celles de la jeune fille, en un mouvement fugace et rapide qui ne lui laissa pas le temps de la protestation, puis se déroba avant de recevoir quelque représailles que ce soit. Un sourire joueur ourla ses lèvres, et il recula d'autant plus, avant de commencer à marcher vers un point invisible, derrière son dos. Les gens autour de lui se poussaient, stupéfaits par ce qu'il avait fait, et il bougeait ainsi sans heurt et sans à coup. Tel un gamin devant un auditoire attentif, il se rengorgeait, souriait comme un enfant, s'enorgueillait.
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Sujet: Re: x&y ✿ ft. joon. Sam 22 Oct - 16:03
La dernière fois que Yune avait embrassé un garçon, cela datait bien de des années avant cela. Elle détestait les garçons, et elle les déteste toujours aujourd'hui. Cela ne dépend seulement que d'elle pour approcher un garçon ou pas. Yune réticente ? Sans doute pas. Elle les approche aussi facilement que les évite. Yune a toujours pris l'habitude de leur faire tourner la tête, c'était peut-être la raison pour laquelle elle ne fut que trop surprise de ce baiser si soudain qu'il déposait sur ses douces lèvres. Elle le fixe, pétrifiée. Ce gamin réussira vraiment à la tuer. Ce gamin réussira vraiment à lui faire tourner la tête, sans aucun doute. Elle le fixe s'enfuir presque en courant. Yune le déteste, c'est irrémédiable. Lui et ses airs de grands vainqueurs, elle compte bien le faire tomber de son trône. « Tu finiras par m'appartenir » Elle déglutit difficilement, se rendant compte presque d'elle même que cela pouvait être vrai. Elle se levait d'un bond tandis qu'un vilain sourire joueur se dessinait sur ses lèvres mesquines et qu'elle avait juste envie de sortir une hache et de l'égorger de vive allure. Cependant, elle restait debout face à ce bambin fugueur de situation déroutante et marchait d'un pas lent en le suivant. D'habitude, Yune sautait les gens pour les tuer, pour les torturer, pour leur rendre l'appareil de cette « humiliation » qu'elle subissait des autres – il faut savoir que même les choses les plus merveilleuses passent pour une humiliation aux yeux de la jeune femme. Aujourd'hui, elle n'en fit cependant rien. Elle restait planté comme un zombie, comme perturbée mentalement par ce qu'on pouvait appeler un baiser de prétentieux à une petite innocente. Elle était réellement troublé. Le dernier baiser qu'un garçon lui avait donné datait de l'école – collège ou lycée, elle n'aurait su dire. Le dernier baiser qu'un garçon lui avait donné, avait fini par des coups dans les genoux et tibias et une gifle aussi grosse que la main de la jeune Yune. Elle ne se laisse sans doute pas faire, mais avec Joon, c'était impossible de se battre – il paraissait comme plus fort qu'elle, réellement. Et le simple fait qu'il annonce ainsi qu'elle lui appartiendrait plus tard, cela lui faisait peur inconsciemment. Joon était sexy. Joon était bien bâti. Joon était parfait. Joon était séduisant. Joon était attirant. Joon était... son type de mec. Non. Cela n'était pas possible. Impossible. Elle se refusait totalement d'y croire. De toute façon, elle ne pouvait pas – pas lui – et c'était contre nature de penser qu'il puisse être le genre de garçon qu'elle se ferait bien. Yune a beau être une grande sentimentale, romantique – elle n'est que trop manipulatrice, trop maligne. Elle n'a pas le droit de flancher face à cet homme. Homme. Garçon. Petit garçon ? Joon est un gamin. Mais son corps annonce tout le contraire. C'est un homme. Parfait. Un homme convié à assouvir les moindres désirs de la femme. Mais la femme, est faible ? La femme est soumise ? Yune n'acceptera jamais cela. Elle déteste la soumission. Elle déteste la faiblesse. Elle n'est pas et ne sera jamais soumise et faible – c'est contre ses principes. « Arrête toi, charlatan. ARRÊTE TOI. » Elle crie. Plus fort qu'elle ne le peut vraiment. Il a attisé sa colère en fuyant comme le renard volant fromage – sauf que cette fois-là, il s'agissait de bien plus précieux qu'un bout de fromage ridicule. Joon avait volé son intimité. Joon avait volé sa vertu. Joon avait volé ce qui lui était précieux en elle. Elle croise les bras sur sa poitrine et s'arrête. Elle le fixe. Elle sait qu'il va s'arrêter. Mais elle repars de plus belle à sa suite et attrape le bas de son t-shirt pour le stopper. Elle se met face à lui. Elle le fixe. Son regard plongé dans le sien. Au fond d'elle, Yune a vraiment peur – de fondre – de ne plus sentir la pulsation de son coeur tellement celui-ci semble battre la chamade. Elle tremblerait presque si elle n'avait pas le contrôle d'elle même. Mais peut importe, sa main s'avance jusqu'à sa joue, et elle fait mine de lui mettre une gifle. Sa main s'avance jusqu'à sa joue et elle lui enfonce le doigt dans sa joue, avec force et colère. Puis son bras retombe le long de son corps. Face à face. Le diable contre l'ange. Du moins. Yune n'est pas un ange. Elle en a juste les grands airs. Elle n'aime pas qu'on dise d'elle qu'elle est une petite fille modèle depuis ses cinq ans, parce qu'il s'agit d'un énorme mensonge que ses parents avaient espérer mettre en place jusqu'à sa mort. Yune déteste qu'on dise des mensonges sur elle – autant que le monde sache qu'elle est une peste, qu'elle déteste les gens qui l'entourent, qu'elle n'a jamais travaillé que pour elle ,qu'elle n'a jamais aidé et aimé personne, qu'elle a juste jouée cette petite chippie possessive et esclavagiste tout sa vie – jusque là. Elle se met sur la pointe des pieds pour atteindre la hauteur de l'oreille de Joon. « Si tu veux que je t'appartiennes... il te faudra bien du courage... Mais... si tu veux jouer... jouons. » La main de Yune glissa sur son bras musclé jusqu'à son épaule, où elle prenait appuie. Sa main droite quand à elle glissait dans son cou et leurs corps se rapprochaient. Étrangement, Yune ressentait une terrible sensation en elle – un malaise – agréable pourtant. Son bras passant dans son cou, sa main glissant dans ses cheveux, elle rapprochait dangereusement son visage du sien. Ses lèvres effleurent les siennes. Ses yeux ne quittent pas les siens. Son souffle caresse sa peau. Yune est en extase, en transe face à ces gestes anodins qui n'indiquent que bien trop son attirance pour Joon. Mais elle le nie bien entendu. « Ce jeu risque même d'être... extrêmement intéressant... » glissait-elle tandis que ses lèvres effleuraient à nouveau celles de Joon – lèvres qui étrangement la tentaient avec nervosité et avidité à la fois. Yune perdait le contrôle petit à petit – mais elle ne le montrait pas.
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Sujet: Re: x&y ✿ ft. joon. Dim 23 Oct - 9:58
« Arrête toi, charlatan. ARRÊTE TOI. » Elle le retint par le tissu de son tee-shirt, il s'arrêta, indolent, un sourire aux lèvres, mais son visage se figea mue par la colère, lorsqu'elle fit mine de le gifler, et même si elle ne fit finalement qu'enfoncer son doigts dans sa joue rebondie, il arrêta son geste, et accompagna le mouvement de son bras qui retombait le long de son bras, avant de relâcher sa prise. Mais son visage gardait la même expression contrite et rageuse, qui s'effaça lorsqu'elle se mit sur la pointe des pieds et imita le geste qu'il avait esquissé quelques minutes auparavant en chuchotant a son oreille. Il sentit sa main qui glissait le long de son bras et ce contact le fit frissonner – ses réactions l'effrayaient d'autant plus qu'il ne lui arrivait que trop peu d'être ainsi frémissant lorsqu'une fille le touchait. D'ordinaire, il ne réagissait pas, habitué et presque blasé. Mais cette fille, Kwon Yune, avait réussi à lui tirer un frisson. Il ne savait pas s'il devait s'en réjouir ou en avoir honte – se faire ainsi berner par un contact si ridicule offert par une fille si ridicule... C'était affligeant.
Le couloir se vidait a nouveau petit à petit, à mesure que les élèves repartaient en cours, et lorsqu'elle le tenta a nouveau en effleurant sa bouche de la sienne, il put librement la mener vers le mur le plus proche, ses deux bras appuyés à la paroi, de chaque coté de son crâne. Il fouille dans le regard de Yune, chose qu'il ne fait que très rarement, ne s'interrogeant que peu sur les sentiments des autres, et il essaye de comprendre pourquoi elle fait ça. Pourquoi se jeter dans la gueule du loup alors qu'il lui restait encore un échappatoire ? Elle réagissait comme toutes les autres – à la différence près qu'il s'était armé de charme et de finesse pour séduire chacune des autres, mais que Yune, elle, avait été mise face à la brutalité des envies du jeune homme, à la presque bestialité de la chose. Et pourtant, elle continuait à jouer le jeu. Ça n'avait rien d'habituel. Les autres se voilaient derrière des illusions. 'Joon n'est pas ce genre de garçon', 'Joon ne ferait pas ça', tout en sachant très bien comment tout se finirait. Mais elle semblait n'y porter aucune importance. Alors qu'on lui avait rapporté qu'elle était difficile à approcher, insupportable, associable.
« Ce jeu risque même d'être... extrêmement intéressant... » Il secoua la tête, presque attristé. « Extrêmement intéressant ? Ça ne dépend que de toi. » Il rapprocha leurs deux visages, leurs deux corps, et chuchota. « Si par exemple, je fais ça... » Il l'embrassa a nouveau, mais il n'y avait plus aucune douceur dans le mouvement de ses lèvres qui s'unissaient à celle de la jeune femme. Ce n'était plus que désir purement charnel, dénué de sentiments, baiser chaud et froid à la fois, brulant et glacé. Lorsqu'il sépara leurs deux visages, un certain trouble habitait ses prunelles noires, un trouble dont il ne pouvait expliquer l'origine. Cependant, il acheva sa phrase avec une parfaite maitrise de lui même. « Et que tu te laisses faire... alors le jeu n'en veut vraiment pas la chandelle. » Cependant, il ne se détachait pas d'elle, contrairement à ce que ses propos pouvaient laisser entendre. Ses yeux s'attardaient même sur les lèvres rondes de la jeune fille. Il semblait ne plus avoir de contrôle sur ses sens – mais Joon s'en souciait peu, il avait eu ce qu'il voulait, et cela se ressentait dans la manière dont il souriait. Le sourire de la demi victoire – il avait assouvi ses désirs, il ne lui manquait plus qu'à accomplir sa mission jusqu'au bout.
Cependant, il finit par se reculer brusquement, séparant ses paumes brulantes du mur froid et offrant ainsi la possibilité à Yune de se mouvoir librement. Il passa ses doigts dans ses cheveux corbeau, et aussitôt, il ne resta plus trace d'aucun contact entre lui et la jeune femme. Il paraissait détaché de tout, à nouveau transformé en ce jeune homme oublieux de tout et totalement négligeant. La deuxième sonnerie allait bientôt retentir, et si Joon était un mauvais garçon, il ne loupait pas pour autant les cours – surtout qu'il avait à nouveau danse. Et si le précédent avait été sportif, le suivant le serait moins, bien qu'aussi enrichissant: Nam Jin Ae était sa professeur, et comme bon nombre d'élève, il n'aurait loupé pour rien au monde un de ses cours. « Ça va bientôt sonner. » Remarque bien impersonnelle pour clôturer une entrevue si spéciale.